Malgré son indéniable côté triste, je considère La ligne verte comme l'un des plus beaux films que j'ai vu. Il est long, mais jamais on espère voir le temps s'accélérer, car tout est merveilleusement bien joué. J'ai rarement écrit ça, mais l'interprétation de cette oeuvre est sa vraie force. Parce qu'il s'agit bien d'une oeuvre, et pas d'un simple film. Chacun a le droit de ressentir les choses différemment, mais si quelqu'un me disait que ce film le laissait indifférent, j'aurais bien du mal à le comprendre, et encore plus à l'accepter, même si je suis plein de bonne volonté.
Comme souvent, Tom Hanks est bon, et Michael Clarke Duncan, le colosse qui jouait John Coffey, y aura joué le rôle de sa vie et aurait mérité d'avoir une récompense pour ça. On peut aussi saluer la bande sonore, adaptée et de qualité; aidant bien à mettre en place une ambiance unique.
Selon moi, le film ne fait pas l'apologie de la peine de mort, c'est plutôt le contraire, puisqu'on voit bien que c'est un acte inhumain de la façon dont il est traité. D'ailleurs, le seul reproche que je lui ferai, c'est d'en avoir trop montré à certains moments, lors des exécutions. Et dire que dans des fêtes foraines, heureusement rarement en France mais souvent présentes aux Etats-Unis, pour une petite pièce, les enfants (ou n'importe qui) peuvent déclencher une fausse exécution sur un mannequin, avec lumière flageolante, tressaillement du mannequin et cris. Pauvre monde.
Quoi qu'il en soit, pour moi, La ligne verte est un classique du cinéma.