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    A perfect day, un jour comme un autre
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    139 critiques spectateurs

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    FaRem
    FaRem

    8 657 abonnés 9 533 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 janvier 2016
    Un film qui illustre toutes les difficultés que rencontrent un groupe humanitaire pour faire son travail avec ici une mission toute bête puisqu'ils doivent simplement enlever le cadavre d'un homme du fond d'un puits afin de purifier l'eau pour ceux qui habitent à proximité, mais ils vont être confrontés à bien des problèmes de logistique ainsi que le refus d'obtempérer de certains ce qui rend leur mission difficile ainsi même le fait de trouver une simple corde va être un vrai calvaire. Le film se présente comme un instant de vie donc il n'y a pas énormément d'enjeux et le scénario n'est pas très développé au contraire des personnages qui font que le film est réussi avec notamment un grand Tim Robbins qui a toujours le mot pour rire. Une chose qui m'a agréablement surpris, c'est la présence d'humour dans les dialogues ou les situations, je ne dirai pas qu'on est dans une "black comedy", car ce n'est pas assez appuyé, mais cette petite touche de légèreté est vraiment sympathique et appuie un peu l'absurdité de certaines situations avec les personnages qui semblent désabusés de devoir faire autant pour si peu.
    cylon86
    cylon86

    2 515 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mars 2016
    Les Balkans, 1995. C'est un jour comme un autre pour un groupe d'humanitaires en mission dans une zone de guerre. Leur objectif de la journée : retirer un corps jeté dans un puits afin d'empêcher que l'eau soit contaminée. Ils sont cinq, fatigués, désabusés, volontaires et arpentent les paysages montagneux en évitant les mines (parfois posées à côté de vaches mortes déposées sur la route), les conflits, cherchant une corde, luttant contre l'absurdité de ce milieu hostile rempli de chaos et où les directives de l'ONU vont parfois contre le bon sens. Très vite, à partir de quelques scènes, les personnages deviennent attachants. Non seulement parce que le casting est particulièrement soigné (Benicio Del Toro impose une fois de plus son charisme avec ses cernes et son regard las, Tim Robbins, acteur trop rare, se redécouvre avec grande classe, barbe et cheveux blancs assortis) mais aussi parce que l'écriture l'est. Chacun est là pour ses propres raisons, chacun traîne son passé, son envie de bien faire, son envie de lutter en dépit de la violence et du danger. D'emblée, "A Perfect Day" frappe par sa capacité d'immersion. Ces personnages, cet humour noir qu'ils manient, on veut les connaître, passer plus de temps auprès d'eux. Cette journée que nous offre le réalisateur à leurs côtés est un exemple comme tant d'autres de ce qu'ils peuvent vivre mais suffit à nous les faire aimer. Pour désamorcer une situation qui ne manque pas forcément de pathos, Fernando León de Aranoa n'hésite pas à manier l'humour comme la plus féroce mais aussi la plus salvatrice des armes. Cela n'empêche pas le film de s'éloigner de la réalité des choses et de rester lucide sur la réalité du terrain, au contraire. Posant un regard sensible et plein d'humanité sur ces personnes présentes pour aider des inconnus dans un pays dont ils ne comprennent pas tout, "A Perfect Day" évite tous les pièges faciles de son registre. Parfois tendu, souvent drôle et toujours maîtrisé de bout en bout (la mise en scène est impeccable et ciselée), le film se veut être un constat lucide sur une situation incompréhensible et met un point d'honneur à montrer à quel point il peut être dur de mettre de l'ordre dans le chaos. Chaque scène, jamais gratuite, fait avancer l'intrigue et les personnages. Des relations se tissent entre eux, on découvre leur réalité du terrain avec un regard aiguisé. Porté par une bande-originale énergique (allant de Marilyn Manson à Velvet Underground) et un humour à froid décapant, "A Perfect Day" s'impose comme la pépite que l'on n'attendait pas, désabusée, drôle et salvatrice.
    velocio
    velocio

