West Side Story est une pièce créée en 1957 de Leonard Bernstein avec le géant Stephen Sondheim qui apporte les Lyrics. Elle sera chorégraphié et mis en scène par Jerome Robbins. La pièce aura un énorme succès prés de 732 représentation, nommé au Tony pour la meilleure pièce musicale (perdue face à The Music Mac) mais remporte le prix des meilleurs chorégraphiés.
Quelques années plus tard, Hollywood (qui sans vraiment reconnaitre à sa juste valeur Broadway, toujours aujourd'hui) en fait une adaptation filmique, de Robert Wise (en 61's). Autre énorme succès 10 oscars (sur 11 nominations), et un film intemporel encore aujourd'hui.
Si je vous raconte tout cela. C'est que je n'étais vraiment pas convaincu d'une autre adaptation (remake, qui n'en sera pas vraiment une. Car plus baser sur la pièce que le film). Même si le projet avait attiré ma curiosité en sachant que mon réalisateur number one (Dieu Steven Spielberg) aller réaliser son rêve depuis des années. En effet, il rêve de réaliser une grande comédie Musical, et force d'avouer qu'il n'a jamais plongé dans ce genre (ni dans le western...).
C'est donc avec beaucoup d'inquiétudes et de curiosité que je me suis laissés détournés. Mais j'avoue que la force de la BA m'avait clairement convaincu. La seconde chose, c'est que je ne suis pas un fan de l'original. Quoique le film tiens encore parfaitement la route. Mais autrement je suis assez froid à ce qui se passe.
Et puis on ne peut pas dire que je suis fan des comédies Musical (bon là-dessus, je mens, depuis 2 ans j'en dévore pas mal). Mais rare sont ceux que j'ai réellement pris un pied d'enfer. Surtout dans les longs-métrages (qui utilise souvent des grosses stars, mais qui n'ont justement pas les outils pour les rendre encore plus exceptionnel, comme ceux qui sont issus des planches... Les meilleurs quoi).
Comme vous avez pu le constater avec ma note. J'ai adoré, pourtant dubitatif a l'intro du film (même si la mise en scène est déjà folle). Mais au fur et a mesure que l'intrigue se dévoile, les personnages et les chorégraphient qui monte crescendo. Chaque morceau est encore plus dingue que l'autre, et le casting est absolument divin.
À commencer par David Alvarez qui incarne Bernardo (le chef des sharks) ou l'autre côté de la pièce, Riff (chef des jets) incarner par l'impressionnant Mike Faist. Les 2 acteurs ont déjà une belle carrière à Broadway. Mais comme d'habitude, il faut attendre que le cinéma les propulse en avant (pour leur faire découvrir des nouveaux talents). Et qui d'autre que Tonton Spielberg peut se permettre d'engager des jeunes issues des planches et de les faire exploser à la face du monde (2021.. Et il lance encore des carrières, comme il y a peut avec Mark Rylance, grand acteur de Broadway).
Sans oublier la sublime Ariana Debose (qui complète le tiercé gagnant) dans le rôle d'Anita. Véritable force du long métrage, à chaque apparition, elle met tout le monde d'accord (niveau émotion, danse, chant) c'est elle, la véritable reine du bal.
Bien sûr je n'oublie pas Rachel Zegler qui incarne avec beaucoup d'émotion et de candeur Maria. Seulement son personnage n'est clairement pas celle qui est la plus férocement charismatique/intéressante. Et malheureusement accompagné d'Ansel Elgort qui joue son grand amour Tony.
L'acteur n'est pas mauvais (je comprends que beaucoup ne l'aiment pas, d'un point de vue purement jeu d'acteur hein). Mais il incarne plutôt bien le personnage. C'est juste qu'il ne dégage rien, et sa relation avec Maria est quelque chose d'assez faible face aux autres personnages qui attire toute l'attention sur eux. Notamment grace à leur complexité et leur charisme.
Inutile de revenir sur les chorégraphies incroyables de Justin Peck qui sous l'œil de Spielberg, rend la chose purement phénoménal (les jeux de couleurs, des ombres, et les ballet aérien). Là aussi, que dire de Janusz Kamiński qui livre une fois de plus un GRAND travaille au côté de son ami.
Mais aussi les décors d'Adam Stockhausen, et la direction artistique incroyable de Deborah Jensen. Bien sur, le montage de Michael Kahn donne aussi ce qu'il faut au récit pour nous emporter, et faire passer c'est 2h30 comme une lettre a la poste.
Le propos du film est encore plus pertinent de nos jours (et lui donne un regard plus moderne et plus poussé que celle de Wise). C'est le gros plus.
D'ailleurs quand je repense au film, je ne peux m'empêcher de penser à une série annuler après 1 Saison (le spin off de Penny Dreadful: City of Angels). Si je comprends les critiques envers elle, dans l'ensemble je l'avais trouvé de qualité (notamment Nathan Lane/Natalie Dormer qui porte le show). Mis à part le côté fantastique, la série avait de nombreuses choses en commun (la montée en puissance du racisme, de la xénophobie, de la division) et c'est danse endiablé au bar The Crimson Cat.
Mais je m'éloigne du sujet. Bref, Mr Steven Spielberg a encore frappé très fort, lui qui n'avait jamais touché à une comédie Musicale, on peut clairement dire qu'il a réussi son pari/rêve. Encore plus fou, que le Monsieur ne ce n'est pas facilité la tâche en choisissant de faire un remake d'un film culte...
Chapeaux l'artiste.