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Christoblog
834 abonnés
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3,0
Publiée le 31 mai 2016
Voici un film tout à fait étonnant, construit sur un principe assez osé : essayer de générer de l'empathie pour une troupe de dégénérés peu aimable.
Résumons le pitch initial, sans spoiler bien sûr : deux frères découvrent à la mort de leur père que leur père biologique vit isolé sur une île. L'un est joué par un Mads Mikkelsen méconnaissable (cf photo). Il doit se masturber régulièrement. L'autre, qui paraît plus normal, semble à deux doigts de vomir en permanence. Les deux ont un beau bec de lièvre.
Arrivé sur l'île, les deux hommes font (violemment) connaissance avec trois demi-frères encore plus frappadingues...
Même si le caractère un peu artificiel de l'intrigue ne permet jamais vraiment d'être transporté, on reste quand même sidéré de l'inventivité du réalisateur danois Anders Thomas Jensen, qui utilise à la perfection un extraordinaire décor de sanatorium laissé à abandon. Jouant avec les codes du film d'horreur comme avec ceux de la comédie, il parvient à susciter chez nous une réelle curiosité, qui trouve dans la révélation finale une portée presque philosophique.
Le film distille tout au long de son déroulement de multiples indices qui rétrospectivement deviennent signifiants, et propose plusieurs scènes véritablement bluffante (comme celle de la cigogne, ou celle du badminton).
Le film prouve la vitalité du cinéma scandinave et danois en particulier : on reconnaît dans le casting des acteurs vus de nombreuses fois dans les séries The killing, Borgen, ou Bron, ainsi que dans les films de Tobias Lindholm ou Susanne Bier. Une curiosité.
Je ne pensais pas que "Men and Chicken" allait autant me faire rire. Honte à moi sachant qu'il provient du plus célèbre réalisateur danois, Anders Thomas Jensen, auteur du sympathique "Les bouchers verts" ou encore du western détonnant The Salvation. Ici, on a un savoureux mélange d'une pensée positiviste haché par un humour noir corrosif. Ces 2 ingrédients fonctionnent alors agréablement grâce à un casting qui excelle dans les situations loquasses et plus loufoques les unes des autres. Oui, le maître-mot reste avant tout l'amusement et l'attachement aux personnages. Le casting composé du grandiose Mikkelsen mais également de David Dencik (2 frères à la recherche de leur père biologique, isolé sur une île) fonctionne créant une large palette d'émotions sans ménagement (on passe rapidement du rire au larme et vice-versa...) Les décors autour de la bâtisse remplit d'animaux en tout genre, gardés par les demi-frères de notre "couple star" tend parfois à rendre une atmosphère lugubre et un brin inquiétant. On ressort de la séance surpris et pris d'un fort attachement pour nos personnages avec des situations qui resteront longtemps imprégné dans la mémoire collective. Un petit coup de coeur !
Ce film c'est assez le musée des horreurs. Complètement déglingué, absurde et iconoclaste. Un décor vraiment très soigné, des personnages complètement ahurissants pour une histoire sur l'amour et la fratrie à l'humour féroce et déjanté mais un peu lourdingue je trouve
Histoire sordide, à la sauce danoise, qui avec son étonnant casting maintient le spectateur vers un dénouement, certes un peu attendu, mais pendant tout le film on se demande si le réalisateur va oser aller au bout et il ose. L'angle tragi-comique choisi pour aborder cette histoire fonctionne bien. C'est déroutant mais plaisant.
Bien étrange que ce Men & Chicken. Après la mort d’un père biologique, deux frères se rendent sur une petite île de moins de quarante habitants pour découvrir leurs racines. Ils ne s’imaginent alors pas qu’ils vont tomber dans une ferme peuplée d’animaux et découvrir que leur père s’amusait à manipuler la génétique. Irréaliste et vraiment très bizarre, Men & Chicken mélange la bouffonnerie à l’effrayant, en passant par le drame familial. Difficile d’en dire plus sans dévoiler l’intrigue. Mais il faut savoir qu’Anders Thomas Jensen nous offre ici un scénario unique, incomparable et totalement décalé. Mads Mikkelsen, David Dencik ou encore Nikolaj Lie Kaas sont métamorphosés. Leurs costumes, mais surtout leurs visages et coiffures sont d’un glauque presque risible et toujours justifiés dans l’histoire. Les échangent de coups d’animaux empaillés pourraient faire pâlir ceux qui n’aiment pas la lourdeur des films de Bruno Dumont. Mais ici, les situations grotesques ne sont pas sans intelligence. Men & Chicken ne suit aucun code et à vraiment de quoi nous dérouter. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Il s'agit d'une histoire vraiment spéciale. Je suis partagée en fait. D'un côté le scénario original, décalé, pas classique m'a plu et j'ai souhaité aller voir ce film. D'un autre côté, après avoir vu ce film, je me rends compte que oui le scénario original, décalé et pas classique est bien là mais que dans l'ensemble c'est vraiment une histoire un peu trop tordue. Cela dit, M. Mikkelsen est bien marrant.
Grace à une projection Allociné (merci le club 300), j'ai pu découvrir ce film hier en exclusivité. Le film oscille entre humour et drame. Personnages déroutants, attachants, hors normes. On ne reconnait plus Maads dans ce rôle à des km d'Hannibal, il est incontestable un acteur brillant. Le film a un coté Dr Moreau scénarisé par Charlie Kauffman. On rie et on est un peu choqué. Le film est un vrai OVNI à voir absolument pour l'originalité et le jeu des acteurs. Vous ne regarderez plus les poulets de la mème façon après ça. (J'aurais bien François Damiens dans ce film, allez savoir pourquoi)
Ce film danois est brillant sur le plan du scénario, film symbole de la tentation trans-humaniste et sur la dégénérescence d'une famille. Mais bon Dieu que c'est glauque ! On ressort de là avec un mal de ventre et une sensation de malaise, avec le sentiment d'avoir vu un film profondément dégoûtant, sans même un sens moral primaire.
