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    Youth
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    tixou0
    tixou0

    700 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 septembre 2015
    La simplicité, c'est le plus difficile dans l'art.... Voilà un des thèmes illustrés par ce splendide "Youth". Avec, en "Défense et Illustration", l'histoire de Fred Ballinger (Michael Caine), compositeur et chef d'orchestre anglais "retraité" (présenté comme ayant été un moment un des familiers de Stravinsky - celui-ci mort à New York en 1971 est effectivement enterré avec son épouse à Venise, un détail donc tout à fait crédible, pour ce personnage de fiction), auteur des "Simple songs" (à découvrir à la fin..). Qui croise celle d'un ami de jeunesse, le tout aussi fictionnel Mick Boyle (Harvey Keitel), un Américain figuré en cinéaste travaillant à son "film-testament". L'un est octogénaire, l'autre le sera bientôt. Ils sont aussi liés par le mariage de leurs enfants, la fille du musicien (Rachel Weisz), et le fils du metteur en scène - lequel mariage prend l'eau... Les dernières scènes exceptées, le décor (grandiose) est unique : la Suisse alémanique, du côté de Davos, un hôtel de luxe (avec offre de "remise en forme" sophistiquée) pour "happy few" (on y voit aussi un acteur américain trentenaire - Jimmy Tree, alias Paul Dano, une ex-star du ballon rond, un "Pibe" aux franches allures de Maradona, mais "Marx friendly", ou la dernière Miss Univers en date - celle de l'affiche, façon "Suzanne et les vieillards" contemporaine... et même un sage extrême-oriental ressemblant beaucoup au dalaï-lama....). On est à la fin du printemps - on parle du festival de Cannes, après la visite de la star pressentie, en tant que vieille amie, pour le film de Boyle (scène avec Jane Fonda - suivie par une caméra impitoyable...). Sorrentino fait évoluer (au propre, comme au figuré) cet aréopage hétéroclite et baroque de plaisanciers et curistes dorés sur tranches presque deux heures durant. Deux heures de pur ravissement esthétique (au meilleur sens du terme - "La grande Bellezza" bis, à cet égard !), et de grande profondeur de propos, sans aucune afféterie pour autant (le temps qui passe, la douleur de l'absence, les émotions, toutes les émotions - seule chose importante dans une vie d'homme...?). Les interprètes (tous magnifiques) participent évidemment de la réussite formelle et intellectuelle (là aussi, dans le meilleur sens du terme) de ce nouveau et excellent film de Paolo Sorrentino. Un très grand réalisateur (bien sûr à nouveau "oublié" au dernier Cannes - le vrai - coutumier des palmarès bien-pensants, depuis de trop longues années maintenant).
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 18 septembre 2015
    Que dire de ce film si ce n'est qu'il m'a remplis de joie. si je n'ai pas mis 5 étoiles c'est seulement car il doit passer l'épreuve du temps selon moi, mais de ce film, il me revient, un feu d'artifice d'émotions, un peu comme un plat qui contiendrait mille saveur. A vrai dire je ne sais pas par quel bout commencer. Selon moi tout, je is bien tout est parfaitement construit de bout en bout, scénario,décors,jeu,mise en scéne,les seconds rôles sont de véritables seconds rôles comme on en voit rarement encore aujourd'hui. Un film qui d'une seconde à l'autre m'a fait rire,( presque) pleuré, ému,bouleversé. Un film où la prestation des acteurs( tous les acteurs) est d'une justesse incroyable, un film plein de surprises, bref un film qui fait du cinéma, un film qui méritait d'être primé mais qui a eu q'un seul tores, ne pas parler d'un sujet d'actualité, non lui traite de l'universel, un film qui dans 20 ans sonnera toujours aussi juste, puisque Universel, pour ceux qui ne l'aurait pas vu, profitez en ,savourez le!
    selenie
    selenie

