La première fois, ce film m'avait ravi, de façon un peu bêta : on a le sentiment d'être entre-soi et de voir les mêmes choses qu'Agnès Jaoui, on est avec elle, on y est, on est d'accord, ouiouioui, c'est bien ça. Et la deuxième fois m'a terriblement déçu. Tout cela finalement est conventionnel, ronronnant, un peu concon. On ne va pas jeter le bébé avec l'eau du bain, c'est divertissant et même joyeux, mais grandement surestimé.
Parler de ce film ne serait que superlatif. Il n'y a pas une seule scène qui ne me touche pas. Rien que le plan ou Anne Alvaro passe de l'anxiété à la joie en une fraction de seconde… Quant aux dialogues, c'est du Bacri/Jaoui donc toujours les mots justes, incisifs, drôles, touchants. Si seulement on pouvait mettre plus de 4 étoiles à ce film.
Bravo a Agnès Jaoui, car pour son 1er film elle nous place immédiatement un bijou de film critique sur ce que sont nosliens sociaux. Certes, les mauvaises langues diront que le film enfonce quelques portes ouvertes, mais il a le mérite dene se placer à aucun moment sur un plan moraliste. Un authentique chef d'oeuvre selon moi.
"Le goût des autres" est tout simplement une bonne surprise car premièrement c'est une comédie et elle fait rire et que deuxièmement c'est une comédie intelligente, une comédie des moeurs qui invite le spectateur à faire une auto-critique car il est certain qu'il se reconnaîtra forcément dans ce patchwork humain. L'idée est simple, montrer que les barrières sociales ne sont pas si facilement surmontable, que notre personnalité dépend de ces milieux sociaux, mais aussi que les apparences sont bien souvent trompeuses et que finalement, la dernière personne au monde à qui l'on aurait penser peut bouleverser toute notre vie et même l'illuminer... Mais certes il y aurait quelques reproches à faire au couple Jaoui-Bacri : un petit peu trop de stéréotypes ? Des personnages qui finalement restent à la surface ? Un sentiment de piétinement ? Et summum de l'horreur le final de "Bérénice" de Racine totalement massacré ? (ce qui est mon sentiment). Il n'empêche que le tout reste agréable à regarder et que la fin, nuancée ne pouvait pas être mieux choisie
Ce film est parfait pour ceux qui apprennent la vie au cinéma, qui n'ont pas de vie relationnelle ou sociale, ou qui sont isolés depuis 40 ans sur la banquise en attendant qu'on vienne les sauver. Pour les autres, il n'y a rien à en tirer. Bacri et Jaoui, forts de leur succès d'estime, il est vrai en partie mérité, enfoncent le clou en nous servant une accumulation de clichés, de poncifs sociaux (il ne faut pas juger les gens sur l'apparence, le joint c'est pas pire que l'alcool - j'en passe et des meilleures) au décours d'une histoire vaine, plate, suceptible, sans doute, de flatter l'esprit de quelques bobos parisiens au cortex déliquescent. Faussement auteurisant, souvent vain, nos deux auteurs enfoncent à grand fracas des portes ouvertes, ne mettant en perspective que de faux enjeux et un vrai ennui. Un film démago et donneur de leçons. A éviter absolument.
«Le Goût des autres» (France, 2007), uvre dune des rares cinéastes françaises : Agnès Jaoui, possède dans son titre déjà lhumour inhérent à luvre. Lhistoire est celle dun patron riche : Castella (Jean-Pierre Bacri), suivi par un garde du corps et un chauffeur qui tombe amoureux dune comédienne qui est aussi sa professeur danglais. Symboliquement, cest lhistoire de la rencontre entre linculture et la culture. Regard acéré et âpre sur le milieu artistique et son opacité, Agnès Jaoui népargne personne et, avec son co-scénariste Bacri, se moque avec une légèreté toute particulière du rapport homme-art et homme-femme. Possédant des dialogues avisés et pertinemment drôles, dignes de Charles Spaak, «La Goût des autres», sous son air de film de famille, possède une pleïade de comédien français de qualité, dirigée par une actrice sincère qui inculque cette énergie dans la rythmique de son film. Car les origines musiciennes de Jaoui transparaissent dans ses scénarios tant que dans ses films : sens du rythme, laissant après une réplique drôle le moment au public de rire, de cesser, de reprendre. Considération populaire, méliorativement parlant, dans ce film de Jaoui. Ce qui réussit aussi à ce film, cest cette alternative du film choral, pas dinspiration altmanienne, ici tous se connaissent et sont ensembles, loin du déterminisme et du schéma action-réaction, «Le Goût des autres» assume de bout en bout laspect chronique de son histoire et cest dans cette humilité à être que le film dAgnès Jaoui est un bijou du cinéma français contemporain, échappant furtivement à un genre précis. Cinéma français davenir donc avec Jaoui comme humble metteuse en image.
Apprentissage des sentiments, des autres, de soi-même; bref, de la vie. Tout au long du film, les personnages, tous excellement bien interprêtés, vont apprendre, et comprendre dans cette chronique fine et sensible.
Certes la performance des acteurs est très bonne avec un jean pierre bacri excellent. Cependant, le film est très lent et je me suis ennuyé du début à la fin. L'histoire ne décolle jamais et est de surcroit d'une banalité incroyable. Un film a déconseillé a toute les personnes depressives qui revent de s'evader.
Oui. Des fois ça m’arrive d’aimer un film d’Agnès Jaoui. Certes, c’est là encore un film sur les considérations du petit milieu bourgeois mais bon, comme quoi par définition je n’ai rien contre ce genre de films, c’est juste la répétition qui m’agace. Là, en l’occurrence, c’est le cheminement qui me plait car au fond on arrive sur une posture qui me plait bien et qui me parle. Comme quoi… Les surprises peuvent survenir de partout…