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CH1218
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2,5
Publiée le 17 août 2019
Singulière, cette fable utopique, à la rigueur poétique, l’est assurément mais delà à la porter aux nues, voilà un pas que je ne franchirais pas. Oscillant entre le bon et le moins bon, je suis partagé sur ce que j’ai vu, plus septique encore sur son propos à tel point d’ailleurs que je n’arrive tout simplement pas à trancher et à avoir un avis définitif sur ce film écrit et réalisé par Matt Ross. Par contre, je suis sûr d’une chose : Viggo Mortensen est un acteur magnétique.
Fantastique comme son nom l'indique. Viggo Mortensen est parfait, comme à son habitude. Notre système éducatif devrait s'inspirer de ce film. À part les méthodes Steiner et Montesorri, l'enseignement prodigué à nos enfants sombrent dans la médiocrité. A voir absolument
Eh bah...quel film. Mais quel film, un chef d’œuvre. Le rythme est maintenu tout du long, le jeu d'acteur est exceptionnel, les plans sont simple mais puissant...on ne sort pas de ce film sans remettre en question la façon dont on imagine l'éducation...et puis qu'est-ce qu'être parent ? Quel rôle jouer dans l'éducation ? Pas de rappel moralisateur, pas de bien ou de mal tout est dans la nuance,la remise en question et le doute...et ça c'est couillu ! Plus que de 'simples' questions sur l'éducation, on est ici devant du vrai cinéma : on rit, on pleure,on pense et puis...on rêve !
Ben, le père révolté contre la société consumériste américaine, défend sa liberté individuelle avec le mental d'un émigrant qui débarquerait dans il y a un siècle et demi pour s'implanter avec sa famille au plus profond de la forêt. Une grille de lecture nécessaire pour accepter cette fable familiale, agrémentée d'un road-trip vers le nouveau Mexique. Les six enfants sont plutôt épatants, et certaines scènes assez bien ficelées (spoiler: l'attaque du supermarché, l'initiation de la chasse) mais en revanche les confrontations sont un peu caricaturales avec "l'horrible belle-famille", et les revirements d'attitude du père sans nuance. On passe un bon moment, si on accepte quelques outrances et clichés, mais l'impression finale est que Ross n'a pas su donner une morale à ce conte moderne. On pourrait penser cyniquement qu'il a surfé habilement sur les sentiments de frustration du spectateur moyen pour proposer un divertissement bien rythmé. DVD1 - juillet 2019
Un film qui nous fait nous questionner sur ce que devraient être les fondamentaux de la famille, sur notre mode d'éducation un peu barbare et sur le jugement rude que nous pouvons porter sur les gens qui ont un mode de vie différent du notre.
Il y a la fable et il y a la réalité. Viggo Mortensen a-t-il vraiment le physique pour le rôle ? Qui peut croire sérieusement que le personnage du vieil hippie qui approche la soixantaine ait l'apparence de Viggo Mortensen avec ses mèches blondes décolorées, son lifting et son corps qu'il entretient certainement avec un coach personnel ? La star correspond-elle au personnage du beatnik contestataire sensé vivre en marge dans la nature avec ses enfants depuis une dizaine d'années ou le réalisateur Matt Ross veut-il nous faire croire que son personnage à 45 ans ? D'ailleurs l'actrice sensée être la mère pondeuse dans le film (ne nous cachons pas dans le politiquement correct) est bien trop jeune. Ce qui est cocasse est que Ann Dowd qui est la belle-mère du héros dans le film, a dans la vie 3 ans de plus que Viggo Mortensen. Mais qu'est-ce qu'ils imaginent ? Ça se voit à l'écran que les acteurs sont de la même génération. Logiquement c'est Ann Dowd qui aurait avoir le rôle de l'épouse, mais l'ego de Viggo Mortensen l'aurait sans doute mal pris. Caprice de star ? Passons ! Ce qui est inquiétant dans le film est de voir des enfants participer à l'abattage cruel d'un cerf. Cette scène fait penser indéniablement aux enfants soldats des sociétés totalitaires. Un enfant ou un adolescent d'ailleurs, ne doit plus pouvoir tuer un animal à notre époque. C'est de la barbarie. On leur vole leur enfance avec de tels actes primitifs. En les faisant participer à la boucherie d'un animal le film s'égare et le propos est dangereux. L'actualité des dernières années hélas nous l'a montré. D'ailleurs le film est assez archaïque et réactionnaire. Quand Viggo Mortensen dit que les enfants français boivent du vin, j'ai bien ri. Il faudrait lui dire qu'on est plus dans les années cinquante, et de me rappeler un reportage des actualités françaises de 1956 où l'on parlait de l'interdiction pour les enfants de boire de l'alcool dans les cantines. Ce reportage nous apparaît bien drôle aujourd'hui. Il est à des années lumières de notre époque. A priori Viggo Mortensen est resté coincé en 1956. Il à 60 ans de retard le type.
