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Jonathan M
131 abonnés
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2,5
Publiée le 26 avril 2013
Avec Jaoui, on est dans le réel, dans le vraie. C'est plein de bons sens, c'est cohérent. Une réalisation soigner, la fusion fonctionne assez bien entre les multiples seconds rôles. Mais voilà, pas où très peu, de folie. C'est un genre que j'affectionne particulièrement, mais cette comédie dramatique là manque de charme. On est un peu trop dans une certaine mélancolie qui devient vite gênante. En clair, c'est trop carré.
Jaoui livre un film au réalisme surprenant. On prend plaisir à voir évoluer ces personnages dans cette fusion culturelle : l'image des beaufs/cons/ringards/incultes contre les artistes/intelligents/philosophes/cultivés...enfin grosso modo. Des milieux différents se confrontent et se mélangent en créant des moqueries et des incompréhensions. Agnès Jaoui nous laisse découvrir s'il est possible de créer une relation entre deux personnes que tout oppose. Ce regard sur notre société prend d'autant plus vie quand il est accompagné d'acteurs aussi performants. Ceux qui privilégient les dialogues aux effet-spéciaux de nos jours, devraient trouver ce film à leur goût, tant pis pour les autres.
Les dialogues sont certes très bons, mais c'est un film qu'on oublie vite. Des acteurs d'un bon niveau mais qui semble s'ennuyer, au final une œuvre un peu ambigu.
Agnès Jaoui possède le talent rare de savoir restranscrire la vie et les questionnements des gens humbles. Sa peinture est ici remarquablement subtile et finalement touchante. Mine de rien du grand cinéma impeccablement servi par une distribution d'acteurs hors-pair emmenée par un impeccable Jean-Pierre Bacri.
Sur le plan technique le film n'a rien d'extraordinaire! La mise en scène est formel mais pas déplaisante, le scénario est banal, mais l'étude de caractère qui est faite ici est a la fois captivante entre les intellos méprisants et les incultes bienfaiteurs et déprimante car effectivement on est tous l'inculte de quelqu'un et on peut se reconnaître en chacun des personnages. Les acteurs sont quant a eux tous très bons.
Première réalisation pour Agnès Jaoui, qui confirme ses talents de scénaristes pour esquisser des personnages contrastés et des situations douces-amères. On retrouve tous les éléments qui définissent le style désormais fameux des comédies dramatiques siglées Jaoui-Bacri : une multitude de personnages, une tonalité tragi-comique, une incommunicabilité entre les êtres humains, et un talent certain pour débusquer les petites mesquineries et les grandes contradictions de chacun. Ici le thème central est l'imperméabilité entre les classes socio-professionnelles en raison des a priori véhiculés au sein de chaque groupe d'individus. Ainsi, le chef d'entreprise Castella (Bacri), à la réussite matérielle certaine, s'éprend d'une actrice de théâtre désabusée, mais son capital culturel médiocre crée une distance infranchissable avec la troupe de comédiens. Un grand succès critique et public, sans aucun doute justifié.
S’il y a un film à voir c’est « Le goût des autres » !
Chassé-croisé entre l’inculture et la culture… (On est toujours l’inculte de quelqu’un!) Agnés Jaoui et Roland Bacri s'attaquent avec finesse aux certitudes qui déforment notre appréciation des autres. Patchwork des sentiments et des comportements humains… Regard acéré et âpre sur les milieux et leurs opacités pour dire – avec humour - qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Tout se joue entre six personnages que tout sépare : milieux différents, statuts différents et toujours sur la brèche, blessés par la routine, pessimistes parce qu’en attente, faillibles… Si faillibles ! Mais toujours en recherche d'amour. Ah ! Ces conventions qui, dans la vie réelle, nous empêchent de fréquenter des gens dont le monde nous est inconnu ou lointain. Sous les répliques cinglantes, l'amour perce finalement au travers de la carapace qui recouvre chacun des personnages… Un propos plus moraliste qu'il n'y paraît…
Brillant sans être superficiel « Le goût des autres » est remarquable par l'épaisseur de chacun des personnages, la justesse du dialogue, la qualité de la comédie, la chaleur et l'humanité de l'ensemble. A mon avis, c’est un chef d'oeuvre !
