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SILVER S.
1 abonné
9 critiques
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1,0
Publiée le 12 avril 2015
Quel ennui ! J'ai vraiment du mal à comprendre les critiques...comme si l'âpreté de la vie réelle ne suffisait pas...Pierre Jolivet en rajoute une couche...je n'ai pas vu la moindre trace de lumière dans ce film d'une tristesse infinie...si vous avez le bourdon, surtout passez votre chemin.
Ce film m'apparaît comme une version française de Drive, j'y retrouve les thématiques qui m'ont marqué (le héros au passé trouble et violent, invisible qui revit par l'attachement, pris dans l'engrenage d'un coup qui tourne mal, et pour lequel il va se battre non par pour lui mais pour le bien de quelqu'un qui lui est cher...) mais en plus...française quoi, et avec un style naturaliste. Cela nous donne au final un bon petit thriller social un peu lent tout de même, mais à l'ambiance réussi, les acteurs sont bons, mais les péripéties peines à amener une fin attendue et pas très original. Il y a un manque de rythme, il y a trop de personnages, la plupart des enjeux ne sont que lancé, jamais traité, et la fin ne résous, concluant simplement l'une des histoires de cet univers gris. C'est pas mal, mais ça va pas plus loin.
Osons une comparaison audacieuse : toutes proportions gardées, Pierre Jolivet est notre Ken Loach à nous, décrivant la déréliction sociale via les barres d'immeubles sordides, les zones commerciales sinistres et les petits coups foireux. Si le scénario de Jamais de la vie est à ranger dans la catégorie poids léger, la densité de ses atmosphères et de ses silences compense le faux rythme d'un film qui ne devient polar qu'en toute fin de projection. Jamais de la vie est dominé par un acteur exceptionnel dont l'épaisseur épargne au scénario tout besoin d'explication. Olivier Gourmet, loser fatigué, dignité ravalée, en a vécu des vertes et des pas mûres, imagine t-on. Pas besoin d'en rajouter, un seul des regards vaut tous les dialogues du monde. Il suinte l'authenticité du type qui a vécu une VDM par tous les pores, Gourmet monopolise l'écran et aucun de ses actes, nulle expression de ses traits, ne semblent surfaits. Au sommet de son art, il illumine le pessimisme d film de sa noirceur. Façon de parler mais il est au-delà des superlatifs, notre ami belge.
Très bonne ambiance aidée par une réalisation élégante, des dialogues aux petits oignons qui donne à ce polar des airs critique sociale et ceci avec beaucoup de réalisme.On peut regretter que le scénario soit un peut trop écrit au sens où les éléments s'imbriquent un poil trop bien, Gourmet sur un nuage, les personnages féminins sont moins bien écrit, le personnage de sa sœur joué par Julie Ferrier est loupé
Sur le parking d'un Intermarché rôde Franck un vigile. C'est le seul boulot en CDD qu'il a réussi à obtenir après dix années d'inactivité pour cause de militantisme syndical de premier plan lors d'un combat contre la fermeture d'une usine. Solitaire, vivant dans un deux pièces d'une cité moyennement bien fréquentée, il survit. Réparant quelques objets électriques jetés dans les poubelles, buvant plus que de raison, sa vie n'est guère folichonne, et son avenir pas plus radieux, surtout avec une perspective de retraite à 70 ans ! Franck traîne son ennui et un certain ressentiment contre cette société à la violence latente qui rejette du système un nombre de plus en plus important d'individus, à l'instar de sa conseillère du centre social qui, malgré son boulot, vit dans une certaine précarité. Une petite connivence va naître entre eux, comme une petite fleur colorée au milieu d'une étendue de grisaille. Mais autour d'eux les affaires louches prospèrent. Franck s'aperçoit d'un drôle de manège autour du centre commercial, un 4x4 noir, aux plaques minéralogiques changeantes semble beaucoup trop présent pour être honnête... "Jamais de la vie" est un film aux atouts certains mais qui hélas n'arrive pas à convaincre complètement. Pierre Jolivet sait filmer c'est sûr. Ses plans sont soignés, sa toile de fond expressive et bien rendue, son acteur principal