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    Le procès de Viviane Amsalem
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    islander29
    islander29

    879 abonnés 2 381 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 juin 2014
    bon deux heures de procès sans autre chose que des champs contre champs sur les juges et les plaignants, cela a un petit côté austère qui n'est pas très photogénique il faut l'avouer.......D'autant que l'arrière plan est toujours le même, un mur neutre et nu.......
    Par contre après il est vrai que cette "discussion" prend à témoin le spectateur sur certains comportements bien figés au cœur des instances judiciaires israéliennes......
    Ce ne sont pas des dialogues techniques fort heureusement, mais bien une confrontation de mœurs, voire d'éthique entre un homme et une femme....Lequel sera le plus psychorigide ? lequel sera le plus humain ?
    C''est un peu l'enjeu de cette construction "sémantique"....
    Le film reste assez monocorde dans sa construction, mais interpelle vraiment, et nous réserve une fin à la Farhadi (iranien) ? tout à fait passionnante........Le film est aussi une question de nerfs, celle des spectateurs est aussi à l'ordre du jeu, devant cet huit clos oppressant (peu d'humour) et très austère......
    Mais on se laisse tenter forcément......
    Pauline_R
    Pauline_R

    181 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juin 2014
    Un film à huit clos que j'ai trouvé surprenant, nécessaire, faisant passer le spectateur par tous les états. Si le début m'a laissée un peu perplexe, je me suis rapidement retrouvée "prisonnière" (dans le bon sens du terme) de ce procès qui peut semblait surréaliste et prend le spectateur à témoin. Les 2h sont un concentré d'émotions, pouvant basculer en quelques secondes de l'indignation aux rires (beaucoup de moments très drôles). Vraiment à voir !
    ninilechat
    ninilechat

    75 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juin 2014
    Voila un film formidable -passionnant. Et qui nous donne beaucoup à réfléchir sur la valeur du concept de démocratie, dans la mesure où on le réduit à la possibilité de choisir des dirigeants par des élections parfaitement libres et contrôlées. On nous donne toujours comme exemples de démocratie: l'Inde, Israël! L'Inde, où des marmots de huit ans travaillent toute la journée dans des fabriques qui ressemblent plus à des trous à rats, pour contribuer à la survie de leur famille? Israël, où une femme ne peut disposer d'elle même? Où est elle, la supériorité de la démocratie, dans ces cas là? Ronit et Shlomi Elkabetz, les inséparables frères et sœurs qui, de film en film, nous font voyager dans l'univers étouffant d'un pays étranglé par sa religion, ont réalisé une œuvre formidable mais qui, il faut le reconnaître, n'est pas faite pour les amateurs d'action puisqu'on passe deux heures enfermés dans un tribunal rabbinique, à suivre des dizaines d'audiences ponctuant les cinq ans qu'a duré le procès de demande de divorce de Viviane, interprétée par la belle Ronit.

    C'est que dans ce beau pays, la seule chose qui compte, c'est la répudiation de l'épouse par le mari. Celui ci ne veut pas divorcer? Il ne prononce pas les mots de répudiation. Et basta.

    Devant le tribunal rabbinique, le seul apte à en juger, Viviane vient donc demander que l'on contraigne son mari au divorce. Elisha (Simon Abkarian, qui donne, avec une extrême sobriété, énormément d'humanité à ce personnage qui pourrait facilement tomber dans le caricatural et le haïssable) est défendu par son frère Shimon (Sasson Gabai), apprenti rabbin et passablement borné. Viviane par Carmel (Menashe Noy), avocat fort laïque -et d'ailleurs il ne porte pas de kippa dans cette noble enceinte rabbinique, ce qui déplait fort au tribunal!

    Elle s'est mariée jeune, elle a eu quatre enfants. Elle venait, elle aussi, d'une famille très religieuse (tout comme l'avocat dont Shimon ne cesse de rappeler la filiation avec un célèbre rabbin!). Mais petit à petit, la bigoterie de son mari l'a rendue anti- cléricale, elle est partie, elle revient pour suivre les préconisation du tribunal, elle repart, elle ne peut plus voir cet homme, elle veut le divorce à tous prix, à n'importe quel prix. Elle est irréprochable, elle n'a jamais eu d'amants, elle continue à préparer la nourriture de son mari et à verser son salaire sur le compte commun, on ne peut rien lui reprocher, mais à chaque fois, le tribunal machiste revient là dessus, essaye de la prendre en faute, de la coincer..... jamais tribunal n'a été moins impartial! Elle veut le divorce, elle veut partir, pas pour refaire sa vie, pas pour se remarier: pour être libre de cet homme qu'elle ne supporte plus. Les regards que le couple se lance, chacun de leur banc: la marque de deux très grands acteurs.

    Les témoins défilent. Dans cette société patriarcale, peu de femmes sont invitées à donner leur avis (dans une scène très drôle, une voisine parle sous le contrôle de son mari!). Tout le monde dit du bien d'Elisha, homme respecté et écouté dans toute la communauté religieuse. Quoique. On apprend, au détour d'un témoignage, qu'il se montre extrêmement intolérant. Qu'un membre de la communauté psalmodie un verset de travers, et le voilà soumis à la vindicte du saint homme!

    Pour Elisha, toute la vie tourne autour d'une observation scrupuleuse des dogmes. Par exemple, il n'a jamais voulu apprendre à conduire: dès fois que, poussé par une abominable tentation, il se laisse aller à prendre sa voiture et conduire pendant le Shabbat! Mieux vaut ne pas apprendre à conduire et ne pas avoir de voiture. Au moins, le Diable ne passera pas par là! Viviane se fiche du Shabbat. Elle se contente de préparer une bonne bouffe, point.