    6 250 abonnés 6 184 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 septembre 2015
    Après le succès de "La Grande Bellezza" (2013) le réalisateur italien réuni deux grandes stars pour un film sur la vieillesse. L'occasion pour les deux compères de philosopher sur la vieillesse et le temps qui passe, mais le réalisateur instille aussi quelques réflexions sensibles sur la création et sur l'égo artistique. Dans "Youth" il y a aussi une forte ironie et beaucoup de mélancolie, pour ne pas dire de fatalisme. Un joli film aux thèmes riches et universels, empreint de poésie mais pas que.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 333 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 septembre 2015
    Eh bah c’est beau. Par tous les dieux, qu’est-ce que c’est beau ! Ah ça, des idées, il y en a pratiquement à chaque plan ! Il n’y a pas à dire, tout de suite on n’appréhende plus une histoire de la même manière lorsque la forme est aussi soignée. Parce que oui, des fois j’en entends certains me dire « mais finalement, la forme, on s’en fout un peu, surtout quand on n’y connait pas grand-chose. » Eh bah je pense qu’un film comme « Youth » pourrait vous convaincre du contraire. Parce que oui, au fond, il ne raconte pas grand-chose ce film. On suit des papys et autres âmes égarées dans une sorte de véritable paradis sur Terre, un hôtel de luxe au milieu des Alpes… Il y aurait de quoi s’ennuyer s’il n’y avait pas tout ce dispositif formel capable de rendre cet environnement si séduisant et enjôleur… Enfin bon… Je dis ça, mais d’un autre côté, je dois bien le reconnaître, la magie de la forme a, chez moi, assez rapidement rencontré ses limites. Certes, c’est beau, je me régale, je me détends, j’aime tous ces acteurs… Mais je finis quand même par m’ennuyer un peu. Alors ce n’est pas de cet ennui qui rend la séance pesante que j’ai ressenti, parce qu’au fond, le moment fut agréable jusqu’au bout. Jamais Sorrantino ne fait son fainéant, et il sait au moins nourrir les sens à chaque instant. Non. Disons plutôt que j’ai ressorti une sorte d’ennui de l’âme. Aucun souffle n’est venu me prendre. Je ne me suis pas senti concerné. Sorrantino nous fait finalement un film assez nombriliste, sur le monde des artistes, sur des esprits mornes malgré la réussite, sans que jamais je n’ai senti de véritable portée universelle là-dedans – pire – sans jamais vraiment que je ne ressente de dynamique là-dedans. OK, voilà des gens qui ont tout eu mais qui se demandent s’ils ne sont pas passés à côté de l’essentiel. Soit. Mais après ? Au fond on reste un peu deux heures sur le même ton. Seul le dernier quart d’heure passe la seconde et décide enfin d’envoyer un peu de péripéties. Alors certes, au final je me dis que ce film m’en a bien peu dit, bien peu montré, et que je ressors de là pareil qu’à l’entrée. Mais d’un autre côté, au moins le boulot a été fait proprement, de manière raffinée, sur tous les secteurs possibles et imaginables. A défaut d’avoir su solliciter mon être en son entier, au moins ce « Youth » a-t-il su satisfaire mes sens, et c’est déjà pas si mal. D’ailleurs, rien que pour la magnifique délicatesse du générique de fin, moi je trouve que ce film mérite d’être vu. La beauté parfois, moi, ça me suffit. Donc voilà. A bon entendeur…
    framboise32
    framboise32

    150 abonnés 1 290 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 septembre 2015
    Youth raconte l'histoire de deux hommes. Autour d'eux, Lena la fille et assistante de Harvey, un acteur, un footballeur vieillissant et bedonnant, un moine tibétain, une miss monde, et bien d'autres pensionnaires. La vie s'écoule tranquillement. On assiste aux conversations des deux hommes, entrecoupées de vue magnifique sur la Suisse, de plans magnifiques. Le réalisateur s'amuse visiblement. L'histoire de Lena, les soirées animées (hic) de la maison suisse, les corps vieillissants des "pensionnaires" et le corps superbe de Miss Monde... tout ceci s'entrecroise avec sarcasme,causticité et amusement. On passe aussi par des scènes de grande tristesse. Ce film n'a pas que des fans, il est détesté par un certain nombre de critiques. Sans crier au génie, ce film m'a plue. Son ambiance, son ironie, son aigreur...

    Michael Caine et Harvey Keitel sont au top. Râleurs à souhait, ils incarnent les deux personnages principaux dans le film. Ils sont en pleine forme. Paul Dano joue Jimmy Tree, l'acteur, impeccable comme d'habitude (je suis fan...). Rachel Weisz est Léna, la fille soumise, trompée, fragile. Quant à Jane Fonda, elle n'a reculé devant rien....

