Mon compte
    L'Epreuve
    Note moyenne
    3,8
    509 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur L'Epreuve ?

    75 critiques spectateurs

    5
    8 critiques
    4
    33 critiques
    3
    21 critiques
    2
    9 critiques
    1
    3 critiques
    0
    1 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    nikolazh
    nikolazh

    60 abonnés 1 060 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 mai 2015
    Un film tres dur parce que réaliste sur notre vision des réalités des drames qui secouent le monde : à savoir qu'on n'en a souvent rien à faire ! On regarde ca de loin, sans prendre conscience de l'enfer que traversent toutes ces populations. Sans manichéisme le film met vraiment en avant notre mentalité d’égoïste (ca se passe loin alors on ne se sent pas vraiment concerné) et même s'il manque d'émotion (la photographe, jouée par Binoche, est très froide et on ne s'attache malheureusement jamais à elle) et traîne un peu trop en longueur (le scénario ne parvient pas à trouver le bon équilibre entre "retour au pays" et "vie sur le terrain") il a le mérite d'aborder un sujet rarement évoqué. On est loin de l'incroyable documentaire de Wim Wenders, "le sel de la terre" que je recommande chaudement, mais on a un cinéma efficace qui fait un peu réfléchir, qui nous renvoie une image de nous qu'on n'aime pas trop... A nous ensuite de faire le nécessaire pour changer cette image.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 14 mai 2015
    L’épreuve d’Erik Poppe s’empare d’un beau sujet, les contradictions d’une reportrice de guerre déchirée entre sa famille et son désir d’alerter l’opinion mais son héroïne trop froide peine à passionner son public. Dans la mise en scène se joue la même aporie.

    Rebecca (Juliette Binoche) est une photo-reporter reconnu qui publie dans les plus grands journaux new-yorkais. Alors qu’elle suit un groupe de femmes kamikazes dans les montagnes afghanes, elle est victime d’une explosion. Après ce traumatisme, son mari, Marcus (Nikolaj Coster-Waldau, Jaime Lannister dans Game Of Thrones) ainsi que ses filles, Stéphanie (Lauryn Canny) et Lisa (Adrianna Cramer Curtis), refusent de la laisser repartir. Elle dépose sa démission mais le doute et l’envie d’en découdre l’assaillent.

    Sur le thème de la photographie de guerre, Erik Poppe ne pouvait pas faire autrement que de soigner son éclairage et prendre particulièrement soin de l’esthétique du film. C’est ce qu’il a fait durant les scènes à l’étranger, au Kenya et en Afghanistan, véritablement cinégéniques. La longue mise en place introductive, où Rebecca multiplie les clichés des femmes terroristes, est singulièrement artistique. Les différents plans rappellent les plus belles œuvres orientaliste mêlant une atmosphère onirique avec l’omniprésence de la mort, comme un avant-goût de mille et une nuit. On gardera en tête, une scène saisissante où la future kamikaze subit un enterrement préparatoire. A contrario, le retour au pays est aussi morose et ennuyant pour la journaliste irlandaise que pour le spectateur. Mettant peu à profit les paysages magnifiques de l’Irlande, hormis quelques scènes au bord de la mer, Poppe filme l’essentiel de son long-métrage en intérieur. Une fois passé l’effet musée, la réalisation trop classique de Poppe estompe la beauté pour laisser place à la lassitude.

    Au premier abord assez désagréable car elle semble dénuée d’empathie, Rebecca se dévoile peu à peu à travers le regard de sa fille. Son aventure afghane met mal à l’aise et pose les limites de l’éthique journalistique. Quand doit-on cesser d’être spectateur ? Rebecca est-elle investie d’une mission d’information sacrée ou se rend-elle coupable de complicité de terrorisme ? La question est bien sur éluder par sa carte de presse et son passeport étranger qui lui permette d’être rapatriée sans ennui. La jeune Stéphanie, interprétée avec justesse par Lauryn Canny, donne à sa mère un miroir dans lequel elle peut retrouver les sources de sa colère. La fillette ressent une profonde animosité envers sa mère mélangée à un amour sincère.Vivant dans la peur de la perte maternelle, Stéphanie va canaliser sa colère pour la rendre créatrice. C’est en se rapprochant de Rebecca, plus présente qu’auparavant, qu’elle va pouvoir appréhender que l’ire de sa mère est saine, comprenant désormais que son engagement professionnel va de pair avec une conscience politique constructive. L’épreuve nous pousse dans un premier temps à condamner Rebecca en tant que mère. Mais, pour nous, qui vivons sous le feu constant de l’information formatée et saluons les lanceurs d’alertes donnant à voir la face cachée de la forêt, la violence frontales des scènes kényanes nous ramène à nos responsabilité lorsque nous détournons les yeux de la misère. Et Rebecca la regarde en face.

