Avis : Legend - Page 10

Très très bon, que dire de Tom Hardy et de sa double interprétation, superbement réalisée! Les décors, l'ambiance, les costumes, nous ramènent en cette époque et nous donnent envie de plonger dans ce monde fermé et dangereux des truands de Londres!

Si je veux bien admettre à Helgeland ses talents de scénariste, il va falloir qu'il pense à ranger sa caméra. Voici devant vos yeux ébahis la médiocrité ! Mais rassurez vous il y a Tom Hardy ! Alors on va faire ça très vite puisque rien ne marche dans ce film. Emily Browning est une actrice qui ne dégage rien. Tom Hardy que j'aime beaucoup au demeurant, simplement qu'il alterne excellents films avec daubes exécrables, est insupportable dans sa double composition foireuse et poussive pour ne pas paraître trop similaire surtout dans le rôle de Ron où il en fait des caisses, tout ça crie "Je veux mon oscar !", c'est méprisable. La mise-en-scène bah c'est académique, ennuyeux au possible, on ne dégage rien des personnages qu'on se contente de faire causer en gros plan, on a un plan-séquence qui a le mérite de ne pas être trop tape-à-l'oeil mais qui ne vient en aucun cas souligner le décalage entre les personnages puisqu'on en suit un seul dans deux espaces différents. La voix-off vient expliquer tout ce que la mise-en-scène aurait du faire. A la limite la scène bien c'est celle où ils font un faux tribunal pour torturer des gens, sauf que ça ne dure pas, ça n'instaure aucun malaise. On a une utilisation des plus pachydermiques de la musique, omniprésente, il n'y aucun silence, aucune pause. Le réal daigne utilisé la lumière pour des choses... sur les trois derniers plans... On ne fait que des champs contre-champs avec un minimum de plans d'ensemble pour signifier les relations entre les personnages et forcément entre frères. Le pauvre ne sait tellement pas mettre en scène qu'il est obliger de nous faire comprendre que l'un à peur de l'autre parce qu'il est le reflet de lui-même. Mais même un attardé aurait pensé à faire un jeu de regard dans un double miroir ! Du coup c'est juste ennuyeux, l'intrigue on l'a déjà vu 10000 fois dans le Nouvel Hollywood. Du coup l'intérêt c'est Tom Hardy qui vient cachetonné ? Mais même Fincher quand il te pond un chef d’œuvre comme The Social Network ne pète pas plus haut que son cul lorsqu'il utilise un acteur pour deux rôles...

Ce filmz est un bijou ! Le scénario est bien tourné, on trouve deux histoires dans un seul film, deux thèmes. Je le conseille vivement.

Déception, surprise, frustration, désappointement... Appelez-ça comme vous voulez, mais voilà quel genre de sensations émergent en sortant de Legend. Dire que nous étions ravis de voir en double l’acteur le plus habité de sa génération dans un film de gangster était un bel euphémisme. Nous n’attendions que ça. En ressort une œuvre fade sur la vie des jumeaux Kray dans les années 60, voulant faire de Londres le Las Vegas britannique.

Le réalisateur de Payback nous avait fait une belle promesse. Courant dans ce genre cinématographique, une voix off commence par nous conter la vie de Ron et Regi Kray. La caméra nous embarque dans la voiture des deux gangsters, opère un plan fixe, et nous dévoile ce que même nos plus beaux fantasmes de cinéphiles n’auraient imaginé : contempler sur la même image deux Tom Hardy. La sensation est troublante, tant l’acteur au charisme d’extraterrestre imprègne avec maestria la pellicule dès la première image. La voix off nous introduit ces deux personnages sur le même pied d’égalité. Pourtant, c’est bien Regi qui occupe la place principale de cette trame narrative décousue et maladroite. La promesse du départ n’est pas tenue.

Souffrant de faiblesses technologiques (Helgeland évite de mettre trop souvent les jumeaux sur la même image car cette technique n’est pas encore tout à fait au point), Legend part dans tous les sens sans jamais rien approfondir. Comédie, film de gangsters, histoire d’amour, mélodrame, l’œuvre de l’américain déconcerte par son vide apparent et son absence de propos. C’est d’autant plus surprenant venant de la plume de Mystic River, Green Zone ou L.A. Confidential. Habitué à coudre des fils scénaristiques redoutables et se retournant contre le spectateur, son dernier bébé paraît au contraire sans défense, incapable d’imprimer avec force la rétine de son public.

