Autant un documentaire qu'un morceau de vie, Flore raconte l'histoire de la propre mère du réalisateur, atteinte d'Alzheimer. Il s'agit, selon Jean Albert Lièvre, "d'un témoignage de ses errances parisiennes, jusqu’à son installation en Corse. Contre l’avis général, j’ai décidé avec ma sœur de la sortir des institutions pour l’installer en Corse dans sa maison, où, au contact de la nature et entourée d’une équipe atypique, nous avons assisté à une véritable renaissance. Arrivée en fauteuil roulant, dans un état de « glissement » vers une fin de vie certaine, aujourd’hui, elle marche, se baigne, et s’est remise à parler, elle a retrouvé l’usage des crayons et des pinceaux. Au contact des éléments, dans un environnement sain, elle est revenue à la vie. Elle est heureuse".
Présenté au 31ème festival du film d'environnement à Paris, Flore y fut projeté en première mondiale, hors compétition. Il apparut également au festival du film français de Los Angeles COLCOA où il remporta le prix du Meilleur documentaire, et fut projeté à la première édition du Socially Relevant Film Festival, à New York, aux côtés d'une autre réalisation française : "Mon docteur indien", de Simon Brook, road-movie sur la recherche d'une médecine ancestrale, qui pourrait faire avancer la recherche contre le cancer.
Il fallut trois ans au réalisateur pour filmer l'évolution de la maladie de sa mère au contact de la nature corse. Le film fut par ailleurs soutenu par l'association pour la recherche sur Alzheimer, qui y voit "un film d’amour, d’attention à l’autre, d’espoir et de résilience des malades de la maladie d’Alzheimer. Un film qui ouvre une porte sur l’espoir d’un monde meilleur pour « nos vieux »".
Jean-Albert Lièvre est un habitué du documentaire, mais plutôt animalier où environnemental. Il a notamment travaillé auprès de Nicolas Hulot pour sa chaîne et ses productions Ushuaia et pour le film Le Syndrome du Titanic. Flore est son premier documentaire long-métrage se penchant sur un sujet social, médical et personnel.