Si le cinéma est une invitation au rêve, alors Apichatpong Weerasethakul, dans son genre, est un maître. Son cinéma est une invitation littérale à rêver. Sa narration lente et lancinante, ses longs plans contemplatifs, ses images d'une sensualité berçante, sa bande-son hyper relaxante... Tout invite à un sommeil peuplé de doux rêves. Et on n'y résiste pas. Pas plus que les personnages de ce film, qui traversent l'histoire dans un sommeil entrecoupé de quelques moments de veille. Une telle maestria soporifique est cependant un tantinet regrettable. Car, au fond, tout ici est potentiellement intéressant, dans la lignée d'un titre splendide et d'une affiche poétique. On y trouve quelques visions d'une étrange beauté (les scènes aux néons), une inspiration mystico-fantastique qui réunit les hommes, les esprits et les divinités, une méditation très originale sur l'espace-temps, teintée d'une zenitude mélancolique, sans oublier de nobles thématiques telles que l'empathie et la compassion. Autant de qualités malheureusement diluées dans un fluide narratif et stylistique qui constitue un défi permanent à la résistance rétinienne et à la pleine conscience des choses...
J'ai été voir ce film car un ami me l'a recommandé. Il avait raison, je ressors enchantée de la projection. Un vrai petit bijou qui m'a procuré beaucoup d'émotions agréables. Surtout ne pas louper ce film sensationnel.
Ce film tout à fait magnifique porte très bien son titre : c'est une splendeur. J'ai été fascinée et très intéressée par cette histoire très originale. Je fais partie de ceux qui ont été charmés. 2 h magnifiques.
J'ai mis du temps à aller voir ce film et je le regrette, j'aurais dû le voir avant. C'est un véritable chef-d'oeuvre ! J'ai passé deux heures envoûtantes et je me suis régalée. Cette histoire est hypnotique, magnifique, envoûtante, reposante, intrigante, poétique, et de toute beauté.
Première entrée dans le cinéma d'Apichatpong. Et autant dire qu'il faut oublier toutes les autres expériences cinématographiques vécues pour pouvoir rentrer pleinement dans Cemetary of Splendour. Un film qui prend son temps, qui est peuplé d'instant de grâce (oui il y'en a beaucoup) mais aussi d'incompréhension totale (la scène des bancs?...). Content d'enfin découvrir ce cinéaste Thaïlandais dont on parle tant et je ressort de la séance complètement intrigué et déboussolé par un film qui aborde beaucoup de thèmes sans être trop bavard. Un avis qui va surement évoluer.
Il s'agit d'un pur film art et essai, beaucoup trop abstrait pour moi. Il est surtout sujet de sommeil dans ce film, attention car il gagne vite le téléspectateur. Certaines scènes sont un peu spéciales et peuvent choquer. N'y allez pas par hasard, vous serez forcément déçus.
Déçu après "Tropical Maladie" et "Oncle Bonmee" car il n'y a pas la poésie des deux autres. mais cela reste du cinéma étonnant et tellement différent de ce que l'on peut voir d'habitude qu'il ne faut pas hésiter à découvrir cet auteur !!
Je peux pas vraiment critiquer ce film parce que je me suis endormis pour les 30 dernières minutes, donc je n'ai pas vu l’œuvre entièrement. Bon, le film commence avec un type qui fait caca dans la foret, très passionnant... C'est avant tout un film contemplatif de paysages de la campagne (merci les films d'auteur), avec des personnages vides. Bon je met 1,5 parce qu'il y a un travail sur l'expression de la culture thaïlandaise, mais comme peu de gens connaissent les codes, on peut pas les déchiffrer.
Sans doute une expérience étonnante voire pénible pour beaucoup. Pour moi, un (quasi ?) chef-d’œuvre. Question de point de vue... En cette mi-septembre, "Cemetery of splendour" est parti pour être le meilleur film de l'année. C'est un voyage immobile ; c'est de la poésie à chaque instant. Chaque plan est superbe (ou presque) ; les dialogues sont souvent magnifiques ; la bande originale réserve quelques surprises (notamment cette femme chantant a cappella dans un sanctuaire). Nous sommes plongés dans un monde onirique où les esprits veillent, les dieux viennent à notre rencontre, les guerres anciennes se poursuivent avec l'énergie des vivants, etc. "Oncle Boonmee" ne parvenait à séduire que pendant 45 minutes (extraordinaire séquence du repas avec le fils revenant comme un esprit) ; ici, on est enchanté tout le long (hormis une quinzaine de minutes de passage à vide). Voilà la Palme qu'aurait dû décerner le dernier jury cannois. A voir... (ou à fuir, selon les cas...).
Cemeteroy of splendour est tout simplement une merveille qui aurait du faire partie sinon du palmarès au moins de la sélection officielle du festival de Cannes. Cette histoire de soldats endormis est d'une beauté visuelle hors du commun. Les plans sont absolument hypnotiques et leur lenteur parfois démesurée fascine bien plus qu'elle n'endort. Cette impression de voyager dans les décombres d'un rêve, ne plus savoir si l'on est dans le fantasme ou la réalité, ce bousculement permanent du sens, de la perception n'est pas un simple artifice, c'est l'essence même d'un cinéma sensoriel où l'imaginaire s'inscrit, comme dans Tropical Malady et Oncle Boonmee, dans un espace sauvage, celui de la forêt thaïlandaise. Mélancolique mais traversé de moments d'humour, Cemetery of splendour nous transporte dans un univers flottant, comme dans une sorte de sommeil paradoxal. C'est beau, poétique, sensible. Bref, un grand film de la part d'un cinéaste qui explore, avec une rare sensibilité, un terrain onirique de plus en plus fécond où les légendes et la religion se mêlent merveilleusement bien. Splendide.
Très compliqué de noter un film de cet acabit tant il sort de l'ordinaire et se positionne à la marge de ce que l'on a l'habitude de voir. J'avais peur en rentrant dans la salle et en sachant que je m'apprêtais à voir une oeuvre lente, esthétique et métaphysique. Au final, le sentiment d'ennui a été très rare, seulement en troisième partie, mais c'est plutôt une sorte de fascination qui a retenu mon attention durant toute la durée de la projection. Une fascination envers ce personnage principal, extrêmement attachant, dés les premières secondes. Il est rare que je m'attache véritablement aux personnages dans ce genre de film mais je dois avouer que le réalisateur thaïlandais se révèle un véritable maître dans la direction d'acteurs, au point de délaisser quelque peu la mise en scène, nous proposant à 95% des plans moyens fixes, créant une sorte de distance avec le spectateur et par conséquent l'empêchant de véritablement rentrer en totalité dans le film. Il faut donc effectuer un effort psychologique et mental pour se plonger dans cet univers, à la manière de la jeune médium communiquant avec les soldats blessés.
Au final, j'ai été séduit par l'ambiance, les personnages et la beauté des images mais ne suis pas rentré totalement dans l'oeuvre à cause d'une mise en scène trop monotone et répétitive. J'ai tout de même apprécié l'expérience et me laisserai tenter pourquoi pas par un autre film d'Apichatpong Weerasethakul.
Après avoir obtenu la Palme d'Or en 2008, Apichatpong Weerasethakul revient avec Cemetry of Splendour. Un film particulièrement déconcertant, où des soldats dorment dans un hopital.On explore leeurs rêves, souvenirs et vies antérieures. malgré la longueur de certaines scenes, le film est envoûtant et d'une grande sensibilité.