Reste alors la présence de Tom Hardy, magnétique comme à l’accoutumée. Par son jeu déglingué, il réussit à se dédoubler en nous faisant croire que deux véritables acteurs interprètent ces jumeaux. Sa voix dangereusement clownesque et son regard assurément malfaisant font de ses rôles des figures ambivalentes. Petite réserve cependant, l’anglais s’en tire mieux dans le rôle de Regi, beau gosse abîmé par un destin trop ambitieux. Dans la peau de Ron, schizophrène paranoïaque, il arrive au nouveau « Mad Max » de forcer un peu le trait de son personnage. Qu’importe, Hardy est un acteur total qui aurait pu signer l’une de ses meilleures performances si le film avait été un (voire deux) ton(s) au-dessus.

Plongée dans ce monde de gangsters avec des acteurs efficaces qui se donnent et nous font vivre ce paradoxe entre vie rangée/vie de voyous et la famille avant tout.
PLV : mention spéciale à Tom Hardy

Un Tom Hardy efficace, jouer 2 rôles n'est pas une mince affaire, mais la réussite est au rendez vous.

Violence, humour, gangster, un film sympathique, à voir !

Excellent film. Inspiré d'une histoire vraie. À voir sans hésiter ! Personnages très bien interprétés.

reconstitution du Londres des années 60 réussie, Photo et lumière soignée, cette histoire d'un duo de gangsters jumeaux portés par le charismatique Tom Hardy vaut davantage pour la performance que pour la stylistique classique. Traversé par la voix off de Frances, épouse de Reggie qui narre l'histoire, on découvre ces deux frères dont l'un couvre l'autre, en proie à de violents accès de psychose que seuls des médicaments peuvent freiner. certaines scènes sortent du lot avec l'homosexualité de l'un des frères, car en 1960 un gangster assumant sa "gay attitude" relève de l'exploit. Un film qui se laisse voir sans déplaisir, classique et qui ne restera certainement pas dans les mémoires...

