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    Party Girl
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    166 critiques spectateurs

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    Hotinhere
    Hotinhere

    549 abonnés 4 957 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 juin 2021
    Portrait d'une sexagénaire en pleine crise existentielle. Un film sensible et touchant, mais qui manque de rythme.
    Requiemovies
    Requiemovies

    205 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 septembre 2014
    «Party Girl» c’est avant tout un choix radical de traitement. Celui d’un cinéma-vérité qui renvoie directement à ce qu’ont pu faire Cassavetes, voire Pialat.
    Basé sur un scénario inspiré de la vraie vie de son héroïne, Angélique Litzenburger, «Party Girl» narre la tentative de passage d’une vie à une autre.
    A l’aube de ses 60 ans, Angélique décide de changer de vie, laisser derrière elle ce passé fait de nuits blanches à travailler dans les cabarets, à séduire les hommes.
    Les trois coréalisateurs (dont le fils de l’actrice principale) ont pour cela décidés de laisser une grande part à l’improvisation. A ce titre, le film, qui semble être tourné dans sa continuité ( ? ) reflète ce procédé.
    Si on semble encore tâtonner dans l’interprétation lors des premières séquences, cette sensation disparaît très vite pour laisser place à une docu-fiction proche d’un néo-réalisme hyper prenant.
    Les acteurs, entre non-comédiens, et vrais membres de la famille de l’actrice et d’un des réalisateurs, donnent dans une juste mesure la force nécessaire aux personnages qu’ils interprètent. Et si l’improvisation tient une place importante tout au long de l’histoire, la justesse des dialogues et de la narration cadrent l’ensemble dans un récit à la touche dramatique envoutante. La réalisation, elle, plutôt banale et répétitive (cadres serrés et peu justifiés) n’égratigne en rien la force d’un récit qui ne souffre jamais d’une curiosité déplacée. Les coréalisateurs évitent ainsi de poser un regard stéréotypé avec un penchant populaire.
    Là où Angélique concentre les forces du film c’est dans sa propension à nous parler du désir et de la liberté ; la sienne comme celle des membres de sa famille, avec pour lien, le mariage qui finalement réunira plus de deux êtres.
    Ce portrait de femme à « l’accent vérité » finit donc par nous toucher et évite la principale faute dans laquelle ce genre de récit peut plonger, celle du voyeurisme.
    La conséquence d’une interprétation laissée libre, en grande majorité par des scènes où l’improvisation est l’articulation majeure. Si certaines erreurs ne sont pas évitées (une empathie trop présente par certains moments), «Party Girl» livre une jolie proposition de cinéma, différente et dans la continuité de ce que certains grands réalisateurs avaient déjà fait. A défaut d’être au même niveau, nous sommes loin d’une copie factice et l’essai vaut d’être salué par les accents de vérité et les notes touchantes que le film, et surtout Angélique Litzenburger, nous donnent avec générosité.
    Clémentine K.
    Clémentine K.

    191 abonnés 1 429 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 février 2019
    Étant originaire de la ville/région où est implantée l’intrigue, j’avais quelques réticences à voir ce film et j’ai fini par me lancer. Pour au final être agréablement surprise et surtout accepter de voir sur écran les gens de chez moi se comporter exactement de manière réelle et authentique, et entendre notre/mon accent. Les personnes qui ont joué dans ce film ont très bien joué le jeu car on ne rend pas compte qu’ils jouent. Vraiment je trouve que c’est une réussite. C’est un peu notre « Les Ch’tis » à nous en Lorraine...
    Arthus27
    Arthus27

    92 abonnés 562 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 août 2022
    Remportant la caméra d'or au festival de Cannes 2014, Party Girl est un film touchant et personnel, librement inspiré de la vie de son scénariste Samuel Theis. Les thématiques abordées sont larges et toujours un point de vue inédit et inattendu. L'amour, le mariage, la vieillesse, la famille... tout se mêle avec un équilibre et une justesse remarquables. Le choix de mettre en scène cette histoire de manière un peu brute, à la manière d'un docu-fiction, peut déstabiliser pour une histoire aussi cinégénique. D'autant que ce choix est appuyé par un casting quasiment 100% amateur, famille à l'écran comme dans l'avis, concevant pour la plupart leur nom "civil". Quant au rôle principal d'Angélique, il est doté d'une psychologie déroutante, qui fait sa force mais ne permets pas toujours d'entrer en empathie avec elle, ni à comprendre sa trajectoire
    Fbienne D
    Fbienne D

