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    Cemetery of Splendour
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    72 critiques spectateurs

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    phil93310
    phil93310

    4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 septembre 2015
    Le dernier film d’Apichatpong Weerasethakul se termine sur les yeux grands ouverts de son actrice principale, Jenjira Pongpas, après une expérience primitive, chamanique, de rêve éveillé qui avait d’abord provoqué des larmes. Ouvrir les yeux sur le chaos politique dont est aujourd’hui victime la Thaïlande, opprimée et muselée par la junte militaire ou fuir dans le sommeil, les rêves, loin de la léthargie collective.
    Rester debout, raide en écoutant sur injonction l’hymne national ou trouver d’autres refuges.
    C’est ce que raconte le dernier film du réalisateur thaïlandais qui certifie qu’il ne tournera plus dans son pays, la situation étant intenable, mais cherchera l’inspiration ailleurs...
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 11 septembre 2015
    Aucune dramaturgie et une mise en scène faite de flottements, d'errances... d'aucuns pourront être hypnotisés, d'autres assommés... pour ma part, quelques jolis moments fugaces pour un gros bloc d'ennui.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 10 septembre 2015
    Weerasethakul a réussi dans le passé, au milieu de film ou - chi... quelques fulgurances (je pense notamment à l'apparition magique du tigre dans Tropical Malady, aux singes d'Oncle Boonmee). Ces fulgurances pardonnaient tout car elles sont rares au cinéma, elles proposent aux spectateurs une expérience inédite.

    Le grand problème de Cemetery of Slpendor vient justement du fait qu'il n'y a pas de fulgurance et que seul le côté chi... du cinéma de Weerasethakul prospère. Le film tourne à vide, les personnages sont filmés de tellement loin qu'ils ne dégagent rien de plus que de pâles copies froides (à part cette jolie scène de massage à l'hôpital) et même la lumière est d'un fade à peine croyable.

    Cemetery of Splendor où l'exploit de donner à 2h l'impression d'en durer 10...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 septembre 2015
    Un film de Weerasethakul , c'est l'assurance d'un voyage dans un monde poétique , ou l'on se laisse aller à l'imagination et ou on se laisse transporter ,
    Cet opus confirme encore davantage le talent immense de cet artiste inclassable .
    Oui il faut s'accrocher pour pénétrer cette oeuvre onirique , poétique , formellement sublime ...
    Oui il faut accepter qu'il n'y ai pas le canevas habituel d'un film classique , Weerasethakul est au dessus de cela , et il le démontre merveilleusement ici .
    Cette oeuvre est au delà du cinéma , c'est une invitation à un voyage ou le spectateur se découvre , où il laisse son apparence usuelle pour celle d'un explorateur qui découvre la vision d'un artiste en pleine création.
    Au fond , ici Weerasethakul parvient à dépasser le cadre de l'œuvre cinématographique pour aboutir à une œuvre picturale , poétique , qui s'exprime bien au delà du cinéma .
    Une telle oeuvre ne se rencontre que très rarement , il ne faut pas rater le voyage ....
    Le film d'Ariane
    Le film d'Ariane

    80 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 9 septembre 2015
    Vu CEMETERY OF SPLENDOUR de Apichatpong Weerasethakul, lauréat d'une palme d'or à Cannes en 2010… et réalisateur encensé par les critiques de tous bords, il suffit de regarder l'affiche de son dernier opus pour s'en convaincre. Bon. Ceci posé, il va bien falloir que je me rende à l'évidence : je ne fais pas partie de ses aficionados, loin (très loin) s'en faut. De quoi est-il question ? Alors, déjà, à cette simple question j'ai du mal à répondre. Allez, j'essaie : des soldats de la junte militaire thaïlandaise sont plongés dans un mystérieux sommeil, dans un hôpital de fortune qui fut jadis une école. Une bénévole à béquilles (on comprendra plus tard pourquoi dans une scène où j'ai presque vomi), veille sur l'un d'entre eux (Itt) à qui personne ne rend visite. Elle fait bientôt la connaissance d'une medium qui peut communiquer avec les hommes endormis… Pour être claire -et polie, je me suis rarement ennuyée autant au cinéma. J'ai pensé à mes enfants, au linge que j'avais oublié de sortir de ma machine et à ce que j'allais bien pouvoir manger en rentrant. J'ai même envisagé quelques secondes de quitter la salle (ce qui a dû m'arriver 2 fois dans ma vie de cinéphile). Puis j'ai renoncé pour qu'on ne puisse pas me dire que j'avais raté la plus belle scène du monde dans le dernier quart d'heure. Entendez-moi bien : ce n'est pas le sujet qui est en cause (le scénario de "Shaun le Mouton" était bien plus casse-gueule), c'est tout le reste. Ce cinéma sous hypnose (où je n'ai compté qu'un seul mouvement de caméra à la 120e minute de droite à gauche sur 2 mètres) me saoule au plus haut point. Plans larges et fixes de 30 secondes sans le moindre frémissement, pas un zoom, pas un travelling, rien, nada, walou. Cette poésie ésotérique où tous les personnages semblent être en état de mort cérébrale (et pas seulement les soldats !), cet onirisme lancinant sont, pour moi, complètement factices. Quand je lis que c'est le film le plus accessible de son auteur, ça me laisse un peu perplexe.
    Joce2012
    Joce2012

