Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
velocio
1 317 abonnés
3 144 critiques
Suivre son activité
1,0
Publiée le 19 octobre 2015
Il faut reconnaître un mérite à Apichatpong Weerasethakul. Depuis sa palme d'or cannoise de 2010, il a beaucoup progressé : certes, il se contente toujours de poser sa caméra, de la mettre en route, de partir prendre un café pendant que ses comédiens font ce qu'ils veulent, et de revenir quelques minutes plus tard ! Mais, et c'est là le progrès, maintenant, il fait la mise au point avant de partir prendre son café !
Vu CEMETERY OF SPLENDOUR de Apichatpong Weerasethakul, lauréat d'une palme d'or à Cannes en 2010… et réalisateur encensé par les critiques de tous bords, il suffit de regarder l'affiche de son dernier opus pour s'en convaincre. Bon. Ceci posé, il va bien falloir que je me rende à l'évidence : je ne fais pas partie de ses aficionados, loin (très loin) s'en faut. De quoi est-il question ? Alors, déjà, à cette simple question j'ai du mal à répondre. Allez, j'essaie : des soldats de la junte militaire thaïlandaise sont plongés dans un mystérieux sommeil, dans un hôpital de fortune qui fut jadis une école. Une bénévole à béquilles (on comprendra plus tard pourquoi dans une scène où j'ai presque vomi), veille sur l'un d'entre eux (Itt) à qui personne ne rend visite. Elle fait bientôt la connaissance d'une medium qui peut communiquer avec les hommes endormis… Pour être claire -et polie, je me suis rarement ennuyée autant au cinéma. J'ai pensé à mes enfants, au linge que j'avais oublié de sortir de ma machine et à ce que j'allais bien pouvoir manger en rentrant. J'ai même envisagé quelques secondes de quitter la salle (ce qui a dû m'arriver 2 fois dans ma vie de cinéphile). Puis j'ai renoncé pour qu'on ne puisse pas me dire que j'avais raté la plus belle scène du monde dans le dernier quart d'heure. Entendez-moi bien : ce n'est pas le sujet qui est en cause (le scénario de "Shaun le Mouton" était bien plus casse-gueule), c'est tout le reste. Ce cinéma sous hypnose (où je n'ai compté qu'un seul mouvement de caméra à la 120e minute de droite à gauche sur 2 mètres) me saoule au plus haut point. Plans larges et fixes de 30 secondes sans le moindre frémissement, pas un zoom, pas un travelling, rien, nada, walou. Cette poésie ésotérique où tous les personnages semblent être en état de mort cérébrale (et pas seulement les soldats !), cet onirisme lancinant sont, pour moi, complètement factices. Quand je lis que c'est le film le plus accessible de son auteur, ça me laisse un peu perplexe.
Weerasethakul a réussi dans le passé, au milieu de film ou - chi... quelques fulgurances (je pense notamment à l'apparition magique du tigre dans Tropical Malady, aux singes d'Oncle Boonmee). Ces fulgurances pardonnaient tout car elles sont rares au cinéma, elles proposent aux spectateurs une expérience inédite.
Le grand problème de Cemetery of Slpendor vient justement du fait qu'il n'y a pas de fulgurance et que seul le côté chi... du cinéma de Weerasethakul prospère. Le film tourne à vide, les personnages sont filmés de tellement loin qu'ils ne dégagent rien de plus que de pâles copies froides (à part cette jolie scène de massage à l'hôpital) et même la lumière est d'un fade à peine croyable.
Cemetery of Splendor où l'exploit de donner à 2h l'impression d'en durer 10...
Je peux pas vraiment critiquer ce film parce que je me suis endormis pour les 30 dernières minutes, donc je n'ai pas vu l’œuvre entièrement. Bon, le film commence avec un type qui fait caca dans la foret, très passionnant... C'est avant tout un film contemplatif de paysages de la campagne (merci les films d'auteur), avec des personnages vides. Bon je met 1,5 parce qu'il y a un travail sur l'expression de la culture thaïlandaise, mais comme peu de gens connaissent les codes, on peut pas les déchiffrer.
CONTEMPLATIF. Ce n'est pas un gros mot mais ce n'est pas un compliment non plus, le film n'étant vraiment que cela. Deux très longues heures de plans interminables sur une grue, de la volaille, un homme qui défèque dans la jungle... On a l'impression que le réalisateur a oublié sa caméra dans un coin et qu'il n'a pas pris le temps de vérifier qu'il y avait un intérêt quelconque à l'inclure au montage. L'onirisme, ce n'est pas seulement donner envie de dormir au spectateur.