extraordinaire (Olivier Gourmet porte le film avec un naturel confondant) mais, hélas, la sauce ne prend pas. Il y a au milieu d'un scénario comportant quelques facilités, des personnages, surtout féminins, brossés à gros traits et un manque de rythme un peu trop prononcé, même dans les moments où l'action s'emballe. J'ai eu l'impression que l'état semi-dépressif du personnage principal anesthésiait l'histoire. A vouloir coller de trop près à ce quotidien morne, Pierre Jolivet s'est empêtré dans un descriptif sincère mais platounet, n'arrivant jamais à hisser son propos au-delà du constat social lambda. Un peu plus sur le blog
Franck, 52 ans, est agent de sécurité dans une grande surface de la banlieue parisienne. Il a la démarche lourde et le regard fatigué. Le boulot est précaire et les nuits blêmes. Souvent, il somnole dans sa bagnole sur le parking, picole un peu trop et traficote pour égayer l’ordinaire. Il est bien loin l’ancien syndicaliste qui renvoyait l’image d’un leader positif. Franck fait ce qu’il peut pour garder la maitrise de sa vie. Car, en ces temps de précarité les vieux loups solitaires pensent d’abord à sauver leur peau… Un soir, le vigile remarque des mouvements suspects sur le parking. Le voilà parti pour dénouer une embrouille dont il se tire plus qu’honorablement. Pour lui, ça a du sens de traquer des braqueurs… Même si quelques trous dans son cursus font penser qu’il est lui-même passé par la case prison. C’est là que le polar vient se greffer sur la trame sociale. Et ça prend plutôt bien, grâce à une représentation minutieuse des petits riens qui rythment la vie quotidienne des gens près de la marge. Certes, le film de Pierre Jolivet est très sombre. Lui-même a conscience que « le sentiment d’un avenir bouché n’a jamais été aussi fort ». Pourtant, en captant au plus près l’air du temps, et en restituant la part d’humanité de son héros, la sincérité de la démarche finit par faire oublier la noirceur alentour. Il y a du Ken Loach et des frères Dardenne là-dedans. Olivier Gourmet est à nouveau d’une formidable épaisseur. Et les seconds rôles, en particulier Valérie Bonneton et Thierry Hancisse, sont excellents. Alors, jamais de la vie ? Bien au contraire…
La récente filmographie de Pierre Jolivet montre qu’il est beaucoup plus doué lorsqu’il injecte de l’humour dans la veine sociale de ses films comme dans « Ma petite entreprise » ou « La très très grande entreprise », diptyque réussi sur le monde des sociétés. Ici il prouve, après le tiède et moyennement convaincant « Mains armées », que l’aspect polar n’est pas sa tasse de thé. Durant une heure et de demie on s’ennuie poliment attendant que vienne le générique de fin. Le problème majeur vient du scénario qui n’a pas grand-chose à raconter. La première partie du film se concentre sur Franck et son travail de veilleur de nuit dans une zone commerciale. Ancien délégué syndical d’une entreprise ayant fait faillite, il survit dans une banlieue aussi morose que le film. Jolivet y voit l’occasion de dresser un constat social sur la crise actuelle, les licenciements, les aides, la précarité, etc. Mais ça c’est du vu et revu et en mieux ; on pense notamment à la comédie récente « Discount » ou au drame « Louise Wimmer ». Et comme son intrigue est bien mince et ne peut couvrir la durée entière d’un long-métrage, le film bifurque vers le polar dans sa deuxième partie. Très peu intéressant et plat au début, « Jamais de la vie » s’embourbe encore plus ensuite pour nous laisser un constat amer de film raté et surtout inutile et vain. Heureusement Olivier Gourmet, magistral dans son enveloppe d’homme cassé et usé par la vie et le travail, parvient à nous tenir éveillés le temps du film. C’est bien peu.
Ce film ne vaut que pour l'interprétation des acteurs et surtout d'Olivier Gourmet dont l'avenir est "derrière lui" mais qui ne sombre pas tout à fait. C'est un "déclassé" comme on disait jadis, qui fut un grand syndicaliste (sa sœur se moque de lui avec son vieux porte-voix !), il s'alcoolise un peu beaucoup, mais reste droit, carré même, et reste " honnête" dans un milieu où cela tient du sacerdoce.
