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FaRem
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2,5
Publiée le 2 septembre 2015
Le film alterne le très bon et le correct avec des scènes par moment intenses et parfois plus simplistes. Quand le film se déroule sur le "terrain", on assiste à des scènes vraiment excellentes et intenses sans que le réalisateur ait besoin de les agrémenter de dialogues inutiles en témoigne le premier quart d'heure qui dégage quelque chose d'assez fort. Ensuite, quand la photographe retourne à la vie civile, on revient vers un drame plus classique avec une femme qui est tiraillé entre son devoir de mère et son boulot qui lui tient à cœur. Dans l'ensemble, le film bien qu'inégal est pas mal et vaut surtout le coup d’œil pour la solide interprétation de Juliette Binoche.
Juliette Binoche, quelle actrice!! Encore une fois, la prodigieuse Juliette nous démontre, nous montre, nous gratifie de son talent d'interprétation. Tiraillée entre la passion pour son métier de Photographe reporter et sa famille aimante, Rebecca tente tant bien que mal de vivre, de gérer avec ces deux passions. La distribution est excellente, la photographie captivante et la musique, une création enivrante d'Armand Amar. Erik Poppe sait clairement s’entourer et avec beaucoup de talent! Certes, il y a des longueurs, mais dans le bon sens du terme car le réalisateur prend alors le temps de filmer la beauté de ces acteurs, la beauté de ces instants, des moments privilégiés en définitive. À voir, partager et penser.
Très belle prestation de Binoche, comme d'hab, mais le film m'a par contre un peu déçu.... Le metteur en scène a voulu se la jouer à la Terence Malick avec de trop nombreux plans de nature qui m'ont parfois semblé débarquer de nulle part et sans aucun but particulier. C est très beau , là n'est pas le problème mais on se demande ce qu'apporte ces images dans cette histoire de journaliste de guerre face à ce choix douloureux que lui demande son mari: Le travail ou la famille??? De ce côté, malgré quelques incohérences (je n ai pas vraiment compris l'attitude de sa fille au retour de son expérience avec sa mère sur le terrain...) c'est plutôt intéressant. Niveau interprétation, les partenaires de Binoche font le taf et sont plutôt crédibles même si parfois un peu trop surjoué à mon goût. Ca reste un beau film qui soulève des questions intéressantes mais avec quelques longueurs et beaucoup trop de plans qui n'ont aucun intérêt, aucun impact et n apportent rien à l histoire selon mon point de vue ou alors ce n'est pas assez clair.
Ce film est incroyable, magnifique, émouvant, révoltant, surprenant, choquant, réaliste... Je n'ai pas assez de mots pour le décrire. On ris, on pleure... Il nous fait réfléchir... Il rend un hommage des plus justes aux reporters-photographes de guerre. Une très belle performance de Juliette BINOCHE. Le jeu des acteurs est stupéfiant. Ne vous posez pas de question et courez le voir!!!
Photographe de presse de formation, le réalisateur norvégien Erik Poppe s’inspire de sa propre expérience pour retranscrire les difficultés à concilier le métier de reporter de guerre et la vie de famille. Juliette Binoche est brillante et sincère dans ce rôle de mère, dont la vocation est un métier à haut risque, et qui doit faire un choix crucial suite à son rapatriement in extremis en Irlande : sauver son couple et élever ses deux filles ou retourner au cœur de conflits pour satisfaire son besoin d’adrénaline et montrer au monde les atrocités de la guerre. Erik Poppe brosse un tableau de ces deux options certes tendancieux, laissant entrevoir que l’inconnu risqué est plus attirant qu’un quotidien familial paisible pour son héroïne. A retenir une musique envoutante, une photographie sublime, la présence amicale de Larry Mullen Jr, membre du groupe U2, en ami de bon conseil pour Juliette Binoche et enfin deux plans-séquences glaçants et saisissants sur la préparation d’un attentat suicide par un groupe de talibans. Ce final terrifiant laisse le spectateur atterré, tout comme le personnage de l’héroïne, anéantie par son impuissance face aux événements et qui prend enfin conscience de cette vérité accablante.
