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    Éternité
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    2,1
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    145 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 8 septembre 2016
    Le film le plus chiant que j'ai vu depuis longtemps ! Le budget script semble avoir été coupé, et remplacé par des bisous aux nourrissons. Jolies images mais euh...
    lionelb30
    lionelb30

    439 abonnés 2 595 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 8 septembre 2016
    Quasiment pas de dialogue , presque que de la narration , une musique au piano quasi permanente et enervante , tres lent , tres chiant et depart anticipe de la seance.
    trineor
    trineor

    188 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 septembre 2016
    "Éternité", c'est un tantinet surfait.
    Je propose un nouveau titre : "Mange mon romantisme".

    Parce que bon, c'est joli... franchement, c'est joli ; mais c'est tellement trop !
    Alors avant tout, je tiens quand même à insister sur le « joli » : car avec tout ce que j'ai à redire – au vu surtout de ce que l'affiche et la bande-annonce laissaient s'imaginer, même si ce n'est jamais tout à fait honnête de recevoir une œuvre par comparaison à l'idée qu'on s'en était faite –, je pourrais laisser penser que j'ai trouvé le film mauvais. Ce qui n'est absolument pas le cas.

    L'histoire que ça raconte est pleine de situations et d'idées émouvantes, quoique l'écriture à proprement parler – et surtout celle de la voix off, dont je peine un peu à trouver l'utilité – soit relativement superficielle. Les trois comédiennes centrales sont parfaites, même si du côté des enfants quelques scènes se passent laborieusement. Puis visuellement, surtout : c'est une succession ininterrompue de couleurs saturées, magnifiquement assorties entre les tapisseries, les robes, les fleurs... et la directrice artistique (l'épouse du réalisateur, si j'ai bien compris) a produit un travail admirable, épaulée par une équipe de techniciens, maquilleurs, décorateurs, costumiers, qui manifestement ont mis un amour et un soin infinis à la tâche.

    Rien que pour cela, le film mériterait déjà d'être vu.
    Mais plus que cela, il y a chez Trân Anh Hùng une sensibilité passionnée du XIXème romantique et impressionniste qui, plus encore qu'à la musique – ah ! je vais y revenir, à la musique ! – transparaît dans la composition de ses cadres, le choix des textures, la température des lumières, qui font de ses plans autant d'hommages aux intérieurs d'Edgar Degas, aux jardins de Claude Monet ou aux chairs roses d'enfants et de filles peau nue de Pierre-Auguste Renoir. Le mouvement s'y intègre plus difficilement : les travellings ont souvent l'air plus décoratifs que pertinents, mais il reste quelque chose de suffisamment cinématographique à la façon de penser les cadres pour que la mise en scène ne se réduise pas à une succession de toiles.

    spoiler: Je pense notamment à la scène où le personnage d'Audrey Tautou apprend la mort de ses jumeaux, et où le sentiment de vertige qui la saisit est accentué par la présence partout à l'écran de ses reflets dans les miroirs qui l'entourent, donnant l'impression qu'elle n'est plus seule dans la pièce, mais cernée.


    Et pour être honnête, même si je reçois le film comme une relative déception, cela reste quoi qu'il en soit un courant d'air frais dans le paysage, de voir une production française aussi atypique pour ce genre de budget et de casting se donner l'ambition d'être un grand œuvre esthétique en même temps qu'un film somme traitant à la fois de la vie, de la mort, de l'enfantement, de la vieillesse, de l'amour, de la mémoire, etc. Que ce soit dit donc : malgré tous les reproches qui vont suivre, c'est un film qui va rester dans un coin de ma tête bordé d'une certaine affection.

    J'avais promis de revenir à la musique : commençons donc par la musique.
    Le répertoire pour piano romantique et impressionniste du XIXème jusqu'au tournant du XXème, pour faire simple, c'est à peu près la musique que j'aime par-dessus tout. Alors pour m'en faire faire une indigestion, il faut vraiment y aller au marteau-piqueur. Globalement c'est d'ailleurs le reproche que j'aurais à adresser à tout le film, joli qu'il soit : quand ton but affiché est d'irradier la délicatesse à chaque millimètre et chaque seconde, bah la méthode marteau-piqueur, c'est pas forcément la bonne.

