J'ai perdu mon corps
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216 critiques spectateurs

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Cinememories
Cinememories

495 abonnés 1 494 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 25 novembre 2019
Pour son premier long-métrage, Jérémy Clapin (Skhizein, Palmipédarium, Une Histoire Véritable) ne passe plus à côté de son sujet et ne passe pas non plus inaperçu dans le radar de spectateurs en manque d’originalité et de spontanéité. L’animation française a toujours été très créative, audacieuse et compétitive, que ce soit pour un jeune public ou un autre plus averti. Ce dernier succès en date témoigne d’une si grande sincérité, qu’on en vient à reprendre espoir, en cette fin d’année, chargée en émotions. Le réalisateur s’attaque au roman « Happy Hand », de Guillaume Laurant, et y installe un style graphique à la fois dynamique et poétique. Rares sont ceux qui se jettent dans la fresque métaphorique, sans lisser les derniers traits, afin de rendre l’animation souple et agréable à l’œil. Mais c’est en sortant un peu du lot que Clapin signe une magnifique réflexion d’un personnage mutilé jusqu’à son âme.

Paris n’est plus qu’une caricature de lui-même, à la fois bruyante et silencieusement impitoyable. C’est à travers le récit d’une main, alimenté par les mésaventures du jeune Naoufel, qu’on redécouvre la cité selon un autre point de vue. Mais entre les deux histoires, il s’agit de compléter l’autre avec une touche métaphorique ou concrète, invitant ainsi le spectateur à apprécier ce qu’il ressent. Oui, l’œuvre se revendique sensoriel et cela passe par un défi d’ordre technique, que l’on remarque rapidement. Les grands angles prennent rapidement le pas sur la misère, dévorant le cadre, alors que le son nous immerge dans l’immédiat et la panique. On cherche à provoquer une rupture dans le visionnage, mêlant une fiction surréaliste mais lyrique, avec une réalité crue souvent brutale. L’intrigue nous emmène donc vers une reconstruction du corps et de l’esprit où le protagoniste apprendra à trouver sa place dans le monde.

La main en devient un, grâce à une mise en scène inventive et persuasive, jouant sur une colorimétrie très picturale. On nous suggère donc une vie en cette entité, qui traverse un parcours qui fait écho à celui de Naoufel, mais avec une grande force mentale. Et le génie dans cette adaptation, c’est d’avoir multiplié les éléments qui forcent le personnage à évoluer et à se reconnecter aux sensations qu’il a longtemps oublié ou rejeté. Nous faisons également face à plusieurs dilemmes d’adolescents, c’est pourquoi le récit parlera notamment à ces derniers et à un public plus adulte et mature. On se détache souvent de la réalité pour mieux gérer l’empathie que l’on a pour ce jeunot, bête et amoureux. Il rappelle ô combien ce sentiment renoue avec les souvenirs, créant ainsi de nouveaux repères. C’est ce qu’on l’on découvre en la personne de Gabrielle, charmante et pourtant accidentée du point de vue du destin.

La collaboration main dans la main de l’auteur et du cinéaste a permis à « J’ai Perdu Mon Corps » une singularité complémentaire dans les récits qui ont beau malmener chacun leur tour leur protagoniste, nous finirons tous par capter l’essence et la morale de cette poésie picturale. En jouant sur l’angoisse et un travail du son, servi par un excellent doublage et une bande-originale poignante, en malaxant la texture, alternant 2D et 3D ou en jonglant sur la profondeur de champ, ce film possède une empreinte unique. Doit-on seulement retenir l’odyssée d’une main et d’un jeune adulte en quête d’émancipation ? La réponse se trouve certainement là où nous l’avons laissé, dans notre mémoire ou encore dans un dictaphone afin de mieux guider notre conscience, dépourvue de chair, dépourvue d’amour.
SebLefr3nch
SebLefr3nch