Si vous attendiez de Legend un film de gangster dans la veine de la mythique trilogie du Parrain de Francis Ford Coppola ou du cultissime Les Affranchis de Martin Scorsese, vous serez donc surpris du résultat. Si vous êtes un grand amateur de film de gangster comme moi avec à l’esprit des classiques comme les titres évoqués ci-dessus auxquels on peut ajouter Les Incorruptibles et Casino qui ont pu marquer votre cinéphilie, désolé de dire que Legend vous décevra beaucoup... Londres, les années 1960. Les jumeaux Reggie et Ronnie Kray, célèbres gangsters du Royaume-Uni, règnent en maîtres sur la capitale anglaise. À la tête d’une mafia impitoyable, leur influence paraît sans limites. Pourtant, lorsque la femme de Reggie incite son mari à s’éloigner du business, la chute des frères Kray semble inévitable. Brian Helgeland, metteur en scène du très sympathique 42 retraçant la vie de Jackie Robinson dans le monde du baseball, nous offre donc pour cet intriguant et excitant film de gangster une œuvre du genre qui apparaît comme étant assez atypique dans le genre. En effet, plutôt que de nous raconter une histoire qui se dit « inspirée de faits réels » pour évoquer le parcours criminel des frères Kray dans le Londres des 60’s, Brian Helgeland préfère se pencher à ma grande surprise (et déception) sur la romance entre Reginald Kray et sa femme Frances Shea (eh oui pendant tout le film malheureusement) ainsi que sur la relation entre les deux frères Kray, né jumeaux ce qui offre au film un certain intérêt. Mais voilà, contrairement à ce que l’on pourrait penser quand on visionne un trailer du film ou qu’on lit son synopsis, Legend est un film de mafia assez lent, très peu prenant, sans morceaux de bravoures qui vous restent en mémoire, avec des moments de creux et aussi avec peu de dynamisme. Et la faute revient à un scénario très classique qui s’enlise trop dans le sentimental et le glamour, délaissant ainsi la reconstitution historique du parcours des frères Kray (très secondaire ici) et le film de gangster habituel avec ses codes en évoquant rapidement l’organisation de la mafia Kray, leurs trafics, leurs oppositions avec les autres mafias de Londres et leur traque par Scotland Yard. Si vous êtes du même avis que moi sur ce genre de film vous serez donc un peu déconcerté de voir qu’il n’y a quasiment rien de tout ça car le réalisateur a préféré se démarquer en racontant une histoire mafieuse très romancée, avec de l’amour, du sentimentalisme, de la haine, de la tragédie, des destins brisés,… Bref, ce film avait un énorme potentiel et une belle ambition avec pour contexte le Londres des 60’s, ce côté inédit de mettre en scène les jumeaux Kray joués par un seul acteur, d’évoquer leur ascension puis leur chute, tout comme leur relation compliqué (qui ici est plutôt bien traitée je l’avoue) mais le scénariste en a décidé autrement. Legend ne marquera donc certainement pas l’Histoire du cinéma comme l’ont fait Le Parrain ou Les Affranchis en leur temps. Il restera un film de gangsters classique, anecdotique, oubliable mais sans être ridicule car il se regarde tout de même bien malgré un certain désintéressement qui se fait ressentir devant l’histoire d’amour entre Reggie et Frances qui domine une trop grande partie du film. Mais saluons tout de même la très propre mise en scène de Brian Helgeland qui manque pourtant de moments de folie pour nous prendre aux tripes et de plus, toute la technique de réalisation pour permettre à Tom Hardy de jouer face à lui-même est bien maîtrisée. Ce qui nous permet enfin d’évoquer LE point fort du film, celui qui nous fait aller jusqu’au bout, et qui est bien sûr la double interprétation géniale de Tom Hardy, qui cabotine parfois quand il est dans la peau de Ronnie Kray, mais qui sauve littéralement le film par son talent, son charisme et son investissement dans ces deux personnages qui forme un duo de frères assez étrange et attachant. Mais sinon, une fois Legend terminé, on a le sentiment d’avoir loupé un sacré bon film... Alors que, à titre de comparaison, j’ai découvert, un jour avant de voir le film de Brian Helgeland, le tout bonnement excellent Strictly Criminal de Scott Cooper, sorti trois mois avant Legend, avec un impressionnant Johnny Depp dans le rôle de James Whitey Bulger, gangster qui a sévit dans les années 1980 à Boston aux Etats-Unis. Et donc en voilà un bon exemple de VRAI film de gangster, le dernier en date, où nous retrouvons tout ce qui fait le charme du genre : reconstitutions de faits historiques avec dates, témoignages et archives, évocation d’une ascension, d’une chute, la traque d’un criminel et de son réseau par le FBI, les trafics en tout genre, les agents corrompus, les règlements de compte, la violence dans la ville, les relations tendues entre mafieux, les guerres de territoires, les indics,… bref Strictly Criminal est un pur film de gangster, plus policier, plus brutal, plus sérieux, plus sombre, en claire, pas loin de la perfection et de l’efficacité d’un film signé Martin Scorsese. Et Legend, lui, en est très, mais alors très très loin…

Tom Hardy magistral ! Le film est parfaitement rythmé, drôle, efficace. Malgré le fait que l'on sache que les mafieux soient mauvais, et les mauvaises actions des frères Cray, on s'y attache voir les adore au point de les prendre pour modèles. En gros, c'est Lawless mais cette fois-ci les frères ne sont pas bons dans le sens ou ils utilisent la peur.

Legend est un film de gangsters reprenant une trame narrative assez classique : celle de l’avènement puis de la chute de deux frères jumeaux qui sont parvenus à régner sur Londres durant les années 60. Alors bien sûr il faut voir ce film pour la performance impressionnante de Tom Hardy qui prend en main à lui tout seul les deux rôles principaux, et saluer le gros travail de l’équipe technique pour parvenir à mettre ces deux personnages à l’écran 2 heures durant sans aucune fausse note. Toute la virtuosité des magiciens du cinéma est de faire en sorte que le spectateur ne voit jamais les ficelles de leurs artifices, et de ce point de vue c’est une réussite ! J’ai beaucoup apprécié la touche d’humour de ce film, qui a beaucoup avoir avec la forte personnalité des personnages montrés à l’écran. Cependant, il faut bien admettre que, l’exploit technique mis à part, le film n’est pas d’une très grande originalité et ne constitue pas un renouvellement du genre. Brian Helgeland nous propose un film de gangster comme on en a vu beaucoup par la passé, et de ce point de vue autant revoir Les Affranchis ou Casino. J’ajouterais également que les réactions des personnages sont parfois curieuses (en tout cas pas toujours très réalistes), et bon nombre des clichés du genre sont ressortis à cette occasion. Un bon moment quoi qu’il en soit. 14/20

