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Alexis C.
4 abonnés
391 critiques
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5,0
Publiée le 28 décembre 2020
Petite merveille de fantastique et un conte profondément touchant . Cette oeuvre, qui repose sur ses personnages, est magnifiquement interprétée et réalisée.Un film qui prend aux tripes et qui nous fait verser quelques larmes. Un métrage intelligent qui ne tombe jamais dans le mélodrame facile.
Un conte pour la jeunesse, certes très triste, mais raconté avec un visuel particulièrement travaillé, une bande son au top, et un jeune acteur particulièrement convaincant. L'étude psychologique du jeune garçon , en train de perdre sa mère et maltraité à l'école par ses camarades est très fouillée, et les adultes ne peuvent qu'applaudir sur cette peinture artistiquement particulièrement réussie.
Un film fantastique brillant par la subtilité avec laquelle la poésie et l'horreur sont si délicatement enchevêtrés, par le choix d'une équipe de production cosmopolite et d'un casting international 5 étoiles, par l'habile réalisation de Bayona. Comme chez les fantastiques Del Toro, Amenabar, Cuaron, Muschietti, il y a ce talent à réussir à faire émerger du bon dans chaque atrocité, du sacré dans chaque catastrophe, une infime lueur dans l'obscurité la plus profonde, de la beauté dans le monstrueux. Il est question d'affronter ses peurs, de trouver la force de sonder nos cauchemars, faire face à la sombre réalité. Un film construit comme une quête douloureuse en plusieurs étapes, un rituel initiatique, le passage obligé de l'enfant insouciant et optimiste à l'adolescent réfléchi.
Le désarroi d'un jeune adolescent confronté à la maladie qui va emporter sa mère.. Victime de harcèlement scolaire, insécurisé par un père qui a refait sa vie outre-Atlantique et n'a pas de place pour lui, agacé par sa grand-mère trop carrée, c'est un "arbre fantastique" qui, la nuit ou dans ses moments de détresse lui apprend la résilience: Relativisation du gentil/méchant, révolte contre la soumission, acceptation de la rage destructrice, acceptation de l'inéluctable. La bienveillance accablée des personnes âgées (sa grand-mère et la directrice du collège) face à ses crises de violence destructrice lui donne un autre regard plus "grandi". spoiler: C'est apaisé et muri qu'il va occuper la chambre de sa mère chez sa grand-mère ou le cahier dessins illustre l'if fantastique . Un film incroyablement émouvant et touchant.
D'un ennui mortel, c'est le cas de le dire. Bof je n'ai pas été saisi par l'émotion. Je trouve ce film moins bien que d'autres dans le genre (Nos étoiles contraires ou d'autres). Des décors ternes et vieillots et idem pour l'ambiance avec quelques pointes de technologies. Les bons vieux clichés américains (tyrannie à l'école, courage pour se bagarrer, âme toujours là après la mort...) et la morale lourdingue. Les effets numériques : mouais pas mal fait avec le monstre et les histoires en ombre chinoise un peu à la Harry Potter pas si mal, qui vaut une note de 2. Mais tout ça c'est pas nécessaire pour cette histoire, on aurait pu faire le même film sans cette débauche visuelle, il y a 40 ans.
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18 103 critiques
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5,0
Publiée le 4 juillet 2020
Quelques minutes après minuit est le film rare destiné à une population plus jeune qui refuse de donner un coup de poing émotionnel. Le film déclare explicitement que le protagoniste est trop vieux pour être un enfant et trop jeune pour être un homme. Le slogan d'introduction est le moyen idéal pour transmettre le ton du film au public. Du jeu honnête aux histoires magnifiquement animées. Ce film permet à l'émotion brute d'émerger de l'expérience. La magie à l'écran se produit en raison de la spécificité unique de notre héros blessé. Les éléments fantastiques trouvés dans un film familial typique fusionnent organiquement avec la douloureuse réalité de l'âge adulte. Par exemple un combat commencera à s'accumuler dans notre héros et la colère appellera le monstre. Le monstre n'est jamais un simple exutoire par procuration pour le jeune adulte. Au lieu de cela le monstre est une manifestation bien exécutée de culpabilité perçue envers une vérité plus profonde. Le monstre se délecte de l'humanité du moment tout en y tenant une loupe. La vie continue de s'aggraver pour lui et chaque apparition conduit à un glissement progressif de la dure réalité. Quelques minutes après minuit ne cache jamais que découvrir des informations personnelles importantes est un processus douloureux. Le point culminant constitue l'un des moments de révélation les plus touchants du cinéma moderne. La valeur du film se révèle dans la façon dont les enfants et les adultes du public acquièrent une meilleure compréhension de la nature intrinsèquement personnelle du deuil. La façon dont nous gérons une perte peut apparaître comme une autre chose de nous-mêmes. Il est à espérer qu'une large diffusion du film commencera à susciter chez un public un désir de cinéma introspectif. Dans un sens des scénarios si spécifiques peuvent paradoxalement puiser dans une vérité universellement humaine. Des films comme ça montrent une meilleure alternative au prochain film générique sans âme...
Faire face à la maladie d'un proche, à sa mort, au deuil. Autant de sujets graves et délicats qui sont magnifiquement bien traités dans "Quelques minutes après minuit". En utilisant l'angle fantastique, le cinéaste espagnol apporte une dimension onirique et poétique à cette histoire dramatique, la rendant plus légère et plus adaptée à un jeune public. Pas d'ambiance plombante mais les émotions se font sentir et il nest pas rare de lâcher quelques larmes. "Quelques minutes après minuit" est une réussite tant dans sa forme que dans son fond. A voir.