    1 304 abonnés 3 135 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mai 2016
    Les Balkans il y a 21 ans. La guerre entre bosniaques, croates et serbes. Une guerre dans laquelle les religions (musulmanes, catholiques, orthodoxes) tiennent une part importante. Une guerre sur le point de se terminer. Terminée, terres minées : deux points très importants dans le film de Fernando León de Aranoa ! Sur place, il y a les forces des Nations Unies, mais aussi des ONG, telle "Aid Across Borders". "A perfect day", adaptation cinématographique du roman "Dejarse llover" de Paula Farias, nous fait partager "un jour comme les autres" de 4 membres de cette ONG : Mambrú, un porto-ricain, responsable de la sécurité, qui doit rentrer chez lui dans quelques jours ; B., un américain quelque peu déjanté et dont on ne sait jamais si on doit prendre au sérieux ce qu'il dit ou ce qu'il fait ; Sophie, une française spécialiste en purification de l'eau ; cette mission est la première qu'elle effectue et elle se montre à la fois naïve et volontaire ; Katya, responsable de l’évaluation et de l’analyse des conflits, une russe qui a eu une aventure avec Mambrú et qui est là pour décider si l'ONG doit ou non rester dans la région. Il y a aussi Damir, le local, l'interprète du petit groupe. Toute la journée, le groupe va s'efforcer de trouver une corde qui permettrait de sortir du seul puits non miné de la région un cadavre qui y a été plongé afin d'en polluer l'eau. Cette recherche va les mettre en contact avec les populations locales, dont l'interprète dit que ce sont les rois de l'humour, avec l'absurdité de cette guerre, avec l'absurdité des comportements et des décisions des représentants des Nations Unies. En contact aussi avec un gamin qui rêve d'un ballon de football. D'un bout à l'autre du film, la situation est manifestement dramatique, mais Fernando León de Aranoa, qui a décidé de faire ce film pour rendre hommage aux ONG dont il avait eu l'occasion de voir le travail en tournant "Buenas noches, Ouma" pour MSF, en Ouganda, a choisi de la peindre en utilisant un humour très distancié dans lequel Tim Robbins, qui interprète le rôle de B., joue un rôle très important. A ses côtés, Benicio Del Toro est un Mambrú très attachant, Mélanie Thierry, une Sophie nature, la franco-ukrainienne Olga Kurylenko, une Katya très forte et très troublante. Les paysages, magnifiques, représentent un personnage important. A noter que ce ne sont pas des paysages des Balkans, mais des paysages de l'Andalousie et de la Castille. Vu le contexte, on est très surpris lorsqu'on entend de la musique pour la première fois : "TTT" par le groupe de punk-rock The Buzzcocks. D'autres musiques plus ou moins punks vont venir se succéder sans pour autant "écraser" le film (MarilynManson, The Ramones, Gogol Bordello) et prouver que, finalement, cette musique âpre et déjantée convient finalement très bien à la situation vécue par notre quatuor. On entend aussi The Velvet Underground dans "Venus in furs" et, sur le générique de fin, "Where Have All the Flowers Gone", la magnifique chanson de Pete Seeger, dans l'interprétation de Marlene Dietrich, puis "There is No Time" par Lou Reed. "A perfect day, un jour comme un autre" avait rencontré un franc succès à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes 2015, beaucoup de spectateurs évoquant une parenté avec "No Man's Land" de Danis Tanovic. Il y a du vrai, même si "No Man's Land" était un véritable chef d'œuvre alors que "A perfect day" n'est ... qu'un excellent film.
    jaggg
    jaggg

    21 abonnés 197 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mars 2016
    Il était une fois une petite équipe de gentils travailleurs humanitaires quelque part dans les Balkans, qui se battaient au péril de leur vie contre … des moulins à vent. Comme le disait l’une d’eux : « Je me demande si vous avez jamais réussi à réparer quoi que ce soit. » Leur quotidien est effectivement A « perfect » day : ces humanitaires font face à une guerre soi-disant terminée mais qui perdure sur le terrain, à une population très très hostile, aux règles de leur propre système, aux relations même entre les différentes entités présentes venues pour « aider à régler le conflit ».
    L’humour grinçant n’est pas sans rappeler le mythique « MASH », mais n’arrive pas à effacer la tension omniprésente, car ici, tout est miné, matériellement comme mentalement. Le travail entier de l’ONU comme des ONG se solde, dans la triste réalité, à ressembler à l’histoire absurde d’un problème en apparence simple mais irrésoluble dans ce pays, consistant à sortir un cadavre d’un puits, mais à chaque fois il retombe et retombe et retombe, comme pour dire : c’est inutile, c’est sans fin, c’est sans issue.
    Saluons Benicio Del Toro qui crève l’écran par son jeu toujours sobre, et Tim Robbins drôle, cynique, pragmatique, apportant un peu de sourire dans un monde de brutes.
    Loïck G.
    Loïck G.