Avec « Legend » Brian Helgeland signe un long-métrage qui semble faire tout les efforts du monde pour ne proposer aucune idée de cinéma. En effet, il est rare de voir une œuvre, et le cinéaste qui la réalise, mettre à ce point toute volonté ou vision artistique en sourdine dans le seul but de servir une ambition technique. Et quelle ambition technique : voir Tom Hardy incarné deux frères jumeaux, les Kray, gangsters notoires des années 60 en Grand-Bretagne.

Le spectateur se voit alors obligé de suivre un récit, qui n'avait déjà pas grand chose à offrir, amputer de toute envie visuelle ou narrative. C'est avec une platitude extrême que Helgeland met en scène son film, se contentant de répéter champs contre-champs et plans fixes jusqu'à l'écœurement, dans le seul but de permettre à Hardy d'apparaitre en double à l'image, sans que cela soit trop compliqué techniquement à mettre en œuvre. « Legend » n'est donc ni plus ni moins que la victoire de la technique sur l'artistique, ou, quand l'interprétation d'un acteur célèbre prévaut sur les intentions d'un long-métrage.

Ainsi, le deux heures se révèlent encore plus frustrantes, car si toute envie créatrice a été abandonnée, cela aurait au moins dû être pour une raison valable, et non pas pour la vision affligeante d'un Tom Hardy (pourtant bon à l'accoutumée) qui cherche sans cesse à dépasser de nouvelles limites dans l'outrance et l'infiniment ridicule. L'acteur est donc tantôt risible dans son interprétation du frère dérangé, là où il semble tout simplement absent lorsqu'il incarne l'autre facette du duo.

Même en essayant de faire totale abstraction du jeu d'acteur de Hardy et de l'absence de vision créatrice de la part de Helgeland, ce qu'a à offrir « Legend » est d'une grande pauvreté. Le tout n'étant qu'un banal biopic retraçant le destin de criminels, de leur ascension fulgurante jusqu'à leur chute finale, sans oublier de s'intéresser à la romance parfaitement insipide de l'un d'entre eux. Là où la relation de ces deux frères avait tout pour passionner, l'un nourrissant perpétuellement la tragédie de l'autre, elle se retrouve vite noyée dans le formol du classicisme : voix-off, ascension et chute de figure célèbre, acteur en faisant des tonnes et même, panneaux de fin en blanc sur noir expliquant ce qui se passe après ce que l'on vient de voir. C'est une narration schématique que suit « Legend » dans laquelle tout est attendu et prévisible, cochant un à un les passages obligés du biopic fainéant et consensuel.

« Legend » est un long-métrage comme on aimerait en voir le moins possible, dénué de proposition de cinéma et à la structure tellement classique que cela en devient insupportable, le film de Helgeland ne déploie rien, et ne semble à aucun moment vouloir le faire. Ne cherchant qu'à mettre en image Tom Hardy dans un double rôle qui ne fait aucune étincelle, l'œuvre passe à côté d'un potentiel dramatique bien réel, qui ne se verra jamais exploité : celui d'une dualité physique.

Super film, super acteur Tom Hardy réussis à merveille à interpréter ces deux personnalités, j'ai adorée et je le recommande !!

Film assez décevant, histoire décrite sous le point de vue de la femme d'un des jumeaux qui n'est au courant de rien concernant les activités de son mari. On n'a donc très peu, voir aucun développement autour de l'atmosphère mafieux. On ne sait ni comment ils travaillent, ni procèdent, rien n'est développé sur ce que fait leur notoriété dans le Londres des années 60. A l'inverse on est cloitré dans l'univers sentimentale sans intérêt des personnages. Le rythme est très lent. Même la musique et les décors ne font rien paraître de l'univers mafieux des personnages. Seul point positif, le jeu d'acteur de Tom Hardy qui est intéressant.

Trois étoiles pour la qualité de la reconstitution et l'interprétation assez stupéfiante de Tom Hardy (2x) et d'Emily Browning. En revanche, la mise en scène se complaît un peu dans la violence avec des scènes trash qui mettent mal à l'aise, même si on comprend bien que c'est par cette violence que les caïds ont pris le contrôle de la ville.