Le réalisateur danois retrouve la même équipe que ses précédents films, du compositeur à la Chef costumière en passant par le directeur Photo et ses producteurs, et surtout avec le même casting dont la star Mads Mikkelsen. Anders Thomas Andersen avait signé avec "Les Bouchers Verts" une sorte de comédie noire à la "Sweeney Todd" , cette fois il revisite le film d'horreur genre redneks, le réalisateur/scénariste danois signe un mixte détonnant entre "2000 maniacs" et "Freaks" (1932) de Tod Browning. Il s'agit ni plus ni moins qu'une fable féroce et déjanté mérite d'autant plus qu'on s'y arrête que vous ne verrez pas souvent des films aussi originales et aussi audacieuses autant dans le fond que dans la forme.
Une « Île du Dr Moreau » (mutatis mutandis) à la danoise ("Ork"), où abordent deux quadras (un intello et un compulsif de l'onanisme), qui viennent d'apprendre qu'ils ne sont que demi-frères – à la recherche de la vérité sur leurs origines...spoiler: . Ils vont y découvrir 3 autres demi-frères tout à fait … étonnants, mais ni père, ni mères.... L'histoire de cette fratrie pas comme les autres est menée sur le mode « humour noir », et a pour elle d'excellents décors (le maison d'Evelio Thanatos - sic....) et de bons interprètes (à la tête desquels un Mads Mikkelsen méconnaissable), mais l'ensemble manque de fond, sauf une « morale » relativiste, latente, puis confirmée dans l'épilogue, où la facilité le dispute au franchement malsain (spoiler: point d'orgue de la sollicitation faussement truculente de la zoophilie tout au long du récit....). Beaucoup moins bien, au bilan, que « Les Bouchers verts », déjà sortant nettement des sentiers battus (dans la veine de "Sweeney Todd")... du même (en 2003).
Attention OVNI cinématographique. Men & Chicken a non seulement fait polémique au Danemark mais a aussi été accusé d’être discriminatoire. C’est vrai qu’il nous arrive d’être souvent mal à l’aise lors du film, on ne sait pas si on doit rire ou se sentir triste pour ses héros. Le secret pour passer un bon moment : se laisser guider par cette histoire atypique sans prendre parti. Men & Chicken, c’est un peu L’Île du Docteur Moreau version danoise. Si les fans de Terry Gilliam ou Albert Dupontel devraient être séduits par cette comédie noire, le film d’Anders Thomas Jensen ne ressemble à aucun autre. À la fois drôle, intelligent, vulgaire, touchant, perturbant… On alterne entre fous rires et quasi...
Venez découvrir ma critique dans son intégralité sur mon site ScreenReview !
OVNI cinématographique est le terme le plus adéquat. Drôle, déjanté, on rit de bon coeur et on crie de dégoût. L'écriture est très réussi, la mise en scène remarquable. Les gags tombent à point nommé. Ce film aurait mérité d'être primé à Cannes. Proche du chef d'œuvre.
Cette comédie danoise est aussi loufoque qu'efficace. On ne peut rester de marbre devant les comportements primaires de cette fratrie d'attardés.
Bon point pour Mads Mikkelsen qu'on voit plus souvent dans des films d'actions (il était le méchant dans le James Bond Casino Royale) ou dans des rôles de guerrier (Valhalla Rising). Ici il est un véritable boulet pour son frère. Obsédé par les femmes, onaniste assumé, il vit dans sa bulle, en décalage du reste du monde.
Son frère est au contraire un homme instruit, cultivé, professeur d'université en philosophie, qui s’intéresse de prêt à la théorie évolutionniste. Il tache de faire avancer son enquête sur leurs origines, mais ce n'est pas évident lorsqu'on est accompagné d'un tel cas social.. Mais dans cette aventure, le cas social va trouver des amis..
On se fait rapidement une idée du dénouement, mais on apprécie l'ambiance générale qualifiable de burlesque (qui fait par moment penser à Delicatessen de Jean-Pierre Jeunet). Les faciès sont hors normes, les comportements grégaires.. donc il s'agit d'une comédie assez "facile" mais on peut aussi prendre un peu de hauteur, et réfléchir à ces questions : Existe t-il un niveau d'intelligence minimum en dessous duquel l'homme mérite d'être exclu de la société ? Qu'est ce qui donne le droit de vivre comme on l'entend et de recevoir de l'affection ? Quelles différences chez l'autre sommes-nous prêts à tolérer ?
En tout ce film étonnant prouve que le cinéma danois est décidément très créatif.
Le Danois Hans Thomas Jensen, qui aime à reconfigurer une littérature britannique "en marge" (hier "Les Bouchers Verts" et le cannibalisme - "opportuniste" - reprenant la thématique "Sweeney Todd", et aujourd'hui ce "Men & Chicken", donc "Des Hommes et du poulet", suivant "L'Île du Dr Moreau" de Wells), livre une fable (?) roublarde, dépassant (de très loin !), sur la forme, la simple potacherie, ou même l'esthétique du bizarre, et développant sur le fond un message complaisant sur la paraphilie. "On ne choisit pas sa famille", dit l'affiche.... Hum.... Drôle, grinçant - mais "bon enfant" ? Pas vraiment. Pas du tout recommandable pour un jeune public, en tout cas (aurait dû être interdit aux moins de 12 ans - au lieu d'être accompagné d'un simple visa d'"avertissement"). Restent, au positif, le soin apporté au décor, et un casting emballant....