198 abonnés 687 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 1 décembre 2019
Quel beau film d'animation. "J'ai perdu mon corps" est le genre de film qui nous donne une sacré envie de rêver sur notre vie et nous dire que oui tout est possible, pourquoi attendre ? Au-delà de l'animation très réussie, l'histoire apporte une dimension poétique de moins en moins visible au cinéma. Un grand bravo à tout l'équipe et les récompenses sont largement méritées !
oooooooooo
oooooooooo

105 abonnés 115 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 5 novembre 2019
Aussi bien pour la personnalité du trait que pour la qualité et l'inventivité de la mise en scène, celle de l'animation et de la conduite du récit, ce long d'animation ambitieux, ambitieux parce que le champ de l'animation pour adulte, encore plus lorsqu'il porte le pavillon français, est commercialement non balisé, mérite toutes les éloges. Une perle. Une perle qui mérite un succès public pour récompenser aussi bien les talents que l'audace.
didbail
didbail

33 abonnés 519 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 22 septembre 2019
Un très beau film d'animation, au dessin d'une grande précision, avec des décors magnifiques et un scénario très original.
Ufuk K
Ufuk K

544 abonnés 1 523 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 9 novembre 2019
" j'ai perdu mon corps" déjà multi recompense dans différents festival est un film animation moderne. En effet même si l'idée de départ peut paraître simpliste, l'histoire s'avère au final poétique, touchante et romantique avec une histoire qui peut se suivre de différentes manière comme un thriller une histoire amour ou un drame avec une superbe photographie et bande sonore.
Dik ap Prale
Dik ap Prale

233 abonnés 2 911 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 25 mars 2020
Vu de la main, les détails frénétiques, méticuleux dans chaque lieux frôlent la fantaisie maladive. L'animation est agréable, avec l'usage de traits de construction sur les corps qui laissent émerger tout autour les nombreux ornements de l'histoire. Le récit est prenant sous l'impulsion d'un découpage précis. Un singulier film qui après un drible du destin laisse toutefois son spectateur sur la touche.
Vinz1
Vinz1

203 abonnés 2 532 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 4 décembre 2019
Ce film d’animation français relate l’odyssée d’une main cherchant son propriétaire à travers une ville urbaine. Passé ce script original, on va de surprise en surprise car s’inscriront en parallèle et à base de flashbacks, l’histoire de Naoufel voulant conquérir Gabrielle ainsi que celle, moins drôle, du jeune homme à l’enfance pas facile mais aux souvenirs heureux intacts. Non seulement, en plus d’être idéalement rythmé, c’est poétique et captivant, mais c’est, en outre, visuellement magnifique ! On en voudra pour preuve, la séquence d’ouverture qui voit la main s’échapper de son frigo pour aller retrouver son corps avec moult obstacles. C’est incroyable car on voyage avec la main, tout en éprouvant de la peur et de l’émotion pour elle, génial ! Sans esbroufe donc, ce long-métrage en provenance de notre cher hexagone n’a rien à envier aux productions américaines aux budgets beaucoup plus conséquents et nous fera découvrir une histoire peu banale et ce, de façon sensorielle. Toutefois, le dénouement ouvert de ce métrage pourrait en fâcher certains alors que d’autres pourraient le trouver audacieux car peu convenu et concluant singulièrement le voyage d’un homme qui continue, malgré tout, à aller de l’avant…
Nathalie R
Nathalie R

25 abonnés 144 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 16 janvier 2020
D'une mélancholie profonde, J'ai perdu mon corps est désespérément beau par sa quête de retrouver quelque chose de perdu, un corps, des souvenirs, des sensations... Cette fable fantastique est halletante, la course poursuite menée par la main est pleine de rebondissements aux émotions variées, les flash back amènent une poésie touchante en découvrant qui est Naoufel, un jeune homme sensible et fragile. On met peu de temps à ressentir de l'empathie et ainsi une furieuse curiosité de savoir quand et comment il a perdu sa main, jusqu'au moment fatal où l'on voit l'accident se dessiner, le ventre noué...
Selingues G
Selingues G

85 abonnés 956 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 19 mars 2020
César du meilleur d'animation en 2020, j'ai perdu mon corps est avant tout une claque scénaristique et esthétique de beauté.
L'animation est parfaite, le récit est l'une des meilleurs et imaginatifs de l'année 2019.