    Youth a des critiques très négatives. Un conseil ? faites-vous vous même une idée. Le scénario est en béton. L'humour est grinçant. La vieillesse est râleuse !
    poet75
    poet75

    271 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 septembre 2015
    La critique n'est pas très tendre avec ce film, mais, à mon avis, de manière très injuste. Pour moi, on n'a affaire ni à un navet (contrairement à ce qu'assènent les critiques des Cahiers du Cinéma et de plein d'autres magazines) ni à un grand film. Paolo Sorrentino, dont j'avais beaucoup apprécié le film précédent ("La grande bellezza"), croque ici avec malice et tendresse les portraits de deux octogénaires en villégiature dans un hôtel de luxe des Alpes suisses. Michael Caine et Harvey Keitel s'en donnent à coeur joie, l'un en chef d'orchestre à la retraite, l'autre en cinéaste cherchant à finaliser sa carrière par un film-testament. Beaucoup des scènes de "Youth" sont vraiment irrésistibles. Mais malheureusement d'autres s'égarent dans des digressions ou dans la vulgarité. C'est dommage et l'on a parfois le sentiment que le film a été réalisé avec un peu de nonchalance. 7,5/10
    Domnique T
    Domnique T

    65 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 septembre 2015
    Un hôtel luxueux situé dans une station suisse dans un milieu alpestre magnifique ; le décor est planté. Si l’établissement est lui-même un acteur important du film, on y voit évoluer un florilège de gloires féminines, masculines, jeunes, vieilles … dont les deux principaux sont un chef d’orchestre désabusé à la retraite et un metteur en scène venu mettre au point sa dernière œuvre. Le premier est campé par le magnifique Michael Caine à l’ironie anglaise aussi grinçante que savoureuse et le deuxième par Harvey Keitel. C’est un film magnifique d’abord grâce à l’enchainement de plans à la force esthétique indiscutable qui pour être conçus par le subconscient du réalisateur, font écho à celui du spectateur. Ensuite parce que le discours sur la fuite du temps est intimement émouvant, ramène à des émotions précieuses. Que reste-t-il de ce que l’on a enseigné ? Que reste-t-il de ce que l’on a été ? Quel regard poser dans le rétroviseur ?
    pierrepp
    pierrepp

    14 abonnés 301 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 septembre 2015
    aller voir ce film au ciné illustre parfaitement l'intéret du grand écran par rapport aux petits. Une vrai le çon de cinéma, les Alpes suisses magnifiées, la musique virtuosement employée, les 2 acteurs magistraux. Bref, on ne peut qu'être envouté!
    HGW XX/7
    HGW XX/7

    10 abonnés 87 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 septembre 2015
    Un "beau film", belles émotions, un peu de réflexions sur la vie et la jeunesse, excellent casting et une BO à tomber !
    Fritz L
    Fritz L

    183 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 septembre 2015
    Depuis Cannes, on voit surgir sur les affiches de certains «grands » films en compétition, tous aussi différents les uns que les autres, le libellé « Notre Palme ». Il émane de certaines rédactions ou critiques de cinéma, soulignant leur contradiction avec le Palmarès retenu. Opportunisme de distributeurs ? Signe d’une sélection mineure ? Excellence de la pluralité ? Toujours est-il que je viens de voir « la Palme » du Figaro, « Youth ».

    Premier constat, il faut que « Youth » se passe, car le film est incroyablement gourd. Compte tenu de son sujet et de son choix très stylisé de mise en scène, cette froideur qui cristallise l’action, induit le malaise certaines réflexions.

    « Youth » est un film assez contemplatif. En nous faisant partager l’intimité de ces deux octogénaires, Fred Ballinger et son ami de 60 ans Mike Boyle, Sorrentino livre une réflexion sur le temps perdu et à retrouver. C’est d’ailleurs cet aspect là qui apparaît comme le plus intéressant dans la construction du cheminement des protagonistes. Cet hôtel de villégiature en Suisse apparaissant presque comme une espèce de purgatoire, où chaque convive se pose à un moment charnière de sa vie. Il en est de même avec les personnages secondaires inspirés de ou vrais people (Madonna, Johnny Depp, Paloma Faith ou encore Sumi Jo la reine du trémolo bling bling). Malheureusement, ce thème n’est pas suffisamment exploité, au profit des problèmes de prostate, manière caricaturale, je le sais, d’expédier le reste du scénario.

    Sorrentino est un esthète, sa manière chic et raffinée de mettre en scène son histoire le prouve, les plans sont le plus souvent d’une précision éblouissante, magnifiés par une lumière et une photo aussi limpide qu’eau de source. Mais l’esthète, hic, sombre parfois dans le chichiteux avec ses effets de cadre appuyés ou ses jeux de perspective. La place de la caméra, et le rendu visuel de l’ensemble, semble lui tenir plus à cœur que le reste.

