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    Cemetery of Splendour
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    3,0
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    72 critiques spectateurs

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    Tchi Tcha
    Tchi Tcha

    12 abonnés 247 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 septembre 2015
    Un film mystique hors du temps, avec une mise en scène au temps arrêté, proche d'un reportage photographique d'une grande beauté. Cependant, le rythme extrêmement lent rend le film difficile d'accès et abîme l'appréciation générale de l'œuvre.
    Acidus
    Acidus

    743 abonnés 3 729 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 septembre 2015
    Certains pourraient qualifier ce long métrage thaïlandais d'"envoutant" ou d'"hypnotique" mais, pour ma part, je remplacerai ces termes par "chiant" ou "soporifique". "Cemetery of Splendour" est une oeuvre contemplative et cette approche convient, a priori, parfaitement au sujet abordé. Cependant, trop de contemplation nuit à l'intérêt du film surtout lorsque celui-ci manque de fond et de consistence. La réalisation et le scénario sont peut-être trop esotériques puisque de nombreuses scènes s'enchaînent sans cohésion, sans aucun indice permettant une quelconque interprétation. Bref, "Cemetery of Splendour" tend vers un onanisme cinématographique sans âme et saveurs. De plus, pour une telle histoire s'inscrivant dans les croyances bouddhistes, le long métrage ne fait pas preuve d'un grande spiritualité ni de poésie ou encore d'onirisme. De ce point de vue, j'ai été une nouvelle fois déçu.
    stephils
    stephils

    8 abonnés 57 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 septembre 2015
    Je ne comprend pas mais alors vraiment pas l'enthousiasme pour ce film. Rarement vu un somnifère pareil.
    Pas d'histoire, de longues poses sur des scènes sans intérêt et une fin arrivant sans que l'on ait été pris à aucun moment, ni par l'histoire ni par les images.
    Fritz L
    Fritz L

    190 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 septembre 2015
    Avec “Cimetery of splendor”, Apichatpong Weerasethakul apporte une vision de la vie, et par là même de son aboutissement, d’une densité inouïe, une sorte de pierre philosophale qui viendrait la prolonger au-delà du naturel et du rationnel. C’est une espèce de chocs de cultures où les croyances, la religion, la tradition, la sagesse et la conscience fusionnent pour donner une œuvre profondément mystique, en totale opposition avec la mort matérialiste, où l’existence et le vécu se prolongent à l’infini.

    Jenjira, est bénévole pour un hôpital de seconde zone, lieu chargé d’histoire puisqu’il s’agit de son ancienne école qui a été réhabilitée. Vivant petitement, généreuse, et d’une pureté d’esprit sans égal, elle va se prendre d’affection pour Ltt, un des patients de la salle des soldats tous plongés dans un sommeil profond. Un mystérieux cahier va lui ouvrir des portes qu’elle ne soupçonne pas. Ce personnage de Jenjira est hautement symbolique. D’un point de vue terre à terre, elle est un témoin d’une Thaïlande traditionnelle, la mémoire d’un passé (conflit avec le Laos en 1987/88) mais affiche un esprit résolument moderne (en union libre avec un américain) emprunt de tolérance et de générosité (don de soi et d’écoute). Ce sont toutes ces qualités qui font d’elle, un peu à son insu, une « passeuse d’âme ». Elle sera aidée dans sa mission par un certain nombre de guides.

    « Cemetery of splendor » par son approche totalement apaisée suspend le temps et nous fait pénétrer dans un univers intra dimensionnel, hautement spirituel et profondément philosophique, une espèce de parcours inversé d’Orphée.

    Apichatpong Weerasethakul y apporte un soin tout particulier, notamment au niveau d’une construction ingénieuse d’un récit à tiroirs, retenant des cadrages (composés le plus souvent de plans fixes) lénifiants (à la limite de l’appesantissement) et des décors presque hors du temps, avec une « société urbaine » toujours en perspective (présente et à la fois très éloignée).Quant aux acteurs (Jenjira Pongpas en tête), ils accentuent par leur jeu épuré, l’état de rêve éveillé dans lequel le film plonge le spectateur.

