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    Révélations
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    Akamaru
    Akamaru

    3 098 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 juillet 2010
    Le cinéma d'investigation à l'ancienne n'est pas mort.Il aurait même tendance à revenir en force hanter nos consciences citoyennes avec des pépites telles que "Révélations".Un chercheur de haut vol,Jeffrey Wigand,est licencié par une multinationale de tabac,qui ne tolère pas ses doutes sur un nouveau composant chimique qui rend addictif aux cigarettes.Le producteur de TV,Lowell Bergman,tient là le scoop du siècle et va s'attacher à convaincre Wigand de la nécessité de révéler ses informations sur la santé publique au grand jour.L'acharnement et la ténacité d'Al Pacino face à la colère rentrée et la détermination de Russell Crowe.Voilà un formidable duo qui y croit dur comme fer,et déverse toute sa rage contre des instances de pouvoir qui les dépassent.Plus ils s'investissent dans cette croisade,cette quête de la vérité,plus leurs vies s'effondrent et les rend seuls face à l'adversité rapace.Sachant qu'il s'agit d'une histoire vraie,on mesure à quel point le bien-être de la population passe largement derrière les intérêts politico-financiers.Michael Mann achève la démonstration de manière éclatante,avec une mise en scène instinctive,esthétisante et immergente de tous les instants.Ecorchés vifs,Wigand et Bergman croient renverser l'Establishment.Leurs convictions sont à la fois admirables et illusoires.Du cinéma-vérité réaliste,qui n'embellit pas une économie capitaliste de toute façon déloyale et trop puissante.Un sujet de fond brillament documenté.
    sword-man
    sword-man

    85 abonnés 1 017 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 juillet 2011
    Du grand Michael Mann, y a pas à dire, "Révélations" est bien un p*tain de film, du vrai cinéma. Et pourtant je partais un peu sceptique à la vue du synopsis: "Un ancien employé de l'industrie du tabac dénonce ces pratiques à un journaliste." Il y avait là de quoi sombrer dans la facilité avec une morale très juste mais lourde dans un film "fumer c'est pas bien". Mais Michael Mann m'a très agréablment surpris. Personnellement je n'ai même pas pris ce film comme une dénonciation de l'industrie du tabac (ce qu'il n'est pas) je l'ai plus pris comme un mirroir de notre société actuelle, un peu comme cars, sauf que "Révélétions" est le genre de film ou une fois fini, on ne veut plus croire en l'homme, ni en la société de consommation, malgré l'honnêteté de quelques personnes comme Al Pacino, qui joue ici un bon samaritain un peu cliché.
    C'est également un film de personnages, on a ici deux personnes opposés comme à l'habitude chez Mann, dont l'un a une morale et l'autre doit la trouver. Deux personnages incarnés par deux grands acteurs. Russel Crowe a surement trouvé là son meilleur rôle. Malgré le bon samaritain Pacino, personnage certes facile, on aime quand même ce personnage, grâce à son interprète notament. Il y a énormément de scènes de personnages sur leurs motivations, leurs doutes, leurs peurs, leurs tristesse. C'est un film immersif et émotionnel.
    Si je n'avais vraiment qu'un seul gros regret sur le film c'est la musique qui appuie trop les moments forts, que ce qoit le suspense ou la tristesse c'est un peu lourd.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 août 2013
    Vraiment un film passionnant, intéressant et pas ennuyeux du tout ! Les acteurs (Al Pacino, Russell Crowe...) campent excellemment bien leur personnage avec beaucoup de charisme et de profondeur. L'histoire est très originale ( en grande partie sur les révélations liés au tabac) et la réalisation est impeccable; c'est très bien filmé et très agréable a regarder. La musique est sublime ! (avec la voix de Lisa Gerrard), magnifique et très émouvante qui embellit encore plus cette magique projection.
    Un film a voir au moins une fois pour en savoir plus sur les lobbys du tabac, le milieu de la presse etc.
    18,5/20 amplement mérité.
    Kilian Dayer
    Kilian Dayer

    109 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 janvier 2016
    L’homme esseulé face à l’Establishment puis, dans un second temps, le journalisme dit intègre face à ce même Establishment. Micheal Mann, au sortir de son prodigieux Heat, livre un film puissamment engagé, contre l’industrie du tabac, certes, mais surtout contre le système capitaliste dans sa généralité. Révélations, The Insider pour les intimes, est un film en deux temps, une machine implacable qui confronte l’homme honnête à la perfidie d’un système qui corrompt justice, opinion public et qui écrase sur son passage toute moralité. L’informateur, l’homme ayant été salement mis à la porte par une firme du tabac, est tiraillé entre volonté de témoigner au sujet du plus grand des scandales de santé public et volonté du respect de la clause de confidentialité qu’il a signé auparavant. Vous vous en doutez, sous la pression d’un vaillant journaliste d’investigation, l’homme ira au bout de sa croisade, affrontant menaces de mort, humiliation et dissolution de la cellule familiale. Puis, le témoignage mis en boîte, ce sera le tour des reporters de se battre, d’éviter le dictat de l’industrie, d’honorer les principes moraux de la profession. Plus important encore pour le producteur ayant poussé le chimiste à témoigner, faire en sorte que le sacrifice social d’un homme n’ait pas été vain.