Quelques minutes après minuit n'est pas un film parfait, il faut le reconnaître. On peut s'interroger sur la pertinence de l'aspect grandiloquent de certaines scènes fantastiques, on peut trouver l'usage de la musique redondant et peu subtil, on a le droit de trouver quelques personnages secondaires peu approfondis ( le père, les camarades de classe)... Néanmoins, il est quasiment impossible de rester insensible à ce film, qui risque fort de faire pleurer le spectateur pendant toute sa deuxième moitié. Rares sont les films à aborder de manière aussi juste le rapport de l'enfance à la mort, et ici, tout y est, tous les sentiments, les réactions auxquels s'expose un enfant, si bien que chacun peut s'identifier au personnage principal en y retrouvant un peu de son enfance personnelle. Les 2 personnages féminins principaux sont absolument bouleversants : Felicity Jones, toute de fragilité et d'émotion et qui transpire la bienveillance, et Sigourney Weaver, qui incarne avec une grande justesse cette grand-mère a priori stricte et froide qui accompagne sa fille jusqu'au bout, spoiler: et qui révèle peu à peu sa grande humanité. Dans le rôle de l'enfant, Lewis McDougall est brillant, et offre une interprétation très juste et très subtile, surprenante de maturité. Ce film est cependant destiné à ceux qui ont été des enfants plus qu'aux enfants, car il baigne dans une tristesse terrible, spoiler: même si la fin représente un nouveau départ, et la seule possibilité de soulagement , et présente des notions complexes, particulièrement dans les différentes fables, très surprenantes dans leurs conclusions, et qui prennent à contrepied le manichéisme traditionnel. En résumé : un film qui, en tant qu'oeuvre d'art, n'est pas parfaitement abouti ( tendance au lyrisme pas toujours subtil) mais présente son sujet avec une profonde justesse et beaucoup de tendresse, tout en le plongeant dans un cadre esthétiquement très fort ( images et plans d'une grande beauté, poétiques et morbides à la fois).
Contrairement à ce que j'aurais pu penser ce film ne vise pas vraiment les enfants malgré ses allures de film à la Spielberg. Ce film larmoyant est vraiment intéressant car son sujet n'est pas souvent traité : accepter ses pensées négatives. Vraiment bien.
Quelques minutes après minuit n'est pas un film fantastique, loin de là. Outre cet arbre géant qui matérialise les sentiments de Connor, rien dans ce film n'est fantastique. On bascule dans un drame absolu, la perte d'un être cher, dans un film bouleversant et poignant. Il m'est arrivé à plusieurs reprises de faire le parallèle avec l'excellent "Le labyrinthe de Pan". Si dans la forme il y a des similitudes, le fond est résolument différent.
Le film donne le ton d'emblée avec ce rêve angoissant où sa mère chute, annonçant sa mort. C'est là qu'arrive Liam Neeson en arbre, qui va lui raconter trois histoires. Ces phases sont excellentes, c'est fluide, on est captivé et accroché par ces histoires aux morales puissantes. Toutes les scènes s'enclenchent parfaitement, l'heure de 12h07 est énonciatrice et judicieusement mise en place.
Au final, le scénario, bien que simple, est merveilleusement orchestré et mis en scène. Les dialogues profonds, les mots parfaits pour expliquer chaque situation et la justesse des acteurs font mouche. J'ai été submergé par l'émotion, c'est un film qui m'a littéralement déboussolé.
C'est le genre de films où l'on pourrait écrire des centaines de lignes, analysant ses morales, la fuite de la réalité, les failles humaines : le deuil tout simplement. Un film profondément touchant, exceptionnellement mis en scène, pour des larmes impossible à retenir. Un vrai divertissement qui fait réfléchir !
Vu hier soir, franchement je m'attendais à un film pour enfants et j'ai été vraiment surpris du ton que le film prend rapidement, au final je me suis retrouvé à pleurer à la fin, non sans me rappeler les moments difficiles où j'ai vu ma femme dépérir rongée par le cancer à l'hôpital tout en devant garder la face en public.
Bien loin de ce que l'on s'imagine en voyant la bande annonce... Le réalisateur de The Impossible est décidément très fort pour mettre en scène nos émotions. Loin d'être un conte pour enfant, un film joliment raconté.
Il est de ces soirs où sans attendre l'exceptionnel, l'émotion vous frappe et vous laisse les joues humides. Avec l'âge je me rends compte à quel point l'environnement et mon état émotionnel du moment (et notamment mon manque de sommeil) joue un rôle majeur dans la réception du film regardé. Or ce paramètre est absent des notes Allociné. Si je dis tout ça c'est parce que ce film m'a fait pleurer alors que dans d'autres circonstances l'avalanche de bon sentiments, le pathos et les passages larmoyant auraient pu m'insupporter. Notre héro est en effet cumulard : spoiler: fils de divorcé, sans ami, en échec scolaire apparent, persécuté par 3 camarades de classes, élevé par une mère mourante et qui doit aller vivre chez une grand mère qu'il ne supporte pas car son père refuse de l'emmener vivre avec lui... Difficile de ne pas être dans l'empathie surtout quand Lewis MacDougall rend une composition aussi convaincante. Le piège parait donc grossier mais j'y suis tout de même plongé car A Monster Call a de belle qualité. Il y a d'abord une beauté esthétique chez le monstre et les aquarelles narrées. Un quelque chose de magique qui rappelle le Spielberg des débuts et offre à ce conte initiatique sur le deuil et la douleur un écrin dans lequel l'histoire quoique classique dans ses largeurs offre quelques surprises. Les aquarelles sont moins manichéennes qu'on ne le croit et la révélation des sentiments de Connor offre un dénouement d'une violence inattendue. Un beau film