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Un visiteur
3,0
Publiée le 30 janvier 2017
Petit film (suédois?) sans prétention, sur un sujet peu traité : la transsexualité. L'image est sombre. On passe un bon moment, malgré quelques longueurs. Les deux acteurs principaux jouent remarquablement bien ceci étant dit.
Si les films sont de plus en plus nombreux à aborder le sujet transgenre, Something Must Break (titre faisant écho à une chanson de Joy Division) déploie des arguments et un esthétisme qui vont bien au-delà de ce qu’on a l’habitude de voir. Saga Becker brille dans ce premier rôle (on a pas de mal à croire que le réalisateur a mis deux ans avant de trouver son actrice) qu’elle incarne avec douceur et mélancolie. Malgré des décors froids et une ville de Stockholm peu valorisée, la chaleur qui se dégage des personnages et de l’intimité qu’ils bâtissent ensemble a quelque chose d’envoutant voire de magique. La caméra se pose sur la bulle que les personnages ont construit et suit l’évolution – naturelle mais parfois brusque – de cet idéal auquel ils aspirent. La pureté qui se dégage des scènes de tendresse est littéralement hypnotisant et Something Must Break évite avec adresse les traditionnels écueils inhérents aux films queer ou transgenre. Loin d’être aussi barge et coloré qu’un film d’Araki, le film reste assez brut et propose tout de même quelques scènes de folie, une folie qui découle de la passion entre Andreas et Ellie. Car on ne sait jamais si cette passion est de l’amour ou non, et le réalisateur nous fait comprendre avec intelligence que le propos n’est pas de le savoir ou de le voir mais de le sentir.
Contrairement à Romeos, Någonting måste gå sönder se pose les bonnes questions et le couple Sebastian/Andreas match hyper bien, limite je me suis posé la question de savoir s'ils ne seraient pas en couple dans la vie tellement on y croyait. Le seul bémol résidera dans l'attentisme de certaines prises de position, j'aurai voulu approfondir un peu plus les envies de sebastian, veut-il vraiment aller jusqu'au bout et devenir Ellie ou s'assumer ainsi tout au long de sa vie en s'idéalisant par le biais de (sa soeur imaginaire) Ellie, comme il l'évoque dans la réalisation ? Le tout est vraiment agréable, j'en suis même surpris, les musiques sont un vrai plus, les acteurs sont bons et l'histoire cohérente. J'approuve !
Film superbe, pourquoi ls critiques ne comprennent pas ce film. Acteurs juste et très touchant, musique top, image top, bref ce film est très très beau.
Un film tout en finesse, qui se saisit ou pas......sur la beauté, la violence, la contradiction des sentiments. Le jeu des acteurs, l'esthétique des scènes révèlent une sensibilité qui si elle touche, marquera.
Rien d'inintéressant ni de vraiment passionnant, pour ce film un peu lent mais au scènario plutôt convaincant et non dénué d'idées. Bien interprété mais sans mise en scène réelle, l'œuvre peut se voir sans déplaisir.
Film noir sur la quête d'identité personelle. C'est formidablement bien filmé, avec des scènes érotiques pudiques. Le film a beaucoup de qualité, scénario, interprétation, mise en scène, musique et parvient en cela faire sortir le film du film de genre. Reste que les films sur le travestissement me gènent tout le temps, à l'instar de "une nouvelle amie".
Sebastian a un corps d'homme. Tout le reste, en lui, est féminin. Il est elle. Reste à trouver sa place dans la cité (Stockholm) et un homme qui lui veuille du bien. De l'amour et du sexe. Surtout de l'amour. Le premier film de la réalisatrice suédoise Ester Martin Bergmark est une tentative pour sortir des sentiers battus, tout en restant somme toute universel : la recherche du bonheur, qui va au-delà de la thématique transgenre. Something must break est globalement déprimant dans le sens où cette quête se heurte à des obstacles infranchissables. Le regard des autres en est un, ce n'est pas le seul. Le film à l'image de son personnage principal se cherche, oscille entre poésie, crudité et constat social sans aménité puisque la consommation semble être le seul moyen de nourrir ce besoin de plénitude, ce que rejette Sebastian, avec violence. Something must break ne cherche pas l'empathie, son caractère brut constitue à la fois son principal atout et sa limite. La composition impressionnante de Saga Becker l'humanise mais ne suffit à réchauffer un ensemble marqué par une noirceur sans échappatoire.
