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SYLVIE B.
27 abonnés
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3,0
Publiée le 30 août 2014
Ce qui est impressionnant c'est le jeu des acteurs qui n'en sont pas en fait. Sinon l'histoire n'est que moyennement intéressante, on n'éprouve pas de sentiments pour cette femme:ni bons ni mauvais. on ne sait juste pas quoi en penser.
Film réalisé et tourné par des membres d’une même famille, Party Girl séduit par le jeu incroyablement juste de ses acteurs pourtant non professionnels, par la manière de filmer au plus près de son sujet et de ses personnages et de raconter la vie de ce coin paumé de la Lorraine, à la frontière allemande. Sans apitoiement, ni misérabilisme, avec des personnages ni mauvais ni mauvais, les trois auteurs signent un film beau et touchant sur la vie tumultueuse d’une femme incroyable, libre, amoureuse des hommes et de la nuit au point d’avoir délaissé ses enfants.
D’une histoire vraie, celle de sa mère, hôtesse dans un cabaret à qui on propose la soixantaine venue de l’épouser, Samuel Theis illustre le sentiment amoureux de manière très personnelle (Angélique, la maman joue son propre rôle, autour de sa vraie famille) et universelle. C’est l’histoire d’une famille et d’un pays (La Lorraine en déclin), liés l’un à l’autre par les circonvolutions d’une existence trop galopante. Mais dans les coups durs, la fratrie se resserre et l’annonce du mariage rabiboche un peu tout le monde. Plus d’optimisme que de défaitiste dans ce regard d’une simplicité désarmante. Car ce regard sonne juste, il est vrai. Et bravo à tous les comédiens amateurs dont Angélique dans son propre rôle : magnifique. Pour en savoir plus
Ce drame, mêlant fiction et réalité est, malgré une intrigue plate tombant parfois dans l'ennui, doté d'un scénario relativement bien écrit, donnant parfois le sourire et est interprété par des comédiens non-professionnels convaincants. Divertissant.
L'histoire de cette entraîneuse très, très décatie ,croulant sous les breloques et peinte comme un tableau expressionniste est aussi peu intéressante que possible. Là où ça se corse c'est que le personnage est dans son propre rôle, ses enfants aussi, et que tout ça fait penser à l'émission "strip tease de la télé, en beaucoup plus long. On espère désespérément un peu d'humanité mais que dalle. C'est juste très laid et ça n'apporte rien ! Malaise total!
Ce film est presque trop réaliste. On a l'impression de regarder un documentaire cru et assez chiant pendant toute la première partie ou il ne se passe quasiment rien. Heureusement dans la deuxième moitié du film on commence à ressentir un peu d'émotion et d'empathie pour les personnages mais pas assez pour vraiment aimer ce film.
(...) Tout le monde attendait Deux Jours, Une Nuit, Sils Maria ou Saint Laurent au palmarès des films français de Cannes. Contre-toute attente, de ces films oubliés du jury, il ne restait que Party Girl pour redorer le blason français (et l’inclassable Adieu au Langage de Jean-Luc Godard). Un film « sauvage, généreux et mal élevé » selon les mots de Nicole Garcia qui a honoré le film du prix de la Caméra d’Or, la récompense des meilleurs premiers films à Cannes (...) Tourné intégralement dans l’Est de la Moselle, à la frontière allemande, Party Girl raconte le portrait d’une vieille fille qui a toujours vécu dans le milieu de la nuit et qui s’interroge sur l’absence de clients. Elle va directement frapper à la porte de son ancien habitué, Michel, pour lui demander des réponses. Il ne peut plus supporter de payer pour pouvoir l’aimer. A cet instant, les regards s’émeuvent, les yeux se baissent par gêne, les lèvres frétillent, les visages rougissent, et ils décident presque naturellement de passer un petit bout de temps ensemble. Jusqu’à ce qu’il la demande en mariage. Party Girl est un portrait formidable d’une femme épicurienne, ne pensant qu’à boire et jouer des hommes dans un milieu des plus fêtards et des plus impossibles à normer, le cabaret. C’est aussi un film à l’image d’une région oubliée par la France, cette Lorraine très ancrée dans sa culture germanophone et dont les dialogues voient s’alterner le charme de la langue française et la brutalité de la langue de Goetze, ce patois frontalier qui voit l’allemand et le français se confondre dans les repas de famille. Les trois réalisateurs du film ont su capter la vie, le folklore et les petits instants de cette région avec une telle justesse qu’il est impossible de ressortir de la salle sans ressentir une vive émotion, une sorte de frisson qui vous parcourt et vous renvoie loin dans le passé où les grands-parents vous appellent « Mein Schatzie » (mon petit chéri) et vous emmènent sur la route, voyant défiler les immenses paysages de l’ancienne cité minière qu’est le Bassin Houiller. Il y a une force, une sensibilité et une conviction implacable dans ce film. A l’instar de Forbach, Party Girl est le récit de toute une région, qui incarne malheureusement aujourd’hui le déclin économique, la vulgarité d’une région profonde et la colère de ses habitants, trahis par l’abandon des usines (...)
