Pour ce film, Pierre Niney incarne Matthieu, jeune déménageur passionné de littérature, qui rêve de percer en tant qu’auteur. Ses espoirs sont pourtant mis à mal car jusqu’à maintenant, personne n’a voulu l’éditer. Alors qu’il travaille à déménager les affaires d’un vieux monsieur décédé, il tombe sur un manuscrit, récit de la guerre d’Algérie. Rentrant chez lui et devant son écran vide, en mal d’inspiration, il va se mettre quasi machinalement à retranscrire mot pour mot ce que dit le manuscrit et va l’envoyer à un éditeur. Et ce qui devait arriver arrive: il est sollicité de toute urgence car son roman est un pure chef d’oeuvre!! En quelques années, il devient l’écrivain en vue, le plus demandé et… le plus attendu! Entre mensonges, angoisses et secrets, Mathieu va devoir gérer un mystérieux inconnu qui connaît son secret. Emporté par la spirale des événements, il ne pourra plus s’arrêter. Mais jusqu’où pourra-t-il aller?
Voilà un peu pour le pitch. Jusque-là, rien de bien nouveau sous le soleil, le thème de l’imposture est assez récurrent au cinéma. Autant dire que j’attendais, de fait, un peu plus que pour les autres scénarios. L’interprétation de Pierre Niney (devrais-je dire Pierre Niney de la Comédie Française) est, comme toujours, très très juste. Notons ici que Monsieur Niney a dû prendre un peu de muscle pour le rôle et ça ne lui fait pas de mal!
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Le personnage de Mathieu peut véhiculer des sentiments différents selon les spectateurs et cela s’est ressenti au fil des questions après le film. On peut avoir envie qu’il s’en sorte et on peut se dire « mais purée, il va être arrêté quand?! ». En tout cas il ne laisse pas indifférent et force est de se demander jusqu’où le film ira.
Pour ma part, c’est peut-être là que ça a pêché. Je le répète, j’attendais un petit truc en plus pour ce film, qui ne me fasse pas dire « encore un dans la même veine que… » et malheureusement j’ai été un peu déçue. Mathieu va traverser malgré lui des événements hors de contrôle et va être amené à commettre des actes irréversibles pour s’en sortir. Il va même jusqu’à attaquer sa propre intégrité physique pour mieux faire passer ses mensonges. Sauf que les choses s’enchaînent tellement vite et la spirale s’enfonce tellement qu’on se dit « ouah mais le film va durer encore longtemps comme ça? ». Face à cette accumulation un peu énorme parfois, le film paraît parfois long alors qu’il ne dure que 1h37. Il paraît paradoxale de dire qu’il se passe énormément de choses et que pourtant on trouve le temps long mais c’est le cas quand les tournures que prennent l’histoire paraissent trop grosses ou trop téléphonées.
Cependant, je me dois de souligner que si j’attendais ce fameux « petit plus », j’ai été quelque peu satisfaite par la fin. Je ne peux évidemment en dire plus mais je ne m’attendais pas à cette fin et plus j’y réfléchis, plus je comprends ce choix et la profondeur du « message ». Bref, vous comprendrez si vous y allez.
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Note: 13/20 (14/20 si on prend en compte que Pierre Niney il est trop génial et qu’il est super sympa)