Excellent film permettant une réelle réflexion sur l'influence d'une éducation avec humour et détresse, Captain Fantastic est une œuvre agréable à regarder tout comme elle est dérangeant pour notre propre vision de la société.
Contrairement à ce que le titre pourrait évoquer, on n’a pas affaire ici à un énième film de super héros, même si CAPTAIN FANTASTIC, c’est un peu « mon père ce héros ».
C’est un road-movie, où l’on suivra les aventures d’une famille, qui suite à un drame, cherchera à rejoindre leur mère. Et quelle famille !!! Car si une chose est sûre, c’est que vous ne resterez pas indifférent à cette petite troupe vivant en marge de la société mais en osmose comme le montre admirablement la scène du feu de camp. Les valeurs que cherche à leur inculquer leur père pour en faire des adultes exemplaires amènera à un choc des cultures et fera réfléchir le spectateur sur le sens de la vie et ce qu’il faut pour être heureux. Sans pour autant être manichéen, car le film montrera aussi les limites de cette éducation et l’impact qu’elle aura sur les enfants.
C’est un véritable tourbillon d’émotions, tant le spectateur passera du rire aux larmes. Mais, même si les sujets traités sont souvent lourds, ça ne tombe jamais dans le tire larme. Au contraire, il y a un côté feel-good qui survole l’œuvre jusqu’à un final éblouissant de beauté et de poésie qui m’emporte à chaque visionnage. Les dialogues sont savoureux, profond et souvent très drôles et surtout superbement interprétés, notamment par des gamins impressionnants de justesse.
Bref, pour commencer ce calendrier, je vous invite découvrir un film qui fait un bien fou, un hymne à la vie qui donne envie de la croquer à pleine dents.
L'excellent Viggo Mortensen dans un rôle taillé sur mesure entourée de 6 enfants impeccables d'abnégation, investi dans une osmose palpable dans cette famille de Robinsons modernes. La vie en autarcie et 100% écolo prônée par Ben (et sa femme à l'origine) est d'une utopie flagrante et l'intelligence de Matt Ross est justement de ne pas tomber trop loin dans une démagogie moralisatrice. Néanmoins le personnage de Ben est rempli de contradiction dont on ne sait si c'est voulu ou pas par le réalisateur-scénariste.
Ce film est une bulle d'oxygène dans tout le cinéma hollywoodien formater par les major. Un petit chef d'œuvre qui permet de se poser les bonne question. Perso je regarde de tout et mon prochain film au ciné sera sûrement un Marvel, mais j'aimerais beaucoup avoir plus de film dans se genre.
Étonnant, intéressant, bien filmé et bien joué. Les questions du rôle et et de la responsabilité du père (des parents) vis à vis de ses enfants, vanité société de consommation sont finement abordées (les questions sur la religion sont un trop manichéenne). C'est très agréable à voir.
Captain Fantastic, dont certaines séquences promettent déjà de devenir cultes, s’impose à nos yeux comme un grain de folie, prônant l’important pouvoir de l’éducation, la perpétuelle remise en question des valeurs humaines élémentaires, la marginalité, et l’indépendance des convictions et de la pensée. Divertissant, tonifiant et intelligent : du grand cinéma indé, que l’on aurait bien tort de snober, tant il revigore et fait du bien !
En forme de parcours initiatique, ce "Captain Fantastic" emmené par une petite tribu jouée par de jeunes acteurs très justes, dont la paternité revient au charismatique et très bon Vigo Mortensen, se révèle enthousiasmant à plus d'un titre. Et en premier lieu parce qu'il parvient à s'auto-critiquer et montrer les limites d'une philosophie de vie dés lors qu'ils se heurtent à la vraie vie sociétale. Ponctué de scènes aussi drôlissimes qu'inquiétantes, de situations parfois ubuesques, souvent poétiques, il touche et le coeur et la réflexion sur une le monde d'aujourd'hui. Un très joli film.
Cette histoire de petite famille américaine, qui vit en partie déconnectée du monde, est inspirée de la jeunesse de son réalisateur, Matt Ross. Dans la première partie du film il nous présente donc ce père avec ses six enfants au milieu de leur cadre naturel, la forêt, et vivant de chasse et de lectures. Coupés du monde, et grâce aux livres et aux préceptes d’éducation de leur père, les enfants sont de vrais petits singes savants. Le film souffre de quelques longueurs dans cette phase de présentation des personnages. Par la suite, la petite famille hippie se lance dans un road-movie étonnant à travers l'Amérique. C’est dans différentes séquences de rencontres avec des gens « normaux » que le film devient passionnant et nous fait nous poser beaucoup de questions, les mêmes d’ailleurs que se posent le père. En effet, est-il possible de vivre autant déconnecté du monde capitaliste et consumériste qui les entoure ? Le père protège-il ses enfants ou, au contraire, les met-il en danger ? Matt Ross présente, dans un scénario brillant, tous les points de vue qui s'opposent, et qui chacun se valent. Sa mise en scène est très travaillée et les paysages qu'il filme sont sublimes. Le récit est régulièrement accompagné de magnifiques musiques composées par Jonsi du groupe Sigur Ros. Viggo Mortensen est absolument exceptionnel et il réalise une transformation physique inoubliable vers la fin du film. Captain Fantastic nous fait passer du rire aux larmes et, malgré quelques petits défauts (des longueurs et des moments un peu gênants), est un long-métrage assez mémorable.
