Dans « Adaline », Blake Lively est juste, campant avec juste ce qu’il faut de pudeur et de retenue, cette jeune femme qui, au lieu de perdre la vie suite à un accident de voiture, va soudainement arrêter de vieillir et va rester « bloquée » à l’âge de 29 ans. Mais un jour, les gens se rendent compte qu’elle ne vieillit pas, devient la cible des curieux et scientifiques de tous bords, et a peur de devenir une « curiosité » de laboratoire…
Sa vie devient un cauchemar, un gouffre de tristesse et de solitude : elle s’empêche de vivre et met fin à toutes ses histoires d’amour, ne s’attache durablement à aucun homme, et vit seule, recluse, avec son chien pour seule compagnie… Sa fille, elle, vieillit et pourrait être sa mère (ce qui est étrange au début, mais on finit par s’y faire au bout d’un moment).
Cette idée de base originale pour le scénario nous tient en haleine tout le long du film, et on se prend en empathie pour Adaline, cette femme qui a vu sa vie sacrifiée, et elle nous touche. Toujours obligée de fuir, de changer d’identité, de vivre seule, le moindre « malheur » s’abattant sur elle n’est qu’une souffrance de plus pour elle, par exemple lorsqu’elle
perd son chien, qui était sa seule compagnie au quotidien.
L’histoire prend une tournure inattendue lorsque arrive dans l’intrigue le personnage interprété par le grand Harrison Ford. Sans tout révéler de l’intrigue, la « bombe » qui va tout faire changer, contraignant Adaline à réfléchir sur le sens de son existence, et à la suite qu’elle souhaite donner à son avenir…
Et le « drame » survenu à la fin nous fera frémir, mais si tout n’était pas la fin, mais le début d’une autre vie, pour Adaline ? Cette jeune femme, devenue si forte par la force des choses, d’avoir supporté toute une vie d’isolement, d’avoir dû se cacher, pour se préserver elle-même, protéger sa fille, a bien mérité de vivre et d’être heureuse, enfin…
Et si la tristesse, la mélancolie sont des émotions qui nous transportent tout au long du film, il n’empêche que la photographie est superbe, les images dignes d’un conte fantastique, et on peut y voir Adaline à différentes époques de sa vie, arborant donc des looks « différents » tout au long des décennies qui jalonnent son existence (années « folles », sixties, seventies…).
« Adaline » est un film qui aurait mérité une visibilité plus importante chez nous, une sortie en salles qui l’aurait fait connaitre davantage, mais il n’aura hélas pas eu cette chance. ..
Mon analyse complète du film sur mon blog; reves-animes.com