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VOSTTL
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3,5
Publiée le 6 octobre 2015
J’ai toujours été intéressé par les films israéliens, on y apprend toujours quelque chose surtout sur la condition de la femme comme « Kadosh »par exemple. Seul pays du proche Orient qui applique un régime pseudo-démocratique ; oui "pseudo" car un pays qui ne reconnaît pas le mariage civil peut-il être taxé de « régime démocratique » ? Je ne crois pas. Certes, la femme à les moyens de s’émanciper, mais dès qu’il s’agit de se marier, elle a affaire à une institution religieuse. Et par nature, le mot religieux est antinomique au mot démocratie. Tribunal de dupes, tribunal fantoche sur lequel reposent des juges de façades ! Ils écoutent sans entendre la souffrance muette, contenue, et parfois explosive de Viviane, femme qui veut divorcer de son mari psycho-rigide qui se dit tolérant mais qui en vérité fait montre de harcèlement moral. Juges fantoches qui jouent les pères-la-morale, pseudo-conciliateurs conjugaux ! Mais la sentence du divorce, la décision finale même du divorce revient au… mari ! Tant que celui-ci refusera le divorce, c’est le cas d’Elisha, mari de Viviane, le divorce ne sera pas officialisé. A quoi servent les juges ? C’est ce que dénonce entre autres Ronit Elkabetz, co-réalistarice et actrice toujours aussi formidable, dans ce film. Souligner l’absurdité de l’institution, de ce tribunal en carton. Et pourtant, combien ce « carton » fait mal ! Mise en scène sobre, efficace, implacable de force dans les plans, et dans les dialogues. Parfois cocasses, normal, c’est tellement absurde que l’on parvient à rire ; et souvent poignant, normal, ce tribunal ne raisonne pas « justice », mais « religieux ». Non seulement Viviane se heurte au refus de son mari, mais se heurte aussi à un tribunal rabbinique composé d’hommes ! Et pourtant Viviane, femme seule parmi les hommes, est bien déterminée à reconquérir sa liberté. Et que dire du protocole quand enfin le divorce est enfin admis ? Tout ce rituel ridicule qui semble d’un autre temps et qui ajoute à la femme l’humiliation à la souffrance. Et que dire encore dans ce rituel, ces mots terribles où le mari doit accepter que sa femme puisse être libre de refaire sa vie avec un autre homme ? En soi, ce qui est douloureux, inacceptable pour le mari, ce n’est pas la séparation en elle-même, c’est le fait que sa femme, sa future ex-femme puisse retrouver un homme, de l’imaginer dans les bras d’un autre, de l’imaginer tout simplement heureuse. Terrifiant ! A quand le mariage civil pour qu'Israël soit vraiment une démocratie ?
De l’intelligence du synopsis pour de moments forts qui font réfléchir sur la croyance ancienne qui perdure, une découverte de la culture israélienne indissociable du judaisme, en adéquate avec la société démocratique moderne, les acteurs livrent d’excellentes prestations, le caractère borné puis versatile m’a marqué, de moment drôle à la tristesse, la tyrannie de l’austérité se cachant derrière la foi ne doit pas chercher à emprisonner l’esprit libre.
Troisième et dernier opus du formidable triptyque de la sœur et du frère Elkabetz et sans doute le plus accompli ( les deux autres opus sont de très bonne qualité).
Ronit Elkabetz, formidable actrice israélienne, était déjà, lors du tournage, en train de lutter contre la maladie qui finira par l'emporter prématurément deux ans plus tard en 2016, à 51 ans.
Tres émouvant et critique sur les règles du divorce en Israel qui n'assurent pas l'égalité des droits entre l'homme et la femme : l'homme peut bloquer le dispositif et empêcher le divorce.
Le titre dit tout du dispositif du film. Du debut à la fin, il s'agira du procès religieux en divorce de Viviane Amsalmen.
Tres bien écrit, filmé et remarquablement interprété par l'ensemble de la distribution, on imagine la maturation et la quantité de travail pour aboutir à un tel degré de perfection .
Dans les années 60, les frères Taviani abordèrent aussi le sujet dans leur film " les hors la loi du mariage".qui traitait la situation du divorce en Italie toujours interdit au début des années 60.
