Au bout d'une demi heure, j'étais convaincu d'aimer Capitain Fantastic dans son combat contre la norme et pour éprouver chaque idée avant d'en accepter les conséquences sur sa vie. C'est ainsi que les enfants de Ben se retrouvent armés physiquement et philosophiquement pour affronter le monde, tout en favorisant la bienveillance. Toutefois, Ben n'a rien prévu pour ses enfants (pourtant très érudits) qui se retrouvent être des inadaptés sociaux, incapable de tenir une conversation avec une personne dans la norme. Ben n'échappera pas plus à la tyrannie de la majorité décrié par Alexis de Tocqueville, qu'il applique dans sa famille, où son système "ouvert au dialogue et aux arguments" broie l'un de ses enfants qui n'a pas les mots, mais qui a bien des sentiments.
De son côté, le film est très adroit dans sa démonstration d'une société de consommateurs ingénus (et parfois même inconscients) piégés dans un système où personne ne se pose de question. Très subversif, les dialogues brillent (surtout pour un film américain). On en vient même à se demander pourquoi nos cinéastes français ne sont pas capables de produire de tels films.
Tout n'est pas parfait non plus. Le film n'échappe pas aux clichés et les cumule avec la belle famille qui n'est clairement pas dans la norme (exception faite du grand-père). C'est dommage, le spectateur aurait dû se reconnaître totalement dans cette belle famille. Cette belle famille était supposé être là nôtre afin de nous voir nous-mêmes face à nos normes. À l'instar de Lolita qui nous donne de l'empathie pour une personne abjecte, nous aurions dû ressentir de l'empathie envers eux qui nous ressemblent tant. Ben apparaît plus brouillon sur la dernière demi-heure. Ses décisions indiscutables de logique au début (exception faite sur le volet sécurité) apparaissent de moins en moins convaincante. Malgré ça, les dernières minutes brillent autant que les premières : marque d'un grand film.
Visuellement superbe et incroyablement réfléchi, je suis pourtant un peu déçu de ce film aux critiques dithyrambiques, du fait notamment que le film soulève des questions sur l’éducation, le système social, l’autarcie, la société de consommation …. mais se contente de soulever ces questions au lieu de chercher à critiquer (pour / contre) et de chercher des solutions. Car qu’en est-il de ce mode de vie pour l’avenir de ces enfants (Impossible à dire tant le retard social est élevé) ou du questionnement sur les raisons même de ce (notre) système actuel. S’opposer au système de la manière dont c’est montré est incroyablement louable et, ma foie, pertinent, mais pas vraiment moralisateur puisqu’il n’y a pas de solution alternative proposée (si ce n'est revenir à l’âge de pierre). Autre point, le rythme est lent et parfois intéressant pour appuyer l’immersion et le visuel, mais il est bien souvent embêtant créant des temps morts et laissant sons spectateur en attente de la question et du coté poignant qui manque et aurait pu arriver avec un sujet par exemple d’attaque en justice de la garde des enfants. Au final, les choix scénaristiques restent dans la facilité et c’est dommage tant il y avait à creuser avec ce film de très bonne qualité et au sujet incroyablement pertinent.
Un rêve...mon film préféré...mon chef d'oeuvre... Il est magnifique..une pépite.. C'est une utopie, hors normes,à contre courant le retour aux sources, aux vrais valeurs...à l'intelligence humaine..à son instinct..est c'est BEAU! Ça nous donne une claque, ça nous ouvre les yeux sur ce monde est notre société..ce qu'elle devient..nos limites..nos barrières.. j'ai envie de me réinventer quand je vois ce film..
Une bonne dose d'émotions pour ce film avec un très grand Viggo Mortensen qui au dela de montrer un drame familial exprime aussi un mode de vie que l'on peut critiquer mais qui fait face à la société capitaliste de façon très intéressante.
