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Ghibliste
76 abonnés
577 critiques
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3,5
Publiée le 21 mars 2015
Etrange film d'animation que "L'Ile de Giovanni"... Déjà, les choix visuels du réalisateur, Mizusho Nishikubo, sont critiquables : de la splendeur de ses jolis paysages et décors pastel, aux personnages animés et dessinés de façon plutôt sommaires, en passant par des plans 3D pas toujours bien sentis, on se retrouve avec un mélange des genres plutôt difficile à digérer. Heureusement, le sujet du film, traitant de l'après 2ème Guerre Mondiale au Japon, est passionnant et rare - il raconte ici l'arrivée des soviétiques sur une petite île du nord nippon. L'intrigue du film est intéressante, mais il y a quand même un moment où la ressemblance avec "Le Tombeau des Lucioles" d'Isao Takahata est trop évidente, et limite gênante... Mais bon, on a quand même droit à quelques moments très poétiques, je pense notamment aux scènes mignonnes entre Fiona et Giovanni, ou encore à celle du train électrique - le train céleste sera le thème onirique majeur du film. Mais surtout, c'est la bande son qui donne toute sa force au film... Le mélange des thèmes traditionnels russes et nippons formant un tout particulièrement émouvant. Après, on peut aussi reprocher au film d'être trop gentil étant donné les évènements qu'il nous narre, c'est vrai, mais au moins il évite tout manichéisme, comme l'écueil de la mièvrerie. Au final, "L'Ile de Giovanni" est un hymne au mariage des cultures qui, malgré ses défauts évidents, a su me toucher au coeur.
Le graphisme de cette japanimation a des partis pris parfois surprenants, voire décevants. Quant à l'histoire, si on peut comprendre qu'elle ait été adoucie parce que "regard d'enfant", elle manque d'une violence (même s'il y a des moments tragiques) qui ferait qu'on se souvienne de ce film plus longtemps.
Bien sur, ce dessin animé n'est pas de tous reproches: histoire rude et triste sans compter les traits du dessin qui manque de rondeur , beaucoup d’éléments (nuages, feu , la mer...) sont anguleux. On pourrait croire à une histoire vraie sur les malheurs et les pertes pendant la seconde guerre mondiale tant certaines scènes sont difficiles, triste , l'émotion est là à chaque instant. Pour un enfant , je pense que "l'ile de Giovanni" n'est pas un dessin animé "reposant" car même si l'histoire est belle , trop de scènes sont triste....
"L'île de Giovanni" est un long-métrage d'animation original et aussi tiré de faits réels. De ce fait, l'histoire est très plaisant avec un scénario bien écrit et prenant. Quant à la réalisation, elle offre une belle mise en scène et les personnages apportent chacun leur part d'émotions. Ainsi, le film est divertissant grâce à un ensemble captivant petits et grands.
Eté 1945. Alors que la deuxième guerre mondiale prend fin en Occident, l’île japonaise où grandit Giovanni (Junpei en langue du pays) se voit envahir par la Russie. Le jeune garçon vit dans une humble demeure avec son père (résistant), son oncle (vendeur au marché noir) et son petit frère (Kanta) à deux pas de leur grand-père pêcheur à l’éducation ancestrale bien ancrée. Leur vie n’est pas facile et cette guerre n’a bien évidemment rien arrangé. Très vite, les privations s’enchaînent et l’occupant prend de plus en plus de place dans cet espace jadis paradisiaque. Les familles des militaires viennent s’installer sur ce territoire nouvellement conquit au détriment de leurs occupants légitimes. C’est alors qu’arrive Tanya, fille de commandant soviétique et bientôt voisine des deux garçons. Très vite, une amitié va se nouer entre les jeunes représentants de deux peuples que tout oppose. L’innocence de l’enfance a le don de faire oublier la dure réalité des choses mais les âpres de la guerre vont vite les rattraper et leur vie va basculer lorsque les habitants de l’île se verront expulsés.
Mizuho Nishikubo signe ici un long métrage brillant et touchant. Bien moins célèbre que son compatriote Hayao Miyazaki, il excelle dans la présentation d’un drame historique inspiré de faits réels. Les dessins sont certes moins bien léchés mais le scénario et la puissance du récit n’ont rien à envier au maître du genre. Amateurs de manga ou cinéphiles curieux trouveront un plaisir à s’immerger dans ce film malheureusement trop peu médiatisé. Dans la même veine que l’excellent «Tombeau des lucioles» Takahata , « l’île de Giovanni » est un film à découvrir !