    213 abonnés 596 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 septembre 2015
    C'est long, les plans sont démesurés et n'en finissent pas, j'ai tenu 1h et suis partie car en plus il faisait froid dans la salle de ciné.... il y a de beaux paysages et le thème est bien mais que de longueurs ...... barbant !
    Infrarouge.
    Infrarouge.

    1 critique Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 7 septembre 2015
    Le plan le plus génial de ce film, c'est celui de l'homme en train de déféquer dans la forêt, car il s'agit du réalisateur, LUI-MÊME, en train de pondre son œuvre!
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 7 septembre 2015
    Des soldats atteints d’une mystérieuse maladie du sommeil... ont ils regardés ce film...
    L'idée était bonne, le film partait bien, mais... C'est lent, insipide, sans histoire.
    Pauline_R
    Pauline_R

    181 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 septembre 2015
    J'aurais adoré aimer ce film, élevé quasiment au rang de chef d'oeuvre par une certaine presse, mais je suis passée totalement à côté. Le film m'a semblé aussi long et lent que le nom d'Apichatpong Weerasethakul est imprononçable. Autant dire qu'il ne faut pas aller voir ce film dans un état de fatigue un peu avancé (ce qui était malheureusement mon cas) car vous aurez du mal à ne pas vous endormir en même temps que les soldats malades du film. Je dois reconnaître que la mise en scène est très belle, avec de jolies scènes qui se veulent quasiment être des oeuvres hors du scénario, des tableaux, des chorégraphies à admirer si vous avez les yeux bien ouverts. Le film est tout en sensations, en images mais cela s'est révélé insuffisant pour me captiver.
    Anne M.
    Anne M.

    75 abonnés 643 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 septembre 2015
    Des soldats thaïlandais sont hospitalisés dans une ancienne école, ils souffrent d'une étrange maladie du sommeil. Une bénévole avec une prothèse de la hanche vient visiter l'un d'entre eux qui n'a pas de famille. Une médium cherche à créer le contact avec ces hommes pendant leur sommeil. Le film flirte avec le fantastique : lien de la maladie avec un moment de l'histoire, apparition de déesses.

    Le film est une succession de longs plans fixes, où tout se passe dans l'image, lumière et mouvement, on a aussi droit à la visite des alentours de l'hôpital/école.

    Difficile de ne pas être soi-même gagné par la maladie du sommeil. La lenteur, les dialogues et l'esthétique du film mènent davantage à l'ennui qu'à un état méditatif qu'on aurait apprécié.
    pierre72
    pierre72