    Souffrant d’une mise en scène alternant moments de grâce et véritable longueur, L’épreuve vaut surtout pour le portrait complexe d’une femme au cœur de la tourmente humanitaire. A l’heure où une place grandissante est faite aux images détournées et falsifiées, il est fondamentalement nécessaire que des reporters comme Rebecca continue d’obliger les gouvernants à agir. L’épreuve, c’est un peu le penchant pictural de L’enquête, autre film important de cet année basé sur l’histoire vrai de Denis Robert, le pourfendeur de Clearstream.

    Retrouvez nos autres critiques sur Une Graine dans un Pot :
    ffred
    ffred

    1 695 abonnés 4 019 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 mai 2015
    Inspiré du premier métier du réalisateur norvégien Erik Poppe, L'Epreuve ne vaut, à mes yeux, que pour Juliette Binoche. Certes, le film n'est pas raté. C'est bien propre, bien photographié, bien monté. C'est aussi très attendu. Tous les passages obligés du genre sont là, et donc pas mal de clichés. Des pointes de suspens, d'action et de drame alternent dans des scènes fortes et dures, avec d'autres plus intimes et plus émouvantes. L'actrice française inspire donc une fois de plus un metteur en scène et est une fois de plus magnifiquement mise en image. En photographe de guerre passionnée, elle dégage une force et une fragilité que peu d'actrices peuvent faire passer. Elle nous émeut et nous sert le cœur, un peu à l'instar de Julianne Moore dans le moyen Still Alice. A ses côtés Nikolaj Coster-Waldau ne s'en sort pas mal, même s'il est forcément plus fade. Mais le rôle veut certainement cela. La jeune Lauryn Canny, dans le rôle de la fille, est aussi très bien. L'Epreuve est donc un film écrit et réalisé de façon plutôt classique et sans surprise. Si on ne s'y ennuie pas, c'est donc grâce à une Binoche qui porte tout le film sur ses épaules...sans être malheureusement suffisant...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 11 mai 2015
    Ému aux larmes devant une actrice bouleversante dans un film pertinent et superbe.
    Michel C.
    Michel C.

    272 abonnés 1 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mai 2015
    Super performance de Juliette Binoche !!! Vu en VO bien entendu, les sentiments d'une mère pour ses enfants ainsi que le désir de réaliser son travail de photographe et monter au monde la vérité sont magnifiquement interprétés. Une vraie justesse notamment avec sa fille Steph. Erik Poppe réussit à nous convaincre de ces images, et l'utilisation de l'appareil en mode "rafale" par Steph est très émouvant... illustrant de devenant le bras armé de sa colère. Les images sont fortes et crues. L'effet est absolument garanti. Le maître mot - dit dans le film d'ailleurs - est bien "HORREUR" !! **
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 mai 2015
    Un film remarquable qui prend en haleine! Juliette n'est plus un actrice mais représente un femme qui se bat ! C'est la premiere que je ne vois pas un film au sens premier du terme mais une histoire sincère et aboutie
    Anne M.
    Anne M.

    72 abonnés 641 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mai 2015
    Rebecca est photographe de guerre, sa famille vit en Irlande. Plus qu’une simple professionnelle, elle exerce son métier avec un instinct passionné, jusque dans les limites éthiques que posent ses reportages. La question qui se pose est celle de l’ingérence/non ingérence du reporter dans une situation où il ne devrait être que témoin chargé de dénoncer des faits.

    Bien sûr elle prend des risques, elle est blessée dans une explosion à Kaboul.

    L’essentiel du film se déroule en Irlande, lorsque face à sa famille, elle doit aussi faire face à ses responsabilités de mère et de femme.

    La mise en scène est stylisée, avec de très beaux cadrages et une belle photographie, la lumière qui en émane fait écho à celle qui se dégage de Juliette Binoche.

    Même s’il est très agréable, voir apaisant de se laisser porter par le rythme, la musique et l’esthétique du film, j’y ai ressenti un décalage avec la gravité des questions posées par le métier de reporter de guerre.