    336 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mars 2016
    C’est un peu l’histoire du verre à moitié vide, à moitié plein. Vous avez absolument besoin d’une corde pour secourir toute une population. Quand vous la trouvez, youpi, c’est la joie. Mais une personne se trouve à son extrémité, que faire ? C’est à chaque fois un dilemme pour cette équipe d’humanitaires qui à la fin de la guerre des Balkans en 1995 tente toujours de venir en aide. Mais la lourdeur administrative internationale, l’impuissance généralisée des intervenants officiels bloque toute initiative. Ce que raconte avec un humour très décalé, mais jamais déjanté (l’esprit de « No man’s land » et un brin de « MASH » aussi) un réalisateur qui donne ainsi une autre vision de la guerre, quand celle-ci est finie et ce qu’il en reste. Maison sans toit ni fenêtre, criblée de balles… Mais la fantaisie de Fernando León de Aranoa reprend toujours le dessus avec d’excellents comédiens : Tim Robbins , Benicio del Toro talent à l’état pur et Mélanie Thierry, une très belle surprise dans ce monde de grands. Elle est irréprochable.
    Pour en savoir plus
    Anne M.
    Anne M.

    72 abonnés 641 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 mars 2016
    1995 : des montagnes magnifiques et arides, dans les Balkans, en période de fin de guerre. Près de 48 h de la vie de 4 humanitaires.

    Avec leurs 4/4, sur les routes piégées par des cadavres de vaches, ils tentent de trouver une corde pour sortir un corps d’un puits et assainir l’eau. C’est sans compter sur l’immobilisme de villageois, les méandres des protocoles de l’ONU, des soldats qui barrent la route, une rencontre avec un enfant qui cherche son ballon.

    Les humanitaires ont chacun une ancienneté et un profil différents, désabusés, idéaliste, protocolaire. Leur « perfect day » c’est une journée où contrairement à l’expression courante, ils avancent pour mieux reculer…

    C’est surtout Benicio del Toro et Tim Robbins, excellents avec leur humour de baroudeurs et leur sens de l’absurde, qui donnent le ton à ce film par moment vraiment dur, et donnent un aperçu de la complexité de l’action que doivent rencontrer les humanitaires sur le terrain.
    Sally Ecran et toile
    Sally Ecran et toile

    62 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 avril 2016
    « A perfect day : un jour comme un autre », intrigue autant par son affiche que par sa bande annonce. Novices de l’univers du réalisateur Fernando León de Aranoa, c’est assurément le qui nous a donné l’envie de nous y intéresser…et on ne l’a pas regretté !

    Avec sa bande originale 100% rock, « A perfect day », nous montre combien tout ce qu’on verra dans ce film sera décalé et pourtant magistralement orchestré. En effet, c’est sur fond de « Sweet dreams » de Marylin Manson, « Pinhead » des Ramones « There is no time » de Lou Reed (en passant par Marlene Dietrich et Velvet Underground) que se déroule l’histoire de nos cinq protagonistes. Détachés dans la campagne balkanique aride pour aider au mieux une population locale démunie, on pouvait s’attendre à un film déprimant, moralisateur ou politique… et pourtant ! Rien de cela ne transparaît dans la dernière réalisation de Aranoa, que du contraire. L’humour est de mise, les situations sont cocasses, parfois dramatiques sans être (trop) sombres, et offrent un long métrage équilibré, très agréable à regarder.

