Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Jonathan M
131 abonnés
1 528 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 14 avril 2015
Rédemption humaine, le genre de film qui va être prolifique dans les années à venir. Une condition sociale dès plus lamentable, le sujet principal veut envoyer tout valdinguer. En vain. Gourmet est à son meilleur. Jolivet l'est quand il se concentre sur le parking. Une fin bâclée, mais un contenu digne de louanges.
Un film à la fois sobre et intense dont la qualité repose en très grande partie sur Olivier Gourmet, de tous les plans et (comme toujours) magistral et d'une justesse phénoménale. Si le film souffre d'un certain manque de rythme, il n'en reste pas moins intéressant et prenant, oscillant entre drame social et polar. Comme souvent, Pierre Jolivet fait preuve de beaucoup de réalisme, avec la volonté de montrer les conditions de vie des plus démunis mais en y amenant ici une intrigue qui rend le film ouvert peut-être à un plus large public.
Un long métrage dont on peut se demander le véritable intérêt. Manquant de générosité et d'action que ce soit à travers les dialogues ou par aucun canal, le film nous fait rapidement sombrer dans un ennui insondable. Beaucoup d'éléments sont amenés sans qu'aucune explication ne soit fourni ou à tout le moins une justification. Pourquoi Franck suit-il cet homme ? Pourquoi va-t-il d'un coup claquer de l'argent dont il manque dans un restaurant chic ? Le réalisateur semble confondre subtilité et pauvreté, rigueur et manque d'imagination, finesse et manque d'épaisseur. C'est creux. D'un ennui insondable, et manquant à la fois d'enjeu dramatique et sociologique, bardé de clichés, le film en devient vite agaçant, sauvé du naufrage par de solides interprétations. Mais entre le générique du début et celui de la fin, quel ennui...
Je qualifie ce film d'excellent parce qu'il constitue quasiment un film militant à une époque comme celle que nous traversons. Olivier Gourmet y est excellent. Ce film me rappelle le film "La braconne" disparu, hélas, trop vite des écrans. Le syndicalisme est fortement décrédibilisé, les politiques également. La fragilisation des populations s'accentue, les retraités se retrouvent souvent précarisés. C'est comme si la réplique "Salauds de pauvres!" était quasiment disciple sans plus aucune distanciation. "Jamais de la vie" proclame qu'il faut qu'il se passe quelque chose. Le recours à la violence semble la seule issue possible et c'est terrifiant que les voies et les voix de la contestation soient aujourd'hui si invalidées. "Jamais de la vie" est un film sombre, mais lucide. L'argent du capital semble placé en bourse, ne reste plus que de dérober l'argent aux malfrats, aux criminels, aux délinquants... Voilà l'une des lectures possibles de ce film, qui se déroule soit dans les cités, soit au temple de la consommation, que constituent les centres commerciaux.
Pierre Jolivet continue de creuser son sillon du constat social terrible, le tout sur fond de polar noir. Peu d’espoir effectivement dans ce long-métrage, sans doute le plus froid et glaçant de son auteur qui, d’habitude, arrive toujours à trouver du positif dans ses personnages. Ce n’est pas vraiment le cas ici et le constat des effets de la crise sur la société française fait froid dans le dos. Il évoque d’ailleurs avec justesse cette France modeste qui ne cesse de travailler mais qui ne s’en sort pas pour autant dès l’instant où les factures s’accumulent, tandis que l’emploi est sinistré et que le syndicalisme est ressenti comme une chose du passé. Cet individualisme conduit certains à des actes désespérés comme celui décrit dans le film. Ce geste absurde, forcément voué à l’échec, renforce un peu plus l’aspect sans concession de ce film réussi, sans doute le meilleur de son auteur.
Spécialiste du policier sur fond de drame social, Jolivet reprend son éternel personnage de Robin des Bois et construit son histoire autour d'un personnage d'ancien syndicaliste qui n'a jamais retrouvé de travail après la disparition de son usine à cause de son rôle de leader de troupes... on appréciera la crédibilité de l'argumentation ! Du coup tout le scénario semble tiré par les cheveux et poussif, avançant avec une mollesse un peu rebutante malgré des personnages attachants mais forcément tous paumés. Bref, le film avance à l’économie et on s'endort un peu, comme le personnage principal (Gourmet, toujours impeccable), d'autant que tout est téléphoné et vraiment prévisible.
