Pour Alexandre Coffre, Tahar Rahim et Victor Cabal ne sont pas les seuls personnages principaux du film. En effet, pour le réalisateur, le jeune héros "se retrouve dans Paris illuminé, qui est en quelque sorte le troisième personnage du film". La représentation de la ville de Paris a donc été soigneusement préparée en amont.
Le tournage se déroula du 3 février au 11 avril 2014 à Paris et en région parisienne.
C'est la seconde fois qu' Alexandre Coffre travaille sur un scénario avec Yoann Gromb et Laurent Zeitoun, la première étant sur celui d' Eyjafjallajökull.
Avec Le Père Noël, Alexandre Coffre réalise son troisième long-métrage, toujours dans le registre de la comédie. Ce film familial prend la suite de Eyjafjallajökull (2013) et Une pure affaire (2011).
L'équipe du film a vécu presque neuf semaines (le temps du tournage) dans la nuit. En effet, une grande partie des scènes ont été tournées à l'extérieur, la nuit. Lorsque le tournage avait lieu la journée, l'ambiance nocturne était recréée en studio.
Durant le tournage, Alexandre Coffre a remarqué "des petits points communs (…) entre le Henry de E.T. et Antoine dans Le Père Noël". Le réalisateur s’est également inspiré du film de Peter Bogdanovich, La Barbe à papa et de L’Eté de Kikujiro signé Takeshi Kitano, dans lesquels on retrouve ce rapport enfant-adulte.
Dès les prémisses du tournage, le nom de Tahar Rahim pour jouer le "père noël" a été une évidence pour Alexandre Coffre, l'acteur ayant prouvé sa sensibilité et son humour dans de nombreux films dont le récent Samba. Très vite, le réalisateur a été conforté dans son choix grâce à l'investissement de l'acteur dans son rôle (discussion sur le script, improvisations, etc.).
Dirigeant un enfant pour la première fois, Alexandre Coffre a décidé d'engager un coach spécialiste dans les tournages avec les enfants pour travailler avec Victor Cabal. Pendant trois mois, Amour Rawyler a donc travaillé avec le jeune acteur pour lui permettre de trouver le juste milieu entre son texte et son émotion personnelle.
Les cascadeurs "enfants" n'existant pas, Victor Cabal a eu l'occasion de réaliser lui-même ses cascades durant le tournage. Descente en rappel le long d'un mur, tournage sur les toits de Paris... Une belle expérience pour le jeune acteur !
Tahar Rahim, qui est dans la vie "quelqu’un qui se marre" a trouvé un chemin de prédilection. Révélé par des films plutôt sombres (Un prophète), il s'est trouvé une nouvelle vocation en ces personnages comiques. C'est en effet la deuxième fois que l'acteur campe un personnage drôle (la première fois étant pour Samba).
Si Tahar Rahim possède finalement un bon fond dans le film, il n'en demeure pas moins un voleur déguisé en Père Noël... Et ce n'est pas le premier à avoir détourné la figure du bienfaiteur de la nuit de Noël au cinéma ! Avant lui, d'autres acteurs ont incarné un Père Noël plus ou moins douteux, comme Arthur Jugnot dans le célèbre Le Père Noël est une ordure. Dans un autre genre, Jim Carrey a prêté ses traits au Grinch, "croque-mitaine" vert qui vole le Noël des habitants d'un village. Billy Bob Thornton s'est quant à lui glissé dans la peau de l'hilarant Bad Santa, qui, dans la lignée du Père Noël, cambriole les coffres de magasins les soirs de fête. Plus récemment, dans Père Noël Origines, un portrait plutôt glacial du bonhomme barbu est dépeint. Encore pire : dans Silent Night, un redoutable tueur en série est déguisé en Père Noël et terrorise une petite ville du Midwest...