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Un visiteur
4,0
Publiée le 5 mars 2017
L’homme, le peintre Władysław Strzemiński est un roc. Il a surmonté la perte d’un bras et d’une jambe lors de la première guerre mondiale, en 1950 il refuse de plier devant les autorités qui imposent un art socialiste et là on retrouve les héros chers à Wajda, ces grains de sable qui bloquent la machine totalitaire. Mais rugueux Strzemiński l’est tout autant dans sa vie personnelle. Ce n’est sans doute pas pour rien que le seul peintre dont il explique les œuvres soit Van Gogh. Tous ceux qui ont des responsabilités dans le domaine artistique savent que Władysław Strzemiński est un artiste de classe internationale. Il n’a pas d’ennemis, mais qui veut garder son poste doit le critiquer, l’exclure ou simplement le laissent tomber. Et le système l’achève pour qui n’existent plus ceux qui n’ont pas les bons tampons. Très vite les couleurs disparaissent du film. Passé le déploiement d’un gigantesque portrait sur fond rouge de Staline, la vie devient ocre, grise, noire, égayée seulement par les créations de Władysław Strzemiński : ses œuvres, la salle néoplastique du musée de Lodz, le café exotique. Le film s’ouvre et se conclut par une utilisation magistrale du handicap de Strzemiński. Dans la première scène, admiré par ses élèves il descend une colline baignée de lumière. Dans la dernière, il s’effondre au milieu de mannequins nus d’une vitrine glauque. Du grand art !
Bon film et touchant mais un peu de mal avec la seconde partie un peu lente et pas forcément intéressante. Très classique bien que très bien interprété par l'acteur principal.