Des thèmes forts: la violence des femmes qui se font exploser en Afghanistan, la passion et le sens du devoir d'information vs la vie de mère.... C'est extrêmement intéressant et réalisé avec beaucoup de pudeur et de conviction. Bravo
J'ai beaucoup aimé ce film pour les questions qu'il soulève : peut on cumuler la réussite familiale et celle professionnelle, et sur un autre plan, est-il nécessaire de photographier la mort et la douleur sous de multiples plans pour qu'on en comprenne la réalité et l'horreur, on est trop souvent dans l'indécence à mon avis
L'épreuve est un film qui nous expose en réalité plusieurs dimensions d'épreuves. Il y a en premier lieu l'épreuve du photographe reporter, joué admirablement par Juliette Bidoche, mère de deux filles et épouse qui expose sa vie. En a-t-elle le droit ? Est-ce un prix acceptable pour prendre une photo le plus près de l'événement donc du danger ? Le synopsis nous parle de la passion de cette femme pour son métier or elle explique à sa fille aînée que c'est la colère qui est à l'origine de son engagement. Une colère contre les conflits, la cause d'innombrables violences et de victimes. Steph découvre par sa propre expérience, en accompagnant sa mère dans un camp de réfugiés en Afrique, normalement une zone sans danger, que sa mère est plus utile pour ces enfants, exposés à des risques quotidiens par des belligérants, que pour elle-même. Dans certaines situations le rôle du photographe reporter est donc un facteur déterminant du conflit. Consécutivement des actions sont engagées pour sécuriser des populations civiles. Mais une autre question a été posée: est-ce utile ou préjudiciable de publier des photos notamment celles d'attentats terroristes ? On peut même s'interroger sur l'instrumentalisation de personnes porteurs de bombes. On assiste à une cérémonie d'obsèques de la personne qui se fera exploser avec la bombe. N'est-ce pas là un conditionnement ? Peut-on publier de telles mises en scène, la préparation du terroriste, dans le film une jeune femme puis ensuite une fillette ? Quel est le rôle des hommes, des religieux ? Publier n'est-ce pas promouvoir et faire de la publicité ? Comme on le constate L'épreuve n'est pas l'exposé d'une épreuve mais de multiples épreuves qui s'imposent pour le photographe reporter et aussi pour nous spectateurs... Je lui donne une note de 4/5 en raison d'un piège possible la photo sensation et l'instrumentalisation du citoyen non averti qui n'a pas été abordé, confère la justification d'un conflit.
Ne pas voir, ne pas entendre, ne rien dire. C'est l'image connue des trois singes qui s'impose à moi quand je pense à nos vies de nantis en sortant de ce film, presque honteux d'être né au bon endroit au bon moment. Le rôle social du reporter éveilleur des consciences, sa colère qui sous-tend la passion pour sa mission, mais aussi l'addiction à l'adrénaline qui le (la) shoote quand il (elle) shoote les extrêmes violences exotiques, ce sont des propos qu'on reçoit clairement. De même que l'improbable compatibilité de ce métier dangereux avec une vie (de famille) paisible et épanouie. Erik Poppe sait de quoi il parle, puisqu'il a été lui-même reporter de guerre avant de se faire réalisateur. Le fait qu'il fasse passer son message au moyen d'une photo très soignée est-il un plus ? Difficile à dire, même si on est parfois tenté de trouver déplacée la qualité de l'imagerie, indéniablement superbe, très efficacement travaillée au point de vue couleurs et lumières. Par ailleurs, que Binoche soit au mieux de sa forme, sobre et poignante, on ne peut le nier. Que tous les autres acteurs soient très justes et accrocheurs non plus. Enfin, force est de reconnaître que la puissance effrayante des scènes d'ouverture et de fermeture fait son office (la préparation d'attentats kamikazes par des femmes afghanes), on est scotché. Reste que le dilemme familial, sensé entrer en contraste insoluble avec la violence qu'il faut peut-être montrer pour qu'elle puisse être endiguée, ce dilemme a du mal à faire le poids. Au final surnage pour le spectateur un certain malaise à choisir son camp. Focaliser résolument sur la beauté du monde et l'amour de ses proches ou au contraire plonger dans le spectacle des nuisances humaines pour comprendre le monde réel ? A partir de quel degré d'abjection faut-il refuser d'endosser le rôle de témoin, pour ne pas sombrer dans le voyeurisme et donc cautionner la démesure ? Est-il malsain de chercher à voir et montrer la folie et le malheur de ses semblables ? D'importantes questions se posent, aucune réponse n'est clairement donnée. C'est frustrant mais c'est sans doute le but de Poppe...