    Le secret de cette réussite ? Son casting de luxe excellentissime. Mais qui présenter en premier ? Difficile d’opérer un choix car le réalisateur a eu l’intelligence de mettre tous ses acteurs sur un même pied d’égalité. Aucun des personnages ne ressort plus qu’un autre, aucun comédien n’efface les autres et bien que l’on ait quelques préférences, on doit reconnaître que cette union fonctionne à merveille et nous fait presqu’oublier que c’est film de fiction que nous sommes en train de regarder.. ..Mais puisqu’il faut bien commencer par quelqu’un, autant le faire avec Benicio Del Toro (qu’on a adoré retrouver dans « Sicario » de Denis Villeneuve et dont la suite est en préparation). Avec son charisme et sa « gueule » bien à lui, l’acteur démontre une fois de plus qu’il est taillé pour des rôles de grande envergure. Dans ce film, il incarne un responsable de la sécurité blasé par les aléas de son métier. Tantôt ironique, tantôt empathique, son personnage roule sur les chemins caillouteux avec aisance, à l’image du comédien qui a su rouler dans une carrière sans faute.

    A côté de lui, Tim Robbins grand par la taille (1,96m !) autant que par le talent. Il nous fait l’incommensurable plaisir de revenir sur nos écrans avec un rôle qui lui va comme un gant. L’acteur- réalisateur multi facettes (« Mission to mars », « Mystic River» qui lui a valu l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle, « La guerre des mondes») offre ici une prestation qu’on ne peut qu’adorer. Border line, déjanté, parano ou trop prudent, on ne sait jamais vraiment à quoi s’attendre… Surpris à chaque instant par ses répliques (truculentes, vraiment !) ou ses réactions, il démontre que l’étendue de son talent n’a pas de limite… On en redemanderait bien un peu mais comme toutes les bonnes ont une fin, il faudra se satisfaire de ces 1h45 de pur plaisir… Substantif étrange à écrire quand on connaît le résumé de l’histoire et la réalité que le réalisateur a voulu nous présenter…mais c’est pourtant la vérité : que bon moment ciné !

    Côté féminin, on trouve Mélanie Thierry et l’ex-mannequin ukrainienne Olga Kurylenko. Alors que la première est une ressortissante française qualifiée dans le maintient de la qualité de l’eau et des conditions sanitaires, la seconde est une chargée de mission russe envoyée sur le terrain pour faire un rapport détaillé aux Nations Unies. Chacune à leur façon, elles apportent un brin de charme et de candeur dans cet univers dévasté. Sensible ou forte, les deux jeunes femmes prêtent leurs traits à des personnages teintés de sincérité.

    Et pour compléter la dream team d’exception, on trouve un Fedja Stukan tout aussi performant que ses petits camarades. Si son visage semble connu (peut-être l’avez-vous aperçu dans « Enfant 44 », « Crossing Lines » ou « Au pays du sang et du miel » ?), on doit reconnaître que c’est pour nous, une vrai découverte, et qu’il mérite amplement sa place au casting ! Tout comme Sergi Lopez, dont l’intervention est un peu trop courte mais tellement appréciable. Ah Sergi, tu n’as nul égal et à chaque fois, tu nous régales !

    A la fin de la projection, on ne peut donc que remercier Fernando León de Aranoa, réalisateur espagnol engagé pour ce « jour comme un autre » qui pour nous, ne l’était pas du tout ! Pourtant prolifique depuis 1997, il s’entoure de castings tout aussi méconnu pour nous, exception faite des « Lundis au soleil » où il fait tourner Javier Bardem, ou prochainement « Escobar » où il réunira à l’affiche Penelope Cruz et … tiens tiens, Javier Bardem. Ravi de la découverte, le rendez-vous est déjà pris pour son prochain long métrage et nous espérons qu’il nous offrira à nouveau une œuvre intelligente et insolite.

