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    Youth
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    Jonathan M
    Jonathan M

    135 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 septembre 2015
    Pas fan dithyrambique de Paolo Sorrentino de base, celui-ci se regarde. C'est assez sommaire comme critique, je l'accorde. Mais on ne sait pas vraiment ce qu'il veut nous dire. Peut-être pas assez documenté, çà aussi je l'accorde, on ne peut néanmoins pas le classifier dans le contemplatif car certain plan sont laid. Comme son compatriote Garrone, son cinéma prend un virage. Saura t-il bien le négocier?
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 10 septembre 2015
    Deux vieux copains octogénaires se retapent dans un superbe établissement de cure, dans les Alpes suisses. Fred, ancien chef d’orchestre à succès, décide de laisser tomber la baguette et Mick, réalisateur, peine à boucler le scénario de son dernier film. Egaux dans l’égo, tous deux ont clairement négligé leurs familles au profit de leurs carrières respectives. Au-delà des contrariétés du moment - et de leurs soucis de prostate ! - le séjour est justement l’occasion de se pencher sur le temps qui passe en s’offrant encore quelques rencontres jouissives.
    Comme lorsque Fred dirige avec ravissement un concert de vaches brunes, alors qu’il snobe la Reine d’Angleterre ! Ou quand les coucous du magasin lui font l’aubade. Plus suggestif quand le corps du mélomane vibre sous les doigts experts d’une jeune masseuse, ou quand Miss Univers sublimement nue rejoint le duo dans la piscine. Ou encore quand le metteur en scène retrouve sur le pré toutes les actrices qu’il a dirigées. Il faut comprendre que la sincérité, l’émotion et le plaisir restent les vrais moteurs de la création artistique.
    Alors, même si tout le monde cabotine un peu dans Youth, même si le parti-pris esthétique est manifeste et qu’à force de virtuosité la caméra peut exaspérer, comment rester insensible à ce « festival filmique », à cette mise en scène flamboyante ? Le casting est brillant et Michael Caine et Harvey Keitel plus vrais que nature. Le romantisme de Paolo Sorrentino fonctionne encore, avec la même élégante nostalgie que dans «La Grande Bellezza ». Sauf que cette fois, la cure thermale est d’abord une cure de jouvence. Il suffit juste de sourire pour ne pas vieillir.
    titicaca120
    titicaca120

    390 abonnés 2 179 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 septembre 2015
    filmé dans les merveilleux paysages alpins de nos amis suisses
    les derniers jours de vacances d'un chef d'orchestre interprété par l'immense
    sir Michael Caine et d'un cinéaste en fin de cycle campé par le talentueux Harvey Keitel.
    drôle, cynique et touchant caractérise le mieux ce chef d'œuvre.
    une galerie de seconds rôles forts sont aussi de mise.
    quelques surprises aussi se cachent dans le casting.
    et que dire de la scène finale qui nous scotche littéralement sur place.
    grandiose.
    francoisegaultier
    francoisegaultier

    8 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 septembre 2015
    Un film vraiment particulier , loufoque qui ne peut pas plaire à tout le monde ... C'est long et heureusement qu'il y a cette voix merveilleuse à la fin pour élever le film .
    benoitG80
    benoitG80