Captain Fantastic possède un côté passionnant dans son scénario, dans le sens où il met en opposition deux visions de vie totalement différentes. Matt Ross s'appuie sur une histoire à la fois simple et déjanté, pour évoquer ensuite une morale, qui ne laisse pas indifférent. Mais ce n'est pas tout, le film peut compter aussi sur un Viggo Mortensen en super forme, au top dans le rôle du père de famille. Drôle et original, le seul petit bémol que j'ai trouvé au film, c'est peut être qu'on ne rentre jamais vraiment à 100% dedans, émotionnellement on pourrait être plus touché, du moins de mon avis personnel. Cela ne veut pas dire pour autant que le film ne fait pas réfléchir, au contraire, c'est un de ses gros points positifs. Bon dans son ensemble, Captain Fantastic est un film pour tout âge, qui comblera petits et grands et chacun d'une manière différente.
prix de la mise en scène à Cannes largement mérité, photographie splendide, enfants tous excellents. Film sur une vie dont beaucoup rêve à voir au moins une fois dans sa vie. Et surtout il n'est moralisateur.
Si cette famille arrive à nous immerger dans son mode de vie loin de la société de consommation, elle n'arrive pas à installer une quelconque réflexion ou profondeur. C'est pourtant ce que ce film prétend faire en confrontant cette famille anti consumériste qui est saine, intelligente et simple aux "autres", les consommateurs, qui sont obèses, idiots et hautains. C'est réducteur pas profond ! On ne voit pas où le film veut vraiment en venir.
merveille absolue avec un Viggo Mortensen ultra charismatique. les ambiguïtés ne sont pas masquées, les impasses auxquelles sont confrontés les acteurs font assez mal et c'est ce qui est bon. Feel good movie parfait car paradoxalement dérangeant et donc intelligent. Sweet child o'mine fait un très bon final
Une société n’est jamais plus dangereuse que quand elle dénie sa propre folie pour la projeter et l’introjeter dans les individus qu’elle rend fous. Le film de Matt Ross est le récit de cette folie refoulée et déniée qui travaille pourtant l’Amérique en son cœur. L’Amérique est en effet bipolaire, elle ne cesse de faire coexister les exigences contradictoires dans un constant double bind : l’individualisme libertarien et le légalisme juridique ; le culte du DIY (Do It Yourself) et la consommation de masse ; la liberté absolue et l’autoritarisme ; le rationalisme économique intégral et la religiosité fervente ; le cynisme financier et la morale ; églises, supermarchés, gratte-ciels. Dans Captain Fantastic, les signes de la folie de l’Amérique ne cessent de proliférer, et de passer à travers tous les personnages.
Je partais à reculons regarder ce film. Je craignais par la description une utopie moralisatrice, sans équilibre. C'est tout le contraire, libre à chacun d'en retirer sa morale, le sens qu'il y voit. Il y a tout ce qu'il faut, des plans superbes, un jeu d'acteur particulièrement bon, un humour parfois grinçant, de l'émotion poignante. Les ingrédients nécessaires à un très bon film. Je le conseille vivement, emballée à la sortie, mais pas non plus complètement enchantée, comme un goût de pas tout à fait abouti.
Captain Fantastic constitue le reflet détestable d’une tendance actuelle au repli communautaire hors d’une société qui ne peut transmettre aux enfants que des valeurs corrompues, viciées par un système capitaliste et individualiste. Mais ce repli s’apparente davantage au camping de l’extrême tout droit sorti des shows télévisés : ou une famille bourgeoise en crise avec un modèle sociétal qu’elle ne supporte plus se retire dans les bois pour vivre dans des yourtes Ikea et faire de l’escalade comme dans les plus mauvaises publicités Décathlon. Avec sa planchette de bois, un fils rythme la soirée autour du feu : ses mains font du bruit, père et frère le suivent à la guitare, une sœur braille pas loin, le tambourin arrive... C’est harmonie nature pour les apprentis-scouts. Et que dire de cette traque initiale où, une fois le cerf sacré mis mort, l’adolescent-chasseur ouvre la bête et s’empare de son cœur pour le dévorer. « Te voilà devenu un homme, mon fils ». Ne manquent que les plumes et le scalp d’un capitaliste, et sous nos yeux la famille Sioux 2.0. Chaque scène donnerait lieu à une longue vitupération tant la démarche est grossière, tant les acteurs veulent rejouer Tarzan adapté en bohémien, tant la mise en scène exacerbe des émotions qui sonnent faux. Ici tout est trafiqué, et l’homme et la nature. Un sommet d’immondices au propos politique navrant.