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JimBo Lebowski
403 abonnés
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4,0
Publiée le 14 mai 2016
J’aime bien dans les films de Weerasethakul lorsque l’imperceptible s’invite au concret, laisser les moments s’étirer pour voir s’extirper autre chose, c’est certes moins prononcé que dans un Oncle Boonmee mais ça marche tout autant. Et la frontière entre le présent ancré dans le réel et ce passé inspirant légendes surnaturelles semble étrangement proche, appuyé par un travail sur la lumière assez incroyable pour nous plonger dans une ambiance cotonneuse et solaire, à la fois déroutant et fascinant mais irrémédiablement beau.
Etant un film contemplatif, Cemetery of Splendour nous sort de notre zone de confort habituel pour nous plonger dans une errance onirique où l'irréel se mêle au réel laissant le spectateur parfois dérouter mais dans un procéder frais et rafraîchissant redéfinissant un peu à sa manière ce que doit être le fantastique.
Si je ne me trompe pas, c'est la première fois que je regarde un film d'Apichatpong Weerasethakul, je ne suis peut-être pas assez rodé à son cinéma, car je suis passé complètement à côté de son film. Je ne me permettrai pas de dire qu'un film est mauvais quand je sais que le problème vient peut-être de mon côté comme ici avec un film pas fait pour moi autant sur le fond que sur la forme. J'ai senti dès les premières minutes que ça allait être un calvaire avec cette succession de plans fixes aussi ennuyeux les uns que les autres. Ce film contemplatif a beau concerner des gens à l’hôpital ainsi que leurs proches, je n'ai jamais été touché ni emporté parce qu'a voulu véhiculer le réalisateur. C'est d'autant plus frustrant quand la majorité des gens ont aimé, mais perso, je n'y ai trouvé aucun intérêt à part que c'est un bon somnifère.
Voilà une autre manière de faire du Cinéma ! Un film splendide comme tous ceux de se réalisateur qui m'a encore une fois bouleversé et transporté dans un monde mysterieux ... Merci
Infinies splendeurs sensorielles. Œuvre irrésistiblement fascinante pour les spectateurs qui sauront s'abandonner à l'expérience cinématographique proposée par Apichatpong Weerasethakul. Chef d'œuvre de sensorialité sidérant que nous rapprochons volontiers des œuvres les plus mémorables de Bela Tarr et Andreï Tarkovski. Plus de détails sur notre blog ciné :
Le spectateur qui regarde « Cemetery Of Splendor » risque de se retrouver dans le même état que les personnages du film : au mieux, dans un rêve éveillé, au pire, dans un sommeil éternel ! Car oui, il faut s’accrocher pour ne pas bailler durant ce film très contemplatif mais très lent ; encore plus que « Oncle Boonmee » selon moi. Ce dernier m’avait fasciné sur certaines parties, mais je ne suis jamais arrivé à rentrer pleinement dans ce Cemetery.. Et pourtant j’aurais aimé entrer en transe avec cette histoire qui tente de ré-enchanter le réel sans artifices. On y croise des déesses, des anciens rois, des palais mythologies … sans les voir ! Tout est ressenti, suggéré, invisible, comme si le cinéaste ne voulait pas « tricher » en faisant apparaitre un homme-singe ou un fantôme comme dans son précédent film. J’apprécie l’ambition, si c’est celle-là, mais le film devient du coup assez bavard, dans le sens où toutes les informations principales sont dites par les personnages alors qu’elles pourraient être montrées par les images. Ce thème de la réalité retrouvant le sacré me touche, et il y a quelques beaux plans allant vers cette idée, comme cette chambre éclairée par des lumières changeant de couleur, ces escalators, ces squelettes sur un banc. Mais il y a aussi de nombreuses séquences qui me font sortir du film : spoiler: (chaise musicale, genou, caca).
Une expérience à tenter, sans doute, mais à réserver aux habitués du cinéaste..
5 ans après son chef d'oeuvre "Oncle Bonne", c'est le retour du cinéaste Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul. Un rythme lent de travail qui scié bien au rythme lent de ses films, un rythme lent qui scié aussi bien au sujet du film. Il narre l'histoire d'infirmières dans une école transformée en hôpital en pleine jungle soignant des militaires atteints par une mystérieuse maladie du sommeil.
Recueillis dans cet hôpital de fortune ils essayent un nouveau traitement par luminothérapie. Un long néon vertical est disposé au côté de chaque lit où gît un soldat, projetant une lumière qui varie parfois de couleur. L'archaïsme et la poésie naïve des tubes lumineux font écho à l'archaïsme et à la poésie des effets spéciaux de "Oncle Boonmee". Cette énergie chromatique qui vient d'on ne sait où communique avec la jungle tout à côté qui pénètre dans l'hôpital par la fenêtre.