Après un début qui laisse craindre une histoire de barjots survivalistes menés par un gourou tyrannique et qui donne envie de fuir, le scénario développe son propos et transforme la tribu dépenaillée en famille d' idéalistes libertaires rousseauistes qui se trouvera bientôt confrontée au monde réel à l'occasion de l'enterrement d'un de ses fondateurs, épouse dudit gourou. Du coup, si le cynique qui espérait le remake de Délivrance côté dégénérés que les premières images laissaient imaginer sera déçu, le spectateur fleur bleue soupirera de soulagement et trouvera du plaisir à suivre ce film calibré Sundance jusqu'à la scène finale qu'il jugera, selon ses convictions, affreusement petite-bourgeoise ou délicieusement pleine de sagesse.
Le rejet de la société de consommation au centre de Captain Fantastic, où une famille vit de manière marginale avec une éducation "à la maison" de ses enfants. Un film d'auteur à consonance dramatique fort réussi, avec le retour du roi Viggo Mortensen sur la toile.
A mi-chemin entre "The mosquito coast" de Peter Weir et le documentaire "The wolfpack", un long-métrage qui aborde de façon intelligente des thèmes très forts comme celui de la vie en autarcie quasi absolue de cette famille marginale ou encore l'éducation. Un film qui montre très justement les forces et le charme d'une telle philosophie utopiste mais aussi ses faiblesses comme le risque d'un repli sur soi et celui plus grand encore de la perception des gens extérieurs à leur projet. Viggo Mortensen, en père dévoué au bonheur de ses enfants jusqu'à en devenir parfois despotique, sage intellectuel humaniste mais toujours profondément humain, est absolument extraordinaire, les acteurs interprétant les enfants étant tout aussi excellents. Une mise en scène tout simple qui fonctionne parfaitement, un scénario cohérent jusqu'au final très réussi. Une bonne petite surprise, une totale satisfaction.
Quelle déception! J'espérais être séduit par ce film qui, selon certains commentateurs, peut être comparé à "Little Miss Sunshine". Malheureusement, il n'en est rien. "Captain Fantastic" croule sous les invraisemblances, c'est un film tordu, tiré par les cheveux. Pas un seul instant je n'ai réussi à accorder quelque crédit que ce soit à cette "famille", à ce père qui apprend à ses enfants à vivre selon la "République" de Platon, à ses enfants qui récitent les amendements à la Constitution américaine ou qui déclament du Noam Chomsky, à cette cellule familiale qui survit dans les bois, loin de la civilisation. Sans parler du sort réservé à leur défunte épouse et mère qui, soit-disant, se réclamait du bouddhisme. En vérité, les scènes finales du film sont ahurissantes de nihilisme. Elles m'ont semblé inacceptables. 3/10
Pour ma part, le film était passé totalement inaperçus. Ce n'est qu'en constatant les retours positifs que j'ai eu envie de le découvrir. Je n'avais pas du tout d'attente, puisqu'une fois n'est pas coutume je suis allée voir le film les mains dans les poches sans vraiment savoir ce que j'allais voir. Que dire... Les mots me manquent pour pouvoir exprimer ce que je ressens. Le film est un petit bijou autant que le plan scénaristique que sur sa réalisation. On a une superbe photographie, un très bon jeu de lumière, et un casting de folie. Avant de voir le film, je faisais le triste constat de ne pas avoir vu Viggo Mortensen depuis bien longtemps dans un film. On peut dire qu'il revient en force dans ce rôle de père de famille anarchiste. C'est d'ailleurs tout le thème du film, la différence, les choix d'éducation et l'absence de compréhension. Ben nous prouve qu'il n'y a pas de méthode d'éducation parfaite. Certes ses enfants sont éduqué, ils prouvent à plusieurs reprises leur intellect même chez les plus jeunes. Pour autant, il déconne dans sa manière de pratiquer, pouvant mettre ses enfants en danger et pouvant être assimiler à de la négligence ou de la maltraitance comme cela est signifié dans le film. Une très belle découverte ce film, un poil triste car on fini par s'attacher à ses personnages, à leurs différences et on aimerait presque faire partie de cette famille. Dans ce film, on traverse un peu tout, à la fois l'action, le deuil, l'histoire familiale, la culpabilité, le rejet, le bonheur, l'espoir, la différence et enfin l'amour. J'ai trouvé leur dévouement à leur mère cent fois plus touchant que nos enterrement classique qui nous paraissent obsolète dans ce film. D'ailleurs après avoir vécu avec eux quelque temps dans les.bois, toute notre société nous paraît obsolète. Si vous n'avez pas encore découvert ce film je vous invite fortement à le faire !!!