    Solide, militant, Michael Mann tisse une toile de maître, un pamphlet bavard, toujours passionnant, filmé avec toute la maestria dont il est capable. Du parjure légendaire des sept PDG des firmes de la cigarette au combat moral de quelques hommes esseulés face à un système ordurier, le cinéaste n’arrondissant jamais les angles, sans pitié pour ses personnages, livre le nouveau prodige du film d’investigation, au seuil du nouveau millénaire. Révélations, formidable engrenage dont le but est de dénoncer, de montrer l’honneur dont font preuve certain face à un mensonge devenu si gros, qu’il s’avère en définitive intouchable. Bien sûr, les méfaits du tabagisme étaient bien connus avant Micheal Mann et son film, mais ici, le cinéaste transcende le sujet, ne transformant pas son travail en militantisme scientifique trop peu populaire auprès du public, mais s’efforçant de confronter l’humanité à la machination.

    Le réalisateur retrouve Al Pacino, tête d’affiche indéboulonnable, briscard au parler légendaire, même en VF, qui rythme à lui seul les évènements décrits tout au long de 2 heures et 30 minutes de bobine. Puissant lorsqu’il pousse un cri de colère, touchant lorsqu’il dévoile ses faiblesses, l’acteur signe ici l’une de ses cinq meilleures apparitions, ce qui n’est pas rien. Autre vedette au casting, Russell Crowe. Le comédien Néo-zélandais livre là sa plus prestigieuses des partitions, solide bonhomme dans le costume de l’individu qui témoigne, qui perd tout. Les cheveux grisonnants, lunettes d’antan sur le nez, déguisés en père de famille disgracieux, l’évolution de son personnage, sa descente aux enfers, cela se lit sur le visage du comédien, est à ce point impressionnante que le combat d’Al Pacino pour lui rendre honneur, en deuxième partie de film, est tout simplement indispensable.