Au début, ce père marginal,implacable, qui joue le patriarche « gourou » maltraitant me tort les tripesspoiler: (histoire personnelle) . Gentil et doux comme une ballade de Cat Stevens, il montre à peine les dégâts que ce père « fou » crée sur ces enfants On commence à mieux « respirer » quand il bascule coté "Little Miss Sunshine" en road movie, où on comprend "qu'il a compris" !. "Captain Fantastic" est surtout une « fable » pour nous rappeler qu'un peu d’utopie ne nuit pas à la vie mais pose aussi les questions philosophiques et psychologiques essentielles sur la parentalité et la liberté. Père fantastique ou fantasque ? En tout cas un père idéaliste qui se bat pour ses convictions pour que ses enfants vivent dans un monde authentique, aussi le croit il !! N’oublions pas à quel point ce film peut sembler subversif dans un pays aussi "normé" que les US spoiler: (paradoxe de la démocratie affichée ?)
Génial. Intelligent. Si critique sur l'époque que nous vivons où l'éducation de biens des enfants seraient à revoir. On peut être différent et s'épanouir pleinement en dehors des sentiers battus. Un film qu'on devrait montrer à tous les jeunes parents. Un classique.
Chef d'oeuvre. L'histoire tragique nous prend au coeur, l'utopie nous donne espoir et la conscience se reveille en nous. Ce film est unique en son genre, il dénonce toute les absuridités de notre monde sans les pointer du doigt, tout en finesse. Pour ceux qui ont des gamins, montrez leur ce film!
Ben Cash, sa femme Leslie et leurs six enfants vivent isolés dans une région sauvage de l’État de Washington. Coupés de la société, Ben et Leslie se consacrent à l’éducation de leurs enfants, leur apprenant à réfléchir de manière critique, à être athlétiques, en bonne santé, et capables de survivre dans la nature sans l’aide de la technologie. Mais lorsque Leslie meurt soudainement, Ben est contraint d’emmener ses enfants protégés à la rencontre du monde extérieur pour la première fois.
Un film époustouflant, d’une grande finesse, qui repose sur une culture profonde et originale. Ce récit centré sur une famille extraordinaire est tout simplement culte. À ne pas manquer.
Bordel la famille : Des super-intellectuels (sciences dur, politique, …), sportifs accomplis, anti-religion, polyglottes, survivalistes, musiciens qui vivent de manière quasi pré-historique en reclus dans la forêt. Je pense que le réalisateur a eu la main un peu lourde dans la caricature, même si ce film est dans l’air du temps avec la recrudescence actuelle de hippies gauchistes anti-capitaliste (qui volent aussi dans les magasins). Ça se regarde quand même, ce périple donne droit à quelques situations comique avec le choc des cultures incroyable entre ces personnages et le monde « réel ». La fin s’avère une bonne surprise avec la mésentente sur la cérémonie d’enterrement et l’éducation des enfants avec les grands-parents. Sympathique au final, et un 3,5 étoiles, pour ce film un peu trop caricatural mais posant des questions pas inintéressantes et pour la reprise originale de « Sweet Child O Mine » des Guns.
Incroyable film qui vous fera réfléchir à la manière ou futur manière d'éduquer vos enfants. Et quelle éducation incroyable ! Le scénario en or de ce film est l'origine de son succès et est la raison pour laquelle on s'attache tant à cette famille si spéciale . Grandir en autarcie en plaine forêt entre chasse, survie, lectures philosophiques, musique, chant, méditation et sport paraît à première vue une enfance qu'on aurait tous rêvé avoir. Mais tout au long du film à travers des scènes de rebellion et de rage des enfants envers leur père celui-ci comprend qu'ils ne peuvent plus continuer dans cette direction après la mort de la mère des enfants. Le film nous montre à plusieurs reprises les décalages et contrastes entre ces enfants et les enfants normaux de la société américaine gavé de malbouffe de jeux-vidéos inutiles et sous-cultivée. Les idées non conformistes du père à l'égard de la société américaine sous toutes ses formes ont été transmises aux enfants sauf à un seul, le garçon du milieu qui sera un personnage important pour l'insertion dans la société. Les images sont magnifiques, les discussions et dialogues sont tous très pertinents de par la richesse de vocabulaire et de réthorique dont les enfants font preuve grâce aux leçons de leur père et leur jeu de "surprise" lorsqu'ils rencontrent une nouvelle chose est bien représentée et on y'croit. Cependant, d'après moi le plan du combat avec le rêne est catastrophique, en le regardant j'ai cru assisté à un film d'amateurs dans lequel les monteurs et producteurs ont validé cette scène sans plus de travail et de retouche que ça. Bref incroyable film qui vous donnera des envies anti-sociétales et vous questionnera sur l'éducation de vos parents et votre attachement à notre société. spoiler: PS : l'annonce du suicide de la mère m'a fait pleurer tant les enfants sont dévastés par cette nouvelle.