Le meilleur film de Jaoui et Bacri. J'ai adoré les interprétations d'Alain Chabat et de Gérard Lanvin, ce dernier s'étant d'ailleurs pleint dans une interview que Jaoui ne fasse pas plus appel à lui. Bacri change un peu de registre dans ce film et ça lui va très bien. C'est un film subtil, pas moralisateur pour un sous, drole et émouvant.
Une comédie satirique remarquablement écrite, à la fois drôle dans la forme et bouleversant dans le fond, interprétée par des comédiens formidables. César du meilleur film et du meilleur scénario.
Excellent. Qu'on vienne me dire que les films français sont nuls ! Certains oui, beaucoup de film américains sont nuls aussi. Ce film est un chef d’œuvre. Très beau titre aussi. A la 1ère place des titres. Juste après arrive "De battre mon cœur s'est arrêté" d'Audiard.
Un très bon film, avec des acteurs vraiment excellents. C'est drôle, mais c'est aussi tranchant envers les gens se croyant supérieurs aux autres, parce qu'ils connaissent l'art ou autre. Un film à voir et à revoir.
En 2000, Agnès Jaoui franchit le pas et passe pour la première fois à la réalisation avec ce "Goût des autres" qui raflera la même année tous les meilleurs Césars. Bien écrit et bien joué, l'oeuvre est une intéressante réflexion douce-amère sur l'ouverture d'esprit et la personnalité, au moyen d'une dizaine de portraits tous empreints d'une belle complémentarité. En effet, la réalisatrice déploie son meilleur atout : sa plume. Une nouvelle corrosive, celle-ci s'avère d'une grande justesse dans la description des personnages et des situations, allant même parfois distiller une réelle cruauté. La scène la plus remarquable à cet égard est celle où Jean-Pierre Bacri se fait inviter et moquer sans le savoir par la troupe de théâtre. Ce dernier est incontestablement le comédien phare du film, d'autant plus qu'il rajoute à sa casquette d'éternel râleur celle de nigaud. Les autres interprètes sont tout de même impeccables, notamment Alain Chabat et Gérard Lanvin qui pourrait nous faire croire qu'il est un bon acteur. On aurait aimé néanmoins un peu plus de mordant, ce grain de folie que la cinéaste avait su injecter au sein d'un "Air de famille". De même au niveau des sujets qu'elle choisit de cibler, plutôt convenus ; la fidélité, l'adultère, la drogue...
En France, quand on parle de comédie, on ne pense pas forcément tout de suite au duo talentueux Agnès Jaoui – Jean-Pierre Bacri, responsables des scénarios primés d’On Connait la Chanson ou de Smoking / No Smoking.
La première réalisation d’Agnès Jaoui, Le Goût des Autres, est encore un film choral, une comédie pure, se basant sur un scénario écrit et réglé comme une partition. Chaque phrase est légitime et en amène une autre comme en témoigne cette première discussion sur l’honnêteté chez l’Homme entre Alain Chabat et Gérard Lanvin qui n’est en fait que les prémices d’une discussion footballistique. Tout ceci est déclamé par d’excellents acteurs, jusqu’aux seconds rôles comme Brigitte Catillon ou Sam Karmann, hilarant en metteur en scène. Mais tout ceci n’aurait pas pu tenir sans un immense Jean-Pierre Bacri, râleur, pénible, traînant et pourtant terriblement attachant car humain. Si le film a remporté le César du meilleur film, bien mérité, Bacri aurait dû remporter le meilleur acteur (qui échoua à Sergi Lopez, cette année-là). Il est alors dommage que la réalisation soit assez académique et les vingt dernières minutes un peu laborieuses. Le film refuse un happy end tentant et s’en tient à un statu quo logique et un peu amer.
Le Goût des Autres est une bonne tranche de rigolade sincère, compétente et rythmée. Avec une durée un peu moins importante, il aurait pu être un vrai classique du cinéma français.