Le plus beau film dans le genre que j'ai vu cette année! La musique les images les personnages sont tout simplement hypnotiques. Le scénario ne paraît pas être écrit mais vécu incarné par des acteurs d'exception spécialement le jeune homme androgyne qui se cherche en cherchant finalement l'amour. Tout est sombre mais d'une pureté aveuglante ce qui donne au film une fluidité et une sensibilité à fleur de peau. On est absolument pas dans le cliché mais bien au coeur de la vie de ces personnes transgenres qui ont plus de mal avec le rejet du hors norme qu'avec leur identité sexuelle marquée par un changement de sexe radical. Le film est d'un romantisme noir absolu et je crois que c'est cela qui m'a plu car malgré la violence du déchirement sentimental on n'est jamais dans le glauque et le désespoir total. Il comporte de véritables moments de cinéma comme lorsque l'image semble se figer au ralenti pour nous peindre les scènes les plus hard core. Ces instants sont juste sublimes alors que filmés différemment ils nous auraient plutôt choqués, et cela c'est magistral! Les paysages urbains même vilains sont un peu filmés à la Kaurismäki, au lieu de s'en éloigner on a plutôt envie de s'y promener...Bref le film dégage une grande poésie, je pourrais le revoir facilement plusieurs fois car c'est aussi un grand film d'amour, impossible ou pas? on n'a pas vraiment besoin de le savoir!
J'ai vu ce film aujourd'hui et j'ai vraiment adoré ! ça fait longtemps que je n'avais pas vu quelque chose d'aussi percutant, j'en ai encore des frissons. Je suis rentré totalement dans cette histoire et dans leur relation amoureuse, et c'est comme si j'avais partagé quelque part la vie des deux héros, Andreas et Sebastian. Les images, les couleurs sont vraiment superbes et nous marquent. Certaine scènes de sexe sont très "hot" et crues, mais ce n'est pas du tout vulgaire, elles sont même très belles, tendres et touchantes. La musique est juste à tomber, entrainante, urbaine et punchi , ça colle parfaitement au film. D'ailleurs j'ai découvert cette artiste que je ne connaissais pas Tami Tamaki avec la chanson qu'on entend dans la bande-annonce "I never loved this hard this fast before" je suis déjà fan ! Bref vraiment un très très beau film !
En parlant de la transformation d’un homme en femme, le réalisateur insiste ici sur l’aspect intellectuel de la démarche, la quête d’une identité, autant morale que sexuelle. Une quête véritablement identitaire, comme une ouverture sur le monde, que l’on interroge alors peut-être d’une autre manière. Le personnage est joué avec grâce et justesse par Saga Becker, double interprétation sensible entre l’homme et la femme, qui n’a rien de la vision bourgeoise de François Ozon. Pour en savoir plus
En parallèle d’une vision naturaliste de la capitale suédoise dont on ne voit ici que la zone industrielle et sa vie de précarité, Something Must Break filme au plus près des corps la rencontre amoureuse entre Sebastian, personnage androgyne en quête de sensations fortes, et Andreas, devenu l’objet de ses désirs. Leur idylle agit tel un rai de lumière dans le film.
Il a fallu deux ans de recherches à la réalisatrice pour trouver l’actrice capable d’endosser le rôle exigeant de Sebastian/Ellie. Premiers pas au cinéma réussis pour Saga Becker, qui porte en elle l’émotion et la fébrilité nécessaires à son personnage, tout en jouant de sa féminité émaciée.
Un excellent film qui mérite d'être vue, complexe et intelligent, j'essaye de ne rien dire pour ne pas gâcher quelconque plaisir. Et la bande originale contenant l'émoustillant I Never Loved This Hard This Fast Before de Tami Tamaki ... grrr un film touchant.