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ronny1
40 abonnés
913 critiques
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2,5
Publiée le 29 avril 2020
Lemy Caution n’a jamais fait partie des agents très sérieux, oeuvrant curieusement comme espion (FBI ?) mais surtout comme un privé dont il a tous les symptômes : cigarettes, whisky et p’tites pépées. Avec « A toi de faire mignonne » la parodie bascule carrément dans la comédie, la scène finale, très lactée, s’apparente nettement au burlesque. Jusque là, Lemy Caution (Eddie Constantine) alterne les bons mots, entrelardés de proverbes totalement imaginaires de « ce bon vieux » Confucius, les dialogues prenant nettement le pas sur l’action, cette dernière étant plombée par une histoire qui semble issue d’une série du genre « Le roman d’espionnage pour les nuls ». Si la belle Shirley Montevecchio (Gaia Germani) est la seule à apporter quelques surprises, le film est souvent très drôle et quelques répliques sont excellentes. Film noir médiocre, mais comédie très correcte et sommes toutes nettement au dessus des moutures habituelles servies par le tandem Borderie - Constantine.
Dès le début, Constantine donne l'impression de se parodier lui-même. Les dialogues sont grotesques, même en appréciant le kitsh on a du mal à trouver le moindre intérêt à cette comédie. Borderie et Constantine ont parfois fait (un peu) mieux, mais on sent ici que leur créneau est usé.
Encore une comédie policière basée sur un romande Peter Cheyney. L’intrigue avait de l’intérêt, mais le réalisateur n’en a cure. Il préfère consacrer le film à une série de scènes à l’humour de patronage, comme si le public visé était celui des écoles primaires. Les entrevues entre Caution et ses donneurs d’ordres, français ou américain sont ridicules ; la bagarre finale, interminable, voit les méchants, têtes couvertes d’un liquide épais, se débattre sous un filet en l’attente de la police ; le reste est à l’avenant. Rares sont les bons moments, rares aussi les acteurs utilisés à bon escient. Eddie Constantine est quant à lui désabusé, et joue son personnage fétiche sans conviction. L’auteur pense sauver l’ensemble en multipliant les clins d’œil au spectateur, mais utiliser le second degré n’excuse pas l’indigence du spectacle.