    Et le film a bien d'autres problèmes d'ailleurs que d'être inondé par sa musique, mais l'inondation de musique est tellement outrancière et tellement caractéristique de ce qui dysfonctionne : à trop en tartiner, même les beaux effets deviennent écœurants ! Des demi-heures entières de film sans aucune respiration, aucun silence, sans même trois secondes de pause entre deux morceaux de piano – sérieusement, à plusieurs reprises, certains se chevauchent avec des transitions en fondu ! –, déjà ça banalise la force de la musique puis immanquablement ça finit par produire un effet suffocant, une impression de grosse mélopée interminable.

    Pour dire : c'est l'absence de musique qui finit par faire figure d'exception pour venir rehausser l'émotion ! L'une des plus belles scènes d'ailleurs, celle où Mélanie Laurent – magnifique Mélanie Laurent, qui capture tout ce que la scène a d'indissociablement maternel et sensuel – décrit l'impression vive et charnelle que le corps de ses enfants fait sous ses mains et sous ses yeux, se déroule en silence. Et la réussite de la scène n'est même pas tant due à la beauté des images qu'à celle de ce silence.

    Le cinéma, ça a besoin de respiration, ça a besoin de silence ; ça a besoin de variété et de développement, aussi. Moins de deux heures pour exposer la vie d'une famille sur trois générations, avec ses naissances, ses deuils, ses amitiés, ses passions... bah allons, je ne demandais qu'à voir ! J'étais perplexe, mais je ne demandais qu'à voir. Évidemment à l'arrivée c'est trop court pour ce que ça se donne à raconter, et c'est l'épaisseur des personnages qui en souffre. Il faudrait savoir, au juste, comment on est censé s'émouvoir autrement que superficiellement des drames vécus par des gens dont, pour la plupart, on n'a vu que la naissance, le baptême, l'entrée dans les ordres ou le mariage, l'accouchement et la mort. Tout de même : ce genre d'étapes alignées en parcours, c'est la pire coquille vide à laquelle on puisse réduire une vie ! Où sont les choses infimes ? Les instants à peine aperçus, puis oubliés, qui font la richesse de l'existence ? Où ? Mélanie Laurent qui caresse l'épaule d'un de ses fils, ou s'endort en lisant sur les genoux de Bérénice Bejo ; quelques autres scènes à la rigueur, çà et là, éparses. Mais trop peu !

    Le film d'ailleurs est si conscient de ne pas donner assez à son spectateur pour s'émouvoir du sort de ses personnages qu'il prend l'habitude systématique, après chaque décès, de recourir à une série de flashbacks plus ou moins bon marché pour essayer de recréer de l'intensité dramatique en dernière minute. Mais c'est trop tard, bonhomme : l'émotion, faut qu'on l'ait sur le moment, fallait qu'on se sente concernés par tes personnages avant qu'ils ne meurent ! Faute de quoi l'on touche à la longue à l'impression lassante d'une simple répétition d'accouchements et de décès !

    Reste enfin que pour une œuvre qui, par sa narration, veut tant puiser à la fresque romanesque, c'est bien trop pauvrement écrit. Ça n'est jamais grossier ni inélégant (encore heureux, vu que ça s'évertue d'être l'incarnation filmique de la délicatesse), mais c'est à la fois souvent trop guindé et trop maigre. Le talent d'Audrey Tautou, de Mélanie Laurent et de Bérénice Bejo sauve tout de même les meubles de ce côté-là, les trois ayant la capacité distinctive de trouver sur quel ton dire une réplique pauvre ou peu naturelle pour lui redonner de la spontanéité et de la vie. Mais le choix de la voix off omniprésente demeure sans doute le plus irrattrapablement maladroit : d'une part, parce que la distance qu'elle installe entre le spectateur et l'action vient encore ajouter au défaut d'émotion que causait déjà le défaut d'épaisseur des personnages ; d'autre part, parce que cette voix off n'a finalement rien à dire... rien, du moins, qui n'aurait pu être amené de façon plus vivante et plus spontanée au sein du film, si précisément le développement avait été plus fourni et l'écriture plus fine.