Si je ne me trompe pas, c'est la première fois que je regarde un film d'Apichatpong Weerasethakul, je ne suis peut-être pas assez rodé à son cinéma, car je suis passé complètement à côté de son film. Je ne me permettrai pas de dire qu'un film est mauvais quand je sais que le problème vient peut-être de mon côté comme ici avec un film pas fait pour moi autant sur le fond que sur la forme. J'ai senti dès les premières minutes que ça allait être un calvaire avec cette succession de plans fixes aussi ennuyeux les uns que les autres. Ce film contemplatif a beau concerner des gens à l’hôpital ainsi que leurs proches, je n'ai jamais été touché ni emporté parce qu'a voulu véhiculer le réalisateur. C'est d'autant plus frustrant quand la majorité des gens ont aimé, mais perso, je n'y ai trouvé aucun intérêt à part que c'est un bon somnifère.
Si le cinéma est une invitation au rêve, alors Apichatpong Weerasethakul, dans son genre, est un maître. Son cinéma est une invitation littérale à rêver. Sa narration lente et lancinante, ses longs plans contemplatifs, ses images d'une sensualité berçante, sa bande-son hyper relaxante... Tout invite à un sommeil peuplé de doux rêves. Et on n'y résiste pas. Pas plus que les personnages de ce film, qui traversent l'histoire dans un sommeil entrecoupé de quelques moments de veille. Une telle maestria soporifique est cependant un tantinet regrettable. Car, au fond, tout ici est potentiellement intéressant, dans la lignée d'un titre splendide et d'une affiche poétique. On y trouve quelques visions d'une étrange beauté (les scènes aux néons), une inspiration mystico-fantastique qui réunit les hommes, les esprits et les divinités, une méditation très originale sur l'espace-temps, teintée d'une zenitude mélancolique, sans oublier de nobles thématiques telles que l'empathie et la compassion. Autant de qualités malheureusement diluées dans un fluide narratif et stylistique qui constitue un défi permanent à la résistance rétinienne et à la pleine conscience des choses...
C'est long, les plans sont démesurés et n'en finissent pas, j'ai tenu 1h et suis partie car en plus il faisait froid dans la salle de ciné.... il y a de beaux paysages et le thème est bien mais que de longueurs ...... barbant !
Aucune dramaturgie et une mise en scène faite de flottements, d'errances... d'aucuns pourront être hypnotisés, d'autres assommés... pour ma part, quelques jolis moments fugaces pour un gros bloc d'ennui.
J'aurais adoré aimer ce film, élevé quasiment au rang de chef d'oeuvre par une certaine presse, mais je suis passée totalement à côté. Le film m'a semblé aussi long et lent que le nom d'Apichatpong Weerasethakul est imprononçable. Autant dire qu'il ne faut pas aller voir ce film dans un état de fatigue un peu avancé (ce qui était malheureusement mon cas) car vous aurez du mal à ne pas vous endormir en même temps que les soldats malades du film. Je dois reconnaître que la mise en scène est très belle, avec de jolies scènes qui se veulent quasiment être des oeuvres hors du scénario, des tableaux, des chorégraphies à admirer si vous avez les yeux bien ouverts. Le film est tout en sensations, en images mais cela s'est révélé insuffisant pour me captiver.
Film super lent où il ne se passe pas grand chose à part madame qui fait pipi dans la nature et monsieur dans une poche d'hôpital. C'est ça le caractère surnaturel ? 1,5/5
J’aime bien dans les films de Weerasethakul lorsque l’imperceptible s’invite au concret, laisser les moments s’étirer pour voir s’extirper autre chose, c’est certes moins prononcé que dans un Oncle Boonmee mais ça marche tout autant. Et la frontière entre le présent ancré dans le réel et ce passé inspirant légendes surnaturelles semble étrangement proche, appuyé par un travail sur la lumière assez incroyable pour nous plonger dans une ambiance cotonneuse et solaire, à la fois déroutant et fascinant mais irrémédiablement beau.
Des soldats thaïlandais sont hospitalisés dans une ancienne école, ils souffrent d'une étrange maladie du sommeil. Une bénévole avec une prothèse de la hanche vient visiter l'un d'entre eux qui n'a pas de famille. Une médium cherche à créer le contact avec ces hommes pendant leur sommeil. Le film flirte avec le fantastique : lien de la maladie avec un moment de l'histoire, apparition de déesses.
Le film est une succession de longs plans fixes, où tout se passe dans l'image, lumière et mouvement, on a aussi droit à la visite des alentours de l'hôpital/école.
Difficile de ne pas être soi-même gagné par la maladie du sommeil. La lenteur, les dialogues et l'esthétique du film mènent davantage à l'ennui qu'à un état méditatif qu'on aurait apprécié.