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RedArrow
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2,5
Publiée le 19 décembre 2017
Pour s'évader de son morne quotidien où elle doit s'occuper de sa mère handicapée, Davina, une adolescente de 16 ans, reste enfermée dans la mélancolie de ses rêveries d'enfance. Lorsqu'elle rencontre Sterling, c'est le coup de foudre, le début d'un premier amour, d'un réveil sexuel abrupt et surtout d'une fuite en avant dans l'insouciance... Une solution aussi éphémère qu'illusoire à la vue du comportement irrationnel et explosif de Sterling...
Petit film arty/indé US sur la douleur de l'adolescence, ce trait d'union entre l'enfance et l'âge adulte sur lequel ce cinéma ne cesse de fantasmer, "I Believe in Unicorns" n'a hélas pas d'arguments réellement nouveaux pour s'imposer comme un incontournable du genre. En se concentrant uniquement sur le point de rupture à venir (et inéluctable) entre Davina et Sterling, ce film de Leah Meyerhoff nous emmène dans des pistes que l'on ne connaît déjà que trop bien. Les mimiques typiques du ciné indépendant sur les rêveries métaphoriques de l'héroïne n'en deviennent ainsi que plus artificielles, redondantes et ne paraissent être là que pour gonfler un propos trop léger.
Néanmoins, "I Believe in Unicorns" est loin d'être dénué de qualités, le film a vraiment de jolis moments oniriques lorsque la réalité se retrouve transcendée par le regard naïf d'une Davina qui se réfugie dans le doux cocon de l'enfance pour y échapper. D'ailleurs, Natalie Dyer dans le rôle principal (que l'on découvrira quelques années plus tard dans le phénomène "Stranger Things") est une véritable révélation dans le rôle de cette adolescente déjà brisée par la vie et qui tente de se raccrocher à des illusions dont elle semble pourtant connaître la triste finalité par avance. La tristesse déjà presque nostalgique d'une époque qu'elle ne veut pas quitter émane en permanence de son personnage et réussit à rendre ce voyage en sa compagnie pas si désagréable malgré son manque cruel de consistance.
Mais, trop souvent trahi par ce sentiment d'ennui qui pointe le bout de son nez pendant sa pourtant courte durée de 1h20, "I Believe in Unicorns" n'a finalement pas assez d'épaisseur pour prétendre à créer la moindre surprise avec un sujet maintes fois explorés.