    On a d’ailleurs pu lire, ici et là, que le film manquait d’originalité, de profondeur ou qu’il était affublé d’un scénario minimaliste… Soit, c’est vrai qu’il est plutôt simpliste (mais pourtant profond) et fort heureusement ! Une histoire plus « compliquée » aurait sans doute occulté tout le talent de réalisation et d’acteurs que l’on peut apprécier ici. Après 1h45 de film, la boucle est bouclée, le ressenti 100% positif, que demander de plus ? Nous, on a véritablement trouvé ce qu’on était venu chercher et on ne peut que vous recommander de faire un petit tour dans les quelques salles qui proposent ce petit bijou espagnol… un peu trop discret (ou modeste ?) à notre goût.
    Nathalie R
    Nathalie R

    24 abonnés 144 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 mars 2016
    A Perfect Day a beau se dérouler en temps de guerre, il est tout le contraire d'un film d'action. C'est comme une histoire parallèle à cette guerre qui entremêle étrangement l'humour et le drame et c'est ce qui fait sa force face à une réalisation très classique.
    Les personnages sont traités à égalité, ils n'y a pas de héros à proprement parler. On nous parle d'un groupe qui émane une étrange atmosphère détendue alors qu'ils sont sans arrêt confronté à des situations tendues. On les suit avec engouement pour savoir s'ils vont venir atteindre leur but. En effet, l'histoire que nous montre le film est pourtant toute simple. Ils doivent trouver une corde pour sortir un corps mort d'un puit afin d'assurer la sécurité sanitaire de la population. Mais cette corde s'avère devenir petit à petit leur quête du graal ! A cela s'ajoute différents tracas et imprévus pour garder le spectateur attentif et curieux jusqu'au bout des 1h46 du film.
    Voir ma critique complète sur :
    1ou2mo
    1ou2mo

    8 abonnés 468 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 avril 2016
    "Mine(s)" de rien ce film de par , l'histoire, la réalisation, les interprètes, la bande son et même l'affiche est en tout point "perfect". La bêtise de la guerre, les drames et atrocités intrinsèques ne sont pas montrés de façon frontale. Tout est en filigrane et l'on découvre tout ça dans la quête de ces humanitaires plus ou moins désabusés mais dont la bonhomie nous réjoui. Deux jours de galère ! "Un temps perdu à la recherche" d'une corde...Cette dernière est le "fil" conducteur tragi-comique du film qui aurait bien pu en prendre le titre . Déjà attribué à celui du célèbre Alfred Hitchcock "Un jour comme un autre" est la dénomination qui a été retenue mais un moment tragique du périple de nos cinq "héros" rappelle la funeste destination de cet accessoire ... de cette fameuse "rope". Distributeurs, pourquoi cette programmation si courte?
    SamuelOTook
    SamuelOTook

    2 abonnés 48 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mars 2016
    J'ai bien aimé ce film, qui nous présente 48 heures à la fois mouvementées et vides de 5 humanitaires (4 expatriés et 1 interprètes) dans les Balkans à une période de fin de guerre en 1995. Plus que l'horreur de la guerre, le film nous fait ressentir son absurdité (un peu comme dans le livre "le Désert des Tartares", il n y a pas d'héroïsme, mais juste la vanité des efforts). Les anti-héros humanitaires sont un peu désabusés, un peu têtes brûlées, un peu chieurs, un peu froids, un peu égocentriques, un peu lâches, mais, au final, les personnages apparaissent attachants, par les rapports qu'ils développent entre eux dans cette merde (des caractères contrastés, pas mal de dialogues bien écrits, et qui, pour certains, nous font sourire), et le petit soupçon d'humanité, qui les pousse à réessayer de faire un geste même après avoir essuyé un échec.
    Il ne s'agit pas d'un film d'action ou de guerre, où pleins de choses (faits d'armes, rédemptions,...) vont être accomplies : on pouvait craindre que seule l'impression d'enlisement nous reste du film, mais au final, c'est assez dense, et les nombreux arcs narratifs sont bien bouclés.
    Et, puis, outre l'interprétation sympathique et les images bien léchées, on ne boude pas notre plaisir àa chaque passage soutenu par la musique. Belle B.O.
    dagrey1
    dagrey1

    97 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 mars 2016
    Perfect day" est un road movie retraçant le quotidien de 4 humanitaires en ex yougoslavie en 1995. A travers le destin de ces 4 individus (la française interprétée Mélanie Thierry idéaliste, l'hispanique interprétée par Benicio de Toro, son ex -Olga Kurylenko et "B" joué par Tim Robbins) au contact des difficultés quotidiennes que rencontraient les habitants à l'époque entre les casques bleus et les armées ou milices des différentes factions avec son lot notamment d'exécutions sommaires.