    Sublime, documenté, passionnant, les adjectifs ne manquent pas pour définir le film de Michael Mann, un film n’ayant pas, alors, conquis académies et festivals, mais qui reste un hit du genre, une légende à classer aux cotés des plus grands drames d’investigation. Comment s’ennuyer face à la portée d’un tel film, d’un tel combat mis sur bandes. Comment rester insensible face aux talents de mise en scène de Mann, face aux talents des comédiens? Impossible. Un indispensable. 18/20
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    530 abonnés 952 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 juillet 2019
    Quatre ans, c'est le temps qu'il aura fallu à Michael Mann pour revenir après Heat. C'était tout juste le temps idéal pour se remettre de la claque que fut le duel ahurissant entre Robert De Niro et Al Pacino.
    Changement complet de registre avec The Insidee (Révélations). Plus de flics, plus de truands, plus de fusillades. Ici, place à un ancien cadre d'un grande enseigne du tabac et un journaliste de CBS. Place à un combat moral et théorique pour la vérité, pour la santé, pour la liberté de la presse.
    Vous vous en doutiez, c'est une histoire vraie.
    Alors, comme je le disais, on passe dans un autre univers. Pour autant, les grands marqueurs du style Mann sont bien présents. Comme le truand McCauley (Robert De Niro) à dans Heat, qui faisait le choix délibéré de tout risquer alors qu'il pouvait s'en sortir, Jeffrey Wigand se lance à corps perdu dans une bataille qui le dépasse, à ses risques et périls. Une figure d'intégrité absolue, tragique, glorieuse, d'une beauté incroyable. Russell Crowe délivre sa plus belle performance dans ce rôle hors-norme.
    Al Pacino retrouve lui un rôle qui se trouve sensiblement sur la même voie que celle empruntée par Vincent Hannah, dans le polar colossal où il partageait l'affiche avec De Niro. Derrière les lunettes du journaliste Lowell Bergman, c'est également une figure du l'obstiné héroïque qui s'exprime. Une autre figure qui a peut-être plus à perdre qu'à gagner dans ce combat. Et ce type de personnage, Pacino connait bien. Inutile de rappeler qu'il fait des merveilles si?
    L'immersion et l'authenticité dictent toujours la mise en scène de Mann. L'approche frontale, quasi documentaire, agrippe et ne relâche la pression que dans les toutes dernières minutes du film. Pendant 2h30, la tension, la rigueur et le chaos tracent une histoire humaniste mais profondément douloureuse, élevant émotion et paranoïa dans un même mouvement. Impossible d'en détourner les yeux tant la maîtrise de Mann est admirable.
    Une leçon de mise en scène. Une leçon d'incarnation Une leçon d'humanisme. Révélations a beaucoup de choses à dire du monde, de l'homme, de l'avidité, du journalisme. Le constat final, à la fois cathartique et doux-amer témoigne d'une victoire mais qui n'éloigne pas les dangers qui se disséminent des industries du tabac jusqu'aux salles de rédaction d'une chaîne d'informations.
    Dans ce sens, il interpelle, interroge, secoue, éveille, réveille, indigne et conquiert. Ça fait beaucoup, vraiment beaucoup pour un film.
    Et ça sans même parler de la direction artistique démente, les compositions magnifiques de Pieter Bourke, Lisa Gerrard ou Gustavo Santaolalla.
    C'est tout simplement énorme, ce qu'offre Révélations.
    On devrait presque lui en vouloir d'afficher autant de génie sans un soupçon d'arrogance.
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    694 abonnés 2 746 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 janvier 2014
    Au delà de ce sujet captivant, incontrôlable, parfaitement exposé ici, qui domine "Les hommes du présidents" dans le traitement étant moins redondant, plus tendu et prenant, et des interprètes toujours excellents, j'ai trouvé pour ma part dans "Révélations" l'intérêt premier du film dans la stylisation parfaite de Mann! Entre ce ralenti qui clôt le film, ces moments de grâces, de déconnections de la réalité, le spectateur seul face a l'image, et en communion avec le réalisateur, ces moments où seul la photographie et la musique parlent, ces moments où l'histoire n'a plus d'importance mais où le cinéma s'exprime le plus...
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    156 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 17 mai 2012
    2h40 et tout le grand déballage pour ça? Décidemment, quitte à tomber dans le cliché, à part le souci exaspérant de faire de l'argent en masse je ne vois pas quel autre intérêt aurait pu gouverner à la réalisation d'un tel film. Un tel tissu de conventionnalisme, d'académisme et de tiédeur, tout ça pour enfoncer des portes ouvertes! Je me demande quel intérêt peut-on trouver à passer 2h40 de sa vie devant un film aussi couru d'avance, tellement léché qu'il ne comporte plus un brin d'humanité, juste prêt à être consommé. La logique est criante de cynisme : on prend un fait divers retentissant (en se gardant bien d'ajouter quelque chose au débat!), on additionne deux stars et quelques seconds rôles connus, on fait piloter le tout par un grand artisan du conformisme cinématographique US et hop on amasse les dollars par millions! Evidemment la triste réalité est qu'il sort des milliers de films de ce genre tous les ans, mais ce qui m'a particulièrement fait sauter de mon siège avec «Révélations» c'est que, malgré les fautes de goût habituelles de ce genre de longs métrages, chaque plan est soigneusement étudié pour être « agréable », faussement « artistique » et loué par la presse : pseudo plans contemplatifs, musique lacrymogène aux instants tragiques, caméra tremblotante, photographie de magasine de mode, etc... La mécanique est bien huilée! Evidemment la composition du plan est basique, comme le jeu des acteurs, le scénario est superficiel et pas de rebondissements notables. Rien pour justifier un tel étalage. Seule la nécessité de faire tourner l'industrie hollywoodienne qui doit rentabiliser à chaque instant ses investissements matériels peut expliquer l'existence de films de cet acabit. Ok c'est loin d'être nouveau, mais ça fait toujours un choc de se dire que les ricains spolient impunément le spectateur et le cinéma mondial avec presque chacun de leurs films. Et Hollywood qui continue son entreprise de sape de l'art cinématographique pour de gros billets verts... [0/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 18 juin 2010
    il n'y a que les américains qui puissent traiter un sujet pareil!et quel sujet!....les ravages du tabagisme orchestré par les grandes compagnies!.....Russel Crowe y est magistral en"homme coincé"dans ce système et Al Pacino en journaliste intègre...palpitant de bout en bout.film à voir absolument!..
    MC4815162342
    MC4815162342

