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kibruk
149 abonnés
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2,0
Publiée le 31 juillet 2021
C'est assez étrange, mais c'est sans doute l'un des film les plus frustrant qu'il m'est été donné de voir. Comme rarement (jamais ?) j'ai alterné la fascination et l'exaspération, provoquant une succession d'entrées puis de sorties du film. Je me disais "c'est bon j'y suis" et la scène d'après "mince... j'y suis plus". Alors j'ai cherché un mot qui me permettrait de caractériser "Youth" et j'ai trouvé 'boursoufflé'. Oui boursoufflé car le film est ponctué de scènes qui n'ont pas beaucoup de sens faute d'exploitation, qui donnent l'impression de n'être là que pour faire de l'épate, nous dire "regardez comme je sais faire du beau cinéma", et que si elles n'avaient pas été là, le film aurait été une épure potentiellement magnifique. Sorrentino confond selon moi poésie, onirisme, symbolisme et poudre aux yeux. Là où un Kusturica par exemple arrive à intégrer le merveilleux et l'imaginaire avec une fluidité et une intelligence totale, Sorrentino nous donne l'impression de n'être que prétention faussement talentueuse. Voilà pourquoi "Youth" a été pour moi une expérience étrange que je n'ai pas appréciée.
D'une réflexion sur le temps qui passe, "Youth" nous fait réaliser que nous sommes en train de perdre le nôtre. Paolo Sorrentino propose effectivement une œuvre vraiment peu convaincante. Si le duo Michael Caine et Harvey Keitel est assez irréprochable, le reste n'est clairement pas exempt de défauts. Mettre en scène une tripotée d'artistes, acteurs, musiciens et autres dans un hôtel de luxe suisse, se plaignant de leurs échecs avec beaucoup de nombrilisme donne un côté pédant à ce film qui peut parfois devenir exaspérant. Par ailleurs, si la mise en scène présente de nombreuses bonnes idées, avec des plans réalisés avec beaucoup de soin, elle ne sert jamais à donner de la profondeur aux personnages dont le spectateur reste définitivement distant. Enfin, quand il s'agit d'évoquer la vieillesse, le film ne parvient jamais à traiter pleinement le sujet. "Youth" est une déception.
J'ai adoré. Ce film traite de pleins de sujets en même temps, sans en faire trop selon moi. Le duo d'acteurs principaux est incroyable. Le film est drôle, touchant, et graphique. Les dialogues sont bien écrits. Pas grand chose à dire sur ce film si ce n'est qu'il est très bon.
Je n'y ai pas trop cru. Je ne trouvais pas le film beau ni touchant pour être honnête. Juste faux. Comme si c'était passé à côté de ses ambitions. Ça se regarde quand même mais ça ne casse pas la baraque.
A travers ce tableau vivant de 2h, Sorrentino nous livre son film le plus aboutit, le plus proche de la perfection. Perfection qu'il frôle et touche du bout du doigt avec "La Grande Belleza", mais c'est bien avec Youth qu'il conceptualise les enjeux modernes du cinéma et de la musique. Deux arts chères à mon coeur, personnifiés ici à travers les deux personnages principaux joués par deux grands acteurs en la personne d'Harvey Keitel et Micheal Caine. L'un incarne le son, l'autre l'image où chacun se voit rattrapé par son temps, par sa vieillesse qui semble être le thème principal du film. Mais c'est bien plus complexe que cela, "Youth" décrit la thématique du temps avec brio, où même les plus jeunes peuvent être plus pertinents que que des grandes figures de notre monde, de part leur insouciance et leur curiosité. C'est un grand moment de cinéma italien dépeint de manière onirique et poétique, et nous spectateurs sommes éblouit devant la beauté de la nature et de ces décors alpins. De ces corps nus dont le temps a parcouru la peau. C'est une ode à l'art retranscrite devant nous, spectateurs.
Pour son second long-métrage tourné en anglais, le cinéaste italien Paolo Sorrentino parquait les géniaux et octogénaires Michael Caine et Harvey Keitel dans un hôtel suisse du canton des Grisons, et les flanquait de personnages tout aussi délicieusement névrosés qu’eux. Dont un jeune acteur américain complexé d’avoir accepté un rôle de super héros (Paul Dano), une miss univers, un bouddhiste qui s’adonne à la lévitation et... un Maradona en surpoids total. S’adonnant à des digressions sur la vieillesse, le temps qui passe, les fonctions de l’art, du spectacle et du cinéma, ce film à la fois bling-bling et mélancolique est visuellement splendide, mais il fonctionne trop en vase clos et semble ne jamais se terminer. Beau mais franchement vain.
"Youth" est une ode à la vie, au plaisir. Sorrentino signe un film esthétiquement parfait avec une photographie grandiose. Le duo Michael Caine - Harvey Keitel est merveilleux, on finit par voir en eux une réelle amitié. Mais plus que de simples amis, ce dont deux personnes âgées qui prennent du bon temps dans un chalet suisse. Ils vont se rappeler leur passé, leur jeunesse, leurs regrets et leurs plaisirs. Ils vont se reconnaître en certains jeunes. Le scénario est très bon, très sobre et avec un rythme assez lent, mais qui fonctionne parfaitement. Les personnages sont tous développés et le casting est rayonnant (l'excellent Paul Dano ou le petit rôle de Jane Fonda). C'est un beau message, celui de simplement vivre heureux et sans regrets. Chaque personnage apporte une touche simple qui permet au duo Caine-Keitel de se confronter à plusieurs choses, du sexe à leur personne de père ou essayer d'avancer et d'oublier le passé. Mais c'est souvent avec les thèmes les plus simples qu'on fait les meilleurs films.