    3 428 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 septembre 2015
    "Youth" dernier né de Paolo Sorrentino, aborde cette fois le thème du vieillissement et du bilan de vie, d'une manière à mon avis, bien plus pertinente que dans "La Grande Bellezza"...
    Autant cette dernière réalisation m'avait semblé superficielle et vaine dans sa démarche, autant "Youth" multiplie ici les personnages, les points de vue, les échanges et ainsi, invite à la réflexion en créant des moments, des situations assez intenses où les mots et les idées sont de simples vérités de la vie qui nous renvoient à notre propre existence !
    De voir ces deux hommes, musicien et cinéaste Fred Ballenger et Mick Boyle, tous deux octogénaires ou presque, échanger, se confier jusqu'à un certaine limite, nous fait prendre conscience d'un tas de petits riens qui à la façon de les entrevoir, fait écho à notre propre cheminement, à notre propre questionnement.
    Ils sont tous deux interprétés avec retenue et malice par Michael Caine, particulièrement excellent, et Harvey Keitel...
    Et c'est sur ce point-là précisément que Paolo Sorrentino nous interpelle à juste raison en saupoudrant tout au long de ce séjour en centre de balnéothérapie très luxueux, des rencontres, des discussions quelquefois anodines, quelquefois très violentes comme celle avec cette Brenda/Jane Fonda, qui provoquent à chaque fois un déclic évident !
    L'observation de l'Homme y est faite au scalpel, chacun étant montré tour à tour sous ses qualités puis ses défauts, selon celui qui donne alors le change à l'autre avec des échanges très savoureux...
    Désillusions, déceptions ou alors illusions jusqu'à même un profond déni, tout est passé au peigne fin.
    C'est donc plus sur le fond que l'on accroche à ce film que sur la forme elle-même, trop guindée et beaucoup trop maîtrisée, marque du réalisateur qui lorgne du côté de Fellini bien sûr, une marque de fabrique revendiquée !
    Même si ce parti-pris se défend et qu'il a ses adeptes inconditionnels, je trouve que ce trait forcé pourtant intéressant, fait cependant et en même temps, un peu mise en scène de cirque, et fait de l'ombre par la même occasion, en retirant beaucoup de spontanéité et de naturel ainsi que d'émotion et de poésie...
    Comme dans "La Grande Bellezza", c'est cet aspect grandiloquent très travaillé qui pourrait finir par lasser et classer ce film comme prétentieux !
    Dommage d'autant plus qu'ici, Sorrentino vise juste et précisément avec des moments vraiment étonnants, comme pour n'en citer qu'un seul, ce concert que Fred isolé en pleine nature donne avec les vaches et leurs seules cloches !
    Un film à découvrir, certainement curieux, presque envoûtant mais du fait de son emballage précieux, que l'on pourra trouver à la fois irritant, maniéré au possible ou tout simplement magnifique...
    ylandais
    ylandais

    4 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 septembre 2015
    Film magnifique, beau, piquant, avec un brin d’humour et éminemment bien orchestré. On peut le voir aussi que pour la beauté des images et la qualité du son. A voir
    Jmartine
    Jmartine

    169 abonnés 677 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 septembre 2015
    Comme les critiques du Figaro, je pense que Youth méritait largement la palme d’Or au dernier festival de Cannes…mais le jury des frères Coen n’a pas suivi…le film divisant profondément la Croisette…moi j’ai adoré…le film ne se réduit pas à son affiche, qui représente à peine 30 secondes sur près de 2 heures de film…mais il faut reconnaître que la plastique de Miss Univers est parfaite et se laisse contempler…et nos « petits vieux » sont comme dans un bain de jouvence en faisant trempette avec elle «Quel que soit l'âge qu'on a, on peut regarder vers l'avenir et c'est la condition pour rester jeune. L'avenir nous donne de la liberté et la liberté nous donne un sentiment de jeunesse» rappelle Paolo Sorrentino pour justifier son titre... Cette histoire de deux amis, un chef d'orchestre, Fred Ballinger (Michael Caine 82 ans) et un réalisateur Mick Boyle (Harvey Keitel 76 ans) qui se retrouvent dans un établissement thermal en Suisse, préoccupés par leurs problèmes de prostate et qui voient re-défiler leur vie, leurs amours de jeunesse qu’ils ont pu partager, leurs œuvres, leurs échecs, dans une relation toute de pudeur et de complicité...…Fred, le compositeur chef d’orchestre, se considère définitivement en retraite, refuse les propositions d’écrire ses mémoires, malgré l’insistance de sa fille qui est son assistante, refuse de diriger son œuvre maîtresse devant la Reine pour l’anniversaire du Prince Phillips…mais retrouve ses gestes de maestro, en dirigeant un concert de clarines au milieu des alpages qui entourent l’hôtel . Mick le réalisateur, en dehors de sa cure, s’est enfermé dans l’hôtel avec son équipe de scénaristes pour écrire le scénario de son film testament …qu’il destine à son égérie Brenda Morel ( Jane Fonda 77ans)…considéré comme un réalisateur à femmes, il voit apparaître lors d’une promenade toutes les actrices qui ont jalonné sa carrière…En dehors de ces deux compères apparaissent une série de personnages, à la Fellini, un curiste sosie de Maradona, obligé de se déplacer avec une canne et une bouteille d'oxygène qui se met soudain à jouer avec une balle de tennis pour l'envoyer par une série de coups de pied magiques à une hauteur vertigineuse, une jeune masseuse à l’appareil dentaire qui répète en permanence une chorégraphie de sa chanteuse fétiche…un jeune acteur Jimmy Tree venu travailler un nouveau rôle, qui doit le sortir du rôle qui a assuré son succès , un rôle de robot où son corps est masqué…et j’en passe…Les trois stars sont formidables de justesse, les deux hommes en créateurs aigris et Jane Fonda en caricature de vieille actrice qui jaillit pour cracher sa vérité au réalisateur « Tes derniers films étaient de la merde, tu ne comprends plus le cinéma, ta carrière est terminée»…. Et que dire de la scène finale, où Fred a accepté finalement de diriger son œuvre devant la reine avec une soprano, autre que sa femme…Sumi Jo, éblouissante…le film m’a tout à la fois ému, attendri et amusé …est-ce que parce que moi-même je me rapproche de ces âges…mais jeune ou vieux …allez le voir !!!
    vidalger
    vidalger

