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fmolko
3 abonnés
21 critiques
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2,0
Publiée le 4 septembre 2014
Le Monde dit dans sa critique : "une de ces vies qu'on ne voit jamais à l'écran". Et pour cause : cette vie est redoutablement ennuyeuse. Espérant approcher de la fin du film, j'ai fini par regarder ma montre pour réaliser avec stupeur que le film n'avait commencé que depuis... 26 minutes ! Vous êtes prévenus.
Magnifique. Un des meilleurs de 2014! Les acteurs sont troublants de vérité et l'histoire de cette femme tourmentée est touchante. A voir sans hésitation!!!
Que voilà un film qui fait envie ! Même si la salle est petite, il y a du monde. Caméra d’or à Cannes et français de surcroît, ça vaut le coup de s’y intéresser. Et j’ai aimé la remarque de Nicole Garcia quand elle a remis le prix « sauvage et mal élevé ». Il me plait d’abord pour ce personnage extravagant d’Angélique, entraineuse à 60 ans dans un cabaret, mais aussi pour des raisons personnelles parce que ça se passe dans l’est de la France à la frontière avec l’Allemagne. Et puis aussi parce qu’il n’y a pas d’acteurs professionnels, et c’est parfois un gage de bonnes surprises. A commencer par Angélique et sa famille qui est aussi celle d’un des trois réalisateurs : Samuel Theis.[...]
Voilà un film que n’aurait renié ni Pasolini, ni Fassbinder tant cette manière d’appréhender le sujet se rapproche d’un réalisme exacerbé. Car « Party Girl » est un film sur la douleur. Douleur d’une femme et d’une vie dont l’univers tant personnel que professionnel se résume au monde un peu glauque de la nuit, version Cabaret sordide. Et le film commence à un moment charnière où Angélique (interprétée par la magnifique Angélique Litzenburger), entraineuse de 60 ans se décide de raccrocher. Mais cela est-il possible ? Peut-on vraiment inverser l’empreinte d’une vie ? Avec un sujet aussi difficile, « Party Girl » se révèle être d’une incroyable pudeur. On découvre peu à peu, en même temps que son univers, le parcours d’Angélique avec ses envies, ses doutes, ses frustrations et ses rêves. Tout l’enjeu du scénario repose sur ces questionnements. Pas de pathos, ni de discours Bobo, les 3 réalisateurs ont choisi l’option d’une narration abrupte, parfois improvisée, mais qui résonne toujours juste. Que l’on soit d’accord ou non avec le comportement d’Angélique, il n’empêche qu’elle représente un des plus beaux personnages du cinéma français. On pense parfois à la poésie extra-terrestre de « Quand la mer monte », à la gouaille chaleureuse d’une « Paloma » mais surtout à l’intensité d’une Magnani dans « Mamma Roma ». Et même si « Party Girl » puise ses références dans le patrimoine cinématographique, il n’en reste pas moins un film incroyablement libre, personnel, fragile et dur, à l’image de son héroïne.
Un film émouvant, cru, qui sonne vrai, avec en toile de fond la région Lorraine et les difficultés sociales laissées par une économie en friche. Party Girl ne tombe jamais dans le pathos ni dans la vulgarité. C'est un film sur des gens simples qui n'ont pas été gâtés par la vie, et qui se livrent sans tabou. A recommander.
Dès lors que le film commence on sent tout de suite qu’il est imprégné de réel. La réalité telle qu’on la sent dans les films des frères Dardenne par exemple auquel ce premier film, lauréat de la Caméra d’or à Cannes, fait irrémédiablement penser… En effet, c’est presque à un docu-fiction que l’on a affaire ici tant on est au plus près du personnage principal magnifiquement interprété par Angélique Litzenburger. Et pour cause, elle joue quasiment son propre rôle puisque c’est du bilan de sa vie d’émécheuse de cabaret dont il est question ici et que c’est son propre fils qui est l’un des trois metteurs en scène… Cinéma du réel donc ou quand la fiction et la réalité se mêlent pour ne faire quasiment plus qu’une. Il est vrai que le début est un peu austère et que l’on a un peu de mal à rentrer dans le film. Mais lorsque des enjeux moraux, des questions existentielles et l’émotion prennent place c’est à un beau film que l’on a affaire. Surtout que quelques traits d’un humour naturel interviennent de-ci de-là. Certaines séquences telles que les retrouvailles avec une fille abandonnée ou les discours du mariage sont poignantes sans jamais sombrer dans le chantage à l’émotion. Une plongée au cœur d’un métier (car en Allemagne c’est un métier reconnu de travailler en maison close) et sur une poignée de petites gens tellement vrais. La dernière scène enveloppée dans une chanson logiquement intitulée « Party girl » est aérienne et envoûtante en dépit de sa conclusion qui laisse entendre que les gens ne changent pas... Bref, un beau portrait de femme comme on en voit peu.
