Une mère : les secrets du tournage

Christine Carrière a pour habitude de passer au crible ses comédiens et de les analyser en profondeur au moment du casting. Après la sélection, elle organise ce qu'elle appelle des mises en présence lors desquelles elle observe les personnes retenues, qui à ce moment apprennent à se connaître en effectuant un premier travail ensemble. La réalisatrice explique : "Il faut qu’ils soient les personnages mais surtout que je les sente à l’aise."

20 ans après Rosine qui avait révélé Mathilde Seigner, Christine Carrière la retrouve pour un rôle de mère courage prête à tout pour remettre son fils dans le droit chemin.

C'est depuis son film Darling (2007) que Christine Carrière s'est tout particulièrement intéressée aux drames sociaux. Avant de se lancer dans un film, elle a pour habitude d'interroger un grand nombre de personnes afin de recueillir des témoignages authentiques. Ses autres sources d'inspiration sont les documentaires. Elle raconte : "C’est tout ce que j’aime : j’ai rencontré des tas d’adolescents, des tas d’histoires. Mais surtout des tas de gâchis, des rêves inaboutis, je me souviens d’un adolescent qui disait : « moi je n’ai rien à faire dans ce lycée pro, je veux être clown, mais on m’a mis là parce que c’est près de chez moi, mes parents n’ont pas de bagnole".

Les répétitions ont duré une semaine, tandis que le tournage s'est réalisé en six semaines avec deux caméras.

Pour incarner le rôle de Guillaume, Christine Carrière a, dans un premier temps, pensé faire appel à des comédiens inconnus, comme par exemple des apprentis de différents lycées professionnels, qu'elle a rencontrés au cours de ses recherches. Finalement, c'est sa directrice de casting Laure Cochener qui lui a proposé Kacey Mottet Klein, découvert dans Gainsbourg vie héroïque.