Party Girl est kitsch, Party Girl est vrai. Party Girl est une réelle et belle surprise dans un cinéma social pleurnichard à la Dardenne où des personnages dépressifs et cons font semblant d’être pauvres pour le plaisir des yeux bobos parisiens qui ne connaissent rien de la misère. Party Girl est aussi réussi que Secrets et mensonges de Mike Leigh, rien que ça. On y retrouve le sentiment vrai, la vérité des émotions, le sens de la famille, l’irrationnel des situations. Angélique Litzenburger est littéralement une Party Girl, une fille de fête et de cabaret. Le génie du film n’est pas seulement le casting impeccable où presque tous les acteurs jouent leur propre rôle, il est aussi dans tous les petits détails, les vêtements, les teintures, les piercings, les papiers peints, les accents. Les prolos, les retraités de la mine, les strip-teaseuses y sont tous rigoureusement à leur place, à la place des vrais gens, et c’est là toute la magie de ce film. Si le scénario laisse quelque peu à désirer, on savourera l’authenticité qu’arrive à capter la caméra, sans mépris mais avec un peu de condescendance, en tout cas sans faux semblants. Enfin, Party Girl est un beau film de cinéma social, une vraie réussite.
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18 103 critiques
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4,5
Publiée le 18 novembre 2020
Ce film est une formidable torsion d'émotions. C'est si tendu, si poignant avec des séquences et des personnages si puissants. Tout dans ce film signifie la vérité certainement parce que les acteurs ne sont pas vraiment des acteurs. Les trois réalisateurs (Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis) leur ont demandé de jouer avec leurs propres mots, leurs propres émotions sans lignes à apprendre par cœur. Mot par mot comme ils l'auraient certainement fait pour de vrais acteurs. Party Girl est tellement réaliste à cent pour cent et je dirais même à deux cents pour cent. Un vrai coup de poing qui vous montre le vrai visage de la vie et aussi la complexité qui existe entre les êtres humains. L'actrice principale qui joue avec son vrai nom n'est peut-être pas une femme attirante au premier abord mais pour moi, elle représente la plus belle femme du monde. De nombreuses séquences du film m'ont fait pleurer. Comme celle lorsqu'elle rend visite à sa fille perdue et aussi à celle qui est en vie qui vit avec ses parents adoptifs. La scène entre les deux avec la mère adoptive juste à côté est absolument inoubliable c'est une image gravée dans ma mémoire...
Un magnifique portrait d'une femme infiniment libre, à la fois attachante, agaçante et bouleversante. Le film reste terre à terre, mais avec des moments très touchants et émouvants qui m'ont même arraché quelques larmes. A noter également la B.O. que j'ai trouvé superbe.
Étranger à ce monde de la nuit, ce film quasi documentaire me procure une émotion de compassion pour ces personnes et aucune envie de le fréquenter. Ce sont les enfants qui ont subi les revers de cet environnement. L'être humain a une faculté de rebondir des bas-fonds insoupçonnable. Chapeau bas à ces jeunes gens pour leur destin et leur jeu dans ce film.
Un film déconcertant au premier abord....je reste sur une impression mitigée...le film est certes intéressant...mais par moment il ressemble à un documentaire...
Caméra d’Or au dernier festival de Cannes le prix est mérité. Le long-métrage est bien rythmé, propre et surtout honnête. Angélique jeune femme de 60 ans, après des dizaines d’années passé dans le monde de la nuit, décide de se marier. En partie vraie, cette histoire ou plutôt ce moment de vie est à la fois à plaindre et à envier. Les héros du film ne sont pas les plus riches ou les plus instruits mais ils s’aiment et eux malgré tout leurs différents se le disent. Le trio de réalisateurs nous fait part de cette vie sans mépris évidemment, sans fausses bonnes intentions, sans vouloir nous faire culpabiliser et surtout sans vouloir moraliser. Il sera plutôt question de nous montrer les beaux petits rien de la vie. Party Girl est donc pour un premier film très réussi ! C’est touchant, parfois beau, joué naturellement et surtout mis en musique génialement, simplement. Samuel Theis (qui joue également son propre rôle), Claire Burger et Marie Amachoukeli ont visiblement de l’avenir. Et nous le jeunes ou pas cinéphiles Français, nous comptons sur eux pour apporter un nouveau-souffle au cinéma Français. Courez voir cette brillante odyssée Familiale. Martin, Le Frisson de la Pellicule.