On ne sait comment prendre ce film, tantôt sérieux, tantôt comique; tantôt respectueux, tantôt satirique; et qui semble dénué de toute intention précise. Bref, un peu creux, mais jamais ennuyeux.
Un film de O. Russell qui aurait mérité de ne faire que 1h30, et encore!... Trop de longueurs. Même si la réalisation, le jeu d'acteurs, et la musique sont de qualité, difficile de ne pas relever un montage parfois limite! Le ton absurde, ou grotesque, peut faire penser aux "Chèvres du Pentagone". Malheureusement, le scénario s'oriente progressivement vers une mise en scène éculé et inintéressante de la bonté de cœur, générosité, humanité et altruisme de ces soldats. Dommage! Des idées, du potentiel, mais... au final, pas grand chose, on tourne en rond!
En partant d’une idée qui rappelle « De l’or pour les braves » de Brian G. Hutton, David O. Russell (qui voulait Eastwood dans le rôle du major finalement interprété par Clooney) emprunte trop rarement la veine comique, même si quelques moments de francs délires, très cartoons, et quelques petits clins d’œil (comme le garde républicain et sa pile de Levi’s) viennent égayer une réflexion amère sur la première guerre du golfe. Le moins que l’on puisse dire est que la deuxième moitié du film expose on ne peut mieux le futur entre les deux communautés religieuses d’Irak. Avec le recul elle est à l’encontre du politiquement correct voulu par l’Arabie Saoudite et les occidentaux. Bref, du mauvais esprit mais qui est curieusement plus authentique à lecture statistique des morts de ces vingt dernières années dans les deux communautés. Au delà de sa pertinence scénaristique et analytique, le film offre trois qualités majeures. Un visuel percutant, presque documentaire, car voulu au ras de l’action. Une interprétation réaliste, donc convaincante, grâce à un casting de qualité à tous les niveaux. Et enfin un montage serré, entraînant un rythme sans faille, si bien que les 114’ du film passent sans soucis. Si « Three Kings » n’est pas la première incursion de Russel dans la comédie, dans le film de guerre c’est un début, très réussi.
Three Kings fait un peu la promotion des Etats-Unis lors de cette Guerre du Golfe. Ceci dit, il dénonce aussi le manque d'engagement de Bush au près des irakiens. Le trio Clooney-Wahlberg-Ice Cube fonctionne bien dans ce scénario bien rythmé.
Les Rois du désert est l’exemple type du film qui s’effondre. Avec l’histoire de ces soldats américains qui veulent profiter de la situation de chaos qui règne à la fin de la première guerre du golf pour mettre main basse sur un stock d’or, le film dénonce d’une manière étonnante les guerres perpétrées au nom de la liberté alors qu’elles n’ont qu’un objectif financier. Comme en plus le ton est plutôt à la comédie les premières scènes font espérer le mieux. Malheureusement pour ce film il lui arrive la pire chose possible: il se prend petit à petit au sérieux. En voulant offrir une belle sortie aux personnages principaux et en les glorifiant par une sorte de rédemption qui ne s’imposait pas, le film désamorce quasiment tout ce qu’il avait mis en place. Comme en plus la mise en scène n’est pas toujours du meilleur goût (la principale scène de fusillade tape à l’œil en est le meilleur exemple); j’ai eu l’impression d’un long métrage qui passait à côté d’un super truc, même s’il est loin d’être honteux.
Une histoire vraiment pas inspirée, avec des dialogues et des acteurs assez inintéressants. Un film très fade qui laisse le spectateur comme il est venu.
Film de guerre tragi-comique un peu hors normes ; ce n’est pas « MASH » ou « Good morning Vietnam » mais ça peut passer pour un chef-d’œuvre à côté des « Morfalous » d’Henri Verneuil (avec Bebel and co) ! Pour ma part, j’ai aimé le mélange des genres entre, d'une part le comique des situations, les scènes d’action nunuches façon jeux vidéo mais réussies, les dialogues ironiques, et d'autre part, les aspects dramatiques du cynisme américain, de la misère du peuple civil irakien, des horreurs très réelles de la guerre. En tout cas c’est une belle charge contre la stupidité du gouvernement Bush père… et on n’avait encore rien vu avec le fils débile qui allait suivre !
Alors que la guerre du Golfe touche à sa fin, quatre soldats décident de retrouver une partie des lingots d'or volés par Saddam Hussein au Koweit en guise de compensation. Ce qu'ils ignorent, c'est que leur petite expédition va vite prendre d'autres tournures et que ce qui était censé être une petite opération bien rodée va se transformer en un joyeux bordel. Critique du gouvernement Bush à une époque où les soldats présents en Irak ne savaient pas trop pourquoi ils étaient là, "Les rois du désert" mêle habilement moments de comédie et moments d'action tout en restant dans son sujet assez tranchant. O'Russell prend un malin plaisir à plonger ses personnages dans un chaos qu'ils créent eux-mêmes alors que la guerre est finie et s'amuse à les voir jongler avec les situations dans lesquelles ils se retrouvent. Parfois absurde mais toujours mordant, le film souffre tout de même de quelques longueurs mais son rythme, sa volonté de mise en scène dynamique et ses acteurs au sommet de leur forme font en sorte que le spectacle soit réussi.
Très loin d'être passionnante, cette épopée d'une bande de militaires jouit d'un bon départ, mais s'enfonce à mesure que le film progresse. Le destin de ces quelques soldats finit par ne plus passionner, tant le scénario semble tiré par les cheveux. Les situations peu crédibles se multiplient, jusqu'à un final lassant. Quant aux enjeux géopolitiques qui entourent le contexte du film, ils finissent par ne plus être compréhensibles. Le dynamisme des acteurs n'y change rien.
Un film divertissant avec une histoire assez originale. Un dosage d'action, une pointe d'humour et de légèreté qui se mêle régulièrement à des moments bien plus grave. Evidemment le scénario est un peu lourd et certains passages caricaturaux mais les acteurs font le boulot au mieux avec des dialogues inspirés et le rythme ne s’essouffle pas jusqu'à la fin donc au final un film sympathique.
Sous le masque d'une comédie délirante la critique acerbe d'un système, une idée séduisante seulement le réalisateur prend des trucs c'est sûr. Le film part dans tout les sens comme l'image et c'est parfois pénible à suivre sans compter les lourdeurs de certains passages dommage car il y a aussi des bonnes trouvailles.