    Le film se situe comme le dit un annonceur entre le travail des frères Cohen et celui de Kusturica. Derrière les" vannes" et la bande son de premier choix (Marylin Manson, the Ramones...), on perçoit les difficultés et l'usure des ces professionnels venus pour aider dans un monde en plein chaos...même les autorités indépendantes (forces de l'ONU) en arrivent à créer un "univers à la Beckett" pour des questions de procédure.

    Ceci étant dit, le film m'a laissé tout de même sur ma faim, ne parvenant pas réellement ni à me surprendre ni à m'émouvoir.
    Emma Schell
    Emma Schell

    9 abonnés 107 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mars 2016
    Que reste-t-il de la guerre de l’ex Yougoslavie ?
    Peut-être parce que j’étais plus jeune ou moins sensible au monde qui m’entoure, ce conflit a été vite oublié, enfoui dans un coin de ma mémoire ; et pourtant la notion du Vivre Ensemble (qui nous fait tellement défaut aujourd’hui) venait déjà de prendre du plomb dans l’aile !
    A Perfect Day est l’occasion de replonger dans ce conflit et d’accompagner 4 humanitaires et leur traducteur pendant plus d’une journée.
    Mission : Aider les habitants à avoir de l’eau potable
    Lieu : quelque part dans les Balkans (magnifiques paysages au passage)
    Période : quelques jours après les accords de Dayton en Décembre 95
    Entre l’idéaliste Sophie, dont c’est la première mission ; le chef de groupe Mambru, qui en a vu des vertes et des pas mûres ; ou B., qui n’a rien d’autre dans sa vie que son engagement (mais, c’est déjà beaucoup), les avis divergent mais jamais leur détermination à trouver une solution (notamment face à l’absurdité des décisions officielles, à l’hostilité des combattants, à la méfiance des habitants…).
    Vous l’aurez compris, j’ai adoré passer cette Journée Parfaite (translation ;-)) en compagnie de Benicio del Toro (Quel sex-appeal ! C’est marrant, cela ne m’avait pas sauté aux yeux jusqu’à maintenant), Tim Robbins (chouette en gars bourru à l’humour noir) et Mélanie Thierry (petit bout de femme pleine de douceur dans ce monde de brutes).
    Petit Plus (et pas des moindres) : la bande son PUNCHY nous en met plein les oreilles (de Lou Reed à Marlene Dietrich en passant par The Ramones, Velvet Underground et autres groupes locaux).
    A voir pour ne pas oublier !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 21 mars 2016
    Fernando León de Aranoa signe là un très bon film. Une histoire simple. Un objectif on ne peut plus simple en temps normal. Mais en temps de guerre tout est compliqué. On est plongé dans las banalité de la vis et en même temps dans l'extraordinaire de la guerre. La caméra suit les personnages pour mieux nous plonger dans l'univers. La guerre et ses horreurs absurdes. L'absurdité administrative. Les Balkans et son imbroglio ethnique et territorial. L'humour pour supporter tout cela.
    Fernando León de Aranoa nous balade pendant une journée dans la vie de quatre humanitaires et d'un traducteur à la recherche d'une corde. Et il arrive à nous faire découvrir la complexité humaine avec cette petite quête qui n'a l'air de rien mais qui nous tiens de bout en bout.
    A voir, presque absolument.
    aldanjah
    aldanjah

    66 abonnés 705 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 février 2016
    Un film avec un gros casting, dont l'action se situe dans les Balkans en 1995.
    Sont dénoncés les profiteurs de guerre, qui n'hésitent pas à vendre à prix d'or de l'eau à des familles qui n'ont plus accès à l'eau potable, la passivité des locaux, qui ne bougent pas et ne prennent pas position par peur de représailles, et le côté hyper rigide des instances internationales là où il faudrait être agile.

    Les personnages ont des caractères à l'opposé. Ils se chamaillent mais lorsqu'ils faut agir, ils sont volontaires, solidaires, et ils mettent leurs différents de coté pour avancer ensemble.

