"La Ligne verte" est un chef d'œuvre absolu, un de ces films qui vous mettent une claque au premier visionnage, que vous reregardez avec le même plaisir tout en y découvrant de nouvelles choses, et où les plus de 3H passent sans même que l'on s'en rende compte. Cinq ans après le déjà particulièrement mémorable "Les Evadés", Frank Darabont replonge dans l'univers carcéral américain et cette fois-ci dans ce que ce dernier peut avoir de plus horrible, le couloir de la mort, qui plus est dans les années 30. Et c'est pourtant dans cet endroit a priori le plus inhumain, entre les condamnés à mort et ceux chargés de les accompagner vers le trépas, que le film va nous offrir un torrent d'humanité, de ce qu'elle a de plus sombre, mais également et surtout de ce qu'elle a de plus beau. Pour porter ce véritable tour de force, Tom Hanks évidemment, impeccable dans le rôle de ce gardien chef du couloir de la mort qui met un point d'honneur à faire preuve d'humanité face aux condamnés et submergé par l'arrivée de ce nouveau détenu si atypique. Mais difficile de ne pas citer également Michael Clarke Duncan, Michael Jeter, Doug Hutchison et Sam Rockwell tout aussi impressionnants dans leurs rôles respectifs. L'histoire suit donc le parcours d'un détenu hors norme de son arrivée dans le couloir de la mort jusqu'à sa sortie de ce couloir où il ne manquera pas de chambouler la vie de tous ceux qui l'entourent. Pour le spectateur, trois heures où l'on passe par toutes les émotions, la joie, la tristesse, le rire, la haine, le soulagement et une foultitude de réflexions sur le sens de la vie, la justice, le devoir, le bien, le mal, qui vous poursuivront bien après la fin du visionnage. Un film incontournable, indispensable.