Le reste ? Des petites histoires, des petits trafics, une banlieue surpeuplée et désespérante, où tout est moche, cabossé, déglingué, même les êtres... Franchement, faut-il être à court d'idées et d'inspiration pour compiler des faits divers, des descentes de police, des trafiquants qui roulent en grosses cylindrées et tutti quanti. Les journaux contiennent déjà tout cela, non ?
Les scénaristes français sont vraiment de plus en plus à sec et M. Jolivet ne fait pas exception !
Qu'est-ce que c'est un "polar social" ? J'aimerais bien qu'on m'explique.
!On est loin, très loin, très très loin même de "Tchao Pantin" . Mais les acteurs, et Gourmet en tête, sont très bien. Ils sauvent le film, on peut le dire !
un cinéma vrai qui plonge dans le quotidien des petites gens, des sans grade ceux qui triment pour presque rien et qui doivent magouiller pour s'en sortir. Olivier Gourmet est éblouissant dans ce thriller sur fonds de misère sociale.
Du cinéma qui fait dans le social côté banlieue et ça sonne vrai. Le chômage, la zone, le gris, les centres commerciaux, c’est la misère des petites gens, ceux qu’ont perdu les moyens de rêver.
Olivier Gourmet porte le film, il est magistral. Il porte son fardeau et sa solitude avec grandeur, sa colère est aussi en bandoulière mais il va déposer les armes, trop fatigué pour continuer.
Une réalisation sobre et un regard tendre sur la vraie vie, Pierre Jolivet aime les gens et il aime le peuple, il signe, à nouveau, un bon polar bien sombre mais bouleversant d’humanité. La toute fin fait un peu « Robin des Bois » mais tout le reste en fait un film remarquable.
Valérie Bonneton est meilleure que jamais dans la simplicité; sans faire de grimace, elle est parfaite.
Julie Ferrier fait une apparition épatante, elle lutte aussi à sa manière contre la médiocrité de la vie.
Bénabar continue de nous surprendre dans son costard d’acteur. Quelques notes discrètes accompagnent le film, mais plus de musique n’était pas nécessaire.
Pierre Jolivet est un excellent scénariste doublé d’un très bon réalisateur.
Quelle déception. Un casting qui fait envie : Valérie Bonneton, Bénabar et ce Olivier Gourmet si vrai. Après lecture de l'intrigue : le gardien qui s'ennuie à faire ses rondes de nuit jusqu'à ce qu'un évènement soit l'occasion de reprendre sa vie en main. Mmm pas mal ! En plus, genre : policier. Cela donne envie !!! Si le fond met l'eau à la bouche, la forme va vite nous l'assécher. L'histoire ne démarre pas, le spectateur est invité à faire les rondes de nuit avec son héros et là.......cela n'en finit pas ! En supposant que ce soit stratégique pour aider l'empathie, c'est loupé. On a qu'une hâte, que l'action démarre enfin. Alors pour meubler, on rajoute maladroitement des interventions de personnages (la soeur, Julie Ferrier magnifique) qui n''influent ni sur l'intrigue, ni sur le scénario......le vide. Si bien qu'au bout d'une heure de film on est quasi rendu au même point. On a pas avancé mais pas du tout : toujours les rondes, le témoignage d'une vie sociale compliquée......quand ceux qui font des films auront compris que le mélange des genres tue.....et quand on arrive enfin à l'évènement si attendu, on est deçu : la scène sur le parking avec le collègue est mal jouée, on croit à rien. Dommage on a fait preuve de patience, il a fallu plus d'une heure pour y avoir droit. Quant à Bénabar, les fans seront déçus, il intervient peu. Le jeu des acteurs (précités) si vrais, si bons, si authentiques n'a pas pris le dessus sur un scénario creux, ennuyeux où au final, la seule impression que ça laisse, c'est d'avoir le sentiment de s'être fait avoir.
Encore un très bon Pierre Jolivet , et je ne vais pas être original avec le génial et magistral Olivier Gourmet qui excelle dans tout ses rôles , même si la fin me déçoit un peu j'ai passé un très bon moment , et Adrien Jolivet a réalisé une bonne musique