    Par contre, leurs traits sont si poussés que nous frôlons la caricature.
    D'abord Tim Robbins, la tête brûlée du groupe, sans attaches. Dans l'une des premières scènes du film, il risque sa vie de manière gratuite. Ça annonce la couleur.
    Ensuite Mélanie Thierry, l’âme idéaliste, sensible, facilement affectée par la réalité du terrain à laquelle elle est confrontée.
    Olga Kurylenko est ici car elle doit "rediger un rapport" sur l'utilité de la mission.
    Sur le terrain, concrètement, elle ne sert pas à grand chose, mise à part faire fantasmer les hommes qu'elle croise, et rappeler au séducteur Benecio Del Toro ses sorties extra-conjugales de jadis.
    A l'image de certains morceaux de la bande son (Sweet Dreams par Marilyn Manson), ce groupe fait parfois penser à une bande d'ados américains en colonie de vacances..

    C'est un positionnement grand public qu'on retrouve également dans l'absence de sang, même si il faut reconnaître que la violence du conflit est intelligemment suggérée.

    L'intrigue de départ, de l'ordre de "l’aménagement du cadre de vie" est un peu légère, mais elle évolue au cours du film. J'aurai aimé un peu plus de hauteur pour comprendre les raisons des guerres de Yougoslavie de 1991 à 1999.

    Dernier mot sur les institutions (les Nations Unies) qui ont le mauvais rôle pendant une bonne partie du film. Dans l'histoire, le groupe est freiné dans son action par les casques bleus..
    C'est un peu dommage car malgré les dysfonctionnements, on oublie que c'est grâce à l'intervention de cette institution que la paix est revenue dans la région.
    Je pense qu'à l'opposé de ce qui reste du le film, cette institution devrait être davantage écoutée et respectée dans la gestion des conflits internationaux..
    Laurent C.
    Laurent C.

    256 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mars 2016
    C'est un jour comme les autres pour cette équipe de plombiers humanitaires, plongés en pleine barbarie serbo-croate dans les années 1995. "A perfect day", précisera Mélanie Thierry, le sourire aux lèvres, avant de démarrer une nouvelle mission. Peut-on rire de tout ? C'est la question principale que pose ce film, remarquable tant du point de vue scénaristique que de la reconstitution qui est faite de cette contrée du monde en guerre. Le spectateur passe par toutes les émotions, principalement l'humour, ce qui n'est pas sans faire écho aux écrits de Molière comme "La critique de l'école des femmes" qui montrait que le rire peut tout dire, tout dénoncer, dès lors qu'il n'est pas grotesque. Le réalisateur fait le pari de critiquer l'absurdité certes de la guerre, mais surtout de l'état a priori administratif imposé par l'ONU et les casques bleus. Si le cynisme oriente le regard de la caméra, il n'en est pas moins respectueux à l'égard des populations massacrées et abandonnées. On est loin de l'odieux "La vie est belle" de Benigni qui tentait de dénoncer l'horreur de la Shoa mais avec un tel mépris, que le film en était devenu presque insultant à l'égard des milliers de victimes qui ont succombé à l'horreur nazie. Ici ,le réalisateur se moque de l'armée, de l'ethnocentrisme occidental, dans la limite des populations martyrisées qu'il rend belles, dignes et intelligentes. On apprend ô combien le désœuvrement le plus total n'empêche pas les stratégies de survie, les combines dans les montagnes pour échappe aux mines enfoncées dans la terre. "A perfect day" est un très beau film d'une désarmante actualité. Il pourrait sans aucun doute se passer en Syrie, où la stupidité et la complexité politiques ont raison sur le peuple, comme il pourrait se prolonger dans l'Est de l'Europe où habilement le réalisateur nous laisse penser que la guerre ne finira jamais. Il rend un hommage nécessaire à ce drame qui a secoué l'Europe dans les années 90 et dont hélas on parle si peu, sans jamais s'échoir dans le pathos ou la pitié malsaine. Voilà donc une œuvre intense et belle qui donne envie de penser et de lutter.
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