    Elisha l'a sûrement aimée. Et sûrement, il l'aime encore. A sa façon, comme un très beau meuble. Jamais il ne lui a dit un mot gentil, jamais il ne lui a apporté un bouquet de fleurs, jamais il ne s'est préoccupé de ce qu'elle ressentait. Mais il ne veut pas divorcer, même si il sait qu'elle le hait et d'ailleurs, ils n'ont plus de vie sexuelle depuis belle lurette: c'est sa propriété. Elle lui appartient. Il ne lâchera rien. Il ne se rend pas aux convocations, il fait pour ça quinze jours de prison , mais il ne lâchera rien. le tribunal est excédé, et dans sa partialité, il déclare qu'il ne veut plus voir le couple infernal. Tant pis pour Viviane.

    Ce film est formidable, plus haletant qu'un thriller, même si les mêmes scènes se reproduisent, encore et encore.... C'est à voir absolument (on se rend compte que sur ce plan, ils sont pires encore que les musulmans. Un certain nombre de films iraniens nous ont montré des femmes arrachant leur divorce à des mollahs bonasses; ici, les rabbins sont terrifiants

    Et en sortant, vous faites une prière: Mon Dieu! Délivre nous des bigots et des intégristes! Et: Vive l'état laïc!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 juin 2014
    Ronit Elkabetz crève l'écran. Magnifique. Haletant.
    velocio
    velocio

    1 324 abonnés 3 159 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 juin 2014
    Il y a 10 ans, l'immense comédienne israélienne Ronit Elkabetz a décidé de sa lancer dans la réalisation. Avec son frère cadet Shlomi, ce fut "Prendre femme", qui nous permit de faire connaissance avec le couple formé par Viviane et Eliahou. C'est de nouveau ce couple qu'on retrouvait 3 ans plus tard dans "Les sept jours", au cœur d'un film consacré aux relations entre frères et sœurs. Cette année, la Quinzaine des Réalisateurs avait sélectionné le 3ème film de Ronit et Shlomi, "Le Procès de Viviane Amsalem", qui clôt l'histoire de ce couple de façon remarquable. Ce film nous montre, sur une période de 5 ans, le combat acharné mené par une femme malheureuse en mariage pour obtenir un divorce que son mari refuse de lui accorder. Israël étant un pays où le droit matrimonial est religieux et donc particulièrement à l'avantage du mari, le divorce, qui se déroule au sein d'un tribunal rabbinique, n'est possible qu'avec le plein accord du mari. Indubitablement, c’est avec un sentiment de révolte qu’on sort de ce grand film de Ronit et Shlomi Elkabetz. Maintenant que l’histoire du couple Amsalem est terminée, on espère qu’ils sauront trouver de nouveaux sujets tout aussi excitants dans le futur. Pour ce qui est des qualités de mise en scène, au vu de ce qu’ils ont montré dans ce 3ème film, on ne se fait pas de soucis pour eux.
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

    137 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 juillet 2014
    On observe pendant près de deux heures, médusés, ce véritable cirque judiciaire magnifiquement mis en scène et joué à la perfection par des acteurs libérés. Viviane Ansalem face à son mari, dans un même tribunal et ce pendant cinq ans. Cinq trépidantes années regroupées en un film pour nous faire vivre à nous, spectateurs, le maximum en émotion révoltée sur cette vraie farce. Il faut être patient car le temps ne passe pas vite, à cause d'une multitude de répétitions expliquées par le huis-clos qui se révèle être un four aux bonnes idées, où se mélange saveur et authenticité pour un final... énigmatique. Un art de la mise en scène d'une très grande beauté visuelle mais parfois qui ne parvient pas à passionner.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 mai 2014
    un beau combat pour les droits des femmes bafoués servis par une camera exceptionnelle et une actrice admirable
    Blog Be French
    Blog Be French

    42 abonnés 263 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 mai 2014
    Gett est un très bon film dont le sujet original et engagé propose quelque chose de nouveau en terme de cinéma. Par une mise en scène astucieuse, des acteurs excellents toujours dans un registre juste et des dialogues toujours tranchants, ce film conquiert son public tout en diffusant son message. Une bonne surprise venue de Cannes !

    Retrouvez l'intégralité de cette critique sur Be French !
    Julien D
    Julien D

    1 217 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juillet 2014
    Pour la troisième fois Ronit Elkabetz interprète le personnage de Ronit Elkabetz dans un film qu’elle coréalise et coécrit avec son frère Shlomi dont la principale inspiration est l’histoire leurs propres parents. Ce triptyque entamé avec Prendre femme puis Les sept jours peut ainsi être assimilé à une thérapie familiale, mais il s’agit surtout d’une fresque passionnante sur les valeurs israéliennes. Cette conclusion est le plus habile de ces trois films puisque, derrière la théâtralité de ce faux-procès et le drame enduré par l’héroïne, c’est la façon dont la justice rabbinique appuie un système phallocratique désuet et la dénégation de la liberté des femmes qui est mise en cause. Mais au-delà de cette attaque frontale envers les institutions religieuses, le scénario réussit, en faisant se multiplier les témoignages de plusieurs personnages secondaires sans les affubler de jugement moral, de dresser un épais panel de l’opinion des israéliens sur le sujet de la vie de couple. Dans ce huis-clos judiciaire, où l’humour côtoie harmonieusement la tragédie, seul le jeu un peu forcé de Simon Abkarian (dont le personnage de mari a mystérieusement changé de prénom par rapport aux deux précédents films) affaiblit la qualité de ce film littéralement poignant.
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