Mon compte
    L'Ombre des femmes
    Note moyenne
    3,0
    510 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur L'Ombre des femmes ?

    77 critiques spectateurs

    5
    9 critiques
    4
    16 critiques
    3
    23 critiques
    2
    14 critiques
    1
    12 critiques
    0
    3 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    690 abonnés 3 012 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 avril 2019
    Entre le noir et le blanc naissent mille et une nuances de couple qui s’éprend, se prend et se disloque au gré des circonstances. L’intrigue, resserrée sur trois protagonistes, semble rejouer le triangle du désir entendu ici comme passion et manque : l’adultère, on se l’accorde pour soi mais pas pour l’autre, surtout si c’est une femme. La figure masculine va donc apprendre l’ombre des femmes, ce soupçon qui leur colle à la peau, qui lui colle à la peau, et que seul le temps pourra lever. Chaque scène d’intérieur fonctionne en huis clos qui ne tarde à exploser à l’extérieur : la rue devient un espace où se rejouent les destins, où se reprogramment les existences ; car tantôt on y marche seul tantôt à deux tantôt rattrapé par l’une ou par l’autre. Ce qui est certain, c’est que tout avance et que rien ne se répète. Un documentaire sur la résistance, un film sur la cession du vivre-ensemble, ne serait-ce que pour quelques instants. Car brille, à terme, une lueur d’espoir qui ouvre tous les possibles. Entre le noir et le blanc filtre une lumière chaude et humaine dont nous demeurons fascinés, incapables de détourner le regard. L’Ombre des femmes est une œuvre où rien n’est de trop, une œuvre-somme d’à peine 1h10 qui embrasse l’existence dans sa complexité fondamentale par un baiser des plus langoureux. Sublime.
    Septième Sens
    Septième Sens

    84 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 mai 2015
    Après A trois on y va, le triangle amoureux est de nouveau à l'affiche sur les écrans français. Bien moins drôle mais tout aussi intéressant, L'ombre des femmes reprend l'histoire de Pierre et Manon. Tandis qu'ils travaillent ensemble et réalisent des documentaires, le mari commence à tromper sa femme. Mais, ce qu'il ne sait pas, c'est que celle-ci fait la même chose avec un autre homme.

    Certes, le schéma de L'ombre des femmes ne peut être plus classique. Mais il est doté d'une puissance narrative indéniable. La justesse des dialogues, le réalisme des confrontations et la conviction des interprètes en font une histoire prenante, et tragique. Car un couple, au bout du conte, n'est pas fait pour durer. Un moment ou à un autre, une période de doutes et de lassitude s'installe dans ce quotidien intimiste. Difficile à combattre, cet obstacle peut s'avérer fatal pour les deux amoureux. Mais le couple que nous avons sous nos yeux, unique et faisant partie d'un tout, ne peut se dissoudre. C'est pourquoi il se reformera tôt ou tard. Peut-être pour reproduire les mêmes erreurs, ou peut-être pour créer quelque chose de neuf.

    Ce noir et blanc brouille la perception du spectateur par rapport à la contextualisation du film. Les portables, ordinateurs et autres objets électroniques ont quasiment été bannis du script pour inscrire le scénario dans le passé. En plus de rendre cette histoire universelle et presque atemporelle, Garrel ajoute un brin de nostalgie mélancolique à l'ensemble (le couple fait un documentaire sur un héros de guerre). Il filme une passion usée, triste et destructrice qui semble inéluctable. Cette poésie urbaine issue de la Nouvelle Vague, renforçant la théâtralité de l'œuvre, accompagne adroitement ces trois âmes en peine. Un beau film plein de tact.
    nikko60
    nikko60

    6 abonnés 48 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 30 mai 2015
    Une fois de plus, mon avis est en opposition avec les critiques de la presse, qui ont encensé ce film, qui l'ont vu comme une oeuvre magistrale d'un des derniers représentants de la nouvelle vague... Ce film est une caricature, parfois à la limite du ridicule, de film intello. Tout y est : le noir et blanc à gros grain, le tournage pellicule, les décors paupérisants, les personnages insipides, les dialogues anémiques, le scénario squelettique... et c'est long, avec des plans interminables, des séquences redondantes, des silences qui n'expriment rien. La cerise sur le gâteau, c'est la voix off, qui nous explique ce qu'on voit dans les images, sur un ton monocorde et compassé. Ajoutons à cela un acteur principal aussi expressif qu'une bûche, et des seconds rôles négligés. L'ombre des femmes, l'ombre d'un film.
    Pauline_R
    Pauline_R