    325 abonnés 1 252 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 septembre 2015
    Ne vous fiez pas aux critiques hypocondriaques d'une certaine presse pseudo-intellectuelle, courez voir ce film intelligent et beau! Les deux principaux protagonistes interprétés par un Michael Caine désabusé et un Harvey Keitel encore plein d'espoir dialoguent à la manière de deux vieux philosophes sur l'amour, la mort, les femmes ou ...la prostate. L'humour toujours présent permet avec quelques scènes surprenantes de drôlerie de faire passer un message globalement désespéré sur l'âme humaine. Alors bien sûr, on peut regretter ici ou là, quelques scories (un hitler de pacotille) ou quelques stupidités (la lévitation du bonze). Ceci n'enlève pas le charme de dialogues percutants, d'images recherchées et d'acteurs très inspirés parmi lesquels on n'oubliera pas la performance de Jane Fonda ou la grâce de Rachel Weisz. Après La Grande Belleza et Youth, je courrai voir le prochain Sorrentino, une des plus grandes pointures du cinéma européen et mondial. Qui, en France, lui arrive à la ceinture?
    dominique P.
    dominique P.

    844 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 septembre 2015
    J'ai vraiment beaucoup apprécié cette comédie dramatique.
    Elle est un peu longue (2 h) et l'on peut s'ennuyer par moments, mais l'ensemble est très intéressant, charmant, émouvant, drôle.
    J'ai beaucoup aimé les deux personnages principaux, deux hommes de 80 ans qui sont en vacances dans un luxueux hôtel dans les montagnes suisses, en présence d'autres clients.
    Tout ce qui se passe dans cette histoire m'a captivé et intéressé.
    totor22
    totor22

    8 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 septembre 2015
    Ce film est d'une poésie, d'une douceur, d'une sincérité et d'une beauté cinématographique. Premier film de ce réalisateur que je voit. Des acteurs grandiose même les seconds rôles comme la masseuse. Je peux cité plusieurs scènes qui m'ont touché. J'en ai presque les larmes au yeux. Allez le voir si vous aimez le cinéma d'auteur.
    Christoblog
    Christoblog

    834 abonnés 1 683 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 septembre 2015
    Il faut aujourd'hui un certain aplomb pour défendre Sorrentino.

    Il faut en tout cas résister à l'influence du triumvirat de la bien-pensance cinéphilique tendance soporifique thaïlandaise : Libération, Les Inrocks, Les Cahiers. Pour ces gens-là, Sorrentino est définitivement classé avec une véhémence haineuse comme un réalisateur pompier (lire ma Lettre ouverte aux Cahiers), alors que Gomes et Weerasethakul, pour ne citer qu'eux, sont géniaux avant même d'avoir levé leur caméra.

    Pour le spectateur vierge de tout a priori que je suis, la vision d'un film de Sorrentino génère deux émotions opposées : le plaisir que procurent les trouvailles baroques d'un réalisateur surdoué, et l'ennui qui découle de voir ces trouvailles juxtaposées sans constituer un ensemble cohérent et profond.