Erik Poppe signe un film honnête qui gagne surtout en force lorsque son personnage principal est sur le terrain avec une réalisation plus épurée. Lorsque Rebecca est en Irlande, dans sa famille, c’est franchement un peu plus compliqué, avec une mise en scène plus poussive et un scénario trop caricatural. C’est loin d’être génial mais ça se laisse regarder…
Un film réussit à 100 % car il allie un excellent scénario, une bande son qui colle aux images, une belle maîtrise d’acteurs sublimes notamment Juliette Binoche au summum, une réalisation parfaite, des décors naturels magnifiques et des photos splendides. C’est l’histoire d’une photographe de guerre qui est tellement passionnée par son métier qu’elle le fait passer avant sa famille, or durant un reportage elle est grièvement blessée et se retrouve confrontée, durant sa convalescence, aux réactions de ses filles et de son mari. Elle prend donc conscience des souffrances et des sacrifices qu’elle leurs impose et renonce à son métier…. Et pourtant… Au lieu de se contenter de cette relation familiale, le réalisateur nous entraine dans des questions plus essentielles relatives au pouvoir de l’image, la place des informations transmises par ces reporters qui, au péril de leur vie, nous informent, nous plongent au cœur de l’horreur sans nom qui s’appelle la guerre, de la férocité et la cruauté de l’Homme ! des images à couper le souffle, nous voyons à travers l’objectif de cette femme cette vérité qui la fait vivre. Certaines scènes nous entrainent dans un tourbillon d'émotions, j’avoue avoir eu quelques fois la gorge serrée et les yeux qui picotent. A voir … s’il est encore temps !
Binoche magnifique dans ce rôle de photographe et de l'ère de famille...quelques images choc mais a de bonnes fins puisque ça nous plonge dans l'univers de cette photographe professionnelle
Waouh ! Quel film ! Depuis toujours n'arrive pas à avoir un avis clairement établit au sujet de Juliette Binoche et de son jeu d'actrice que je ne trouve jamais mauvais, mais jamais excellent non plus. Pourtant à chaque fois, va savoir pourquoi, je me retrouve à voir les films dans lesquels elle joue ! Aujourd'hui je sais pourquoi ! Cette obstination à voir ses films c’était pour la découvrir et reconnaître son talent d'actrice ! Waouh quel jeu incroyablement juste, vrai, beau, sincère et émouvant. Quel talent, tant du réalisateur que des acteurs et actrices qui jouent tous magnifiquement bien dans ce film dont le sujet est terriblement touchant et qui vous tire les larmes. Juliette Binoche joue le rôle d'une photographe reporter, maman de deux enfants, mariée et qui risque sa vie pour informer le monde, des horreurs qui ce passent dans certains pays. Elle interprète cette femme avec une justesse et une beauté incroyable qui vous touche en plein cœur. Il y a tant d'émotion dans ce film qui traite de nombreux sujets. Comment concilier sa vie personnelle avec son métier ? d'autant plus quand celui ci est votre passion. Comment les enfants vivent l’absence d'une maman ? d'autant plus quand celle ci risque sa vie à tout moment en allant dans des endroits en guerre. Comment un mari vit son histoire d'amour quand il sait qu'il peut perdre sa femme à tout moment ? Comment protéger ses enfants de tout ce que cela engendre comme peine et comme souffrances ? Comment un reporter peut aider un peuple avec une photographie ? La mise en scène, l’interprétation, la musique, la lumière, les dialogues, tout est magnifique. Ce film est un véritable choc émotionnel. Je suis sous le choc par tant de talent mais surtout par tant de sincérité. Ce film est d'une sincérité qui émeut et qui vous fait ressentir des émotions fortes, proches de celles que l'on peut ressentir lors d'un coup de foudre ! Je suis tombée en amour comme disent les Québécois. Un film à voir absolument, en V.O évidement. D'ailleurs Juliette Binoche me touche toujours beaucoup plus quand elle joue en Anglais que quand elle joue dans la langue de Molière. Waouh ! Quel film et quel choc émotionnel !
L'épreuve, la 4ème réalisation de Erick Poppe, a été récompensé dans la catégorie "Meilleur film" au Festival international du film Norvégien après "Hawaïï" en 2005. Les scènes en rapport direct avec la photographe de guerre, témoignant de la violence affligée aux civils, sont un vrai choc. Le reste ressemble plus à un mélodrame familial aux allures de téléfilm plus que d'un drame pur et dur du cinéma. L'opposition entre les deux n'est pas pertinente. Sacrifier sa famille au nom d'un métier pour la juste cause ne le rend pas plus noble. Ceci n'enlève rien aux qualités d'actrice de Juliette Binoche et du comédien danois Nikolaj Coster-Waldau (La chute du faucon noir, 24 heures de la vie d'une femme, The headsman, Firewall, la série "Game of thrones", Oblivion...) qui tous deux, mènent une carrière à l'internationale...