Parlant évidemment sur la vieillesse et le passé, gloire et échec. Avec un casting de grande classe, Michael Caine, Harvey Keteil, Jane Fonda, Paul Dano, Raquel Weisz. Le scénario est triste mais ne m'accroche pas pour autant. La réalisation est hypnotique et particulier. La relation entre les deux tête d'affiches se combinent très bien, les dialogues sont bon et avec un humour, pas toujours claire, ça va j'en sourit. Pas memorable pour ma part je m'attendais à autre chose.
Beau décor, belle photo, belle musique, grands acteurs, mais suite de saynètes décousues sur la vieillesse la mort, l'amour, les regrets et les souvenirs. Plus baroque (Hitler, Maradona, bonze lévitant...) et pompeux qu'émouvant. N'est pas Fellini qui veut.
Quel chef d'oeuvre! Les acteurs sont sublimes, la caméra danse littéralement autours d'eux, la musique est magique, le décor n'en parlons pas. Le cinéma italien is back! Et en plus, avec un DIedo Maradona plus vrai que nature. Jouissif! A voir absolument!!
Non, attention, ce film est pour les plus de 15 ans...allocine l'a mis en tout public. Sinon, 2 personnes âgées branchées sexe sans le pouvoir. Sensualité avec la stagiaire (limite elle porte des bagues aux dents) et concernant les femmes âgées : des hystériques. Vision réductrice des femmes (jeunes ou âgées) et des hommes qui ont exactement les défauts qu'on leur reproche à l'époque actuelle : ne veulent pas se voir vieux donc du coup se font envahissants et barbants auprès des jeunes. À la fois lamentable et amusant. 2,6/5
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3,5
Publiée le 19 août 2020
C'est une histoire contemplative sur le temps qui passe et les regrets dont on en sort fascinèe et intriguée! Michael Caine et Harvey Keitel se retrouvent dans un ètablissement thermal chic et choc, peuplè par une faune toute particulière (Miss Univers, Maradonna...) en plein coeur des alpages suisses! Une belle complicitè entre les deux acteurs, indispensable pour jouer deux amis octogènaires de très longue date! Le moins que l'on puisse dire c'est que Paolo Sorrentino cherche de nouveaux chemins pour nous raconter une histoire passionnante et envoûtante! Comme dans"La Grande Bellezza", le rèalisateur renoue avec la tradition du cinèma Italien! Cette fois-ci du côtè de "Otto e mezzo" de Fellini et "Les yeux noirs" de Mikhalkov! Une rèflexion insolite dans un lieu rêvè sur le passè, le prèsent et le futur! Chacun y trouvera matière à s'èmouvoir et de ne pas attendre d'être dèfraîchi pour aimer la vie! Quant à Jane Fonda, elle ne fait hèlas qu'une courte apparition...mais ô combien essentielle et prècieuse! Acteurs excellents (y compris l'incroyable sosie de Maradona) et dialogues bien sentis! Du bon Sorrentino...
Une jolie partition de Sorrentino sur le temps qui passe et les manières de mettre sa vie en adéquation avec sa personnalité profonde, servie par des acteurs impeccables (surtout Keitel et Caine, évidemment). Mise en scène gorgée de plans sublimes sur les alpages et de plein de petites idées décalées mises habilement au service de son propos, le cinéaste nous offre un drame intimiste plein de charme, un peu désuet et parfois prévisible, mais à la mélancolie doucereuse qui se savoure.
Harvey Keitel et Michael Caine forment un duo extrêmement complice. Harvey.K m'a depuis peu intéressée dans Holy Smoke (1999) que je voulais voir en premier lieu pour Kate Winslet. Bref, Harvey a quelque chose en plus qui le rend beau au-delà de ses traits physiques et plus encore dans ce film subtil et nostalgique aux répliques d'une plume riche. Le maestro et ses vaches, le personnage d'Hitler (Paul Dano) d'une représentation théâtrale digne d'un film burlesque muet, au milieu de tous ces vieux en peignoirs piquant une crise, ces paysages, ces souvenirs, ces générations révèlent la touche de sensibilité dans ce long-métrage. Je rajoute que le duo Michael Caine et Rachel Weisz (père/fille) était en adéquation avec la génération dans le rang devant moi constitué d'une jeune fille et de ses parents.
Concernant la mise en scène, nous avons l'impression, dans leur évasion de luxe, d'un travail à la chaîne (employés, soins, clients en file indienne et surtout Michael.C suivant son programme imposé par sa fille) démontrant la routine de ses résidents comme la beauté de corps jeunes (Miss Univers, Paul Dano, Rachel.W ) et vieux ("apathie" dite de Michael.C, Harvey.K) en cohabitation permanente. Je précise que je n'éprouve pas du tout, durant certaines scènes, un malaise face aux corps totalement nus des personnages. L'image émettrice de sens, peut ici renvoyer à un photographe en particulier quand celui décide d'ancrer le défilement du temps sur son corps. Le résultat est effet d'ignorance, de distance du spectateur comme d'un sentiment de plénitude de s'assumer. Ce film sous un angle singulier, fait office d'humour noir d'un œil compatissant et amusé du spectateur pour ces vieux fracassés encore jeunes face au temps qui passe.
Le style est là et le thème est vraiment intéressant. Le temps qui passe et le vieillissement. Ne plus croire à son avenir, revivre son passer. S'en souvenir ou non. C'est musical et visuellement très beau.