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Un visiteur
4,5
Publiée le 11 octobre 2014
vu hier au festival d'Auch devant une salle enthousiaste ce très remarquable film ,au sujet original et audacieux,traité avec justesse et sensibilité...des performances de comédiens absolument extraordinaires une mise en scène rigoureuse et forte ; beaucoup d'émotion s'en dégage
Le début du film donne le ton...On est tout suite dans le bain ... Mais ca démarre tellement lentement qu'on s'y ennuie vite. Pour la suite, ça passe ou ça casse. Il faut s'accrocher au thème mais le mélange des genres, travesti et guerre est totalement spécial. Au final il reste une ambiance années 50 bien reconstituée mais c'est un pur décor qui tombe en lambeaux quand on s'y approche. À conseiller si l'on aime le style manoir anglais avec les homosexuels.
Malgré quelques moments de grâce au milieu du film, malgré une bonne idée, malgré le traitement original du contexte politique, le film rate son projet par un excès de superficialité et de clichés.
"Les nuits d'été" sont celles qu'un notaire de province passe dans sa villa isolée au coeur des Vosges. Là, avec un, puis plusieurs amis, il se travestit en femme. Pas de sexe entre eux, juste le plaisir d'être habillés avec de belles robes, maquillés et discuter comme deux bonnes vieilles copines. Cela reste inconfortable pour ce notable qui jongle entre son apparence compassée, sa famille et cette envie irrésistible d'assouvir ce plaisir totalement ahurissant dans la France du général de Gaulle, surtout qu'il guigne à entrer dans la vie politique. Mais ces hommes, et aussi ces femmes, à peine sortis de la seconde guerre mondiale vivent un deuxième conflit plus larvé. L'emprise qu'exerce sur leur conscience les événement d'Algérie leur font perdre leur repères et les font se réfugier encore plus dans leurs désirs profonds (le notaire) ou dans un suicide social ( la femme du notaire). Le film retrace avec finesse et douceur ce parcours singulier dans une époque où il fallait être dans un seul rang. Autant les scènes de la vie de couple réussissent à attirer notre intérêt, en grande partie grâce à l 'interprétation d'une Jeanne Balibar impériale mais aussi celle de Guillaume de Tonquédec tout en retenue, autant toutes les scènes avec les travestis m'ont semblé un peu ....comment dire ...dérangeantes. Pas choquantes du tout, filmées avec beaucoup de pudeur et de respect, renvoyant surement une image, des idées, peu montrées au cinéma et même en littérature, peut être parce que l'on peut n'y mettre aucune sexualité, elles distillent tout de même une once d'ennui. Leur intérêt dramatique m'a semblé limité à l'anecdotique, à cette idée que l'on ne naît pas homme, que l'on doit le devenir parce que la société l'a décidé ainsi. Ces longues scènes d'hommes travestis en bonnes bourgeoises, ont dû me déstabiliser, renvoyant une image pas du tout acquise comme normale dans mon cerveau de mâle occidental banal. Reste que je les trouve un poil trop longues et moins prenantes que celles à l'atmosphère plus tendue dans la maison du notaire. Mais comme je le dis toujours, j'aime être dérangé par un livre, un film et celui-là y a réussi. Donc, au final, et l'écriture de ce billet a permis d'arrive à donner un avis plus tranché qu'au départ, je ne peux donc que conseiller d'aller découvrir ce premier long métrage qui prouve une fois de plus la vigueur et l'originalité du cinéma français.... et pour le très beau message de la magnifique scène finale entre les deux époux. Plus sur le blog
La journée de la JUPE. La Tournée du pauvre. Après le succès du Prénom, Guillaume de Tonquedec n'arrive pas à confirmer en premier rôle. Mario Fanfani ne choisit pas la facilité. Terne et ennuyant ce songe d'une nuit d'été au format d'image froide ne permet pas de s'évader en terre inconnue.
Un film d'une belle originalité, mais d'une grande lenteur, c'est dommage car les scènes se succèdent et manquent de ligne directrice. Ca n'empêche un scénario d'une grande intelligence qui ne manque pas d'idées et avec des acteurs tous superbe. Très beau!!
Ce film a le grand mérite de nous raconter une histoire pas si banale que cela. En effet on suit la double vie d'un notaire de l'est de la France qui cache à sa femme son attrait pour se "déguiser" en femme. Il va réussir à lui cacher pendant près de 15ans jusqu'au jour où elle va finir par le découvrir. Cet abcès enfin percé va leur permettre de mieux se retrouver. En pleine guerre d'Algérie, les mentalités sont bien différentes et il est difficile pour ses travestis de vivre sinon caché. Ce film met très bien en image cette problématique. GdT est plutôt très convaincant dans ce rôle épaulé il faut bien le dire par un très bon casting. A signaler la présence de M. Spinosi dans le rôle de Chérubin, le déserteur. Les décors sont bien faits, mais on aurait pu avoir quelque chose de plus vivant et de entrainant.