Quelle pépite !!!! Je ne me suis pas ennuyé une seconde !! Je ne décrirais pas le film ni analyse car il y'a des critiques très constructives déjà publier !! Si vous ne savez pas quoi regarder je vous le conseille très fortement encore une fois tout y est !! A voir absolument !!!
Contrairement à ce que le titre pourrait évoquer, on n’a pas affaire ici à un énième film de super héros, même si CAPTAIN FANTASTIC, c’est un peu « mon père ce héros ».
C’est un road-movie, où l’on suivra les aventures d’une famille, qui suite à un drame, cherchera à rejoindre leur mère. Et quelle famille !!! Car si une chose est sûre, c’est que vous ne resterez pas indifférent à cette petite troupe vivant en marge de la société mais en osmose comme le montre admirablement la scène du feu de camp. Les valeurs que cherche à leur inculquer leur père pour en faire des adultes exemplaires amènera à un choc des cultures et fera réfléchir le spectateur sur le sens de la vie et ce qu’il faut pour être heureux. Sans pour autant être manichéen, car le film montrera aussi les limites de cette éducation et l’impact qu’elle aura sur les enfants.
C’est un véritable tourbillon d’émotions, tant le spectateur passera du rire aux larmes. Mais, même si les sujets traités sont souvent lourds, ça ne tombe jamais dans le tire larme. Au contraire, il y a un côté feel-good qui survole l’œuvre jusqu’à un final éblouissant de beauté et de poésie qui m’emporte à chaque visionnage. Les dialogues sont savoureux, profond et souvent très drôles et surtout superbement interprétés, notamment par des gamins impressionnants de justesse.
Bref, pour commencer ce calendrier, je vous invite découvrir un film qui fait un bien fou, un hymne à la vie qui donne envie de la croquer à pleine dents.
Captain Fantastic, avec Viggo Mortensen, est une petite pépite de cinéma, un film qui fait du bien. Le film nous montre une utopie, un rêve idéaliste mais qui va très vite montrer ses limites. À travers le personnage du père ; interprété par un Viggo Mortensen au top de sa forme ; on apprend ce que devrait être l'être humain, comment il devrait vivre. Il faut savoir se débrouiller, ne pas recourir à l'argent, manger sainement et à apprendre continuellement de nouvelles choses. Ce mode de vie épicurien peut paraître sauvage ; et il l'est un peu au regard de certains comportements ; mais il n'en est pas moins organisé. Le film montre aussi que nous avons pas nécessairement besoin d'une structure pour être bien éduqué, mais seulement d'une bonne éducation. Alors arrive le drame, et voilà que cette famille qui a longtemps vécu en marge de la société, va devoir apprendre à vivre en elle. Pour les deux, cela va être une découverte d'une nouvelle vie, d'une nouvelle culture. C'est deux mondes qui se comprennent pas. Cela va donner droit à des situations loufoques, malaisantes, voir absurdes, mais profondément humaine. J'aime beaucoup la manière qu'a le père de tout expliquer sans aucune gêne en toute honnêteté. Mais cette arrivée dans le monde moderne va inévitablement mener à une remise en cause et un effondrement du système que le père à si longtemps bâtit pour ses enfants. Dès lors, l'obstination compréhensible du père et le rationnel exaspérant des autres vont entrer en conflit. Viendra alors une douloureuse ; mais néanmoins nécessaire ; prise de conscience du père, qui va se rendre compte que son mode de vie est imparfait, voir dangereux pour ses enfants. J'aime beaucoup la conclusion, très heureuse, qui nous montre un équilibre de vie parfait qui allie le meilleur de ces deux mondes . Car c'est ça le vrai propos de Captain Fantastic : il n'y pas de bon ou de mauvais monde, les deux recèlent de défauts et de qualités. Il suffit juste d'en avoir conscience et de saisir le meilleur des deux. Le film m'a beaucoup touché. S'ajoute tout cela une bonne mise en scène et de magnifiques plans sur la nature américaine. Un excellent film qui fait très réfléchir !