    Et c’est là le souci majeur du film, le manque total d’émotion que l’on ressent pour ces deux barbons (Caine et Keitel très sympathiques toutefois) dont l’un dénie le passé et l’autre qui souhaite le revivre à tout prix. Ce qui donne lieu à deux scènes saisissantes où ils retrouvent chacun les femmes de leur vie, pour Fred son épouse (vision d’horreur d’un passé figé) et pour Mike, Brenda (méconnaissable Jane Fonda) son actrice de toujours (sarcasme d’un passé piétiné).

    Malgré son côté un peu superficiel, « Youth » reste un assez bon film. Ironie de la programmation, est sorti il y a peu sur les écrans un « petit » film suisse, « La Vanité » qui traite d’un sujet similaire. Plus ancré dans notre réalité Lionel Baier insuffle, simplement par quelques mots mille fois plus de sentiments contrastés que pour « Youth » et surtout traite avec efficacité les abimes d’un tel sujet.
    Charles R
    Charles R

    51 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 septembre 2015
    Dans le cadre luxueux d'un hôtel suisse, deux vieillards célèbres et riches, l'un chef d'orchestre, l'autre metteur en scène de cinéma, unissent leur amitié et leur amertume pour faire face tant bien que mal au déclin de leurs jours. Le premier, Fred (Michael Caine), séjourne en compagnie de sa fille (Rachel Weisz) qui lui fait office d'assistante ; quant au second, Mick (Harvey Keitel), il est entouré de toute une équipe de jeunes scénaristes qui doivent travailler à l'écriture d'un prochain film, mais dont l'inspiration tarit. Les deux compères vivent donc dans un luxe inouï tandis que défilent sous leurs yeux des jeunes gens affichant leur belle santé et leurs corps impeccables. Seul un jeune acteur (Paul Dano) se montre bien amer face au public qui n'a retenu de lui qu'un succès dérisoire dans un rôle de robot. Vieillesse et jeunesse s'opposent donc et finissent par se compléter dans ce drame tantôt souriant, tantôt tragique. Paolo Sorrentino, on le sait, est un esthète. Toutes les images de ses films font l'objet d'un soin particulier. Dans "La Grande Bellezza", il se réclamait ouvertement de Fellini. "Youth" est à présent dédié à Francesco Rosi. C'est dire combien le cinéaste se dit redevable de l'âge d'or du cinéma italien. Seulement voilà : Sorrentino est un audacieux, il ne recule devant rien, ni devant l'esthétique criarde des clips de promotion musicale, ni devant ce qu'il faut parfois appeler le mauvais goût. Et l'on ne peut que regretter certains épisodes qui cassent le ton d'ensemble, méditatif et recueilli, et engagent le film dans des voies plus que contestables. L'apparition de Jane Fonda avait de quoi nous réjouir et pourtant elle déçoit en fin de compte tant une séquence avilit l'actrice qui ne méritait pas un tel traitement. Il n'empêche que le film offre une belle méditation sur le temps qui passe et qui invite aux bilans, et dresse deux portraits d'artistes narcissiques qui, malgré le confort cinq étoiles du palace où ils séjournent, n'en sont pas moins amenés à se remettre gravement en question. Et puis l'interprétation est un vrai bonheur : Michael Caine et Harvey Keitel campent à la perfection ce duo de vieillards à la fois différents et complémentaires. Du côté de la jeunesse, on ne dira jamais assez quel grand acteur est Paul Dano depuis son adolescence jusqu'à ce rôle qui témoigne d'une remarquable maturité. De même, Rachel Weisz donne à son personnage la finesse et la force qui lui conviennent. Enfin, toute une faune bizarre confère au film son pittoresque, depuis un clone de Maradona, obèse à souhait, jusqu'à une Miss Univers dont la plastique dénudée offre matière à un teaser alléchant et sensuel.
    chas
    chas