    16 abonnés 95 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 septembre 2014
    J'y suis allée à reculons. Craignant un pathos un peu lourd ou bien des images vulgaires .. Ce fut une très belle surprise. Un film d'une justesse sans failles. Des personnages qui jouent leur propre rôle avec une sincérité et une honnêteté incroyable. Une prime à la jeune Cynthia qui réussit à provoquer une émotion d'une intensité qu'une actrice aurait du mal à atteindre. Un récit peu convenu qui surprend par sa profondeur et son humanité. Allez le voir !
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 706 abonnés 12 423 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 septembre 2018
    Haute en couleur et forte en gueule, une chronique familiale alsacienne qui a reçu plusieurs prix dont la prestigieuse Camèra d'or au Festival de Cannes 2014! Angèlique aime la fête, la clope, l'alcool, ses quatre enfants et la vie même si elle est vacharde! Angèlique, c'est Angèlique Litzenburger! Et le film, ècrit pour elle, est aussi son histoire! il ètait donc hors de question que quiconque interprète cette mère entraineuse de cabaret si ce n'est elle. "Party Girl", c'est une classe sociale que raconte Samuel Thèis, Marie Amachoukeli-Barsacq et Claire Burger qui n'ont pas vraiment cherchè à faire du règionalisme! Une classe sociale reprèsentèe par des gens qui la font vraiment! Pas par des acteurs pour le coup! Par certains côtès, "Party Girl" se rapproche de Cassavetes et Pialat! Alors pourquoi l'ensemble paraît un peu longuet ? Et pourquoi le parcours personnel d'Angèlique n'a pas ètè plus creusè ? Certes, on est attirè par l'originalitè du thème mais on ne s'attache finalement jamais à cette soixantenaire fantasque et ègoïste, pourtant fort bien jouèe par Angèlique Litzenburger! La sèquence de l'après mariage mèrite tout de même d'être saluèe pour l'èmotion qu'elle dègage...
    selenie
    selenie

    6 233 abonnés 6 183 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 septembre 2014
    Un bon film auquel il manque une cohérence (l'empathie envers la maman reste plus qu'ambigüe) et tous les acteurs amateurs ne sont pas très juste (on sent un effet télé réalité parfois).
    Jorik V
    Jorik V

    1 269 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 septembre 2014
    Dès lors que le film commence on sent tout de suite qu’il est imprégné de réel. La réalité telle qu’on la sent dans les films des frères Dardenne par exemple auquel ce premier film, lauréat de la Caméra d’or à Cannes, fait irrémédiablement penser… En effet, c’est presque à un docu-fiction que l’on a affaire ici tant on est au plus près du personnage principal magnifiquement interprété par Angélique Litzenburger. Et pour cause, elle joue quasiment son propre rôle puisque c’est du bilan de sa vie d’émécheuse de cabaret dont il est question ici et que c’est son propre fils qui est l’un des trois metteurs en scène… Cinéma du réel donc ou quand la fiction et la réalité se mêlent pour ne faire quasiment plus qu’une. Il est vrai que le début est un peu austère et que l’on a un peu de mal à rentrer dans le film. Mais lorsque des enjeux moraux, des questions existentielles et l’émotion prennent place c’est à un beau film que l’on a affaire. Surtout que quelques traits d’un humour naturel interviennent de-ci de-là. Certaines séquences telles que les retrouvailles avec une fille abandonnée ou les discours du mariage sont poignantes sans jamais sombrer dans le chantage à l’émotion. Une plongée au cœur d’un métier (car en Allemagne c’est un métier reconnu de travailler en maison close) et sur une poignée de petites gens tellement vrais. La dernière scène enveloppée dans une chanson logiquement intitulée « Party girl » est aérienne et envoûtante en dépit de sa conclusion qui laisse entendre que les gens ne changent pas... Bref, un beau portrait de femme comme on en voit peu.
    velocio
    velocio