Pour tout dire l'hôpital et le film en lui-même ressemblent au tableau de Cézanne, " La maison du pendu". Cette huile sur toile en photo tout au-dessus représente un chemin qui glisse vers deux solides maisons. Derrière s'étend le paysage verdoyant de la campagne française qui se perd dans le ciel bleu. Sans se la péter musée d'Orsay l'intérêt de la toile réside dans la disposition des couleurs. Le vert des toits rappelle la verdure qui borde les maisons...
J'attendais beaucoup de ce film, du mystère, du fantastique, quelques éclairs de merveilleux... Et je me suis ennuyé, profondément, car je n'ai rien ressenti, aucune fulgurance, aucune émotion, aucun amusement, et j'en suis désolé.
Il faut reconnaître un mérite à Apichatpong Weerasethakul. Depuis sa palme d'or cannoise de 2010, il a beaucoup progressé : certes, il se contente toujours de poser sa caméra, de la mettre en route, de partir prendre un café pendant que ses comédiens font ce qu'ils veulent, et de revenir quelques minutes plus tard ! Mais, et c'est là le progrès, maintenant, il fait la mise au point avant de partir prendre son café !
Nous qui nous sommes laissés endormir, ce film tout en lenteur peut nous réveiller !! On ne comprend pas tout, pour ne pas dire pas grand chose, mais qu'importe : l'émotion est là, la fascination pour un monde où le rationnel n'a plus le dessus, où les mondes souterrains influent l'histoire actuelle, où l'humain reste profondément la solution du futur. Au fond, c'est un film directement politique, non seulement parce qu'il y a eu un coup d'Etat militaire en Thaïlande et que l'armée y contrôle tout, que le pays est en sommeil forcé, travaillé par son histoire ancienne et notamment ce roi que l'on ne peut mettre en cause, mais aussi et surtout parce que l'endormissement nous guette tous face à la loi du marché. Il faut aller voir ce film surprenant et magnifique. Je compte bien y retourner.
Déjà Oncle Bout de mie et sa palme d'or 2010 fallait comprendre! Le cinéaste a remis ça! En pire!(heureusement sans la palme cette fois). alors unique recommandation pour ce film : tenir! Tenir jusqu'au bout! (plusieurs ont quitté la séance en cours) Et lutter contre l'endormissement (néanmoins sans risque , et surtout pas celui de louper quoique ce soit) . Soporifique! J'ai vu : poetique, une merveille , sur l'affiche, pas dans la salle. Par contre hypnotique c'est vrai, ça marche! Au bout de 10 min les paupières sont loooouuurdes. Sur l'écran, juste de belles images (c'est très coloré)d'un pays que j'aime beaucoup . Une atmosphère typique , j'ai l'habitude, mais pesante .oulala! Apathique . Lénifiant!
Il y a de ces films, où on ne comprend pas forcément tout, mais on apprécie. Cemetery of splendour est de cet acabit, du pur cinéma pour le cinéma. On croit enfin saisir quelque chose que le réalisateur est passé à autre chose et nous entraîne ailleurs. Sous cette apparence de statique se cache un foisonnement d'idées. Quelques scènes sont d'une vraie beauté, et pourtant on côtoie le nauséeux. Finalement, c'est le banal dans toute son étrange splendeur que nous raconte le réalisateur, entaché de merveilleux malgré tout, qui nous aide à le supporter. La rencontre avec les déesses est dans ce sens une très belle scène et la description du palais par la medium est fabuleuse. C'est du cinéma hermétique, certes, mais à n'en pas douter du grand cinéma, qui magnifie notre triste vie de tous les jours.
Superbe film hypnotique et onirique, et en même temps profondément politique : le sommeil des soldats travaillés par les cauchemars des combats des anciens rois correspond à l'endormissement et à l'enfermement dans le passé guerrier de la Thaïlande mais nous livre aussi un état du monde en devenir. Jenjira restaure l'humanité tandis que la medium Ken nous ouvre les voies de l'imaginaire, un imaginaire assumé comme choix pour le cinéma. Comment échapper à l'ignominie ? Par le rêve.
A la vision du film j'ai lutté contre le sommeil, l'ennui et l'exaspération en dépit de quelques très beaux plans et de quelques belles idées. A la lecture des critiques j'ai appris que c'était une merveille absolue, une plongée incroyable dans la Thaïlande d'aujourd'hui. Je dois donc être beaucoup trop idiot pour comprendre, je me fie bêtement à mes émotions, quasi inexistantes ici. Le cinéma asiatique est décidément intouchable dans notre pays.