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gbagrami
20 abonnés
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4,0
Publiée le 17 mai 2013
Un très bon film sur le combat d'un homme contre l'industrie du tabac et l'enfer qu'est devenue sa vie. Russell Crowe signe encore une prestation absolument magnifique, avec un très bon Al Pacino pour lui donner la réplique. C'est un peu trop long, par contre, et ça aurait gagné d'être un peu plus rythmé.
Nominé en 1999 pour 7 Oscars dont celui du meilleur film et du meilleur réalisateur, avec pour tête d'affiche les supers stars Al Pacino et Russell Crowe, traitant d'un fait réel ayant fait grand bruit à l'époque de sa révélation (sans mauvais jeux de mots); pourtant ce "Révélation" de Michael Mann a complètement été ignoré du public lors de sa sortie et pire encore, demeure assez peu connu aujourd'hui, hormis par les "initiés".
Et quel gâchis que constater qu'autant de personnes ont pût passer à côté d'un tels chef d'oeuvre. Car oui, Révélation ou plutôt "The Insider" dans son titre VO (qui est d'ailleurs bien plus pertinent que le titre français), est un CHEF D'OEUVRE. Une des oeuvres maitresses dans la filmographie pourtant prestigieuse de Michael Mann qui compte tout de même le superbe Heat.
Bon je me dois tout de même d'évoquer le principal point noir de ce film : il est loin d'être simple à appréhender, surtout dans ses 20 premières minutes. Quant au scénario, il est question de magouilles de grosses entreprises et le langage peut être par moment assez technique. Rien d'incompréhensible, mais faut quand même s'accrocher. Mais en dehors de ce petit aspect, le rythme demeure haletant, le film étant un pur thriller prenant et accrocheur.
Mais maintenant il est temps de dire pourquoi ce film est une telle réussite. Déjà faut le dire la réalisation est absolument dantesque. On retrouve l'esthétique de Mann qui a tant caractérisé son précédent film Heat. Les plans sont stylisés, les angles de vue toujours adéquats, rien à dire, techniquement c'est de l'ultra solide et Mann n'a pas démérité sa nomination à l'Oscar du meilleur réalisateur. Il faut aussi dire qu'encore une fois, le soin apporté à la photographie achève de sublimer les images (oui je répète mes arguments d'une critique à l'autre je l'avoue).
Tout ceci sert un scénario excellent. D'une part on appréciera de ne pas tomber sur l’écueil des clichés habituels de ces films qui "dénoncent". Ici pas question d'un message du genre "le tabac c'est le MAL". Non le film sait parfaitement rester sur la voie qu'il a emprunté en traitant avant tout des obstacles rencontrés par un homme confronté à une situation le dépassant et un journaliste qui va voir son "indépendance" sérieusement menacée. L'autre bon point du scénario est que Mann parvient à instaurer une tension palpable, tout en n'oubliant pas d'être dans l'émotion. Emotion qui se traduit surtout chez le personnage de Russell Crowe.
Cela m'offre une transition pour évoquer l'interprétation des acteurs. Comme toujours le monumental Al Pacino est impeccable. Mais l'acteur qui bluffe le plus est Russell Crowe. Ici pas question de jouer un brave gladiateur, non il est dans les chaussettes de monsieur tout le monde. Un monsieur tout le monde qui risque de laisser beaucoup de plumes dans un combat qui le dépasse et complètement déséquilibré. Les acteurs secondaires sont là aussi parfaitement employés.
Sans transition je me dois d'évoquer la BO, qui là est absolument superbe.
Alors pour conclure, en ce qui me concerne je trouve que sur un strict point de vue formel il s'agit de l'oeuvre la plus aboutie de Michael Mann. Un film difficile d'accès mais dont on ne doit absolument pas se laisser rebuter pas cela. Au contraire, vous risqueriez de passer à côté d'un chef d'oeuvre, tout simplement.
Un grand film , certes prenant , mais long aussi . Un scénario solide basé sur une histoire vraie sur la nicotine . Les acteurs sont excellents ,surtout Russell Crowe , rien à dire . Ce film dénonce et démontre tant de choses...Une guerre pour la vérité .
Un film méconnu et pourtant capital, car reprenant l'histoire d'un journaliste et d'un employé voulant dénoncer le lobbying du tabac. Lobby dont on ne saisit toute la puissance qu'au cours du film, par des petits passages clés. On avance dans l'histoire, on se dit que ça va passer, que les PDG vont enfin tomber, avant qu'un nouvel obstacle n'arrive et ne fasse voler en éclat nos espoirs. On est à la fois tiraillé par ce journaliste qui est scandaliser par ce qu'il lui arrive, qui veut tout étaler ; et ce pauvre père de famille qui, perdant tout ou presque, finit par laisser tomber. Et c'est ce qui rend la fin de ce film aussi magnifique. Une histoire très bien maîtrisée, menée de mains de maître de bout en bout. Niveau acteur, Pacino et Crowe sont vraiment superbes, voire géniaux par moments ; mais ils sont accompagnés par une pléiade de seconds rôles vraiment superbe, avec un Christopher Plummer bluffant tout simplement. La musique n'est pas trop mal, collant bien au film mais ne marque pas les esprits tant que ça. Une musique d'ambiance. La mise en scène de Michael Mann n'est pas aussi géniale que dans d'autres de ces films, mais on sent toujours une grande maîtrise de la situation, avec des plans et des séquences vraiment pas mal du tout. Un film à voir et que je conseille vivement !