    Dans La Grande Belleza, le plaisir était largement supérieur à l'ennui, parce que le sujet se prêtait admirablement à la démesure triste de la mise en scène.

    Ici, et même si le film abordent les mêmes sujets que le précédent (la vieillesse, la sublimation par l'art, la déchéance physique), ce n'est pas tout à fait le cas.

    Si la photo est toujours admirable, les images incroyablement bien composées, le plaisir est un peu gâché par une impression d'épate à tout prix (la scène d'ouverture, le clip de la pop star, le concert de la fin). La retenue de Michael Caine (excellent) et de Harvey Keitel fait pourtant mouche au début du film. Associée à le netteté suisse, cette sourdine inhabituelle donne une tonalité nouvelle au cinéma de Sorrentino : on navigue dans une sorte d'humour british, et les répliques spirituelles fusent.

    Malheureusement, l'équilibre précaire du film se délite dans son dernier tiers (le pitoyable concert de fin, atrocement filmé, la lévitation du bonze, ridicule).

    Je rêve d'un jour où Sorrentino débarassera son cinéma de toutes ses scories (Hitler ! Maradona ! Miss Monde qui pense ?!) pour exprimer pleinement ses incroyables qualités de plasticiens et d'amuseur.
    selenie
    selenie

    6 331 abonnés 6 203 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 septembre 2015
    Après le succès de "La Grande Bellezza" (2013) le réalisateur italien réuni deux grandes stars pour un film sur la vieillesse. L'occasion pour les deux compères de philosopher sur la vieillesse et le temps qui passe, mais le réalisateur instille aussi quelques réflexions sensibles sur la création et sur l'égo artistique. Dans "Youth" il y a aussi une forte ironie et beaucoup de mélancolie, pour ne pas dire de fatalisme. Un joli film aux thèmes riches et universels, empreint de poésie mais pas que.
    cylon86
    cylon86

    2 544 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 septembre 2015
    Fred et Mick, deux vieux amis approchant les 80 ans, passent des vacances dans un superbe hôtel de luxe en Suisse. Là où plusieurs personnages hauts en couleur se croisent, les deux hommes songent à la vie qu'ils ont eu et au temps qui passe. Fred, compositeur renommé, refuse de remonter sur scène pour diriger un orchestre tandis que Mick, réalisateur, travaille sur ce qu'il appelle son film-testament. Avec la grâce et la subtilité qu'on lui avait découvert dans ''La Grande Bellezza'', Paolo Sorrentino approche ses personnages de manière tout à fait singulière et terriblement simple, dévoilant simplement la vie qui est (ou qui reste) en eux. Grâce à casting impeccable (Michael Caine, Harvey Keitel, Rachel Weisz et Paul Dano, rien que ça !) évoluant dans un décor superbe et grâce à son sens inouï de la mise en scène (on est fascinés dès les premiers plans), le réalisateur livre son plus beau film à ce jour, œuvre émouvante et même bouleversante qui parle de la vie à partir d'un rien, laissant parfois un dialogue ou un geste exprimer une multitude de choses, nous mettant alors face à nos sentiments et la solitude qui peut nous envahir parfois. Si le rythme est lent, le film ne comporte quasiment aucune longueur et s'avère être une réussite totale dont on ne peut sortir que touché, ému et parfaitement admiratif.
    tixou0
    tixou0