Ronit Elkabetz laissera une place irremplassable dans le cinéma israélien mais pas seulement.
Dotée d'une énergie, d'un talent, d'une volonté de liberté, d'un charisme, d'un charme, d'une beauté, d'une intelligence qui en font une des actrices parmi les plus exceptionnelles qu'il m'ait été donné de voir au cinéma.
R Elkabetz toujours actrice souveraine . Il fallait oser nous traîner dans ce prétoire ingrat pendant 2 heures qui représentent 5 années d'une vie à attendre que l'homme, le mari, et les hommes, les juges religieux, accordent le droit de disposer d'elle-même à une femme. J'ai décroché à certains moments, mais l'ensemble m'a plu ; j'ai surtout appris avec sidération et consternation ce fait qu'en Israel, que je croyais plus accompli dans sa démocratie, les femmes ne peuvent divorcer que si les hommes les y autorisent. Un vrai remède contre le mariage.
Film horrible très poignant et terriblement triste, un vrai huis clos ultra féministe et anti talmudique mis en scène par des israéliens. Des dialogues dignes d une pièce comique, car on n oublie pas qu on rigole bien et même beaucoup de temps à autres. Je le déconseille aux moins de 7 ans. 4/5
Voilà un film plutôt osé proposé par Ronit Elkabetz et son frère Shlomi tant par son sujet que par la forme empruntée. Le procès de Viviane Amsalem est en effet un huis-clos dressant un constat édifiant sur le statut de la femme dans le couple en Israël. Cloitrés dans cette petite salle d’audience en compagnie des deux partis, en tant que spectateurs nous devenons ainsi les témoins privilégiés voire même un jury devant leurs échanges empreints de colère, amertume mais aussi d’amour. Bien que sur la fin on peut déceler quelques longueurs, ça n’en reste pas moins un film intense et passionnant porté par une belle interprétation.
Le Procès de Viviane Amsalem . "Elle demande le divorce depuis trois ans, et son mari, Elisha, le lui refuse. Or en Israël, seuls les Rabbins peuvent prononcer un mariage et sa dissolution, qui n'est elle-même possible qu’avec le plein consentement du mari. Sa froide obstination, la détermination de Viviane de lutter pour sa liberté, et le rôle ambigu des juges dessinent les contours d’une procédure où le tragique le dispute à l'absurde, où l'on juge de tout, sauf de la requête initiale". .
Il s'en suit un film austère, dérangeant, voir excédant...c'est un huis clos de près de deux heures sensé couvrir une procédure qui s'est étalée sur cinq ans, dans un espace épuré, un décor sans charme, d'une administration bureaucratique... tableau réaliste d'une société cadenassée dans ses préceptes religieux...une charge plus violente que "Dans le coeur a ses raisons" ou "Les voisins de Dieu" une charge qui même à une certaine ambiguïté dans la mesure où certains aspects caricaturaux peuvent flatter l'antisémitisme ....le film en dit long sur la "moderne" Israël où la condition de la femme tient encore trop du bon vouloir des hommes et où le mariage civil n'est accepté que si il a été contracté à l'étranger . Ce film est magnifiquement interprété, et les acteurs sont tous excellents même les plus irritants....suscitera-t-il un débat en Israël ou dans les communautés juives à travers le monde ...on peut l'espérer ?
On observe pendant près de deux heures, médusés, ce véritable cirque judiciaire magnifiquement mis en scène et joué à la perfection par des acteurs libérés. Viviane Ansalem face à son mari, dans un même tribunal et ce pendant cinq ans. Cinq trépidantes années regroupées en un film pour nous faire vivre à nous, spectateurs, le maximum en émotion révoltée sur cette vraie farce. Il faut être patient car le temps ne passe pas vite, à cause d'une multitude de répétitions expliquées par le huis-clos qui se révèle être un four aux bonnes idées, où se mélange saveur et authenticité pour un final... énigmatique. Un art de la mise en scène d'une très grande beauté visuelle mais parfois qui ne parvient pas à passionner.
