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Un visiteur
3,5
Publiée le 26 mars 2015
Malgré un léger vide au milieu du film, celui-ci est très bon, nous projetant dans les sentiments du hero. Bien sûr, Pierre Niney permet aussi de donner une énorme crédibilité au personnage grâce à son jeu d'acteur.
Ce film est époustouflant! On retient son souffle jusqu'à la fin, on croit deviner la suite mais il y a sans cesse des retournements de situation, Pierre Niney jour formidablement bien...et que dire de la scène finale, bouleversante!
Un des rares films qui soit capable de me mettre une telle claque! Bravo pour le suspens, c'est du feu de dieu, jusqu'au bout! Pierre Niney joue vraiment très bien le personnage principal plein de mystère... L'actrice n'est pas mal non plus, le duo est complémentaire. Renversant!
Même le talent de Pierre Niney ne suffira pas. Si le film n’est pas du tout désagréable, il est très dispensable. En sortant de la salle, on a la triste impression qu’« un homme idéal » est un bon élève qui nous met les ingrédients du thriller, glanés ci et là : un peu de « Mr Ripley », un peu de « The Ghost Writer », ... Malheureusement il manque de l’huile dans les rouages et un peu de caractère à tout ça. La fin apporte cependant une ouverture intéressante. Avec une interprétation ambivalente, qui peut soit être positive, rapprochant le film d’un conte (cruel par essence) mais à la morale éducative et « optimiste », ou à l’inverse nous offrir une vision profondément pessimiste d’un milieu où l’élitisme se mêle à l’hypocrisie.
Un homme idéal. Pierre Niney est majestueux. Il confirme son César. Suspens particulièrement élégant. Thriller à la Hitchcock particulièrement prenant. Film français dont la singularité étonne. Un film qui marquera plus qu'il ne décevra. Excellent!
Si Un homme idéal est l’une des belle surprises françaises du moment, c’est parce qu’il possède deux niveaux de lecture. D’une part, nous avons l’histoire de Mathieu, un homme ambitieux, voulant faire de sa passion son métier. Sauf que n’est pas écrivain qui veut, et tous ses efforts ne servent malheureusement à rien. Jusqu’au jour où la chance lui sourit. Il tombe sur un manuscrit qu’il décide de publier à son nom. Son coup fait mouche, c’est un carton. Sauf qu’un mensonge se paye, tôt ou tard.
Prendre l’identité d’un autre peut avoir des conséquences redoutables, que cela soit pour son entourage, mais aussi pour soi-même. Pierre Niney, en Delon revisité, est formidable de pathétisme en homme invisible qui cherche à exister. Dans une ambiance troublement sexy, Ana Girardot (habituée à aimer des hommes qu’elle ne connait pas, déjà dans La prochaine fois je viserai le cœur) apporte la touche féminine et sensuelle qui manque souvent à ce genre de polar.
D’autre part, Un homme idéal prend le virage du thriller, avec son lot d’hémoglobine, d’hallucinations et de « faux semblants ». Malgré des incohérences dans le scénario qui ne ternissent pas l’attractivité du récit, le stress est omniprésent, notre corps se crispe, le pouls s’accélère, rien ne va plus. Comment un homme a pu se mettre dans une telle situation ? Grâce à l’empathie apportée par cet ange diabolique de Niney, nous nous mettons dans sa peau, comme si ce personnage à la dérive pouvait très bien être nous. Pari réussi, nous sortons de la salle en nage, épuisé d’être passé à côté de notre vie.
À l'image de son titre fraudeur, Un Homme Idéal patine prévisiblement sur ses ambitions de thriller référentiel, mésaventure romantique d'un plagiaire glissant sur la pente rocambolesque du crime. L'exercice de Yann Gozlan est fort louable, citant aussi bien Deray que Allen dans un ballet élégant de travellings-avant et de symétries, langoureuse entrée formelle dans la métamorphose d'un esprit faible, qui sert efficacement un récit rythmé. Malheureusement, si audace il y a, elle se voit systématiquement plombée par un scénario aussi maladroit qu'absurde, embrassé par le sur-jeu (pas si désagréable en soit) de Pierre Niney. Il ne nous est certes pas demandé de s'attacher au protagoniste principal, stupide et antipathique, mais l'élan involontairement drôle et quasi-subjectif des incohérences est tel que les péripéties virent à la farce inepte, la célébrité aux clichés éclipsés, la psychose au symbolisme de comptoir. On peine alors à adhérer à Un Homme Idéal qui aurait demandé plus de maîtrise, quitte à totalement assumer son côté burlesque. On se retrouve seulement avec un bon petit thriller du dimanche, les rires nerveux ne nous empêchant finalement pas de rester immergé dans ce tourbillon sensuel et saugrenu de l'imposture.