    Pour finir d'un mot sur l'association que tout le monde – à commencer, sciemment, par la promotion du film – aura déjà faite entre celui-ci et "The Tree of Life" de Malick, que ce soit dit : pour le meilleur et pour le pire, les similitudes s'arrêtent à la surface. Ça n'en a évidemment ni le génie, ni la richesse, ni le transport, ni l'extase, ni moins encore la profonde poussée vitale ; au-delà de quoi ça parle de mort, d'enfantement, ça cherche une représentation à la fois spirituelle et charnelle de l'amour, ça use – et ça abuse – de musique classique, ça inscrit l'existence individuelle au sein d'un ordre plus vaste, en effet... mais tout diffère par l'intention, la sensibilité et le ton : où le film de Malick puise au poème mystique et à l'existentialisme chrétien, "Éternité" puise – je le signalais déjà – à la fresque romanesque et au romantisme. Les ressemblances ne sont donc qu'apparentes et ne se recoupent ni par la portée, ni par le sens : pas ici de préfiguration esthétique de la transcendance ; le grand ordre qui déborde l'existence individuelle n'est ni la nature ni le cosmos mais la famille, et tout s'en retourne donc à l'immanence sentimentale des hommes et des femmes qui la composent.

    Tant mieux d'ailleurs, le film gagne bien mieux à s'affirmer une identité propre qu'il n'eût gagné à pasticher Malick – on ne gagne jamais à pasticher qui l'on n'a pas le talent de surpasser. Où la comparaison devient inévitablement plus cruelle, entre deux films dont le thème central reste la Vie, c'est qu'où Malick était parvenu à en capturer la puissance, l'ardeur, le foisonnement, "Éternité" par l'effet cumulé de son esthétique sophistiquée, de sa mise en musique incessante et de sa voix off, ne capture que la joliesse d'un album d'images sous papier glacé.
    Yves G.
    Yves G.

    1 464 abonnés 3 489 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 septembre 2016
    C’est l’histoire d’une famille sur près d’un siècle. Depuis Valentine (Audrey Tautou) et Jules. Henri (Jérémie Renier) épouse Mathilde (Mélanie Laurent) dont la cousine Gabrielle (Bérénice Béjo) épouse Charles (Pierre Deladonchamps). Du monde extérieur, rien n’est dit ou presque. Seuls comptent les naissances, les baptêmes, les mariages, les enterrements. De la splendide villa construite dans les collines qui surplombent la Méditerranée, on ne sortira jamais. Car, nous dit le film, c’est là que l’essentiel se déroule : dans une vire pure et sans histoire.

    Les gens heureux n’ont pas d’histoire. Les filmer n’en est que d’autant plus difficile. S’inspirant d’un livre d’Alice Ferney au titre merveilleux « L’Elegance des veuves », le réalisateur franco-vietnamien Tran Ahn Hung réalise un film hors norme.

    Je conçois aisément les critiques qui pourraient lui être adressées. Une lenteur étouffante. Une beauté trop léchée. Une histoire hors du temps, suspendue dans une bulle. Une voix off pontifiante. Une musique envahissante. Elles sont toutes pertinentes.

    Et pourtant j’ai follement aimé ce film bouleversant. Je me suis laissé prendre à son faux rythme. J’ai été subjugué par la beauté de chaque plan, construit comme des tableaux de maître (on pense à Ingres, à Renoir), par les costumes, par les décors. Et j’ai été emporté par la musique qui repique la quasi-intégralité des titres de ma play list de CSP germanopratin : Bach, Haendel, Ravel, Debussy…
    Frederic P.
    Frederic P.