Ce film est une histoire de manque : manque physique car la main est en manque du reste de ce corps, Naoufelle manque de repère car il a perdu sa famille très jeune suite à un accident de voiture de sa faute.
Il manque cette sensation de vie en croisant le chemin de la jeune Gabrielle dont il tombe follement amoureux.

Cette histoire d'amour impossible est transcrite à l'écran avec une excellente maîtrise et l'animation se prête parfaitement à l'exercice de la transcription des sentiments.

Un film magnifique qui mérite les prix et les éloges qu'il a reçu.
Mention particulière sur la bande son composée par Dan Levy.
Fêtons le cinéma
Fêtons le cinéma

725 abonnés 3 193 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 27 mars 2020
On essaie d’attraper la mouche, mais rien n’y fait. Elle a toujours un tour d’avance, révèle ainsi le caractère prévisible de l’action humaine, métaphore du destin sur lequel s’interrogent nos deux personnages principaux, assis les jambes dans le vide. J’ai Perdu mon corps emboîte les temporalités pour mieux brosser le portrait d’un enfant orphelin privé des membres de sa famille puis de l’une de ses mains, la faute à deux accident successifs qui ont à voir avec le son et sa captation. Le micro flottait par la fenêtre, saisissait le mouvement des arbres bougeant au vent ; le casque permet à Naoufel de remédier à sa gueule de bois et aux amplifications sonores. Dans les deux cas, c’est un rapport au son qui cause la séparation, le son d’un passé enregistré telle la mémoire vive d’une époque sinon révolue, le son tonitruant de la scie à bois. Entre-temps, le son d’une voix par l’intermédiaire de l’interphone dans le hall d’accueil, une voix qui laisse entendre quelque chose d’autre, une mélodie nouvelle détentrice d’une poésie nouvelle : elle parle d’ours blancs, de banquise et d’horizon. C’est le point de départ d’une aventure inédite, qui reste fictive et donc à écrire, à composer comme un musicien noircit ses portées de notes puis les joue au piano. La perte de la main est donc avant toute chose une amputation symbolique qui, en privant l’adolescent de son outil de travail et de rêve (il voulait devenir musicien et astronaute), le raccorde à une perte plus douloureuse encore, celle de ses parents. Le corps amputé devient un corps libéré, la main aux lignes destinales n’est plus là ; seul compte désormais le pas de côté, seul compte le saut dans le vide en direction de la grue. J’ai Perdu mon corps est une exploration de l’inconscient par le biais d’une main baladeuse, une main perdue dans un grand Paris ville d’anonymat, une main qui réconforte, se souvient, entretient le souvenir de rêves anciens, la main responsable de l’accident et donc tranchée brutalement. Le sacrifice de soi comme condition sine qua non de la renaissance à soi (en témoigne la neige qui tombe) et de la concrétisation de l’amour naissant. Être là. Servi par une animation magnifique et originale, porté par la partition envoûtante de Dan Levy, J’ai Perdu mon corps est un très grand film encombré peut-être par instants de lourdeurs poétiques, mais qui compose de véritables moments de grâce.
islander29
islander29