    144 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 septembre 2015
    Se rendre dans un cinéma projetant la dernière oeuvre du cinéaste thaïlandais Apichatpong Weerasethakul demande en amont une certaine préparation mentale. Heureusement la presse française s'en est largement chargé cette semaine. Passons très vite sur le très mercantile mais sûrement subjectif "plus grand cinéaste au monde" des Inrocks, et imprégnons-nous plutôt des termes rabâchés dans les articles énamourés de Télérama, "béatitude émerveillée, monde onirique, labyrinthe mental " ou de l'obs, " mysticisme hypnotique, conception bouddhique ", autant de termes qui feront fuir les groupies de Jean Reno.
    Il faudra donc ouvrir son esprit ( ses chakras ? ) et essayer de se laisser porter par les images et les dialogues du film. Je dis bien "essayer" car "Cemetery of splendor" n'est pas évident à appréhender, la lenteur et les longs plans fixes peuvent conduire très vite à une certaine léthargie le plus appliqué des spectateurs. Les esprits matheux, les amateurs de clips, les fanas d'action, les gourmands d'histoires bien carrées, passez votre chemin sauf si vous êtes curieux et désireux de soutenir le cinéma de création (et généreusement coproduit par la France. Par contre, les adeptes du yoga, de la méditation transcendantale seront à la fête, le bonheur est à portée de regard.
    Zut, vous êtes comme moi, à la fois trop cartésien et aimant découvrir un cinéma hors des normes ? Que faire ? Prenez un bon café, respirez bien profondément et aimantez votre regard sur l'écran, l'aventure n'est peut être pas loin.
    Il me faut l'avouer, mon emballement a été plutôt de l'ordre d'un chat découvrant dans sa gamelle une portion de petits pois à la place de ses croquettes habituelles. Je ne criais pas au génie en sortant de la salle, même si cela aurait réveillé mon voisin, qui, sans doute totalement hypnotisé, a dormi comme un bébé dès le premier quart d'heure. Et il a eu raison, car, c'est expliqué dans le film, notre métabolisme est ralenti quand on dort et ainsi on vit plus longtemps ! Chanceux spectateur !
    Je n'ai pas dormi mais je suis sorti un peu circonspect. Je n'ai pas réussi à me laisser pénétrer par ces images où je percevais bien qu'elles cachaient de sublimes pensées et évocations fantomatiques, ni par ces dialogues étranges qui optaient un certain non sens propre aux rêves. Je n'ai pas su décrypter ces plans de bulldozers soulevant de la terre, symbolisant (dixit Api.... c'est plus court qu'Apitchatpong) à la fois le futur et l'excavation possible de squelettes, donc du passé mais qui auraient tout aussi bien pu être une symbolisation du combat dévastateur mené contre la terre thaïlandaise par les politiques locaux. Les nombreux plans de ventilateurs et de petites turbines m'ont bien renvoyé aux éléments naturels si importants dans la sagesse asiatique, mais que penser de cette sorte de protozoaire dans un ciel nuageux ? Et de cet homme qui défèque longuement dans la forêt ? Et de cet énorme coeur en caoutchouc que l'on extrait de la rivière ?
    La suite sur le blog
    Le Blog Du Cinéma
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    111 abonnés 297 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 septembre 2015
    CEMETERY OF SPLENDOUR raconte l’histoire d’une vieille dame revenant dans son village d’enfance pour s’occuper de soldats endormis parqués dans un hôpital – l’occasion de réorganiser sa vie, de longues discussions avec des inconnus, ou de faire le point sur les hommes importants pour elle… À moins que tout cela ne soit qu’un rêve de sa propre vie ? Ou de celles des autres ? Ou le théâtre de marionnettes de divinités à l’esprit joueur ?

    Un résumé volontairement caricatural qui sert à mettre en avant une certaine trivialité, synonyme en quelque sorte, d’accessibilité… Car CEMETERY OF SPLENDOUR paraît être un objet élitiste et destiné à un public trop désigné, mais ne souhaite t-il pas en vérité donner une vision universelle de concepts aussi abstraits que la chance, le karma, ou les notions de relativité, d’être supérieurs et donc de religion ?
    À travers son oeuvre et des motifs récurrents, Apichatpong Weerasethakul propose selon moi une interprétation de ces concepts via la culture thaïlandaise; il s’agit d’y faire évoluer des concepts antagoniques dans le même espace temps, confronter l’intime et l’indiscernable à travers des personnages et des entités clés, reflets en quelque sorte, l’un de l’autre.
    CEMETERY OF SPLENDOUR est ainsi un film apaisé ou le beau personnage de Jenjira constitue ce lien entre abstrait et concret.

    Jenjira est donc un personnage écrasé par le poids de sa propre vie… Un « vécu-présent » bien plus palpable chez elle que chez tous les autres protagonistes. Son humour, son histoire, sa délicatesse, son caractère ou sa malformation sont ainsi des repères concrets, et universels. Idem pour ses motivations premières: fuir un quotidien peu satisfaisant, remettre de l’ordre dans sa vie sentimentale, une volonté d’expiation dans l’abandon aux autres, une certaine nostalgie motivant ses choix… Jenjira nous est donc patiemment présentée durant une première partie presque anthropologique, à l’esthétique documentaire – tant dans sa mise en scène à base de longs plans fixes et numériques, que dans l’observation jusqu’au bout-iste d’un rythme de vie, d’un quotidien. Une première partie rythmée donc, par l’excès de dialogues informatifs et l’absence de péripéties, mais qui par son accessibilité relative, facilitera notre compréhension des « manifestations surnaturelles » qui suivront. Car Jenjira, comme les autres, sera soumise à cet immatériel, ce mystique, qui prend forme comme bon lui semble.