    7 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 septembre 2016
    Magnifique film ! Touchant et envoûtant , sur le temps qui passe ET le sens de la vie . Ce qu'il reste après nous ...
    Des acteurs superbe . Un film d'une grande poésie , contemplatif et superbe dans sa forme et sa bande son .
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 8 septembre 2016
    Film qui retrace la vie monotone de femmes qui n'on pour seul but d'enfanter. Aucuns dialogues et aucunes émotions.
    Le seul point positif sont les jolies paysages et décors mais cela ne rachète pas un scénario..
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 8 septembre 2016
    Insupportable, il ne se passe rien. Des gens naissent vivent plus ou moins longtemps puis meurent. Super
    velocio
    velocio

    1 305 abonnés 3 135 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 8 septembre 2016
    Un film dans lequel, dès le début du film, on entend du Bach, peut-il être mauvais ? Bon d'accord, on entend du piano et non du clavecin, et c'est plutôt mauvais signe. Un film qui réunit Audrey Tautou, Mélanie Laurent, Bérénice Béjo, Jérémie Renier, Pierre Deladonchamps et d'autres encore, peut-il être mauvais ? Mauvais, je ne sais pas, mais très, très ennuyeux, sans aucun doute. Parce que c'est un film presque entièrement en voix off, avec donc, très, très peu de dialogues. Parce que la mise en image ne fait pratiquement appel qu'à de très lents mouvements de caméra et à des ralentis. Parce que la seule folie que se permet le réalisateur consiste en un nombre invraisemblable de flashbacks et cette folie arrive à brouiller complètement le récit (j'entends déjà les réflexions : ben, celui là, je croyais qu'il était mort !!). Parce que on s'y perd dans tous ces enfants qui n'arrêtent pas de naître et de mourir. Parce que tout se déroule dans de grandes maisons pleines de meubles somptueux. Parce qu'on entend une fois, une seule fois, le mot travail, mais qu'on est dans des familles servies par des domestiques. Et parce que, très vite, on ne supporte plus cet accompagnement de piano qui envahit complètement le film, avec comme seule récréation, un peu de requiem de Fauré et un bout d'"heure exquise" de Reynaldo Hahn. Le film s'appelle "Eternité" et il porte bien son nom. Il faut beaucoup de courage pour rester jusqu'au bout. Finalement, je crois pouvoir dire que, pour moi, ce film est mauvais.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 8 septembre 2016
    Terriblement long
    Aucun intérêt aucun jeux d'acteurs c'est comme si c'était un reportage sur une grande famille qui a plein d'enfants... Vraiment pas intéressant
    traversay1
    traversay1

    3 579 abonnés 4 864 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 septembre 2016
    C'est assez étrange ce qui survient durant la projection d'Eternité : l'impression que le film n'a jamais commencé. D'aucuns s'y ennuieront sans doute ferme mais si l'on se laisse bercer pour cette suite de romances, et de drames, sur trois générations de femmes, on ne court que le risque d'être emporté comme par un rêve moelleux. Le film est d'un autre âge, en ce sens qu'il ne prétend jamais à la modernité. On s'y vouvoie entre époux, on fonde des familles très nombreuses, on est fidèle dans le mariage, on meurt, parfois, fort jeune. Le film du réalisateur de L'odeur de la papaye verte se caractérise par la splendeur de ses images et une voix off omniprésente, très littéraire et qui anticipe les malheurs ou bonheurs à venir. Au fond, ce ne sont que mariages et enterrements qui se succèdent et jamais il n'est question de choses aussi vulgaires que le travail ou le flux de l'histoire (à une exception près). On y sourit à la vie sans arrêt et on y pleure à chaudes larmes. Ce film de sentiments, et rien d'autre, est porté par une mise en scène gracieuse et cotonneuse, quasi cosmique, à la manière de Terrence Malick mais sans les envolées mystiques. Les acteurs, et notamment les dames, Tautou, Laurent, Béjo, sont les instruments consentants de cette symphonie harmonieuse. Elles ont su se fondre dans cet univers particulier sans jamais céder à la tentation de la performance. Cela donne un film éthéré, lumineux et peut-être désincarné. Mais qui a le mérite de s'en tenir à ses partis pris du début à la fin.
    nadège P.
    nadège P.