Ca commence mollement et lentement mais la spirale infernale bien jouée d'un usurpateur ne part pas en vrille ! Y'a des poncifs certes mais ils ne rendent pas le moment de loisir indigeste. Bon thriller et dramatique psycho intéressante pour qui veut bien réfléchir un peu
Désolé d apporter un bémol à l allégorie générale qui entoure ce film de Yann Gozlan mais je suis sorti très déçu de la salle de cinéma. La présence de Pierre Niney jeune ancien sociétaire de la comédie française et récent brillant césar avait fortement influencé mon choix. Le sujet du film n est pas nouveau et très tendance actuellement avec ces histoires de plagiat et/ou d'appropriation illegale d 'oeuvres ainsi que les difficultés qu' éprouve un auteur à confirmer un succès et à se replonger dans l 'écriture après un moment de gloire .(le syndrome de la page blanche omniprésent dans le film . Pour les amateurs ,2 BD récentes : Pages blanches et le Voleur de livres explorent le sujet avec plus ou moins de bonheur. Le film démarre bien . Pierre Vasseur ,employé dans une entreprise de déménagement la journée, écrit des romans la nuit et rêve de gloire .Il attend désespérément la réponse positive d'un éditeur . Sa vie va changer quand il récupère un vieux journal de bord d un ancien combattant de la guerre d Algerie lors d'un déménagement. Le même jour il tombe sous le charme d une conférencière (Ans Girardot) inaccessible malheureusement pour le simple ouvrier qu'il est. Il s approprie le livre, obtient le Renaudot ,gloire et succès et ...l amour auprès de sa dulcinée ,fille unique d une très riche famille. Mais on ne peut vivre eternellement dans le mensonge et rongé par sa conscience. Le scénario va alors basculer dans un enchainement de situations rocambolesques ,délirantes auxquelles on a du mal à adhérer. L arrivée d'un ex amoureux de sa compagne, l envoi de lettres anonymes et les relances incessantes d'un maitre-chanteur, des crimes malencontreux,des corps à la mer , des cambriolages , des enquêteurs bien inoffensifs . Des situations sensées faire croître le suspense et mettre le spectateur sous pression mais qui au contraire tournent à l'invraisemblant ,au comique. Le scénario est mal ficelé ,ou du moins trop convenu , c est du déjà vu et en mieux ,en beaucoup mieux . L ennui nous gagne et on se demande comment le réalisateur va réussir à se sortir de cet imbroglio. Et miracle, le final original et inattendu sauve les meubles et permet de terminer sur une note positive et d'atténuer la sensation de déception qui prédomine.
Ces premiers plans laissent déjà entrevoir le drame qui se préparent sous nos yeux. Un homme idéal nous conte l'histoire d'un menteur, d'un plagieur, d'un trompeur qui rêve de s'échapper de sa condition misérable pour réaliser son rêve de devenir écrivain. Mathieu Vasseur, car c'est ainsi qu'il se nomme, n'est pourtant pas un auteur de talent bien que tiraillé par ses envies d'horizons plus cléments. Forcé par le destin il découvre un manuscrit qu'il décide de signer de son nom. Dès lors il devient celui qu'il a toujours rêvé d'être. Mais c'est un esprit tourmenté qui est rapidement rattrapé par les démons de ses mensonges. Face à ce destin qui s'acharne, on ne peut avoir de doutes: on est bel et bien devant un drame à la française, mettant en scène un personnage profond et complexe magistralement interprété par Pierre Niney. C'est un jeune acteur touchant et incroyablement talentueux qui nous immerge dans une psychologie terriblement complexe, qui nous fait voyager à travers les chemins sinueux d'une personnalité dangereuse et pourtant si fragile. Il s'agit d'un thriller, ou d'un drame on ne sait plus trop, noir à souhait, vénéneux, malsain, haletant porté par un scénario simple et classique mais néanmoins suffisant à présenter cet art de l'imposture. Les émotions sont là, omniprésentes. On oscille entre pitié et culpabilité au point qu'on en semble oublié qui de nous ou du personnage voit sa vie se désagréger au fil des secondes. Enfin on retient son souffle vers cette fin qu'on approche sans jamais touché mais qui au final, dans une simplicité et une mélancolie aux antipodes des happy ends hollywoodienne, ne peut que laisser une larme au coin de notre oeil. L'homme Idéal est un grand film français comme on en fait plus assez, qui passione et interroge sur ce que chacun est prêt à abdiquer pour réussir sa vie.
Bravo ! Film très bien fait on rentre immédiatement dans cette histoire et on est aussi angoissé que le personnage principal, on ressent parfaitement son mal être, c'est pour cela que ce film est fort. Pierre Niney mène complètement cette histoire, les autres personnages sont fades à côté de lui.
Le début est peut être un peu lent mais nécessaire à la présentation du personnage de Mathieu, jeune homme mal dans sa peau, se rêvant grand écrivain et essuyant difficilement les refus des maisons d'édition. Puis, l'intrigue va crescendo, intrigue excellemment menée par Pierre Niney qui nous avait éblouis dans Yves Saint Laurent et qui montre ici, l'étendue de son talent. Acteur éblouissant dans le rôle de l'écrivain tourmenté qui s'enferre dans son mensonge jusqu'au drame. Un thriller haletant jusqu'à la fin. Un moment de cinéma comme on aimerait en voir plus souvent.