    708 abonnés 2 002 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 septembre 2015
    La simplicité, c'est le plus difficile dans l'art.... Voilà un des thèmes illustrés par ce splendide "Youth". Avec, en "Défense et Illustration", l'histoire de Fred Ballinger (Michael Caine), compositeur et chef d'orchestre anglais "retraité" (présenté comme ayant été un moment un des familiers de Stravinsky - celui-ci mort à New York en 1971 est effectivement enterré avec son épouse à Venise, un détail donc tout à fait crédible, pour ce personnage de fiction), auteur des "Simple songs" (à découvrir à la fin..). Qui croise celle d'un ami de jeunesse, le tout aussi fictionnel Mick Boyle (Harvey Keitel), un Américain figuré en cinéaste travaillant à son "film-testament". L'un est octogénaire, l'autre le sera bientôt. Ils sont aussi liés par le mariage de leurs enfants, la fille du musicien (Rachel Weisz), et le fils du metteur en scène - lequel mariage prend l'eau... Les dernières scènes exceptées, le décor (grandiose) est unique : la Suisse alémanique, du côté de Davos, un hôtel de luxe (avec offre de "remise en forme" sophistiquée) pour "happy few" (on y voit aussi un acteur américain trentenaire - Jimmy Tree, alias Paul Dano, une ex-star du ballon rond, un "Pibe" aux franches allures de Maradona, mais "Marx friendly", ou la dernière Miss Univers en date - celle de l'affiche, façon "Suzanne et les vieillards" contemporaine... et même un sage extrême-oriental ressemblant beaucoup au dalaï-lama....). On est à la fin du printemps - on parle du festival de Cannes, après la visite de la star pressentie, en tant que vieille amie, pour le film de Boyle (scène avec Jane Fonda - suivie par une caméra impitoyable...). Sorrentino fait évoluer (au propre, comme au figuré) cet aréopage hétéroclite et baroque de plaisanciers et curistes dorés sur tranches presque deux heures durant. Deux heures de pur ravissement esthétique (au meilleur sens du terme - "La grande Bellezza" bis, à cet égard !), et de grande profondeur de propos, sans aucune afféterie pour autant (le temps qui passe, la douleur de l'absence, les émotions, toutes les émotions - seule chose importante dans une vie d'homme...?). Les interprètes (tous magnifiques) participent évidemment de la réussite formelle et intellectuelle (là aussi, dans le meilleur sens du terme) de ce nouveau et excellent film de Paolo Sorrentino. Un très grand réalisateur (bien sûr à nouveau "oublié" au dernier Cannes - le vrai - coutumier des palmarès bien-pensants, depuis de trop longues années maintenant).
    Pierrick Jean D.
    Pierrick Jean D.

    29 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 septembre 2015
    Youth!! Le cinéma italien a eu Fellini, la relève est là! Paolo Sorrentino a tout compris au cinéma! Il a le don de nous exposer des tranches de vie tout à fait communes tout en en faisant des histoires magnifiques qui rayonnent de beauté et de joie de vivre! Youth nous présente deux amis octogénaires, l'un compositeur retraité et l'autre réalisateur écrivant le film qui sera son grand final. Ils sont tous les deux dans un hôtel reculé en Suisse pour quelques semaines. Ils partagent leur temps entre les différents soins proposés, de longues discussions sur leur passé, des paris sur les gens qui occupent l'hôtel avec eux et des balades dans les montagnes. Techniquement pour commencer, le film est presque parfait, tant d'un point de vue visuel que sonore. Tout est travaillé dans le détail, on alterne entre des plans somptueux et des travellings où tout est léché dans le moindre détail. Sorrentino joue énormément sur la découpe des plans pour les charger de sens et de symboliques fortes, et met en valeur avec brio toute la force et la beauté des Alpes suisses. La musique est dosée avec une intelligence précise, venant parfois appuyer l'ambiance des scènes jouées, et contrebalançant parfois avec le rythme du film en offrant des ruptures de ton légères mais efficaces qui empêchent le spectateur de s'échapper. Enfin, au delà de la forme, le contenu du film est marquant. Le scénario traite d'une amitié forte qui avance dans les affres de la vieillesse. Les deux personnages sont confrontés à leur passif qu'ils relancent en permanence, ils se heurtent aussi bien à leurs bons souvenirs qu'à leurs démons refoulés. Ils retranscrivent tous leurs regrets mais aussi tout ce qu'ils ne regretteront jamais. La vie et les réflexions de ces deux personnes âgées est constamment opposée à toute la jeunesse qui les entoure (leurs enfants, les clients de l'hôtel, le personnel...) pour venir enrichir leurs conversations et nourrir leur bilan sur leur vie. Ensemble enfin, ils se tournent vers leur avenir s'appuyant sur tout leur passif. Youth est un bel hymne à la vie et à ceux qui en profitent jusqu'au bout et savent en tirer tout le plaisir qui peut s'en dégager. Le tout est présenté dans un rythme lent mais jamais ennuyeux qui oscille en permanence entre la mélancolie et l'humour cynique, porté par des acteurs brillants (qu'on ne présente plus) dans une esthétique magnifique! Un bijou! Allez dans les salles obscures, et vive le cinéma!
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