    398 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 janvier 2014
    Révélations est un drame réel bien que romancé réalisé avec brio par l'excellent Michael Mann, une réalisation plus qu'admirable, les flous, les ralentis, la camera qui à la bougeotte, enfin c'est un style quoi et personnellement j'adore, le scénario est foutrement bien écrit et rempli de tension, de suspens, le film dispose également d'une bande son tout simplement somptueuse, de la musique qui fout les boules bien comme il faut, il est aussi doté d'un casting plus que parfait avec en tête d'affiche le duo Crowe/Pacino absolument formidable.
    En bref: formidable !
    Petit-doigt
    Petit-doigt

    27 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 2 septembre 2012
    Film excessivement surfait! Prétentieux et creux. Le scenario traite d'un pseudo-scandale sanitaire que probablement tout le monde a oublié aux états-unis: les patrons des grosses compagnies de tabac ont commis un parjure en niant la nocivité et la dépendance liées au tabagisme. Mais un chimiste ex-employé tenu au secret, n’assume plus sa complicité et va tout balancer. Oulalah! C'est le scandale du siècle mesdames et messieurs! Mais si, un grand cinéaste peut faire un film à suspense avec du vent, il aurait du s’appeler ‘Fumisterie‘ de Michael Mann. Sentez ce climat pesant... Attention! E-mail de menace de mort, appel anonyme avec respiration haletante... Oh! là! Une balle de revolver dans la boite à lettre, etc... Tout ça sur la pauvre tête de Russell Crowe en saint martyr de la vérité contre la mafia tabagiste tapie dans l’ombre. Ce malheureux licencié vit avec sa famille dans une villa sans prétention de la taille de la maison blanche et jouit d'un modeste jardin grand comme un terrain de golf. A part ça c'est "une famille ordinaire confronter à une pression extraordinaire"(dixit Pacino dans le film). Cependant face à l'adversité ils devront quand même réduire leur train de vie au niveau de la moyenne bourgeoisie, flétrissure qui provoque chez la mère au foyer des crises de larmes, puis finalement comme pour ajouter à la déprime et à la paranoïa du gros Russell elle se tire on ne sait où avec leurs deux fillettes en continuant de se faire entretenir à ses frais. Entretemps Al Pacino qui joue un héros du journalisme hyper-intègre (pour preuve sa femme est moche), se fait l'assistante sociale de Russell tout en l'accompagnant vers l'interview-scoop pour l'amour des valeurs du métier et non par intérêt ou par vanité, évidemment. Russell fait sa chochotte auprès de Pacino « j’y vais, j’y vais pas... » pendant les deux tiers du film. Il s'enfonce dans la nevrose, déjà qu'il était pas le roi de la gaudriole, et affiche une mine de constipé monumentale, qui ne se décrispera (sur une musique lyrique) qu'après avoir lâché, enfin, le terrible secret qui le ronge, "le tabac est conçu comme une drogue.", « Nan ?! », « Si. ». Effectivement ça valait bien la peine de se ronger les sangs tout ce temps, de perdre un poste en or, son confort et sa famille. Il faut sans doute être un protestant puritain pour comprendre se besoin irrépressible se répandre en confessions publiques. Les conflits d’intérêts entre grands médias et multinationales, c'est pareil, on ne va pas en tomber des nues. Alors le film se perd en explications oiseuses de procédures judiciaires et de conflits entre confrères sur l'indépendance et l'honneur du noble métier de journaliste. De plus la fascination de Mann pour tout ces bureaucrates influents en costumes me gêne.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 décembre 2011
    Excellent film qui dévoile une histoire vraie ( à la sauce Michael Mann ) , un film avec une ambiance sombre et lourde. Un excellent chef-d’œuvre malheureusement pas connu de tout le monde. Russel Crowe et Al Pacino. Deux acteurs tellement à l'aise dans leur personnage. Un long métrage énorme à voir.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 mai 2011
    Michael Mann (toujours) en grande forme. Le sujet abordé était difficile quoique le choix de l'industrie du tabac était encore le plus facile, Révélations aurait pu aller bien plus loin mais on se contentera déjà de ce qui nous est proposé, sous un angle intéressant. La recette Mann - personnages charismatiques et complexes, personnages secondaires jamais délaissés, confrontations brutales - marche à fond. Al Pacino et Russel Crowe sont tout simplement hallucinants. La virtuosité de la caméra est toujours aussi jouissive, la bande-son discrète parfaitement insérée. Révélations, c'est du lourd!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 février 2011
    Un film à retenir en trois mots : Une pure merveille !!! Un drame bouleversant et plastiquement parfait, une mise en scène classe marquée par la griffe spéciale " Michael Mann". Le réalisateur confirme une nouvelle fois son immense talent et sa capactié à diriger des grands acteurs. Pour parler des acteurs : ils sont tous bons. PAcino, en reporter obstiné près à tout pour sauver la réputation de Crowe, est comme à son habitude impressionnant. Russel Crowe, toujours aussi incroyable, est bouleversant. Le film montre jusqu'où les médias sont libres et jusqu'où la corruption est capable d'aller ainsi que les différents moyens de pression utiliser.
    En un mot : Exceptionnel !!!
    mazou31
    mazou31

