"Pattaya" est une comédie fourre-tout dans l'ensemble ratée, la faute principalement à un scénario quasi inexistant. C'est bien simple, il ne se passe pas grand-chose dans ce film et l'histoire n'exploite pas certains éléments à leur juste valeur
(la trame des nains arrive très tardivement et est bâclée sur la fin (l'entraînement expéditif), le marocain bouddhiste radical traverse l'ensemble de manière très disséminée, le cousin n'a pas l'apport comique souhaité)
. Dès lors, on assiste plutôt à une succession de sketchs très inégaux et bordélique, avec un démarrage correct
(les vidéos youtube, le couple en berne, le père, les obsessions, le Rai)
mais long, de rares bons gags
(la diarrhée)
en opposition à pas mal de mauvais
(le parachute notamment)
, des références sympathiques
(Nabilla, Vin Diesel, James Bond quand Lilia sort de l'eau)
et des détournements réussis
(Fat Island, Enquête abusive, l'île de la Ken, presse scandale)
, le tout noyé dans un ton lourd, gueulard et donc fatigant, et un langage de Kaira dont Franck Gastambide abuse sévèrement. En parlant de ce dernier, sa réalisation laisse à désirer, incapable d'insuffler du rythme à une aventure qui se résume à une alternance de lenteurs et de passages dans les clubs. Par rapport au casting, Gad Elmaleh et Malik Bentalha font le job de manière souvent hilarante, tout l'inverse de Franck Gastambide, Anouar Toubali, Ramzy Bédia (peu mis en valeur) et Sabrina Ouazzani, beaucoup trop secondaire. Au final, très mitigé sur son intrigue, aléatoire sur l'humour et mal rythmé, "Pattaya" est une grosse déception.