    Je pense toutefois que c’est un très bon film.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 mai 2015
    Réaliste, poignant, émouvant, des acteurs tous très bons dans leur rôle y compris les enfants du couple. Je n'avais pas été touché à ce point par un film depuis bien longtemps...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 mai 2015
    Histoire magnifique, jeux d'acteurs superbes. Poignant, émouvant, un grand moment de cinéma.
    DarkAkuma02
    DarkAkuma02

    57 abonnés 506 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 mai 2015
    Ce film nous montre la vie d’une photographe de guerre, avec les conséquences que son métier a sur elle et sur ses proches, tout en abordant les raisons de son engagement. Les acteurs sont tous très crédibles dans leur rôle. J'ai aimé ce film car malgré l’austérité du sujet, l’histoire est captivante et le scénario ne reste pas figé.
    Fritz L
    Fritz L

    181 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mai 2015
    Il y a une belle force d’émotion qui traverse « L’épreuve », d’abord avec le jeu des acteurs (Binoche, incandescente, au sommet de son art), ensuite avec un sujet audacieux autour d’une photographe de guerre devant (ré)concilier terrain et vie de famille, mais ce qui frappe le plus, est la mise en situation de cette histoire par son approche psychologique délicate, où symboles et suggestions jaillissent de l’écran. Et dans ce sens le titre prend toute sa signification. Bien évidemment il évoque « la photo », celle qui fera date et fera le scoop sur les tabloïds, plus subtilement l’épreuve s’interprète également dans le sens de l’évènement qui fait basculer une vie, notamment chez certaines personnes dont la fonction est au cœur de l’être, reléguant vie familiale et sentimentale au second plan. Il suffit parfois d’un choc pour enrayer la machine et déstabiliser une personne la plus endurcie, comme c’est le cas ici. Ainsi, les relations sentimentales sont pour Rebecca toujours voilées (rideau, drap, moustiquaire…) et surexposées, un peu comme une photo dont on attend beaucoup mais qui au final est ratée. A l’inverse, lorsque Rebecca crapahute, la lumière, les ambiances sonores… relèvent de la vraie vie, loin d’un univers cotonneux. Rebecca, à force de décrier l’inhumanité dans le monde, ne parvient plus à discerner l’essentiel et les souffrances si « anodines » de ses proches. C’est un état névrotique poussé par l’adrénaline, la conviction, la colère qui la pousse à se mettre en danger tout autant que les siens. Sur les 2/3 du film, cet état est bien rendu, la scène d’intro est d’ailleurs sublime. La fin cafouille un peu, là où Poppe avait su jusque là échapper au convenu et aux clichés, il choisit une fin certes inéluctable qui sombre un peu dans le pathos avec sa manière de l’appréhender et pleine de clichés. Cela ne retire toutefois en rien la qualité de ce film ambitieux et profondément sincère.
    rogerwaters
    rogerwaters

    141 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mai 2015
    Nouveau long-métrage du norvégien Erik Poppe après l’excellent, mais méconnu En eaux troubles (2008), L’épreuve s’est fait quelque peu étrillé par les critiques alors même qu’il est d’une justesse absolue dans sa description d’une profession à haut risque. On ressent chaque pulsion du personnage principal, ainsi que ses hésitations légitimes à partir du moment où son engagement personnel interfère avec sa vie de couple et de mère de famille. Les séquences filmées à Kaboul et au Kenya sont parfois glaçantes, tandis que les passages au sein de la famille donnent lieu à un drame intérieur vibrant et émotionnellement fort. Le tout est filmé avec maestria, sans avoir recours à une shaky cam, ce qui nous évite ce tic à la mode qui est certes immersif, mais qui commence à saouler à la longue. On notera surtout la performance incroyable de Juliette Binoche qui s’investit corps et âme dans son rôle. Elle aurait bien mérité plus d’égards de la part de la profession pour ce rôle où elle est magnifique de bout en bout.
    zoupeurman
    zoupeurman

    13 abonnés 328 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 mai 2015
    Très poétique, L'épreuve met forme à la passion de l'héroïne pour son travail et ses convictions et ses effets sur les gens qui l'entourent et qu'elle aime. On retrouve un peu de T. Malick, inévitablement, par ses paysages et ses séquences qui ressemblent presque à un songe. Véritable histoire d'amour entre une femme et son mari, une mère et ses enfants, une personne et sa vocation, cette poésie livre un beau final qui n'aurait pu être différent.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 9 mai 2015
    Un film intéressant malheureusement l'aspect mélo alourdit le sujet...trop de musique de bons sentiments heureusement il y a Juliette Binoche...
    dominique P.
    dominique P.

    834 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 mai 2015
    J'ai été vraiment conquise par ce film absolument remarquable.
    Il est extrêmement émouvant et poignant.
    A ne surtout pas louper.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top