    95 abonnés 1 281 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 janvier 2014
    Très grand film d’investigation, “à l’américaine”, qui confine au chef-d’œuvre. C’est long (2h35) et on ne s’ennuie pas une minute, tant l’histoire est bien menée, rythmée malgré de nombreux dialogues, captivante car très contemporaine et superbement interprétée. Michael Mann est assurément un des plus grands cinéastes vivants et Al Pacino un des plus grands acteurs. Le réalisateur de plus, changeant de style, use de façons de filmer nouvelles — je dirais géniales — et navigue de l’intégrité, de l’honneur, du panache au doute, au désespoir, à l’indignation trahie. Du très, très grand cinéma.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 184 abonnés 4 175 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 septembre 2016
    Il peut sembler étonnant de voir Michael Mann plutôt habitué aux films de genre épiques s'intéresser tel Sidney Lumet à un sujet mettant en cause le fonctionnement des institutions de son pays à travers la dénonciation du pouvoir exorbitant des lobbies dont le cynisme pourtant bien connu fait toujours froid dans le dos quand il est exposé de manière si habile et brillante. Car ne nous y trompons pas, derrière la volonté de dénoncer c'est bien le savoir-faire de Michael Mann pour instiller le suspense que les producteurs sont allés chercher. A l'arrivée, le spectateur se trouve en face de ce qu'il peut espérer de mieux en allant au cinéma: un film qui fait réfléchir tout en divertissant avec pour tête d'affiche un casting haut de gamme assurant un succès populaire générateur d'un cercle vertueux. Le film de Mann n'empêchera sans doute pas les géants de l'industrie du tabac de continuer à prospérer sur la mort de leurs congénères mais au moins l'information sera passée et le public pourra se sentir informé. A l'aube des années 2000, le cinéma américain souvent décrié pour son sens marketing, prouve une fois de plus qu'il n'a pas son pareil pour regarder en face l'histoire de son pays ou les tares de la société au sein de laquelle il prospère. Le cinéma français est souvent bien plus frileux pour s'engager sur la même voie. La guerre d'Algérie par exemple n'a été que tardivement traitée, un film comme "La Bataille d'Alger de Gillo" Pontecorvo tourné en 1966 n'ayant été autorisé sur les écrans français qu'en 1970. Le scénario de "Révélations" écrit conjointement par Michael Mann et Eric Roth s'inspire de l'histoire vraie de Jeffrey Wigand (Russel Crow) chef de la recherche et du développement chez Brown & Williamson (3ème plus grand cigarettier du monde) qui en 1996 avait accusé son employeur de mélanger à son tabac des substances chimiques aggravant la dépendance. Si aujourd'hui les lanceurs d'alerte commencent tout juste à être protégés, ce n'était bien sûr pas le cas au début des années 2000. La relation tendue qui se tisse entre Wigand et Lowell Bergman, (Al Pacino) le producteur d'une émission d'investigation, qui sert de base au suspense voulu par Michael Mann montre parfaitement les pressions qui s'exercent de toutes parts pour éteindre l'incendie quand la puissance du lobby se met en branle pour éviter le scandale destructeur. Souvent seul face à ses doutes et à la dislocation de sa cellule familiale, Wigand interprété par un Russel Crowe tout en nuances nous démontre que c'est armé de convictions inébranlables qu'il faut aborder de telles croisades. On comprend aisément à la vue des tiraillements qui déchirent Wigand que les candidats ne soient pas nombreux. Al Pacino et Christopher Plummer vieux briscards des rôles à forte dimension dramatique jouent parfaitement leur partition, accompagnant le plus loin qu'ils le peuvent ce chevalier sans armure. La musique de Pieter Bourke et Lisa Gerrard utilisant avec justesse la voix caverneuse de la chanteuse de Dead Can Dance, renforce encore l'aspect dramatique de ce combat que n'aurait pas renié Don Quichotte. Comme d'autres avant lui Michael Mann aura mis son grand talent au service d'une noble cause contribuant à dessiner la forme souvent duale et foisonnante du cinéma américain.
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