    Mais ce qui rejaillit le plus, c’est cette incroyable mélancolie qui immerge chaque plan. Apichatpong Weerasethakul aime profondément la Thaïlande, ses traditions et sa culture populaire, son entité historique, ses souffrances. Il ne s’oppose pas à l’émergence économique de son pays qui semble faire table rase de tout, ce qu’il regrette. A sa manière, il contribue au travail de la mémoire collective. Pour Jenjira comme pour lui, la sérénité et la prospérité ne s’acquièrent uniquement si présent et futur ont su conjugué le passé.

    « Cemetery of splendor » n’est pas un film facile d’accès, mais si l’on se laisse transporter, alors on en ressort bouleversé.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    112 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 septembre 2015
    La force d'Apichatpong Weerasethakul tient dans la douceur de sa mise en scène, en longs plans fixes impeccablement cadrés. Sur un postulat assez simple (...) peu à peu, on glisse dans un univers mental qui rappelle parfois le cinéma de Lynch (Mulholland Drive pour la distorsion rêve / réalité, Inland Empire pour l'évocation de la méditation transcendantale) ou même des installations de néons de François Morellet quand on voit les étranges appareils lumineux reliés aux soldats. Enfin, derrière cette douceur, on devine la douleur du cinéaste de voir son pays plonger depuis plusieurs années dans la violence et la répression. S'il s'agit, comme il l'annonce, de son dernier film tourné en Thaïlande, Cemetery of splendour est un adieu déchirant à sa terre natale.

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    poet75
    poet75

    278 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 septembre 2015
    Ceux sur qui le cinéma contemplatif du réalisateur thaïlandais Apichatpong Weerasethakul agit comme un somnifère vont être gâtés à la vue de ce nouvel opus! Leur somnolence risque d'être d'autant plus irrésistible que le film tout entier repose sur une affaire de sommeil! Pour d'autres (dont je suis), "Cemetery of Splendour" sera perçu comme une oeuvre irrésistiblement fascinante, davantage encore que tous les films précédents du cinéaste.
    Affaire de sommeil donc, puisqu'une mystérieuse maladie frappe des soldats, et uniquement des soldats, les plongeant précisément dans un étrange sommeil au point qu'ils doivent être mis en quarantaine dans une école transformée en hôpital de fortune. Est-ce une manière, pour le réalisateur, de répondre à l'autoritarisme des militaires omniprésents dans son pays depuis qu'un coup d'état y a eu lieu en mai 2014? Probablement, mais le film ne s'appesantit pas sur des questions d'ordre politique. Fidèle à son esthétique, Weerasethakul préfère construire un film mêlant habilement le charnel et le spirituel et invitant le spectateur à la contemplation.
    Deux femmes en sont les pivots: Jenjira, une handicapée ayant une jambe plus courte que l'autre et prenant soin tout particulièrement d'un soldat prénommé Itt, et Keng, une medium qui prétend percevoir et interpréter les pensées et les rêves des endormis. Weerasethakul filme les corps avec attention, y compris dans des postures ou des réactions qui pourraient paraître triviales mais qui, chez lui, ne sont que simplicité et évidence. Dans le même temps, il donne sens à son film en suggérant tout aussi simplement et avec autant d'évidence ce qui est de l'ordre de l'esprit ou plutôt peut-être des esprits. Et si la mystérieuse maladie du sommeil qui frappe les soldats avait pour cause un antique cimetière où sont enfouis des rois qui, parce qu'ils se battent toujours, ont besoin de se nourrir de l'énergie des vivants?
    Beaucoup de scènes et de plans de ce film laissent pantois d'admiration. Les jeux de lumière sont remarquables, d'autant plus que les malades sont soignés, entre autres choses, par une thérapie à base de néons de lumière. Les verts, les rouges et les bleus se succèdent, créant une sorte de douce hypnose. Mais le film culmine lorsque Keng emmène Jenjira à la découverte du palais des rois enfouis dans le cimetière. spoiler: En fait de palais, il ne reste rien mais Keng semble percevoir des murs invisibles. Plus tard, alors qu'elles se sont assises, Jenjira dévoile à sa compagne sa jambe malade, difforme, hideuse, couturée de cicatrices à la suite d'opérations. Keng réagit en couvrant le pied et la jambe de Jenjira d'un baume, puis en les embrassant et même les léchant.
    Scène sublime, simple et touchante, qui peut être perçue comme une sorte de variante du baiser au lépreux. Sommet d'émotion pure et de tendresse qui fait verser des larmes à la malade.
    Est-ce cela qui se reflète dans les yeux grand ouverts de Jenjira lorsque le film s'achève, nous la montrant ainsi, observant un terrain retournée par des pelleteuses où des gamins jouent au ballon? Ou peut-être songe-t-elle à Itt, le soldat qu'elle a réussi à réveiller? Ou encore aux rois enfouis dans le cimetière? Qui peut savoir? Ces yeux largement ouverts et fascinés furent aussi les miens tout au long de ce film sublime. 9/10
    Christoblog
    Christoblog