    176 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 mai 2015
    Une petite pépite. J'avais déjà beaucoup aimé le précédent film de Philippe Garrel (La jalousie), j'ai encore préféré celui-ci qui arrive à nous prendre aux tripes sans grands effets de mise en scène. Le film arrive à nous montrer et à nous faire ressentir la souffrance des personnages, leurs incertitudes, leurs non dits, on est vraiment avec eux, dans leurs peaux. On ne peut être qu'en empathie avec les deux personnages principaux féminins du film, magnifiquement interprétés par Clotilde Courau, peut être dans son meilleur rôle, et Lena Paugam, très touchante. Il faut dire aussi que le personnage masculin, joué par Stanislas Merhar, est (volontairement) assez détestable et tête à claques les 3/4 du film (on a envie de le secouer) puis au final émouvant.
    Extremagic
    Extremagic

    68 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 22 juin 2015
    Bon alors je ne sais pas trop quoi en penser... mais ce que je sais c'est que je n'ai ressenti qu'une chose du début à la fin : de l'agacement. Pas de tristesse, de joie, de mélancolie, de beauté, de laideur, ou que sais-je, tant et si bien que j'aurais pu être indifférent (à la limite j'aurais préféré), mais c'est même pas de la colère, juste que j'en avais marre, j'avais envie de tarter tout le monde mais genre tout les persos. En fait j'ai vu vite fait les critiques presses qui ont l'air subjuguée par le minimalisme mais justement en fait je crois que ce minimalisme n'en est pas un, c'est de la simplicité, c'est réducteur. Le problème que j'ai avec le film c'est que les personnages ressentent cette même sensation que tout va de travers et ne se supportent pas les uns les autres du coup j'ai l'impression que c'est voulu par la réal... et je suis pas contre un film qui fait ressentir des trucs désagréables quand c'est bien fait. Mais là j'ai pas l'impression que c'est vraiment maîtrisé, ça se cache, ça fait semblant. Genre le mec est documentariste... donc t'as un personnage qui tient une caméra alors forcément le réalisateur parle de lui-même et pis... bah la mise-en-scène est ultra-artificielle. Pis je reviens pas sur les dialogue que j'ai trouvé catastrophique, enfin non c'est très bien fait mais l'écriture des personnages j'avais tous envie de leur tordre le cou tellement ils sont cons. Et puis la fin c'est tellement bienpensant, non c'est pas possible ! Tout le long on veut qu'ils s'envoient bouler l'un l'autre et qu'ils fassent leur vie chacun de leur côté pis en fait non. Mais au final je pense que c'est voulu sauf que ça fait tellement romantico-romantique. On a carrément le droit à des trucs genre "t'es la femme de ma vie" toussa toussa. Et puis je vois tout, comment ça va se finir, les personnes je les connais, ça se la joue Rohmer et tout mais non, dix fois non ! Et j'ai vraiment halluciné quand j'ai vu Jean-Claude Carrière au scénario, alors que ce mec n'est quand même pas une fange (enfin du coup j'ai des doutes j'irais lire d'autres de ses livres). Le mieux reste la musique. Bon c'est Aubert qui fait des trucs pas dégueux musicalement, et quand j'ai vu le générique de fin j'ai été assez surpris de voir plein de grands noms comme ça. Mais au fond tout ça ce sont des impressions, je me demande si c'est pas voulu. Mais comme je suis dans l'incertitude, comme je doute de la maîtrise je vais juste dire que j'ai détesté, genre vraiment.
    Emile Strogonoff
    Emile Strogonoff

    47 abonnés 98 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 mai 2015
    Prenez un ménage qui bat de l'aile, deux trois comédiens dépressifs. Donnez au rôle principal un air de poète maudit et servez la soupe avec une cabotine sous les feux de l'actualité. Ah j'oubliais, tournez le tout en noir et blanc... Voilà
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 mai 2015
    Le plus beau film de Philippe Garrel. Clotilde Courau est éblouissante.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 3 décembre 2015
    Après le catastrophique LA JALOUSIE qui ne savait pas de quoi il parlait et qui était horriblement poseur, Garrel remonte un peu la pente. Au moins ici les choses sonnent justes. Maintenant, excepté la splendide Clotilde Courau, ça reste très anecdotique. On n'apprend rien sur le couple et sur le plan scénaristique on est vraiment sur le strict minimum (d'ailleurs le film a été étiré à 1h09 alors qu'avec un bon montage c'était claqué en 40 minutes). Bref, Garrel va un peu mieux mais de là à lui donner 2 millions d'euros tous les 2 ans pour faire ses petits films...
    karadik
    karadik

    1 abonné 12 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 28 mai 2015
    film a eviter sans sentiments, banal , decors moches
    que fait clotilde courau dans un tel film !!! elle peut pretendre a mieux
    colombe P.
    colombe P.