Chronique d'un divorce sous la forme d'un huis clos judiciaire absolument virtuose qui ne relâche jamais l’étreinte sur le spectateur. Montrant avec brio l'absurdité de la loi religieuse dans la société israélienne, ainsi que la condition de la femme durant près de deux heures intenses qui doit essentiellement à sa mise en scène prodigieuse et à ses acteurs totalement investis dans leur rôle.
J'ai un peu hésité à regarder ce film israelien comme pour me solidariser de ces militants BDS qu'on criminalise de manière scandaleuse. Je l'ai finalement vu et je ne l'ai pas regretté. Pendant prés de 2 heures on assiste incrédule au calvaire d'une femme dont le destin est confisqué par des hommes et leur Loi qui subordonne le divorce entre époux à l'accord donné par le mari. Suréaliste spectacle de patriarcat religieux Ce film est une magistrale illustration de l'Imposture qu'est encore une fois l’État d'Israel ,présenté et revendiqué au contraire comme le poste avancé de la Démocratie et de la modernité au Moyen Orient.
Tres bon film, tres prenant, tres etonnant je ne savais pas qu en Israel ce genre de proces existe encore, que de retard pour l emancipation de la femme....
Ce film nous plonge au coeur d'un chaos immense : un couple qui se déchire. Loin d'être stéréotypé, les acteurs sont excellents. Pourtant, même avec une musique qui nous met en haleine, le spectateur reste un simple badaud : ce qui dérange dans ce film, ce n'est pas le sujet (traité avec beaucoup de finesse), ni sa longueur (2 heures), mais c'est bien sa réalisation qui peine à nous plonger au coeur du conflit. Comme dans un véritable tribunal, le spectateur reste sur son siège et, même si le film surprend (un bon nombre de scènes se déroulent dans une même salle), il ne parvient à réellement nous interpeller. 12/20.
Drame socio-psycho-familio-culturel Israélien nous immergeant dans les épisodes d’une salle de tribunal qui a vu, mois, trimestres et semestres après années, les cinq ans du désespérant procès d’une femme souhaitant juste se libérer de l’entrave d’un mari traditionnel en réclamant le divorce. Prisonnière également d’un système politico-religieux clairement patriarcal d’un autre âge, il dépend de l’accord d’un rabbin en plus du consentement de l’époux. Derrière cette fiction présenté dans l’intimité d’une caméra sur place, et menée par des acteurs renversants de réalisme, ainsi que dans les manières, logiques et état d’esprit de Juifs francophones, se jouent les enjeux bousculant la rigidité du fondamental matrimonial. Renvois qui s’éternisent, lourdeurs et mauvaises fois qui se répètent, indécisions inextricables, interminables débats de sourds, les joutes absurdes et les incompatibilités surréalistes nous livrent le sort d’une femme qui n’a plus aucun choix. Dramatiques pour les deux parties selon leurs visions, les irréconciliables dualités luttent entre le droit au bonheur et à la liberté pour l’une, et l’inadmissible dépossession pour l’autre, entre la modernité et le conservatisme enkysté des pouvoirs et de la bienséance, et surtout entre la notion de droit au bonheur d’une part et la fonctionnalité matrimoniale d’autre part. Dans un décor minimaliste réduit à une pièce, la déshumanisation d’un cadre familial et juridique périmé s’étale en cette bouleversante, douloureuse et poignante critique sociale, et en une formidable leçon d’endurance et d’espoir.
Un huis-clos parfaitement réussi de Ronit Elkabetz et Shlomi Elkabetz qui clôt de façon magistrale leur trilogie ("Le procès de Viviane Amsalem" prend place après "Prendre femme" et "Les sept jours"). Plongée glaçante dans le droit religieux qui domine la législation Israélienne sur le divorce, le film gagne en force en ne suggérant rien dans la façon de filmer sur leur parti-pris. Ne se contentant pas de réaliser du théâtre filmé, il s'agit d'une vraie œuvre cinématographique ou chaque regard, chaque parole, peut changer la suite du procès. La vision du mari, de la femme et des juges religieux est parfaitement rendu. Un film qui ne peut que permettre de mieux comprendre une société fondée sur le droit religieux et ne peut que nous pousser à l'indignation ou la révolte sur la condition féminine dans ce pays qui, sur beaucoup de plans, n'est guère démocratique.