    840 abonnés 1 689 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 septembre 2015
    Dans ce film, il y a : des soldats mystérieusement endormis dont l'âme sert épisodiquement de carburant à des rois morts (?), un médium qui parle aux morts et touche un pénis en érection (:)), une bénévole avec une jambe plus courte que l'autre (:(), deux dieux qui s'incarnent en jolies poupées vivantes (!), un gros américain et un organisme unicellulaire en surimpression sur un ciel bleu (?!), une grue de chantier, un dinosaure en plastique et des néons colorés qui forment de jolies photos pour le dossier de presse (.....).

    Alors, oui, j'ose le dire, c'est n'importe quoi. Bien sûr, techniquement c'est quasiment parfait au niveau du cadre et de la photographie, mais pour tout le reste Joe semble ressasser ici son cinéma sous forme de tics répétitifs (les changements de couleur des néons, les filles et les garçons qui se lèvent des bancs à tour de rôle).

    La magie poétique qui peut naître de la mayonnaise du maître thaïlandais n'apparaît dans ce film que fugitivement : il manque peut-être ses visions fantastiques qui scandaient ses films précédents (la seule du film, une sorte de gros coeur immergé, n'est guère convaincante).

    Le talent de Weerasethakul ne fonctionne que par effet de sidération. Il faut être saisi et transporté par ce que l'on voit. Si comme ici ce n'est pas le cas, on s'ennuie ferme en se fatigant à imaginer ce que le film rechigne à nous montrer.
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

    137 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 septembre 2015
    Du grand art. Une étrange crise du sommeil, ressemblante au coma, qui se déploie sur des combattants de et pour la patrie. Au même moment se révèle une fantaisie dans la mise en scène qui jouxte entre le contemplatif et l’exhaustif. Les endormis, comme empilés dans une longue salle, se réveillent parfois, se rendorment souvent entre deux réverbères aux couleurs changeantes, passant d’un bleu électrique à un rouge chatoyant. Car cette oeuvre est précieuse dans son raisonnement et dans sa liberté, dans son observation des comportements et des paysages. La sublime technique de mise en scène pulse une inventivité très forte et présente, ce qui influe sur l’émotion qu’on ressent, retenue d’abord pour ensuite être comme rejetée dans le fleuve de la revendication. Une revendication déjà axée sur les dégâts du militarisme chez l’homme puis, toujours avec une empreinte hautement symbolique, sur une multitude de sujets différents, tels que l’handicap ou la croyance à outrance. Le thème est particulier, le mystère d’un ancien cimetière, remplacé par l’hôpital où les malades sont à deux doigts de se rendormir dans leurs assiettes, quand ce n’est déjà fait. Des travaux publiques, afflux massif de travailleurs et de machines pour la construction, s’incruste dès les premiers plans d’une oeuvre intuitive et qui joue intelligemment de la symbolique consacrée à la religion, à la mort, à la vie. Un film qui possède en même temps un vrai naturalisme toujours bien pensé, inauguré avec grande prestance par un réalisateur qui ne sait pas transmettre de subtilité dans ses images (faisant faire déféquer un figurant ou faisant assister aux spectateurs à une érection devant la caméra). Alors qu’arrive la fin, on s’aperçoit de la pure tendresse, comme empreinte de l’odeur des bois et de la terre retournée par les travaux en face de l’hôpital. Toute la magie du cinéma de Weerasethakul réside en même temps dans sa capacité de parler des problèmes récurrents de son pays sans pour autant faire parler ses personnages. Des personnages hautement touchants. Ce « Cemetery of Splendour » est une expérience sans précédents, digne et impressionnante de par toute sa générosité technique et scénaristique qui en découle.
    Domnique T
    Domnique T