    1 302 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 août 2014
    Film d'ouverture de la sélection "Un Certain Regard" de Cannes 2014, "Party girl" est, à la fois, une très bonne surprise et un film plutôt atypique. A la réalisation, 2 jeunes femmes et un jeune homme : Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis. Ils se sont connus à la FEMIS et Claire et Marie avaient obtenu le César du meilleur court-métrage en 2010 avec "C'est gratuit pour les filles". Le scénario de "Party Girl" est plus que largement inspiré par la vie d'Angélique Litzenburger, la mère de Samuel Theis, une femme dont la vie s'est déroulée dans le milieu de la nuit en tant qu'entraineuse de cabaret et strip-teaseuse et qui, à l'âge de 60 ans, a décidé de se ranger et de se marier, tout en continuant à se montrer très intéressée par les petits jeunes. "Party Girl" est donc une fiction, mais une fiction très proche d'un documentaire. Les interprètes sont des non-professionnels et beaucoup font partie de la famille de Samuel et d'Angélique. On est donc très proche de ce qu'on a appelé "cinéma-vérité" dans les années 60. Les scènes familiales, criantes de naturel, remarquablement interprétées et filmées, représentent l'intérêt majeur du film. Fiction ou réalité, les scènes dans lesquelles intervient l'histoire de Cynthia, 16 ans, fille d'Angélique, sont particulièrement fortes : on a enlevé à Angélique la garde de sa fille, on l'a placée dans une famille d'accueil et la mère et la fille ne se sont pas vues depuis longtemps. Le mariage est un bon prétexte pour reprendre contact. La lettre à lui écrire pour la convier au mariage réunit Angélique, ses 2 fils et son autre fille, chacun ayant son idée sur la meilleure façon de l'écrire. A côté de ces scènes familiales, les scènes de la vie de la nuit sont plus convenues et donc, beaucoup moins intéressantes. "Party Girl" est reparti de Cannes avec la Caméra d'Or, récompense loin d'être imméritée même si on peut penser que "Les Combattants" la méritait au moins autant.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 178 abonnés 4 173 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 septembre 2015
    "Party Girl" a fait souffler un vent d'air frais sur le festival de Cannes 2014 où il a reçu la Caméra d'or comme 32 ans avant lui "Mourir à trente ans" un autre magnifique film français où Romain Goupil nous emmenait dans ses souvenirs de révolutionnaire soixante-huitard à la recherche de son copain de lutte suicidé, Michel Recanati. Certains ont reproché à Samuel Theis, un des trois réalisateurs de mettre en scène de manière impudique sa mère prostituée et ses propres frère et sœurs pour une fiction nettement inspirée de la vie privé de la famille. Les mêmes s'extasient sans doute devant le cinéma-vérité de John Cassavetes qui tentait de prendre la vie sur le vif avec une bande d'acteurs dont son épouse, dans des films où il criait son désespoir sur la difficulté d'être artiste ou tout simplement de vivre. Le tour de force de "Party Girl" est ailleurs, parvenant à nous faire croire que nous sommes devant une fiction et que les membres d'une même fratrie sont capables de rejouer pour de vraie certaines situations de leur vie commune. On est estomaqué par la performance de chacun de ces acteurs amateurs qui sont tous justes que ce soit dans la gestuelle ou dans les dialogues. La Nouvelle Vague tant encensée se faisait fort elle aussi d'aller chercher la vérité en improvisant des inconnus devant la caméra. Le plus souvent les dialogues étaient ânonnés avec une morne platitude qui figeait le film dans un ennui prétentieux. L'intellectualisme très prisé des réalisateurs phares du mouvement suffisait à mettre un beau ruban autour des films souvent abscons de leurs congénères moins connus, tous disparus depuis des écrans radars. Rien de tout cela ici, le trio de réalisateurs-scénaristes ayant pris soin de placer ses acteurs novices dans un cadre et des situations qu'ils connaissaient bien. Très bonne idée qui donnait toutes ses chances à ce projet ambitieux mais aussi un peu risqué. Angélique est une femme de la nuit qui a eu son heure de gloire, affolant la clientèle dans différents clubs de striptease à la frontière allemande. La soixantaine venue, elle passe plus de temps à boire qu'à faire boire et c'est souvent ivre qu'elle termine ses nuits. Autant dire qu'elle n'est plus très rentable. Il serait temps de raccrocher mais quoi faire quand on n'a été qu'un "papillon de nuit" comme le dit elle-même Angélique. Quand Michel, un ancien mineur à la retraite et fidèle client lui propose le mariage, elle se dit comme tout son entourage et sa famille que l'occasion est trop belle. Mais paradoxalement et en dehors de tous les lieux communs sur la tragédie du destin de prostituée, Angélique est attachée à la vie qu'elle mène, faite d'imprévus et d'une certaine forme d'insouciance qui vous donne longtemps l'impression d'être jeune et désirable. En réalité sous le rimmel et les rides se cache une jeune fille qui rêve du grand amour. Le fantasme de beaucoup d'hommes d'attraper le cœur d'une femme de joie, Angélique y a toujours été prête et elle l'est encore malgré le troisième âge qui guette. Michel sera t'il celui-là ? Telle est la question du film où vers ce mariage qui se prépare, convergent les espoirs et les doutes de chacun. Les enfants qui espèrent voir leur mère entrer dans la normalité, Michel et Angélique qui rêvent du grand amour. Il faut dire un mot d'Angélique Litzenburger, impériale pour sa première et peut-être unique apparition à l'écran sans doute aidée par son métier qui s'apparente par certains de ses aspects au jeu d'acteur. Sa vitalité, sa malice mais aussi ses doutes et son désarroi crèvent l'écran, entrainant tout le monde derrière elle, chacun ayant à se déterminer par rapport à son rôle de mère, d'amie ou de future épouse. Toute proportion gardée, il y a un peu de Gena Rowlands et d'Anna Magnani chez cette curieuse femme. Plus surprenant encore la performance de Joseph Bour dans le rôle de Michel, repéré dans un bar par le trio de réalisateurs qui affronte avec assurance les scènes intimes les plus délicates. Expérience forcément éphémère pour la plupart des protagonistes, "Party Girl" démontre que le talent d'acteurs sommeille chez beaucoup d'entre nous. Cela a forcément quelque chose de gênant quand on sait que les métiers du cinéma sont qu'on le veuille ou non réservés à une petite élite de jeunes gens qui ont eu le temps de se chercher et dont les parents connaissent quelqu'un qui connait quelqu'un. D'où peut-être la réticence de certaines personnes du métier à admettre "Party Girl" comme un film à part entière. N'en déplaise, c'est une réussite totale.
    Michel C.
    Michel C.

