j'ai beaucoup aimé ce documentaire sur cet incroyable équipe des samoa américaine pire équipe de foot du monde après sa défaite 31-0 contre l'Australie,on se laisse emporté par ce road moavie à la fois drôle et tendre porté par des valeurs comme la différence,l'esprit d'équipe,le courage et la foi.
Pendant les 25 premières minutes du film, Mike Brett et Steve Jamison nous montrent une succession de défaites et de désillusions d’une équipe qui encaisse but sur but sans arriver à marquer et ce malgré une motivation évidente. Leur caméra ainsi que celles des médias se braquent alors sur le pauvre et impuissant gardien de but, Nicky Salapu.
Le contraste entre les causeries guerrières de l’entraîneur et les corps abattus des joueurs est saisissant. Le plus dur est que malgré leurs prières, leurs envies et la sympathie qu’ils dégagent, ils continuent d’encaisser but sur but sans en marquer un seul.
Débarque alors Thomas Rongen. Entraîneur hollandais athée, exigeant et grande gueule il bouscule les habitudes locales et se heurte rapidement aux instances dirigeantes. Le choc des cultures est évident mais il n’y a pas d’autre choix, ils doivent travailler ensemble.
Au plus près des joueurs et du staff, Mike Brett et Steve Jamison vont filmer cette mission (presque ?) impossible au plus près. Porté par le coach hollandais qui va tout tenter pour élever le niveau de l’équipe, le film fait ressortir de beaux personnages comme le gardien maudit, Nicky Salapu, et le défenseur Fa’afafine, Jaiyah Saelua. Les Fa’afafines sont des transgenres très bien acceptés et respectés sur l’île.
Avec un suspense et une émotion habilement dosés, les deux réalisateurs livrent donc la très belle histoire d’Une équipe de rêve qui va bien au-delà du monde du football et qui raconte comment des hommes vont apprendre à se connaître et à évoluer – aussi bien du coté des joueurs que de l’entraîneur – pour atteindre leur but.
Amateurs de football ou non, il vous sera très difficile de rester insensible face à cette culture samoane et ces hommes qui, en plus de leur travail de tous les jours, se donnent à fond pour leur passion, sans jamais baisser les bras, malgré les revers.
Les deux premiers commentaires de spectateurs disent que ce reportage aurait pu être un film. Le problème c'est que c'est bel et bien un film. Il ne se passe rien d'imprevu du début à fin, tout se déroule comme on s'y attend. C'est plein de bonnes intentions mais ne suffit pas à un faire un long métrage pour le cinéma. On peut faire l'impasse dessus, c'est d'ailleurs ce que j'aurais dû faire.