Un thriller ? Un thriller policier ? Une fable ? Une fable sociale ? Le problème avec ce film c'est qu'on ne sait pas trop. Dans le registre du thriller on nous en aurait donné davantage sur les protagonistes du fait divers qui est au bout de l'histoire. Et on nous aurait livré des fausses pistes ou induit en erreur pour mieux nous faire rebondir. Dans le registre de la fable sociale, on en saurait su davantage sur Franck, le personnage principal. On nous aurait proposé une morale. Et heureusement que la critique et le synopsis du film nous révèlent qu'il s'agit d'un ancien leader syndicaliste car ce ne sont pas les quelques rares évocations en quart de teinte de ce passé mystérieux qui nous en disent quelque chose d'utile. Et d'ailleurs, est-ce que c'est important dans le scénario ? N'empêche qu'on s'accroche un peu au personnage, plus qu'à l'histoire. Comme c'est bien interprété et qu'on sait par expérience que la mise en place peut s'avérer parfois longue dans un scénario, on reste attendre des rebondissements, des explications, une reprise de rythme. Bon public, le spectateur restera ainsi patient jusqu'à la dernière scène. Mais au fur et à mesure, l'issue devient tellement prévisible que ça dissipe tout plaisir à cette attente. J'aurais pu mettre 2,5... mais non ! Cerise sur le gâteau : un titre dont on ne comprend pas le sens trop caché. Cela vaut bien une demi-étoile de moins.
Le film social est toujours un bon moyen pour dénoncer ou apporter une vision de notre société. Mais il ne faut pas en abuser. Dans "Jamais de la vie", la surenchère de clichés nous empêche radicalement de nous attacher au personnage principal alors qu'Olivier Gourmet offre une très belle performance. Tout est très téléphoné et l'action a du mal à démarrer. La réalisation est assez bonne dans l'ensemble mais le manque de rythme nous perd.
Quel film intense et dur...... Olivier Gourmet est superbe et le déroulement de l'histoire ne laisse vraiment pas supposer cette fin grave et en même temps poignante. Un film sur la société d'aujourd'hui, la pauvreté et en même temps une trame policière tout en suspense. Vraiment très bien.
Le film n'est pas mauvais, ni même désagréable, il oublie juste de faire monter la tension avant le dernier quart d'heure et verse un peu trop dans le misérabilisme social. Olivier Gourmet est plutôt bon, mais le caractère taiseux de son personnage ne fait qu'ajouter à l'ennui qui guette.
Un polar social sombre et désabusé, à l'interprétation impeccable, notamment l'excellent Olivier Gourmet, mais desservi par un un scénario peu captivant.
Un drame social mélangé de polar mis en scène par un Pierre Jolivet plutot inspiré !! Ce film commence par du social avec un homme vivant en banlieue qui travaille précairement comme gardien de nuit dans un supermarché du coin. Il se rend hebdomadairement à "Pole emploi" pour régulariser sa situation avec qui il va bien s'entendre avec une conseillère, jouer avec les jeunes du quartier (notamment aux voitures téléguidés) , fréquente des caids pour acheter des cartouches de cigarettes, se remet a boire de l'alcool, jusque là c'est monotone mais il remarque qu'une mème voiture tourne jours et nuits autour du supermarché et ça, ça l'intrigue, il va les suivre, relever leur plaque d'immatriculation et mener son enquète. On avait laisser le cinéaste Pierre Jolivet un gout amère avec le navet "Mains armés", il nous revient dans le mème genre à peu près, le polar, avec beaucoup de qualités. Le réalisateur signe un scénario bien troussé, une mise en scène somptueuse la nuit et réaliste le reste du temps. Et puis, il y a un acteur que j'adore relégué souvent dans les seconds couteaux, Olivier Gourmet dans le role principal qui est excellent avec, à ses cotés, la superbe Valérie Bonnetton et dans un second role Bénabar. Un long métrage que je conseille.
Beau film à la fois policier et social. Très juste, plein d’humanité, cette histoire est tournée avec brio par une caméra fluide mais qui sait sait s’arrêter sur l’essentiel, sur l’expression fugace d’un peronnage, la lueur d’ambiance. Olivier Gourmet, grand acteur qu’on aimerait voir plus souvent, est magnifique. Un mot aussi pour l’excellente Valérie Bonneton qui vaut bien plus que de tourner dans des pochades télévisuelles.