    69 abonnés 241 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 septembre 2015
    En 2010 Apichatpong Weerasethakul m’avait plus que surpris avec sa palme d’or ; Oncle Boonme. Je m’attendais donc à voir un « ovni », je n’ai pas été déçu !
    Comme « Oncle Boonme », ce film est un songe. On abandonne très vite l’espoir de distinguer une certaine réalité de la partie onirique. C’est poétique, sensuel, voire grivois. On n’hésite pas à nous parler et nous montrer tout les fluides corporels ... . Mais ces détails triviaux se mêlent aux croyances ancestrales, à l’animisme et divaguent entre rêves et réalité. Puisque très vite on abandonne l’idée de comprendre un plan grâce au suivant, chaque scène est appréciée pour ce qu‘elle est. Rien de plus. Chaque image, parfois surprenante, paraît donc habitée et semble dévoiler un monde invisible.
    islander29
    islander29

    885 abonnés 2 386 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 septembre 2015
    Je sais que je vais me faire des ennemis, mais j'avais adoré Oncle Boonmee du même réalisateur.... (je le classe dans mon top 10 au cinéma...)
    Ce film est sensiblement différent, beaucoup moins porté vers la méditation (quoique) intérieure .....Ceci dit le film traite de communication avec les esprits encore, au travers du sommeil de gens malades...
    Beaucoup moins métaphysique, le film est plein de curiosités spoiler: ( la danse des bancs, les moulins à eau, la visite de la forêt, les escalators et quelques autres scènes d'une grande poésie et d'un rafraichissement peu commun.....

    Reste un film où prédomine la lenteur, le temps se pose sur les choses, sur les gens et crée pour qui sait en profiter des beaux instants de sérénité, de contemplation.....
    Il y a aussi quelques moments insolites ( spoiler: une défécation, une jambe horrible et malade) à la limite du gênant, du nauséeux.....

    Un film militant à sa façon, condition féminine, présence militaire, qu'il serait dommage de rater, car le cinéma thaïlandais est d'une extrême rareté et que ce réalisateur délivre un message aussi fort qu'original, la réalité et l' imaginaire (les esprits) cohabitent autour de nous ...A méditer
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 212 abonnés 5 234 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 septembre 2015
    Je m'attendais à une esthétique similaire à "printemps, été...." de Kim Ki Duk. Mais ici c'est plutôt l'esprit qui navigue dans l'esthétisme. L'ensemble est beau et les morts qui aspirent l'énergie des vivants donnent un ton fantastique à cette histoire assez épurée. "Préserve ton avenir" dit cette femme. Mais comment le préserver: par la méditation, la lenteur et le sommeil. La puissance ôtée aux soldats est une réserve pour les vivants mais distillée avec parcimonie.
    traversay1
    traversay1

    3 688 abonnés 4 892 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 septembre 2015
    Qu'est-ce qui plait donc tant à certains dans le cinéma d'Apichatpong Weerasethakul et qui laisse les autres dans une indifférence totale ou plutôt un ennui revendiqué ? Cementery of Splendour ne changera rien à la donne quoique ce dernier opus du cinéaste thaïlandais soit par certains côtés moins opaque et mystique que la plupart de ses œuvres précédentes. Ceci dit, point ici de narration classique mais un cadre, celui d'un hôpital où des soldats rêvent des songes qui ne sont pas les leurs. Êtres vivants et fantômes du passé dialoguent naturellement et la réalité s'estompe peu à peu. Le plus étonnant est la douceur avec laquelle Weerasethakul conduit son film, en plans fixes le plus souvent, sans chercher la belle image à tout prix. Il y a une sorte de sérénité dans tout cela, de normalité différente. Et c'est sans doute ce trip calme qui séduit ceux qui sont prêts à entreprendre un tel voyage.
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