    132 abonnés 538 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 septembre 2016
    Voici un long métrage sincèrement brillant.
    On remarquera une très grande qualité de la réalisation et de l'interprétation.
    Voilà ce qu'on peut appeler de l'excellent cinéma/
    axelle J.
    axelle J.

    118 abonnés 501 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 septembre 2016
    Chef d'oeuvre ! Une splendeur !
    Alors ce film n'est pas exempt de légers défauts mais dans son ensemble il est vraiment splendide.
    Quand on voit la qualité remarquable de cette fiction, on ne peut qu'être emballé et surtout applaudir.
    colombe P.
    colombe P.

    130 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 septembre 2016
    Quel film sensible et délicat !
    Il mérite amplement la note maximale.
    Même s'il y a quelques longueurs, ce qui nous est raconté est captivant et bouleversant.
    dominique P.
    dominique P.

    838 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 septembre 2016
    J'attendais avec impatience ce film car la bande annonce m'avait beaucoup plu.
    Ce film est tout simplement magnifique.
    Je l'ai trouvé passionnant.
    L'histoire se situe dans le milieu bourgeois français très riche et aisé.
    Il y a très peu de dialogues, beaucoup de musique de fond et les paysages, décors et vêtements sont très beaux.
    Ce film est à la fois très beau visuellement et très émouvant.
    Du beau travail en somme !
    Eve F
    Eve F

    28 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 septembre 2016
    ÉTERNITÉ - L’affiche pourrait nous faire croire à un film de l’intensité de Tree Of Life, mais on en est bien loin… La film de Tran Anh Hung, raconte l’histoire de trois générations qui s'enchaînent pour dire l'éternité que créé la filiation. Il nous révèle le scoop révolutionnaire de l'imbrication irréductible de la vie et de la mort dans la construction de l'entité familiale à la fois source de tous les bonheurs et de toutes les pires tristesses du monde.
    Un choc esthétique, mais un propos plutôt creux et banal, relativement à cet océan d'images, de plans fixes jusqu’à l’ennui, de décors somptueux et de voix off jusqu'à saturation.

    Un message plutôt pessimiste, mélancolique voire “rassratique”, pour dire que le bonheur de quelques morceaux de vie présente un coût qui n'est jamais prévisible ni commensurable aux plaisirs qu'il rapporte.

    Il fut un temps où la famille était la valeur centrale à l’aune de laquelle tout se mesurait, se pensait et se sentait; tout s’édifiait ou se détruisait. Source d'espoir et donneuse de sens, son effondrement et ses blessures transformait l'essentiel de la vie dont elle était la définition même.

    Dans la succession des générations que nous présente Éternité de façon linéaire et souvent très anecdotique, c’est le drame qui détient le plus grand rôle. Il dit la grandeur et la souffrance sur lesquelles repose la construction de ce pôle majeur, mais il s’installe subrepticement en lieu et place de toute philosophie et/ou de psychologie. A force d’avoir été sollicités, on ne ressent plus grand chose, il ne reste que l’impression d’une overdose de tragédie et d'une forme qui n'en finit plus de se raconter.

    Malgré le dépaysement que créent les costumes et les décors (magnifiques), on peine à se sentir transportés, assommés par un trop plein qui déborde surtout d’ennui. La scène finale reste problématique, l’éternité bâtie sur la chaine générationnelle, semble associée à la pureté d'une lignée qui se perpétue dans la ressemblance d’elle-même, dans la fierté de ce qu'elle a d'identique malgré les changements que le temps produit…
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