Une fiction se déguisant en documentaire des bas fonds de l'est de la France avec l'accent AOC et des dialogues rocailleux. Dans les décors gris et des situations lessivées par la banalité, on découvre des gens s'accrochant à la vie au travers de l'amitié et de l'attachement amoureux. En terme d'approche scénaristique, de choix des acteurs amateurs qui jouent leur propre rôle ainsi que leur liberté de ton et de texte, le film fait penser à "'entre le murs" Palme d'or de 2008. La symbiose fiction/réalité est tellement évidente que l'on repart avec une seule question en tête : quelle est la part exacte de l'une et de l'autre ? Le parcours de vie de la Mamy-Cabaret était intéressant à dépeindre. A voir.
L'histoire et les personnages sont émouvants et surprenants. Bravo! J'ai passé un très bon moment , on rentre dans l'histoire petit a petit passe le premier quart d'heure .
C'est bien un film original qui nous fait oublier les "super productions". Mais la mise en situation (en gros la premiére moitié du film) est fastidueuse, appliquée, caricaturale. Les acteurs amateurs apportent une sincérité, une spontanéité très agréable, qui nous donnent à 3 ou 4 reprises de très belles scènes, rarement vues au cinéma. ( Cela fait penser parfois à l'émission de télévision Belge qui s'appelait "stri-tease). Les cinéphiles se doivent de le voir...
Film très puissant dans la simplicité, qui s'attaque exactement au thème du titre. Mention spéciale à la BO qui décuple l'effet du film, notamment en ce qui concerne la scène de clôture.
Excellent film, délicat, plein d'humanité et débordant de vie. Découverte de vraies personnes qui nous embarquent dans une histoire qui ressemble tant à leur vie réelle, hors des conventions. On les aime, on reste attaché à Angélique et à ses enfants bien après la fin du film.
En guise de premier long-métrage, Samuel Theis s’entoure de deux de ses anciennes camarades de la Femis, avec qui il a déjà coréalisé de courtes fictions, pour, grâce à un habile de fiction et d'autobiographie, capter l’intensité dramatique que dégage sa propre famille, et en particulier sa mère, héroïne de cette histoire d’amour atypique et personnage de cinéma très fort. En jouant, avec beaucoup de liberté, leurs propres rôles, les membres de cette famille apportent une immense sincérité dans l’approche de leurs relations, qu’elles soient fusionnelles ou conflictuelles. Mais Party Girl n’est pas qu’une simple idylle entre sexagénaire ni une fresque familiale, c’est avant tout un constat social qui nous entraine, sans jamais faire preuve d’un quelconque misérabilisme, dans les faubourgs populaires de Strasbourg, et en particulier dans le monde de la nuit qui apparait ici comme une échappatoire à la misère qui gangrène la région lorraine. Et même si les scènes dans le cabaret peuvent parfois sembler un peu superficielles, c’est justement parce que, dans sa globalité, l’intrigue est celle d’une tentative, via un mariage, de s’extirper de ce microcosme festif mais renfermé sur lui-même que l’arche narratif d’Angélique est aussi touchant qu’il est porteur d’un insondable fatalisme puisque son tempérament histrionique l’empêchera en définitive de devenir la mère que ses enfants espèrent voir en elle.
Prendre des comédiens amateurs pour jouer des rôles qui leur sont proches n'a pas que des qualités. Ils n'ont absolument pas le sens du rythme et joue comme dans les reconstitutions de « télé-réalité ». Mise à part ça, la mise en scène de Party Girl et l'amour pour ses personnages le sauvent. Une tranche de vie pathétique, triste et belle à la fois.
Un excellent moment de cinéma proche du docu-fiction avec des séquences émotionnelles très réussies, d'autres un peu moins... Mais, dans l'ensemble, un film très réussi et riche de promesses...