    Il y a donc une scène clé – celle ou Jenjira discute avec les deux femmes – de basculement. Cette scène introduit la possibilité de voir en chaque chose le concret ET l’abstrait. Une idée, ET sa représentation. À partir de cette scène, le film superposera à la vision intime du personnage de Jenjira, une représentation évocatrice de concepts évoqués jusque là uniquement par le dialogue et la métaphore.
    Cinématographiquement parlant, cela se traduit par des scènes (encore) plus longues mais aussi plus marquées sur le plan esthétique, ou Apichatpong Weerasethakul semble vouloir capter à travers de (très) longs plans, l’invisible, l’immatériel. Il se focalise alors sur les éléments dissonants, expressions manifestes d’une présence supérieure.
    Si cela confère à CEMETERY OF SPLENDOUR une certaine dimension hypnotique, cela donne lui également une nouvelle profondeur allégorique. Comme si en voulant représenter visuellement les interactions entre réel et mystique, il effectuait un lien entre l’accessible et l’inaccessible.
    Pour moi, sous l’étiquette film d’auteur thaïlandais / incompréhensible, il y a un beau dialogue interculturel; Une porte d’entrée qui nous est destinée à nous, spectateurs occidentaux, pour nous permettre d’envisager autrement notre rapport aux choses.

    À ce titre, si l’hôpital, ses malades et ces fameux néons changeants sera l’expression la plus parlante de cette notion de cycles de vie, certaines propositions sont véritablement troublantes, comme cette impression de voir les personnages évoluer comme dans un théâtre de marionnette (les gens sur les bancs), ou l’idée de passé mélangé au présent et au futur (l’école-hôpital en déliquescence)
    Puis, il y a cette fameuse bactérie de la taille d’un paquebot… Une introduction tout à fait numérique qui dénote autant que les dinosaures de Tree of Life… Pourtant, elle rajoute indéniablement à la profonde réflexion causée par le film:
    N’est ce pas là le symbole le plus pertinent de la nécessité du relativisme et de la valorisation de chaque chose ?
    Qu’est un Homme par rapport à SES vies ? Qu’est une existence par rapport à celle de la planète ? qu’est l’infiniment grand par rapport à l’infiniment petit ?
    Ainsi, le geste intimé à Jenjira d’ouvrir les yeux prend un sens bien moins littéral que celui de se réveiller; C’est d’ailleurs ce que font les soldats, et qui aboutit à une inévitable rechute dans les limbes du « cimetière de splendeur »… Non.
    Ouvrir les yeux, c’est envisager la beauté qui réside dans la cohabitation entre toutes ces entités et concepts.

    Le cinéma d’Apichatpong Weerasethakul et par extension, la complexe et riche culture thaïlandaise me semblent être les seuls à pouvoir proposer cette profonde réflexion… Toutefois, je reconnais avec humilité, ne pas savoir s’il s’agit de la vision du réalisateur ou de caractéristiques culturelles qui dépassent ma préconception des choses. Il pourrait d’ailleurs s’agir d’un cas hybride ou d’autre chose encore, d’indéfinissable. Cette donnée inconnue fait en tous cas partie intégrante de la fascination qu’a exercée le film sur moi.

    En conclusion, je dirais que CEMETERY OF SPLENDOUR paraît être un objet inaccessible mais pourrait, au contraire, être tout l’inverse:
    une porte d’entrée vers une nouvelle façon de concevoir le monde, via une culture qui livre délicatement ses secrets et subtilités.

    La critique, sur Le Blog du Cinéma
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 116 abonnés 3 974 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 septembre 2015
    Bon je ne suis pas un grand fan d'Apichatpong Weerasethakul, mais il faut bien l'admettre, se sont des films à voir au cinéma, parce que autant les deux de ses films que j'ai vu chez moi je m'étais ennuyé (Blissfully Yours et Tropical Malady) et les deux que j'ai vu au cinéma : Oncle Boonmee et celui-ci j'ai beaucoup aimé, enfin surtout Cemetry of Splendour. Au cinéma je suis obligé de "l'endurer", je n'ai pas la tentation de faire autre chose même si c'est lent et du coup je rentre dans le film.