    130 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 mai 2015
    Excellent film dramatique et très touchant.
    Ce qui peut rebuter : le film est court, on nage en plein drame sentimental, c'est en noir et blanc.
    Il ne faut pas s'arrêter à cela et se laisser prendre par les émotions dégagées et bouleversantes.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 28 mai 2015
    Décors moches, acteurs inexpressifs, dialogues indigents, scénario écrit en 5 minutes sur un coin de table et le tout d'une banalité affligeante et déprimante ... une catastrophe !!!
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 15 novembre 2020
    Quelques longueurs malgré une esthétique toujours aussi réussie. Philippe Garel saisit là encore la beauté des images, les émotions de ses personnages, avec une réelle justesse à l'image de son précédent film La jalousie.
    Mais dans ce film, même si le scénario s'avèrait plein d'intérêt, on s'ennuie par moments à cause de plans qui n'en finissent pas, on est énervé par un Stanislas (Paul) sans assez d'expression. Le film se sauve par la puissance de ses images.
    traversay1
    traversay1

    3 579 abonnés 4 864 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 juin 2015
    Aimer n'est pas chose facile. Bien aimer, s'entend, dans le respect, la confiance et la sincérité. Avec son noir et blanc austère et la description minutieuse de la vie d'un couple, Philippe Garrel reprend dans L'ombre des femmes des figures qui lui sont familières. Malgré un scénario étique, le film se révèle bien moins ennuyeux que La jalousie, dans une épure stylistique qui reste toutefois ingrate tant les péripéties de L'ombre des femmes manquent cruellement de fantaisie. Stanislas Mehrar, regard buté et sourcils froncés, ne se déride pas une seconde. Tout l'opposé de Clotilde Courau qu'on a rarement vu aussi épanouie dans une palette très large d'expressions. Féministe, L'ombre des femmes ? Assurément, tellement le comportement masculin semble ici aussi mufle que peu "concerné" par les choses de l'amour. Avec sa voix off et son aspect littéraire, le film est aussi intemporel que parfois terriblement désuet. Sauf que le couple et ses mécanismes intimes est un sujet éternel et qu'il y aura toujours un cinéaste pour vouloir apporter sa pierre à la construction de sa mythologie mystérieuse.
    pierrepp
    pierrepp

    14 abonnés 301 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 juin 2015
    j'ai beaucoup aimé pour la beauté du noir et blanc de ce Paris des gens simples, pour le scénario assez rythmé ce qui est pour une fois une agréable surprise chez philippe Garrel , et surtout pour la bouleversante prestation de clotilde Coureau.
    Laurent C.
    Laurent C.

    256 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 juin 2015
    Il faut être bien osé pour superposer la Grande Histoire à travers le récit de résistants et la petite histoire d'un couple en dérive amoureuse. Il faut surtout un grand talent, ce qui ne fait pas l'ombre d'un doute s'agissant de Philippe GARREL. En l'occurrence, Pierre prépare avec sa femme, Marion, un film sur un ancien résistant valeureux, pendant qu'il la trompe à ses heures perdues avec une jeune doctorante, Elisabeth. Cette dernière, curieuse de voir avec qui Pierre vit, se rend compte que Marion elle-même a un amant qu'elle fréquente surtout dans les brasseries des grands boulevards parisiens. Il n'y a aucune vacuité dans ce film qui échappe avec brio au risque du mélodrame bourgeois, parisien et bobo. Au contraire, le film traite avec gravité et profondeur, l'usure normale des couples, l'engagement du mariage, le doute amoureux qui n'est jamais du marivaudage. La grande réussite du film se concentre sur les deux acteurs principaux, Stanislas MEHRAR et Clotilde COURAU, qui resurgissent de l'oubli médiatique dans un jeu assez époustouflant. Les visages, la crispation des bouches, le clignement des yeux, dépassent le jeu dialogué, faisant de ces acteurs deux cœurs mis à nu, troublants de vérité et de détresse. Clotilde COURAU brille dans son sourire de façade, Stanislas MEHRAR est saisi de tremblements de souffrance. Il y a du TRUFFAUD dans ce film avec la voix de Louis GARREL qui porte l'image dans un récitatif subtil et délicat de la séparation amoureuse. Il y a du TRUFFAUD aussi dans l'image noire et blanche, volontairement abîmée et granuleuse. La lumière est splendide, renforçant ainsi le talent du réalisateur à montrer la violence ou l'amour d'un couple dans l'ellipse et la suggestion. Un mouvement de caméra vers une fenêtre, le montage d'une porte à l'autre, sont autant d'exemples de la grande richesse du film qui fonctionne à coup d'implicites narratifs. "L'ombre des femmes" est un beau film féministe, où les femmes subissent la violence terrible d'un homme, orgueilleux et solitaire, et en même temps, où les femmes font gagner la vérité sur le mensonge. On ne révèlera pas la fin, drôle et nécessaire, qui donne au film une tonalité moins lourde et pompeuse qu'il ne pourrait faire supposer. On y apprend avec beaucoup de rires qu'il est préférable de pisser là on se douche que de se doucher là où on pisse !! C'est la preuve que même un réalisateur de génie comme Philippe GARREL est capable de beaucoup d'intelligence et d'autodérision.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top