    272 abonnés 1 462 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 janvier 2024
    Publiée le 29 août 2014 ( par Michel Crotti )
    Film très original... Français, Familial si on peut dire puisque c'est l'histoire de la maman d'un des trois co-réalisateurs. Ca se passe dans l'est de la France, et les dialogues "forts en couleurs" n'échapperont à personne, terre qui me tient particulièrement à coeur (vous le savez). Envisager une telle reconversion à la soixantaine et plus encore s'engager pour le reste de sa vie, pose vraiment question, et toute cette difficulté est ainsi exprimée dans cette réalisation, fine, prosaïque, et à fois brute, rugueuse voire gênante !! Angélique Litzenburger (Angélique) est formidable de simplicité et de justesse. Caméra d’or obtenue par ce film, c’est une émotion bien réelle qui s’en dégage, un scénario ultra non-fabriqué ou sophistiqué, c’est son charme et son intérêt !! Ne le ratez pas !!**
    Fritz L
    Fritz L

    182 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 septembre 2014
    Voilà un film que n’aurait renié ni Pasolini, ni Fassbinder tant cette manière d’appréhender le sujet se rapproche d’un réalisme exacerbé. Car « Party Girl » est un film sur la douleur. Douleur d’une femme et d’une vie dont l’univers tant personnel que professionnel se résume au monde un peu glauque de la nuit, version Cabaret sordide. Et le film commence à un moment charnière où Angélique (interprétée par la magnifique Angélique Litzenburger), entraineuse de 60 ans se décide de raccrocher. Mais cela est-il possible ? Peut-on vraiment inverser l’empreinte d’une vie ? Avec un sujet aussi difficile, « Party Girl » se révèle être d’une incroyable pudeur. On découvre peu à peu, en même temps que son univers, le parcours d’Angélique avec ses envies, ses doutes, ses frustrations et ses rêves. Tout l’enjeu du scénario repose sur ces questionnements. Pas de pathos, ni de discours Bobo, les 3 réalisateurs ont choisi l’option d’une narration abrupte, parfois improvisée, mais qui résonne toujours juste. Que l’on soit d’accord ou non avec le comportement d’Angélique, il n’empêche qu’elle représente un des plus beaux personnages du cinéma français. On pense parfois à la poésie extra-terrestre de « Quand la mer monte », à la gouaille chaleureuse d’une « Paloma » mais surtout à l’intensité d’une Magnani dans « Mamma Roma ». Et même si « Party Girl » puise ses références dans le patrimoine cinématographique, il n’en reste pas moins un film incroyablement libre, personnel, fragile et dur, à l’image de son héroïne.
    pierre72
    pierre72