    37 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 septembre 2015
    L’affiche est trompeuse, car la miss univers ne tient qu’un rôle secondaire dans le film, par ailleurs bien pourvu en personnalités typées. Il s’avère qu’elle n’est pas seulement agréablement carrossée.
    Les deux vieux dont la libido n’est plus un problème ont pour l’un renoncé à se produire en concert, alors que son comparse essaye de réaliser son testament filmique.
    J’aurais préféré le titre en italien « la giovinezza » mais Michael Caine en compositeur de musique est « so british », son comparse Harvey Keitel et son égérie Jane Fonda tellement américains, alors va pour « Youth » qui nous prend à contrepied comme un Maradona en cure dans l’hôtel suisse où tout un beau monde passe le temps.
    Leur indolence a gagné le film qui recèle pourtant quelques scènes bien troussées, imaginatives, drôles sans lourdeur et de beaux paysages correctement peignés qui ne peuvent cependant guérir de la mort.
    Le sujet est périlleux, le réalisateur de « This must be the place » évite tout drame plombant avec des acteurs qui amorcent dans le confort et les belles images, une réflexion concernant la mémoire, la création, l’amitié, la vérité…
    « Si la légèreté est une tentation irrésistible, elle est aussi une perversion »
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 10 septembre 2015
    Deux vieux copains octogénaires se retapent dans un superbe établissement de cure, dans les Alpes suisses. Fred, ancien chef d’orchestre à succès, décide de laisser tomber la baguette et Mick, réalisateur, peine à boucler le scénario de son dernier film. Egaux dans l’égo, tous deux ont clairement négligé leurs familles au profit de leurs carrières respectives. Au-delà des contrariétés du moment - et de leurs soucis de prostate ! - le séjour est justement l’occasion de se pencher sur le temps qui passe en s’offrant encore quelques rencontres jouissives.
    Comme lorsque Fred dirige avec ravissement un concert de vaches brunes, alors qu’il snobe la Reine d’Angleterre ! Ou quand les coucous du magasin lui font l’aubade. Plus suggestif quand le corps du mélomane vibre sous les doigts experts d’une jeune masseuse, ou quand Miss Univers sublimement nue rejoint le duo dans la piscine. Ou encore quand le metteur en scène retrouve sur le pré toutes les actrices qu’il a dirigées. Il faut comprendre que la sincérité, l’émotion et le plaisir restent les vrais moteurs de la création artistique.
    Alors, même si tout le monde cabotine un peu dans Youth, même si le parti-pris esthétique est manifeste et qu’à force de virtuosité la caméra peut exaspérer, comment rester insensible à ce « festival filmique », à cette mise en scène flamboyante ? Le casting est brillant et Michael Caine et Harvey Keitel plus vrais que nature. Le romantisme de Paolo Sorrentino fonctionne encore, avec la même élégante nostalgie que dans «La Grande Bellezza ». Sauf que cette fois, la cure thermale est d’abord une cure de jouvence. Il suffit juste de sourire pour ne pas vieillir.
    felix-cobb
    felix-cobb

    18 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 septembre 2015
    Youth repose sur des élans brisés, sur une vieille frustration de l'âge, sur des scènes à moitié justifiées, à moitié remplies, à moitié déroulées, ce qui donne l'impression que Sorrentino a voulu faire du film le contenu même du film. De fait, on reste constamment sur notre faim, on demeure insatisfait. Mais d'un autre côté, c'est aussi le propos de l'oeuvre : en valorisant explicitement ses propres imperfections, telles que les scènes interrompues par un brusque changement rythmique et musical, les interprétations de Michael Caine et Harvey Keitel dans la retenue, ou encore le titre du film apparaissant "trop tard", seulement une dizaine de minutes après le début, et à l'inverse, le générique de fin, arrivé "trop tôt"(superposant la scène finale qui aurait fait bien plus d'effet en solitaire, etc), Youth fait du spectateur l'objet de son expérience ; l'oeil du spectateur, cet '' obscur objet du désir ''...
    cylon86
    cylon86

    2 515 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 septembre 2015
    Fred et Mick, deux vieux amis approchant les 80 ans, passent des vacances dans un superbe hôtel de luxe en Suisse. Là où plusieurs personnages hauts en couleur se croisent, les deux hommes songent à la vie qu'ils ont eu et au temps qui passe. Fred, compositeur renommé, refuse de remonter sur scène pour diriger un orchestre tandis que Mick, réalisateur, travaille sur ce qu'il appelle son film-testament. Avec la grâce et la subtilité qu'on lui avait découvert dans ''La Grande Bellezza'', Paolo Sorrentino approche ses personnages de manière tout à fait singulière et terriblement simple, dévoilant simplement la vie qui est (ou qui reste) en eux. Grâce à casting impeccable (Michael Caine, Harvey Keitel, Rachel Weisz et Paul Dano, rien que ça !) évoluant dans un décor superbe et grâce à son sens inouï de la mise en scène (on est fascinés dès les premiers plans), le réalisateur livre son plus beau film à ce jour, œuvre émouvante et même bouleversante qui parle de la vie à partir d'un rien, laissant parfois un dialogue ou un geste exprimer une multitude de choses, nous mettant alors face à nos sentiments et la solitude qui peut nous envahir parfois. Si le rythme est lent, le film ne comporte quasiment aucune longueur et s'avère être une réussite totale dont on ne peut sortir que touché, ému et parfaitement admiratif.
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