Le courage d'un scénario sans faille, et une réalisation hors pair pour traiter un sujet difficile et douloureux. Celui de la condition de la femme, ici en Israël, et plus particulièrement sur la négation de ses droits. Aujourd'hui encore, en 2014 !
"Parce qu’elle est femme, sa parole compte moins que celle d’un homme. Elle ne pèse d’aucun poids." déclare Ronit Elkabetz dans le dossier de presse.
Le film, véritable portrait au vitriol, de la toute puissance des hommes face aux femmes, est révoltant dans son propos. Magnifique et passionnant de bout en bout dans son traitement. Un sans faute. Tout est parfait.
Si l'ensemble est oppressant, le scénario offre quelques bouffées d'oxygène pour mieux nous replonger ensuite dans ce redoutable huit clos.
Ronit Elkabetz offre à son personnage toutes la palettes de son talent. Une femme courageuse qui ira jusqu'au bout, surmontera cinq années de combats acharnés et de souffrances psychologiques, pour arriver, peut-être, à ses fins. À la fois belle et tragique, digne et poignante, son regard restera dans ma mémoire longtemps.
Il y a des films que l'on peut considérer comme indispensables. Le procès de Viviane Amsalen en est un, et non des moindres.
Ce film mérite d'être vu par le plus grand nombre.
Ronit et Shlomi Elkabetz, en clôturant la trilogie de Viviane avec ce procès, laissent présager le meilleur pour la suite de leur "collaboration", déjà fructueuse.
Un brin longuet ce huis clos parfois étouffant, bien joué (heureusement), mais qui sert surtout de documentaire sur ce qui peut se passer dans un pays où la loi religieuse uniquement machiste est d'un autre âge...... Etouffée par les traditions, cette femme digne dont le visage est celui d'une tragédienne grecque, subit le carcan d'une procédure indigne avec comme seule issue le mari qui accepterait de "répudier" sa femme......
Parfois drôle, on suit cette (très) longue histoire tragi comique, mais quand même, je le répète, un peu longuette..... A voir surtout à titre documentaire.... On se dit que c'est parfois digne d'un "grand Guignol" tellement cela paraît surréaliste, et pourtant bien réel....
ni plus ni moins que tu théâtre filmé, une démonstration poussive de ce qu'est le combat d'une femme pour divorcer en Israel. c'est bon, on on a compris au bout de dix minutes. c'est spoiler: chiant comme la pluie, monotone, et pas très original. naturellement plébiscité par la critique...ce qui aurait, encore une dois, dû me donner la puce à l'oreille...j'ai tenu une heure...dehors il pleuvait,..mais ce n'était pas pire.
Huisclot profond, tendu, intense qui donne a voir publiquement la vérité d'un couple qui se défait ,ou plutôt les vérités de chacun. Jeux d'acteurs magnifique, la dimension religieuse et sociologique est très bien traitée A ne pas manquer.
Ce film nous plonge au coeur d'un chaos immense : un couple qui se déchire. Loin d'être stéréotypé, les acteurs sont excellents. Pourtant, même avec une musique qui nous met en haleine, le spectateur reste un simple badaud : ce qui dérange dans ce film, ce n'est pas le sujet (traité avec beaucoup de finesse), ni sa longueur (2 heures), mais c'est bien sa réalisation qui peine à nous plonger au coeur du conflit. Comme dans un véritable tribunal, le spectateur reste sur son siège et, même si le film surprend (un bon nombre de scènes se déroulent dans une même salle), il ne parvient à réellement nous interpeller. 12/20.
Le film est un huis clos dans lequel trois regards se confrontent. Celui de la femme, celui du mari et celui des juges religieux. Le problème étant que seul finalement le mari peut avoir le dernier mot quant à la validité de ce divorce. Dans cette situation qui parfois frôle l'ironie tragique, la mise en scène se place en fonction de chacun de ces regards, donnant le point de vue de chacun. Et puisque nous ne sortirons pas de ce tribunal, c'est toute la société civile, parfois drôle, qui passe devant ce tribunal religieux: la famille, les voisins, les commerçants... La loi civile n'existant pas. Ne pouvant rien faire de sa vie, on vit donc ces années d'enfer avec Viviane Amsalem qui parle finalement très peu jusqu' à la dernière partie du film qui finit par être bouleversant.
On sort de ce film avec un énorme sentiment de révolte. Révolte contre cette société faite pour et par l'homme. Ce huit-clos est un appel à une véritable egalité. C'est une superbe tragédie où tous les sentiments sont admirablement interprétés seulement souvent par les multiples expressions du visage de l'actrice.
Excellent le dernier tiers est bouleversant il y a de nombreux passages droles devant l'enormite de la situation. Une mise en scene efficace qui sert le propos.
un sujet difficile , tres bien joué par des acteurs parfaits. 2 heures intenses pour ce film israélien en huis clos dans un tribunal sans pitié. .. excellent film !
C'est d'un ennui terrible. Le synopsis semblait vraiment intéressant, mais la réalisation est d'une médiocrité ahurissante ! 5 personnes sont enfermées dans une pièce et discutent pendant 2 heures, sans qu'il n'y est aucun rebondissement, aucune action. Même le dénouement (si on peut appeler ça un dénouement) est fade. Ce n'est pas parce qu'on choisi un thème intéressant et de bons acteurs que l'on fait pour autant un bon film. Si le réalisateur souhaitait nous faire comprendre l'ennui de Viviane, ça c'est sûr, c'est réussi !
R Elkabetz toujours actrice souveraine . Il fallait oser nous traîner dans ce prétoire ingrat pendant 2 heures qui représentent 5 années d'une vie à attendre que l'homme, le mari, et les hommes, les juges religieux, accordent le droit de disposer d'elle-même à une femme. J'ai décroché à certains moments, mais l'ensemble m'a plu ; j'ai surtout appris avec sidération et consternation ce fait qu'en Israel, que je croyais plus accompli dans sa démocratie, les femmes ne peuvent divorcer que si les hommes les y autorisent. Un vrai remède contre le mariage.
Ce "procès", qui est, dans le film, surtout celui d'une femme qui etouffe, est tout autant celui de 'lintrusion dans la vie intime de tout ce qui n'a rien n'a y faire: religion, bien sûr, mais aussi la famille, la société (voisins, voyeurs,...). Et puis, c'est aussi, bien évidememnt une charge contre le machisme de la plupart des sociétés qui n'ont pas su évoluer et s'abritent derrière la tradition et la religion pour justifier leurs lâchetés. Une fois encore, après "le dernier jour du jeûne", Simon Abkarian glorifie les femmes, au travers d'un personnage certes antipathique, mais dont on comprend l'ultime souffrance à la fin du film. Ne vous laissez pas impressionner par les deux heures du film, annoncé (et c'est vrai) comme étant tourné dans un huis-clos sévère: on ne s'ennuie pas une seconde et on peut même continuer le film après la séance!
Viviane souhaite divorcer, mais Elisha, son mari, s’y oppose. Le couple étant soumis au tribunal rabbinique, ce dernier doit donner son accord et répudier sa femme pour qu’elle reprenne sa liberté. Mais, il est déterminé à ne pas céder…
Un drame juridique se joue devant nos yeux, celui de femmes israéliennes.
Les juges valent néanmoins vraiment le détour, tant dans leurs comportements que dans la rigidité de la procédure qu’ils incarnent et, sous le prisme du judiciaire, celle d’une société résolument ancrée dans la sphère dogmatique. Poignant et absurde, dramatique et drôle, on se prend à rire de scènes tragiques, tantôt en hébreu, tantôt en français.