Pas mal et "pédagogique" (quelle horreur !) pour les enfants. Mais un peu long, un peu tiède peut-être aussi... il n'en reste pas grand chose plusieurs semaines après.
Un excellent film nippon d'animation. Un début un peu trop lent, mais pour le reste, on est transporté dans un univers particulièrement inconnu en France, celui de l'impact de la guerre mondiale sur la vie des Japonais, perdants. A la fois triste et émouvant, très proche dans l'émotion du chef d'oeuvre "Le Tombeau des Lucioles". Le dessin est assez étonnant au début, mais on s'y fait, et on y trouve toute une beauté qui n'aurait été possible sans.
Film d'animation bien fait quoique un peu fade au niveau des couleurs. Faits historiques un peu confus. Histoire triste, mais réaliste. Le rytlme reste nian nian pour moi et les images pas assez accrocheuses. BOF.
A la manière d’un Tombeau des lucioles, ce film d’animation japonais revient sur le traumatisme causé par la Seconde Guerre Mondiale en s’intéressant sur le sort des habitants de l’ile de Shikotan. Si dans les premiers instants, ce dessin animé semble visuellement plutôt séduisant par la suite ça se révèle bien moins réussi. Sur certains plans on voit que les dessins sont allés vers une très grande simplicité et ce n’est pas forcément très agréable à l’œil ; on est allé jusqu’à doter les personnages d’oreilles sans pavillon ce qui m’a assez perturbé. On retiendra donc d’abord de L’île de Giovanni son histoire forte qui offre quelques moments d’émotion sans pour autant réussir à nous emporter.
Comme d'accoutumée, l'île du Soleil Levant nous propose une merveille d'animation. Une histoire remplie d'émotion abordant la guerre et la mort de façon frontale mais aussi de façon très poétique. Un film d'animation dans la lignée de l'excellent "Le Tombeau des Lucioles".
L’île de Giovanni est un cours d’histoire sur une période du Japon, malheureusement on regrette cette impression que le studio court après le studio Ghibli. Malgré une histoire intéressante, le film est mou et se perd parfois dans l’inutilité de certaines scènes. Ce film d’animation n’est pas vraiment à mettre dans toutes les mains, ou devant tous les yeux, les moins de 10 ans pourraient ne pas apprécier ni comprendre toute l’histoire, ou même la profondeur de celle-ci.
Prendre un train céleste et s'envoler vers des cieux inconnus. Échapper à la guerre en s'inventant un monde enchanteur, pour oublier la violence et la mort. Cinquante ans après que l'armée soviétique ait annexé l'île de Chikotan, Junpei se souvient pourtant de tout, et nous raconte comment il a vécu avec son frère Kanta ces années d'après-guerre.
Depuis Le tombeau des lucioles, aucun film n'avait réussi à retranscrire avec autant d'intensité le quotidien de la guerre à travers des yeux d'enfants. Ces derniers, grâce à leur imaginaire débordant, nous emmènent dans une autre sphère, celle de la poésie et des couleurs flamboyantes. Plongés dans ce formidable songe, nous pouvons tout oublier car nous croyons, comme eux, que les étoiles sont là pour nous éclairer. Mais la magie, comme le rêve, ne dure qu'un temps et finit par s'estomper.
À hauteur de ces deux frères, les soldats russes sont pour nous des énormes masses désarticulées prêtes à tout écraser sur leur passage. Puis, grâce à des musiques fredonnées par ces deux peuples d'une seule et même voix, nous comprenons vite la chose suivante : ces militaires veulent rentrer chez eux et sont, comme tout le monde, fatigués par une guerre qui n'a pris fin qu'officiellement. La plume lyrique de Sugita arrive à créer deux frères que rien ne séparera, deux enfants plus courageux que n'importe quel adulte, deux personnages s'inscrivant dans la digne lignée des chefs-d'œuvre de l'animation japonaise.
On aurait pu raconter cet événement historique inconnu par un film en image réel. Mais où serait passer ces décors oniriques ? Comment traduire ce qu'ont en tête Junpei et Kanta ? Les mots seuls ne peuvent les expliquer, et le talent graphique nippon est alors primordial. Enchaînant les fondus au noir pour conclure ses scènes, Nishikubo réalise un morceau de bravoure, un hymne à la vie, et à l'espoir.