Les nuits d'été, premier rôle tragi-comique de l'inimitable Guillaume de Tonquedec. Mais pourquoi l'accueil en salle semble-t-il si mitigé ? Je me désole en effet de constater un manque absolument injustifié de promotion ou d'exploitation ou curiosité rime avec confidentialité. Car ici pour son premier film le réalisateur ne cherche pas à faire de l'argent mais cherche simplement la reconnaissance. Nous sommes donc plongé une dizaine d'années avant l'hypocrite révolution de Mai 68, ou l'humeur et les moeurs de la société à cette époque sont d'une pudeur et d'une innocence qui se doit d'être irréprochable du moins en apparence. Nous suivons donc avec fascination la double vie de ce père de famille, notaire respecté mais totalement dépravé dans sa vie intime. La perversion à la fois physique et morale permet à Guillaume de Tonquedec d'exposer un jeu d'acteur beaucoup plus intéressant qui permet littéralement à nous soldats, de la bienséance de nous décomposer devant toutes les subtilitées et la finesse d'un homme qui aime à se travestir. L'ambiance des années 60 est magnifiquement retranscrite avec en fond la guerre d'Algérie qui permet dans une scène très intéressante de tacler le comportement odieux des notables et de la majorité des français tout en illustrant l'émancipation progressive de la femme. Bref il y a tellement d'éléments à analyser et décrypter dans ce film riche ou l'ambiguïté et les fantasmes de certains servent merveilleusement la tolérance et le respect des frasques intimes des autres.
Si la thématique du travestissement fait battre le coeur de ces Nuits d'été, il ne s'affiche pas ici comme une revendication sexuelle nette mais comme une manière d'échapper à l'horreur d'un conflit qui aura caché bien des blessures. Une belle idée qui prend vie par la grâce de comédiens convaincants (dont un très sensible Guillaume de Tonquédec) mais dont une mise en scène appliquée empêche en retour une nécessaire exaltation. Pour en savoir plus, lisez notre critique complète:
Après un début plutot intéressant, ce film s'essouffle peu à peu jusqu'a une fin plus qu'ennuyeuse. Sauvé malgré tout par l'interprétation de J.Balibar et G.de Tonquedec.
Un film sur le travestissement, thème récurrent dans le cinéma contemporain mais traité ici avec originalité et gravité. Metz, 1959. Michel, notaire de son état, mène une vie des plus bourgeoises au côté de son épouse Hélène et de leur fils. Alors que toute la France vit au rythme de la Guerre d’Algérie et de ses drames, Michel cache une double vie: le week-end, dans l’intimité de sa maison de campagne, il devient Mylène sous les yeux de son meilleur ami Jean-Marie alias Flavia, couturier qui a pris sous son aile un jeune déserteur surnommé « Chérubin ». Ce secret va l’amener à rencontrer des artistes de music-hall et à se révéler à lui-même.
Attention ! Cette oeuvre n’est pas un « film de travestis » ordinaire, ce n’est pas non plus un long-métrage sur la Guerre d’Algérie comme les autres. Le mélange de ces deux thèmes, si dissemblables de prime abord, est une idée de génie et le face à face de la masculinité du conflit et de la féminité exacerbée de ces hommes amène le spectateur à aborder la question de l’identité d’une manière inédite. Dès la première scène, il n’est fait aucun mystère du secret de Michel interprété par un Guillaume DE TONQUEDEC d’une sensibilité qu’on ne lui connaissait pas. Face à lui, Jeanne BALIBAR et Nicolas BOUCHAUD font preuve d’une intensité contenue toute aussi prenante. Quant à la bande d’artistes réunie dans la fameuse Villa Mini, elles oscillent entre des gamines dans une colonie de vacances et des mères dès qu’il s’agit de prendre soin de Chérubin, leur petit protégé. Au final, on ressort de ce film secoué par tant de force dans l’adversité et avec une pensée pour ces hommes qui, de tous temps, ont dû mener une guerre intime afin d’accepter leur différence.
Dans Les Nuits d’Eté, la vraie révélation, c’est son réalisateur : Mario FANFANI nous impressionne par la justesse du ton utilisé, dès son premier long-métrage de cinéma, pour traiter ce sujet si piégeux et à voir l’humanité et le respect qu’il accorde à ses personnages, il y a fort à parier qu’il se construira une carrière à nulle autre pareille.
Beaucoup d'ennui, malgré des plans nonchalants sur la forêt vosgienne ou esthétisants sur des gens qui se regardent dans leur miroir, qui sont parfois jolis. La fin, attendue avec patience, est un peu plus intéressante spoiler: en ce qu'elle révèle la grâce de quelques personnages . Ce n'était pas trop tôt...
dans la même veine que " une nouvelle amie" ...l époque n est pas la même, la société bourgeoise de province en prise à ses envies, ses contradictions... ses fiertés mal placées,et le poids du q en dira t on ... belle performance d acteur de Guillaume de Tonquédec est à noter. Et Jeanne Balibar dans sa beauté froide et fière est merveilleuse.
Film très émouvant avec pour toile de fond la guerre d'Algérie. Pour faire face à la grande intolérance de l époque, il fallait se battre pour défendre ses idées. Chanter dans un cabaret où les travestis ont pu recréer une famille, tenter de protéger un jeune soldat de la folie guerrière, oser un discours non politiquement correct...des formes de résistance à la bien pensance. Ce film est construit comme un puzzle, le spectateur doit être patient pour assembler les éléments.
Superbe film, De Tonquédec est magnifique, Jeanne Balibar épatante et les seconds rôles bien distribués.
Cette histoire relatant la vie d'un notable de province en 1959 peut paraitre désuette aujourd'hui mais en fait tout est tact, douceur et classe dans ce long métrage.