905 abonnés 2 415 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 8 novembre 2019
Une main coupée se ballade dans Une ville ( Paris)...Le graphisme est magnifique, doux parfois, énervé à d'autres , presque gore à deux reprises spoiler: (la rencontre avec les rats, la mouche , le stress)
….Et puis l'on se pose des questions sur le film, où va t-il, on peut se lasser, et puis lumière on comprend pourquoi cette main coupée se ballade ( spoiler: avec des flash back sur l'enfance, le coquillage, la plage, les parents en voiture)
, alors le film devient magnifique, une ode à l'adolescence, à l'amour, à cette jeune fille aux cheveux noirs comme la nuit et pas vraiment amoureuse, lutte contre le destin, il faut se moquer de lui...C'est poétique (le scénario, les dialogues, les graphismes), c'est mystérieux et généreux, qui aimer ? Pourquoi ? et el temps s'arrête parfois, sous la neige qui tombe par gros flocons....Je me suis posé des questions, sur le film certains moments, me détournant presque de son discours, et puis tra la la, le fameux twist, intense et poétique, alors on en redemande, on voudrait que la musique du cœur ne s'arrête pas, Superbe….
Arthur Guezou
Arthur Guezou

174 abonnés 1 575 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 17 juin 2022
Avec beaucoup de retard, je découvre cette vraie dinguerie ; effectivement, le film est excellent, accompagné d’une superbe animation.

La réalisation est vraiment magnifique, l’animation est un genre de stop motion et il y a une vraie cohérence entre les couleurs, le cadrage et les flashbacks. Selon moi, le gris représente l’enfance et puis les flashbacks sont logiques vis-à-vis de ce que traverse la main et son corps du passé. D’autant plus que les visages sont très peu divulgués et que les émotions se communiquent surtout en fonction de la musique et des mains. Effectivement, les musiques sont fortement communicatives.

Dans un second temps, le scénario est très malin, même si la raison du détachement de la main et du reste du corps est un poil décevante bien que la séquence en question soit très prenante. En tout cas, l’histoire dans son intégralité est hyper prenante et intéressante ; chaque personnage est attachant et ils ont leur importance bien que parfois certaines actions sont un peu étranges, mais loin d’être dérangeantes.

Concrètement, je conseille ce film car il y a une vraie poésie dans l’image et un propos touchant sur une belle animation.
cosette2010
cosette2010

54 abonnés 112 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 10 novembre 2019
C'est peut-être la noirceur de ce film qui fait qu'il ne m'a pas plu. J'ai trouvé ca profondément déprimant. Est-ce que le film d'animation, par le dessin, autorise davantage de noirceur en raison de la distance supposée par le dessin ? Pour moi, l'effet est pire que pour un film "réel". Les hirondelles de Kaboul ont eu le même effet sur moi... bref si vous voulez vous suicider un soir pluvieux de novembre, c'est le film qu'il vous faut. Cela n'enlève rien sans doute aux qualités du film qui alimentent les critiques dithyrambiques de la presse, mais désolée je n'adhère pas.
Kevin dioles
Kevin dioles

58 abonnés 703 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 26 octobre 2020
J'AI PERDU MON CORPS (2019): Elle est bien fidèle cette main. Amputée, elle parcourra sur le bout de ses doigts la capital pour retrouver son maître. Une main irriguée par le flux des souvenirs, une vie tant aimée que cette réalisation nous fera découvrir avant l'accident. Une très très belle surprise ce film d'animation. Un scénario simple, qui dégagera beaucoup de charme dû à son personnage principal, Naoufel, mais aussi à cette main détachée, qui par son parcoure chaotique deviendra très attachante. Un mélange de 2D et 3D qui choisira une esthétique aux traits fins, aux couleurs bien réparties, une fluidité du mouvement irréprochable. Un style d'animation admirable par ses coups de crayons artistiques, donnant une belle dynamique à une multitude de plans bien travaillés. Une bande-son atmosphérique envoutante et gratifiante. Une histoire adulte qui ne fera jamais dans le morbide, mais optera pour une poésie remplie d'humanité. Un film d'animation Français réaliste, très bien maitrisé. J'ai vraiment adoré.
SZAC Albert
SZAC Albert

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1,0
Publiée le 17 novembre 2019
Un film boursouflé de pédanterie, où on les séquences sans queue ni tête s’enchaînent avec pour seuls liens une main qui se balade et une mouche qui apparaît et disparaît sans raison. Pour moi, le seul intérêt était...la musique du générique final
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