Avant de voir le film, j'avais vu un reportage sur cette histoire et je trouve le film très réaliste par rapport à ce qu'il s'est réellement passé. Russell Crowe a très bien joué son rôle et a très bien su imiter les mimiques de Jeffrey Wigand. J'aime beaucoup les films relatant des fais réels car on en apprend beaucoup sur le monde, et cela nous permet d'avoir une certaine curiosité sur la réalité des faits. Il est bon, encore aujourd'hui, de voir comment le combat entre un ancien travailleur pour Brown et Williamson licencié, un journaliste et un fabricant de cigarettes s'est mené. En effet, ce genre de films montre combien l'argent passe avant le bien être de la population et nous amène à nous demander si nous ne continuons pas à mener ce combat (et c'est le cas) contre la cigarette et autres produits. Ce film est passé à une vitesse folle à mes yeux tant il m'a plu. Il a su me tenir en haleine même si j'en connaissais déjà la fin. Je le conseille à tous, pour découvrir des faits qui se sont réellement produit, pour que vous réfléchissiez aux combats que des hommes suivent et si vous devriez vous aussi vous battre, et aussi tout simplement passer un bon moment de divertissement.
Peut-être pas le plus connu ni le meilleur film de Michael Mann mais un épatant travail de documentation sur le lobbying du tabac et le monde des médias. Mise en scène encore une fois sensationnelle, Al Pacino et Russell Crowe impeccables. Pas forcément génial mais d'une solidité sans failles.
Un excellent film. Je regrette juste les effets dramatiques un peu trop appuyés : la musique est parfois trop présente et les ralentis ne sont pas toujours utilisés à bon escient. Malgré ces quelques réserves, les acteurs sont au top et le sujet traité une vraie bombe. On ressent parfaitement le calvaire qu'a dû vivre cet homme. A voir.
Lowell Bergman, journaliste d’investigation dans l’émission 60 minutes, reçoit un jour des documents révélant les effets nocifs de la nicotine dont les exploitants ont décidés d’ignorer. Pour son reportage il contacte le scientifique Jeffrey Wigand disposé à faire la lumière concernant les agissements de ses anciens employeurs qui l’ont viré sans crier gare. Seulement ces grands groupes sont prêt à tout pour le dissuadé de témoigner. "Révélations" est sans conteste l’un des films les moins connu de la filmographie de Michael Mann. Et on peut aisément comprendre pourquoi, d’une durée de 2h40, ce thriller sur fond de croisade contre le tabagisme et le profit à tout prix peut facilement être perçu comme indigeste. Et il faut dire que Mann n’essaye pas vraiment de vendre son film, avec son rythme extrêmement lent accentué par une absence quasi-totale de bande-originale il traine en longueur et ne sert pas son propos comme il se doit. Fort heureusement le cinéaste maîtrise parfaitement son sujet à défaut de proposer une mise en scène originale et il réussit à le Relevant également le niveau de ce film, le casting composé par Al Pacino et Russell Crowe qui est une nouvelle fois excellent dans cet exercice. Pas évidant à aborder mais très instructif au final, on aurait tout de même aimé voir ce "Révélations" donner un plus gros coup de pied dans la fourmilière.
Très bon thriller, a la limite du politiquement incorrect, redoutable et terriblement prenant du début a la fin, par son histoire et ses personnages, très bien joué par ses acteurs, qui font passer plus de 2h30 de film sans s'en rendre compte !