    137 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 août 2014
    Angélique, la soixantaine bien marquée, est hôtesse dans un bar de nuit. Toujours payée au bouchon, elle ne fait pourtant plus recette auprès de cette clientèle masculine morne et pas toujours tendre avec cette femme vieillissante. Pourtant, un homme va s'intéresser à elle et même lui proposer de l'épouser ! S'en suivra le parcours classique des fiancés vers le mariage : installation, présentation à la famille, ici bien décomposée et disparate, les hésitations de la mariée, la noce et la nuit qui suit.
    Party girl est un film aux aspects charmants mais bancal, La caméra suit cette femme trop maquillée, trop bijoutée, trop coiffée. L'amour et une certaine tendresse circulent dans les scènes même si Angélique n'est au demeurant pas très sympathique. Fleur bleue à jeun et pleine de sensibilité, elle devient vite insupportable après quelques verres.. Le scénario ne cache rien ses diverses facettes, la rendant ainsi plus humaine et voire un peu plus complexe. La première moitié du film finit par emporter l'adhésion à l'arrache, malgré cette volonté un rien agaçante de jouer les bobos filmant le vrai peuple.
    Malheureusement la deuxième partie va tomber dans le mélo un peu lourd. Si le personnage d'Angélique arrive à nous toucher par son intégrité et sa résistance aux moules, le scénario, lui, emprunte un peu trop des chemins sirupeux, parfois de manière un tantinet too much, comme dans la scène des déclarations d'amour durant le mariage, où la vérité des protagonistes est un peu surjouée et rate complètement sa cible tellement c'est risible. Les mouchoirs restent dans la poche devant cet alignement de bons sentiments. À vouloir filmer au plus juste, avec les vraies personnes, en imposant cette fiction/documentaire rejouée, les réalisateurs signifient par là même le silence aux critiques .... Puisqu'on vous dit que tout est vrai ! Vrai oui, mais à la sauce téléréalité, faut des larmes pour emporter l'adhésion du public coco ! Ok pour l'hommage filial et pour le partage de cette vie non exempte d'émotions, mais non merci pour cette dose de cuculterie béate. Puis bizarrement, alors que l'on est quand même dans un registre impudique, le film le devient nettement moins lorsqu'il s'agit d'aborder la sexualité de la maman. Le scénario n'ose pas aller jusqu'au bout, comme si soudain cette femme à la vie sexuelle bien remplie devait devenir une sorte d'icône.
    La fin sur le blog
    ned123
    ned123

    157 abonnés 1 683 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 mai 2015
    J'ai vu film... qui m'a totalement mis son charme, par l'histoire, le jeu des comédiens, et par ce qu'il dégage de "vérité vraie" de la vraie vie... Les dialogues sont tellement forts... On suit cette femme sexagénaire qui quitte son travail du monde de la nuit, touchée par la "limite d'âge et par la grâce de sa rencontre avec un homme qui l'aime... Et ce qui est beau dans ce film, c'est la manière de voir sa "reconstruction" après tant d'année à avoir été belle, le centre de sa vie... Et là, on la suit, on la voit vouloir reprendre pied dans sa vie, et de voir les circonvolutions de son chemin vers elle-même... Elle tente de renouer avec ses enfants, renouer avec son passé et tâche de se "faire" une nouvelle vie, avec à la fois beaucoup de volonté, d'incertitudes, de frayeurs et une immense immaturité... La réalisation se fait au plus près en mode naturaliste, à tel point qu'on ne peut s'empêcher de penser que l'improvisation dans un tel film doit être importante, et en même temps, la part de l'écriture ne peut être tant que ça minorer... Une surprise, donc...
    Uncertainregard
    Uncertainregard

    113 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 novembre 2017
    Merci ARTE pour la découverte de ce 1er film fort intéressant de ces trois jeunes réalisateurs. La mise en scène n'a rien d'extraordinaire à part la scène des montgolfières qui sort du lot. Par contre le scénario est très original et très bien écrit. Il fallait y penser à nous faire le portrait de cette femme de cabaret qui tente une lancée dans une nouvelle vie plus "ordinaire". Le casting est très bon et très bien dirigé avec cette petite particularité d'être situé près de la frontière allemande où donc les deux langues s'affrontent dans des dialogues parfois percutants. Deux séquences sont émouvantes et nous font trépigner d'impatience à connaitre le choix que va faire Angélique. La fin est habile...
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