    Et je suis rentré immédiatement dans ce Cemetry of Splendour. Il y a quelque chose dans ce cinéma qui est magnifique, cette façon de filmer le quotidien, le banal, avec pourtant une présence du surnaturel, de l'explicable qui est tapie dans l'ombre, qui embaume le film. Ces malades allongés dans leur lit, la médium... Les conversations ont beau être parfois vraiment banales elles n'en sont pas moins belles, j'ai adoré la scène d'ouverture avec cette femme qui vient et qui parle de "l'hôpital" qui était son ancienne école et qui distille des vagues souvenirs de son enfance. J'ai trouvé ça profondément touchant.

    D'ailleurs toutes les réactions, tous les dialogues sont très justes. Je donne pour exemple cette scène, qui allait forcément arriver, un type se met à bander pendant son sommeil et trois femmes l'entourent et e pose forcément la question de "toucher" la bête. C'est tellement vrai, tellement beau, toute l'innocence de la jeune femme.

    Le film est également visuellement magnifique avec ses lampes qui changent de couleurs, influençant ainsi les rêves... on a une esthétique très particulière, vraiment planante.

    Alors il n'y a pas vraiment d'intrigue, mais juste voir l'amitié entre ces deux femmes se développer, leurs conversations... Comme cette scène où il filme des feuilles mortes dans la forêt et où la médium décrit un palais... il se passe quelque chose, on y croit alors qu'en vrai c'est juste rien, mais parce que c'est dans ce film, avec cette ambiance toute particulière ben j'ai envie d'y croire à ce palais et moi aussi je le vois. D'ailleurs la fin de cette séquence avec les statues amoureuses sur le blanc et la caméra qui pivote légèrement pour voir les deux autres statues représentant les amoureux bien plus tard est juste magnifique.

    Le film est par ailleurs vraiment drôle, je n'ai pas le souvenir d'avoir ri dans ses autres films, mais à plusieurs moments la salle était hilare et pas pour se moquer (j'en vois déjà certains venir), donc il ne faut pas croire que c'est pénible à regarder, au contraire. Si on rentre dedans, si on fait l'effort de se laisser prendre le film nous le rend au centuple.

    Et du coup j'ai envie d'en voir d'autres !
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 5 septembre 2015
    Je ne vais pas détaillé trop, car j'ai perdu 2 bonnes heures.
    Quoique j'ai fait la sieste du coup
    Film contemplatif, mais dont le sens échappe à nos sens.
    Beauté des images... Bof, intérêt des dialogue, bof bof, traitement du sujet, bof bof bof. En bref, c'est formellement invisible, sauf pour la presse française, sur la foi de laquelle je me suis fonde pour aller le voir.
    Honnêtement, seulement si vous chercher un endroit calme pour bien dormir
     Kurosawa
    Kurosawa

    595 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 septembre 2015
    Il est toujours difficile de parler d'un film d'Apichatpong Weerasethakul, tant son cinéma est avant tout sensoriel et sa narration en apparence simple est en réalité dépourvue d'explications. Le film regroupe en tout cas les marques de fabrique du cinéaste thaïlandais, que ce soit en terme de mise en scène ou de sensations provoquées, à savoir de longs plans fixes qui invitent à la contemplation et à la méditation, un rythme lent qui crée un calme continu et apaisant, enfin l'arrivée discrète du surnaturel qui brouille les pistes et ouvre une multitude d'interprétations. Il est possible que "Cemetery of Splendour" ne soit qu'un rêve éveillé, que dès le moment où Jenjira réveille Itt, elle rêve de leur histoire d'amour; possible aussi qu'elle ne fasse qu'entrer dans le rêve de Itt (la séquence du palais visité en est pour le coup une preuve); possible enfin que rêve et réalité ne fassent qu'un. Derrière cette imperceptibilité vertigineuse de niveaux se cache une sombre fable politique : il faudrait en effet voir le film comme une histoire d'amour impossible, contrariée par des rois (qui symboliseraient la dictature actuelle) qui utilisent l’énergie de soldats endormis (la population opprimée) pour mener leurs batailles dans des temps anciens. Répondre à la politique par la poésie et par l'inventivité, c'est le choix courageux de Weerasethakul, ce dernier signant là ce qui est certainement son dernier film dans son pays. "Cemetery of Splendour" est une véritable claque formelle, un conte hypnotique qui donne des clés mais qui se garde bien d'ouvrir toutes les portes, un moment de cinéma à part d'une immense douceur et d'une grande sensualité, une oeuvre dont le pouvoir de hantise sera sans aucun doute intense et puissant.
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