Un film de Michael Mann est toujours digne d'intérêt. Dans The Insider, il nous donne à voir l'histoire vraie d'un ex-cadre d'une société de production de cigarettes américaine qui va attaquer son ancienne entreprise. Au départ, simplement résolu à les chahuter un peu, il va ensuite entrer en contact avec un journaliste décidé à faire de ce combat un évènement à grande échelle. Ils s’embarquent alors, tous les deux, dans une tourmente qui leur coûtera cher et qui révèlera les failles d’une démocratie ébranlée par les dérives de ce qui en constitue les fondements. Pour commencer dans cette intrigue, le réalisateur nous offre deux points de vue : celui d'un ancien cadre d'une industrie du tabac dépassé par les évènements et celui d'un journaliste zélé, respectivement joués par Russel Crowe et Al Pacino. Jusque-là, le film est plutôt bien fait, des intrigues secondaires se dessinent, prometteuses. Mais peu à peu, Michael Mann focalise son attention sur le point de vue du reporter et le film prend alors des allures de faux pamphlet qui dissimule, en fin de compte, un énorme plaidoyer sur le journalisme dont les rouages sont disséqués au scalpel. Ce point m’a particulièrement dérangé. Résultat, pendant les 45 dernières minutes du film, le réalisateur concentre presque toute notre attention sur la question suivante: les médias sont-ils, oui ou non, corrompus ? On en oublie presque le sujet du film. Au final, je me suis demandé quel était le but de ce projet. Il y manque de la mesure et de la distance avec le quatrième pouvoir qui n'auraient sûrement pas empêché de féliciter le travail du journaliste, si c’était cela l’important. On peut se le demander en effet. En tout cas, le film a été accueilli à bras ouvert par les médias du monde entier!! Au-delà de ça, et en dehors de tout cynisme c'est bien sur une œuvre qui relate le courage de deux hommes qui ont contribué à faire plier l'un des lobby les plus puissants au monde. C’est une histoire extraordinaire qui nous interroge sur une démocratie américaine qui applique parfois ce qu’elle condamne et légitime par ses médias et sa justice des agissements anticonstitutionnels. The Insider est un bon film, dont le caractère presque unilatéral de l’intrigue et la volonté affichée d'une approche pédagogique pour traiter cette affaire sembleront plus ou moins pertinents, plus ou moins gênants.
Un film long, parfois brouillon, avec un petit air de déjà vu, la première partie trop molle est rattrapé par la deuxième partie plus consistante avec un Al Pacino qui reprend la main. Plus que le constat de la triche des fabricants de tabac le film pose le problème du poids des multinationales en général.
Russell Crowe et Al Pacino sont au service d’une investigation journalistique palpitante qui a eu le mérite de d’informer les fumeurs sur les raisons de leur addiction. Michael Mann a su rendre palpitant ce pamphlet fumeux contre l’industrie du tabac.
Film excessivement surfait! Prétentieux et creux. Le scenario traite d'un pseudo-scandale sanitaire que probablement tout le monde a oublié aux états-unis: les patrons des grosses compagnies de tabac ont commis un parjure en niant la nocivité et la dépendance liées au tabagisme. Mais un chimiste ex-employé tenu au secret, n’assume plus sa complicité et va tout balancer. Oulalah! C'est le scandale du siècle mesdames et messieurs! Mais si, un grand cinéaste peut faire un film à suspense avec du vent, il aurait du s’appeler ‘Fumisterie‘ de Michael Mann. Sentez ce climat pesant... Attention! E-mail de menace de mort, appel anonyme avec respiration haletante... Oh! là! Une balle de revolver dans la boite à lettre, etc... Tout ça sur la pauvre tête de Russell Crowe en saint martyr de la vérité contre la mafia tabagiste tapie dans l’ombre. Ce malheureux licencié vit avec sa famille dans une villa sans prétention de la taille de la maison blanche et jouit d'un modeste jardin grand comme un terrain de golf. A part ça c'est "une famille ordinaire confronter à une pression extraordinaire"(dixit Pacino dans le film). Cependant face à l'adversité ils devront quand même réduire leur train de vie au niveau de la moyenne bourgeoisie, flétrissure qui provoque chez la mère au foyer des crises de larmes, puis finalement comme pour ajouter à la déprime et à la paranoïa du gros Russell elle se tire on ne sait où avec leurs deux fillettes en continuant de se faire entretenir à ses frais. Entretemps Al Pacino qui joue un héros du journalisme hyper-intègre (pour preuve sa femme est moche), se fait l'assistante sociale de Russell tout en l'accompagnant vers l'interview-scoop pour l'amour des valeurs du métier et non par intérêt ou par vanité, évidemment. Russell fait sa chochotte auprès de Pacino « j’y vais, j’y vais pas... » pendant les deux tiers du film. Il s'enfonce dans la nevrose, déjà qu'il était pas le roi de la gaudriole, et affiche une mine de constipé monumentale, qui ne se décrispera (sur une musique lyrique) qu'après avoir lâché, enfin, le terrible secret qui le ronge, "le tabac est conçu comme une drogue.", « Nan ?! », « Si. ». Effectivement ça valait bien la peine de se ronger les sangs tout ce temps, de perdre un poste en or, son confort et sa famille. Il faut sans doute être un protestant puritain pour comprendre se besoin irrépressible se répandre en confessions publiques. Les conflits d’intérêts entre grands médias et multinationales, c'est pareil, on ne va pas en tomber des nues. Alors le film se perd en explications oiseuses de procédures judiciaires et de conflits entre confrères sur l'indépendance et l'honneur du noble métier de journaliste. De plus la fascination de Mann pour tout ces bureaucrates influents en costumes me gêne.